Bonjour les gens!

Cette fic date de plusieurs années mais je tenais tout de même à la partager avec vous, excusez donc le style qui peut paraître... changeant après quelques chapitres, et également des différences par rapport au manga (la plus flagrante étant le classement des trois premiers espadas, inconnu alors que j'écrivais cette histoire). J'ai choisi de ne pas modifier cela pour respecter au mieux la trame de ma fiction, j'espère que cela ne vous perturbera pas!

Elle s'inscrit après le chapitre où les trois espadas et Aizen et ses deux sbires débarquent au dessus de la fausse Karakura. Aizen, Gin et Tosen se font enfermer dans un bloc de flammes par Yamamoto (excusez mes souvenirs flous).

N'hésitez pas à me donner vos avis!

Bonne lecture! :D


MEMORIES

Premier Chapitre : Haoris, crocs, Lumière

Grimmjow ouvrit les yeux, lentement et se releva péniblement en grimaçant. Après un effort titanesque, il réussit à s'assoir. Il voulu inspecter ses plaies et ne trouva que de vagues cicatrices ou des bandages. Soigné ? Pourquoi? Par qui?

Il eut bientôt la réponse lorsqu'il releva la tête précautionneusement, pour ne pas faire crier les os de son cou, mal en point.

Plusieurs personnes étaient rassemblés autour de lui. Il reconnu le manteau caractéristique des capitaines de la Soul Society. Ils avaient visiblement établi un campement de fortune près des débris d'un bâtiment du palais.

Un mouvement attira son regard, et il scruta l'obscurité de la pièce, désormais pourvue d'une sortie sur le désert. Il lui sembla voir une forme au cœur de la salle éventrée. En effet, une jeune fille semblait veiller sur les blessés à l'aide d'un petit garçon faiblard. Une jeune fille aux cheveux gris. Paradoxal.

Son regard dévia et il aperçu une crinière de cheveux rouges dépassés d'une couverture. A coté de lui, une petite forme aux cheveux noirs semblait dormir. Un bref souvenir émergea de sa mémoire. Ils avaient attaqué Las Noches avec Kurosaki.

Mais ils étaient plus nombreux. Les débris en tout genre qui jonchaient le sol l'empêchait de tout voir depuis sa place.

Cet examen de son environnement dû monopolisé trop vivement le peu de neurones encore connectés, car sa tête recommença à le faire souffrir, lui arrachant un gémissement furieux.

Il se sentait vaseux et étrangement faible. Il entendit une étrange voix grommeler « M'en fou, je dois aller voir son labo, pas le temps pour ça »

Grimmjow tourna la tête vers un étrange représentant de l'espèce humaine... Le masque qui ornait son visage était tout bonnement unique, même pour un Hollow.

Renonçant à essayer de comprendre pourquoi et comment il s'était retrouvé là, entouré de Shinigamis, il se contenta de fixer ses mains, en activant ses doigts comme pour vérifier si elles étaient en état pour le combat. Il n'avait vu nul part son sabre, il devrait donc les déchiqueter à mains nues.

Il esquissa un mouvement, mais au moment même où il essaya de se mettre debout, ses membres se dérobèrent sous son poids et il retomba lourdement sur sa couverture. Il analysa brièvement la situation: des Shinigamis se tenaient là, près de lui, et il était dans l'incapacité de faire quoi que ce soit... Cette pensée lui arracha un rictus qui déforma ses lèvres.

" Nous savons que tu peux faire un portail entre le Hueco Mundo et la Terre"

Grimmjow se retourna vivement, interrompu dans sa réflexion. Ils s'étaient visiblement rendu compte qu'il était réveillé. Pas étonnant vu qu'il était retombé sans grande légèreté ni discrétion sur sa couche de fortune.

« Tu ne devrais pas trop bougé, tes blessures sont sérieuses. »

Une femme portant le haori de Capitaine avait parlé d'une voix douce et calme. Il ne l'avait pas senti s'approcher.

Avait-elle pitié de lui? Malgré son état, il sentit de nouveau la rage bouillir au fond de son esprit embrumé.

"Pourquoi est ce que je vous aiderai ? Nous sommes ennemis..." Sa voix était sourde, menaçante. Hors de question qu'ils aient pitié de lui, hors de question qu'ils le pensent faible. Il aurait voulu se jeter sur la femme et déchirer son beau visage impassible.

"Nous ne voulons pas te tuer, nous ne sommes ennemis que par la volonté d'une seule personne..."

