Si il y a une chose que Romano détestait plus que tout, c'était Belgique. Pourquoi ? Parce qu'elle était proche d'Espagne ? Mais n'importe quoi ! Simplement qu'elle était chiante... Alors, lorsqu'elle venait déjeuner, l'Italien trouvait un moyen de s'échaper, bien qu'il déteste laisser l'Espagnol seule avec elle.
Lorque Antonio lui annonça la venue de la Belge, Romano réfléchit le plus vite possible à une excuse à fournir. Voyons... La maladie ultra-contagieuse, c'était déjà fait, le rendez-vous chez le dentiste aussi... Il ne lui restait plus qu'un seul atout.
- Je peux pas rester, j'ai promis à Feliciano de manger avec lui aujourd'hui. Oh, et puis merde, je n'ai pas d'excuse à te fournir !
- Ah bon ? D'accord. Tu dois partir tout de suite ?
- Ouais.
- Alors à tout à l'heure ! :D
- Ouais, c'est ça, crétin...
Feliciano décrocha son téléphone qui sonnait à en exploser.
- Ciao, je peux...
- Feliciano ? C'est Romano.
- Ah, fratello, c'est toi ! Comment vas-tu, je n'ai pas de nouvelles depuis...
- Ouais, ouais, c'est bon ! Dis, on mange ensemble, ce midi ?
- Euh, ben...
- Je te laisse pas le choix, du con !
- Ca marche ! On se retrouve où ? Je connais un resto simpa juste en face de...
- Ouais, où tu voudras, je m'en fous, de toute façon.
Et il raccrocha. Feliciano sourit. Ca faisait longtemps qu'il n'avait pas mangé avec son frère ! Il attrapa son manteau et se dirigea vers la porte.
Les deux frères parlaient devant des assiettes de pâtes encore fumantes. Feliciano avait bien supposé que son frère n'était pas ici de son plein gré, et Romano avait du lui expliquer pour Louise. Feliciano n'avait pas attendu l'excuse fraîchement inventée par Romano pour dire pourquoi il détestait la belge.
- Vraiment, fratello, tu ne devrais pas être jaloux...
- Je ne suis pas jaloux, merde, qu'est-ce que tu vas t'imaginer ! C'est juste qu'elle est chiante... Et puis pourquoi je serais jaloux, d'abord ?
- Ben, elle est très proche de Spagna...
- Et alors ? Tu veux que je te dise ? Je m'en fous.
- Si tu le dis...
Mais Feliciano comptait bien pièger son frère. C'était son activité favorite, et pour cela il débordait de créativité. Il réfléchit un instant puis trouva la ruse.
- Romano, t'étais pas un peu en train de matter le groupe de filles, là-bas ?
- Si, mais qu'est-ce que ça peut te foutre ?
- Je me suis souvent demandé... C'est quoi ton style de fille ?
- Ca te regarde pas.
- Oh aller, Lovino, je suis ton frère...
- Ne m'appelle pas comme ça, putain !
- La grande blonde, là-bas ?
Romano grimaça. Feliciano poursuivit.
- Ah, non, les cheveux blonds, c'est pas ton truc... Noirs ? Châtains !
- Peut-être.
- Et les yeux ? Bleus ? Gris ?
- Verts.
- Comme Spagna ?
- Ouais.
Et soudain, Romano comprit qu'il venait de faire une gaffe. Il regarda son frère, qui se contentait de lui sourire trop innocement pour que ce soit vrai.
- C'EST TON BOUFFEUR DE PATATES QUI T'APPREND A ETRE AUSSI MACHIAVELIQUE !
- 'Faut-que tu t'admettes, Romano...
- Je ne suis pas gay, si tu veux savoir ! Merde !
Feliciano sourit et enfourna une fourchette de pâtes dans sa bouche.
- Je t'ai eu !
