Salut à tous

Comme promis voici ma petite surprise concernant "le" pairing que je n'avais encore jamais exploité. J'espère qu'il vous plaira et à toi plus particulièrement Sophie :)

Il est tard et je suis fatiguée donc je ne vais pas vous saouler avec une longue note.

Sachez juste qu'il faut remercier tilunarou qui est ma bêta sur cette histoire ^^ Merci à toi Til :)

Et que cette fiction comportera trois chapitres.

Bonne Lecture.


Le Géant au Cœur Tendre

Nous venions d'arriver à Port Angeles pour cette soirée entre filles. J'étais assez impatiente car j'avais besoin d'un bon remontant. Ma rupture avec Paul me pesait encore même si je savais que de toute façon nous n'étions pas faits pour vivre notre vie ensemble. C'était bien le temps que ça avait duré mais franchement j'avais déjà un père, je n'en avais pas besoin d'un autre. Par contre j'avouais que nos câlins crapuleux me manqueraient, mais bon je n'étais pas prête à supporter ses interrogatoires et ses reproches à chaque fois que je décidais de ne pas passer mon temps libre avec lui.

-Bella c'est bon, sors-le toi de la tête ! Me rouspéta Jessica. On est ici justement pour fêter ça.

-Sympa les copines qui fêtent ma rupture. Ricanai-je.

-Ben tu mérites un peu mieux, commenta Angela.

-Et puis tu n'as que l'embarras du choix, ajouta Lauren. Entre Tyler et Mike qui font la queue depuis que tu es arrivée.

-Euh… Je ne suis pas désespérée non plus. Répliquai-je.

-Merci pour moi. Lâcha Jessica avec piquant.

-Désolée Jess, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, enfin il n'y a que toi pour trouver Mike séducteur et romantique.

-Tu es insensible et tout le monde n'est pas comme toi. Répondit-elle avec un brin de sarcasme.

-Et puis Tyler n'est pas trop mal. Pour avoir testé la marchandise je dirais même qu'il est même plutôt bien, renchérit Lauren.

-De toute façon la question ne se pose pas. Mike intéresse Jess et Tyler est ton ex, donc des intouchables.

-Ce qui t'arrange bien, s'amusa Angela. Et pourquoi pas Edward Cullen ? Il est célibataire, beau et en plus tu es en cours avec lui.

-Trop BCBG et coincé pour moi.

-Putain t'es difficile ! S'exclama Jess. Si je pouvais avoir Edward Cullen ne serait-ce que quelques heures, je m'en priverai pas.

-Quitte à choisir un Cullen, je préférerai Emmett, beaucoup plus hot et sexy. Avouai-je aux filles.

-Mouais, mais si tu l'approches tu auras affaire à la harpie prétentieuse.

-C'est un fait, répliquai-je.

-C'est quoi ton bar Lauren ? Demanda Angela un peu réticente en voyant l'entrée.

-Ce n'est pas un bar c'est un pub et là on aura pas de mal à entrer.

-Tu m'étonnes, un peu malfamé quand même. Constata Jess dans le même état qu'Angela.

-J'y suis déjà venue avec mes cousines. Ne vous fiez pas à la devanture, c'est sympa, confiné et intime mais surtout on ne regarde pas ta carte d'identité, si vous voyez ce que je veux dire.

-Au fait qui est-ce qui conduit pour le retour ? Demandai-je pour savoir qui devrait rester sobre ce soir.

-Moi, se proposa Angela. J'ai eu ma dose dimanche dernier.

-Carrément, Ben a dû te porter pour te ramener, m'amusai-je en repensant à la scène.

-Bon on y va ou on prend racine ? S'impatienta Lauren.

-On y va ! J'ai envie de m'amuser un peu ce soir. Répondis-je en crochetant son bras.

On arriva près de l'entrée tout en discutant sur les cocktails que Lauren avait goûté et qu'elle nous recommandait.

-Alors les filles, on veut s'amuser ? Lança une voix derrière nous. Nous nous retournâmes toutes en même temps pour voir un groupe de quatre mecs pas mal éméchés et un peu louches nous approcher.

-Ouais mais sans vous ! Répliquai-je en repartant en direction du pub avec les filles, ne souhaitant pas non plus m'attarder.