La femme avait de nouveau parlé, on sentait la tristesse envahir sa voix. Grimmjow sentit la colère dévorer son ventre et envahir son esprit. Elle ne voulait pas combattre ? Il était hors de question qu'il refasse un combat comme celui qu'il avait livré contre Ichigo la première fois. Il fallait le provoquer, sans arrêt, pour qu'il daigne bouger. En même temps, il ne pouvait tolérer ses regards condescendants qui lui brûlait la peau. Puis enfin, il tiqua.

« Une seule personne », elle voulait parler d'Aizen? Grimmjow sentit sa mâchoire se crisper étrangement, ses dents s'entrechoquant alors dans un grincement patibulaire. La jeune femme aux cheveux gris, frissonna devant ce spectacle. Les perles de ses mèches émirent un doux cliquetis.

"Écoute, nous ne devons retourner auprès des autres, ce serait trop injuste si ils gardaient les meilleurs pour eux". Le mec aux clochettes avait parlé d'une voix grave et brutale. Malgré lui, Grimmjow ressentit tout de suite une certaine "sympathie", pour cet homme bourru et sauvage. Contre lui, ce serait sans doute agréable de se battre songea-t-il un instant.

Soudain, le petit garçon pris la parole, en tremblant. Grimmjow ne l'avait même pas vu s'asseoir aux cotés de son capitaine. Il ressentit un besoin impérieux de le frapper violemment, rien qu'en regardant son visage. Etrange.

"- Vous savez ou est Ichigo?"

- Il se bat, Hanatarou, il se bat...

Tous se turent. On pouvait sentir les morsures de l'énergie spirituelle du roux et de l'arrankar jusqu'ici. Les échos de ce terrible combat ne pouvaient leur échapper. Oui il se battait. Pour ses amis. Pour Inoue. Pour son âme.

La petite forme aux cheveux noirs remua légèrement, puis se redressa. Elle jeta un vague regard aux alentours, avant de se lever gracieusement, sans un bruit. La couverture qui l'enveloppait tomba à ses pieds dans un bruissement d'étoffe, attirant l'attention de son frère. Il était un peu à l'écart des autres, debout contre le reste d'une colonne.

« Tu es enfin réveillée... » L'impatience qui se lisant dans sa voix choqua quelque peu Hanatarou, qui sentit malgré lui ses mains se crisper sur ses genoux.

Rukia n'accorda pas à un regard à Byakuya et continua de s'avancer vers le groupe sans prononcer une seule parole.

« Quelque chose ne va pas ? » Isane commença à s'inquiéter, devant l'inertie de la jeune fille. Elle se leva et s'approcha d'elle, franchissant les quelques mètres qui les séparaient. Elle s'arrêta subitement.

« Isane ? » Unohana leva les yeux, alertée.

Un cercle de glace s'était formé au pieds de Rukia, retenant prisonnier ceux d'Isane.

« Qu'est ce qui lui prend? Elle veut se battre ? » Kenpachi avait bondi, sabre à la main, prêt à en découdre. Le rocher sur lequel il s'était assis s'étant changé en un bloc de glace en un instant. Il avait vivement sursauté, sauvant in extrémis son postérieur d'une congélation forcée.

Grimmjow, lui, n'avait pu y échapper et la moitié de son corps était désormais prisonnier de la glace. Il poussa un juron en crachant sa colère. Lui qui pensait profiter de la situation, il se retrouvait bloqué par cette misérable fille.

Mayuri s'intéressa enfin au petit groupe, fixant Rukia avec une attention toute particulière, comme si c'était la première fois qu'il la voyait. Un sourire sadique déforma son visage hideux. « Si elle débloque, je vais pouvoir la prendre comme cobaye »

Un souffle glacial semblait émaner de la jeune fille, soulevant le sable alentour dans un frémissement à peine perceptible. Isane, figée, regardait ses pieds sans comprendre, admirant la glace qui entravait ses mouvements.

Rukia frissonna, ferma les yeux pour finalement les rouvrir en balançant sa tête en arrière dans un gémissement étouffé. Une lumière éblouissante sembla surgir de la glace à ses pieds pour l'envelopper entièrement, la noyant dans des reflets frémissants.

La lumière trembla puis éclata sans un bruit, dans un tourbillon étincelant de flocons. Tout le monde ferma les yeux pour échapper à l'aveuglement, tandis qu'ils se sentaient devenir aussi légers que l'air et aussi vaporeux qu'un souffle. Puis plus rien, leurs sens avaient désertés leurs corps.