Je descends les marches de l'escalier. Plus que quelques pas et je serais près de toi. Ton souffle régulier résonne dans mes oreilles et les battements de ton cœur guident les miens, comme dans une valse effrénée.
La porte et je me précipité à tes côtés. Le temps ne pourra plus rien contre nous, viens dans mes bras! Je tire délicatement ton lit de glacé vers moi et d'un geste doux, je caresse ton poignet. Un frisson me prend et je ne peux plus arrêter mes mains. Je remonte dans un soupir embrasé vers ton coude, ton épaule et le creux de ton cou. Je glisse mes doigts vers ta clavicule et retrace lentement le trait léger de tes muscles. Mes mains fébriles se contractent alors que je les passe sur ton ventre. Ne pouvant plus me retenir plus longtemps, j'abaisse mon visage vers le tien et m'empare de tes lèvres dans un baiser fiévreux. Je suçote langoureusement ta lèvre inférieure et ton goût fade excite mes sens. Je relâche ta bouche pour me diriger avec désir vers ton cou si blafard et pourtant si appétissant. J'entrouve légèrement mes lèvres et les presse fermement contre ta peau fine et frigorifiée. Je suce avec douceur ton épiderme puis plus agressivement. J'abandonne cette douce tentation pour reposséder tes lèvres avec ivresse. Mes mains chaudes se baladent sur ton corps froid et opalin. Je t'imagine tressaillir sous mes caresses, toi, qui tel un diamant, est à protéger. Tes yeux livides me fixent sans jamais être cachés par tes paupières. Ton masque impassible et imperturbable me fait perdre la tête. Nous nous séparons, par manque de souffle et je caresse tes lèvres gercées et exsangues avec ma main. Ta bouche me semble chaude comme de la braise.
Tu es mon trésor, je ne voulais pas te perdre. Tu n'as pas pu choisir ton destin mais tu m'en remercieras un jour. Il y a bien longtemps que j'ai arraché tes ailes, afin que tu ne t'envoles plus et que ton souffle ne s'échoue plus sur ma joue. Je rêve d'entendre ta voix, à nouveau. J'enveloppe ton corps transit par le froid, et je te profane sans en payer le prix. Mes bras brûlants sur ton corps froid comme une opale, il n'y a que ça qui me semble réel pour l'instant. Une fois ton corps marqué par mes soins, je tr déplacé dans un,lieu sûr. Ici, rien ne pourra nous arrêter. Ici, la mort ne nous séparera plus. Ici, tu seras en sécurité avec moi pour l'éternité. Tes cheveux apatites me chatouillent le visage. Je replace distraitement une de tes mèches derrière ton oreille. Tu me promets de veiller sur moi? De rester avec moi jusqu'à la fin? Peux tu me serrer dans tes bras blafards? Ta voix douce comme du lait me manque. Ton souffle aussi sucré que la vanille aussi. Tout me manque. Nos instants passés avec un milkshake entre nous ou simplement chez moi ou chez toi. Peut-être que je regrette, mais on t'aurait volé. Ce petit diable rouge ou cette panthère bleue t'auraient pris à moi. Alors, peut-être que cette situation est la meilleure. Je finis la boisson carmine et me blottis contre toi, nos cheveux entremêlés. J'embrasse ton front et dans un dernier souffle déclare:
"Je t'aime, Kuroko".
L'ombre et la lumière qui finissent dans les ténèbres, ce n'est peut-être pas si mal