-Oh des Miss Saintes Nitouches, mes préférées.

-Des petites allumeuses, ouais.

Nous fîmes comme si nous n'avions rien entendu et continuâmes d'avancer mais avec moins de légèreté.

-Hey ! Les petites putes, c'est combien pour une pipe ?

-Et pour une partouze ? Reprit un autre.

-Putain mais lâchez-nous ! Se renfrogna Lauren.

-Allez, une petite pipe de rien du tout avec ta petite bouche de salope.

-T'as le cul de ton pote à disposition. Répliquai-je acide cette fois-ci, la main dans mon sac tenant fermement ma bombe au poivre.

Ils se rapprochèrent dangereusement de nous, les filles se resserrèrent autour de moi. Je m'apprêtai à sortir ma bombe lorsqu'une voix froide et menaçante se fit entendre dans la pénombre d'une porte cochère sur notre gauche.

-Dégagez les mecs !

-On fait ce qu'on veut, répondit celui qui nous avait adressé la parole en premier.

-Gamin va voir ailleurs si on y est et si tu es sage peut-être qu'on te laissera les restes.

-Je crois que t'as pas bien saisi gars. J'ai dit dégagez ! Tonna la voix de l'homme en entrant dans la lumière du réverbère le plus proche.

Je fus littéralement sous le choc lorsque je vis que c'était Emmett Cullen. Il se dirigea vers les hommes sans se dégonfler. Ils le toisèrent mais Emmett ne cilla pas.

-J'ai dit dégagez et laissez les filles tranquille sinon je vous assure que je vais me mettre très en colère.

-Ils n'apprennent pas à compter à l'école ? Fais le calcul, tu es seul et nous sommes quatre.

Emmett en saisit un par le col et le leva de quelques centimètres au-dessus du sol.

-J'ai de quoi compenser, lui répondit-il froidement. Et j'ai autant de force sinon plus dans l'autre bras. Quelqu'un se dévoue pour vérifier ?

-C'est bon gamin, relâche-le et on s'en va, abdiqua le crâne rasé de la bande. Emmett relâcha le mec qu'il venait d'empoigner.

-Qu'est ce qu'ils leurs donnent à ces putains de sportifs ? Grommela celui qui avait décollé du sol en se reculant vers les autres. Emmett leur tourna le dos seulement lorsqu'ils s'éloignèrent.

-Putain Cullen t'es impressionnant ! M'exclamai-je admirative et légèrement émoustillée.

-J'accepte aussi les remerciements, répliqua-t-il avec un sourire goguenard.

-Merci Emmett, le gratifia Angela beaucoup moins tendue à mon bras.

-Tu sais que je vais avoir un bleu maintenant ! Grommelai-je en me caressant l'endroit douloureux où elle m'avait serrée. Elle me fit une moue d'excuse.

-Vous faites quoi dans un endroit pareil ? Demanda-t-il.

-Ben on va au concert de Justin Bieber, ça ne se voit pas ? Lâchai-je sarcastiquement. Il haussa un sourcil amusé.

-On allait boire un verre. Répondit Lauren. Ça te dit de nous accompagner ? On t'en doit bien un après ce que tu viens de faire pour nous.

-Je ne voudrais pas imposer ma présence à miss-j'ai-la-langue-bien-pendue. D'ailleurs quel langage, tu caches bien ton jeu.

-C'est l'effet Quileute, s'amusa Jessica.

-L'effet Quileute ? Questionna-t-il en nous ouvrant la porte du pub.

-Bella sortait avec un Quileute et ils l'ont initiée à leur dialecte.

-Je vois, ils ont du positif ces… indiens. Sortait ? Ça veut dire que tu es célibataire maintenant ?

-Qu'est-ce que ça peut bien te foutre ? Après tout tu as déjà ta ha… Rosalie. Me repris-je à temps.

-C'est un fait. C'était juste par curiosité.

-Tu as la curiosité mal placée, répliquai-je.

Je ne savais pas pourquoi j'étais si tranchante avec lui. Je voulais le pousser un peu dans ses retranchements histoire de voir ce qu'il valait. Mais au lieu de l'agacer cela avait plutôt l'air de l'amuser.

Nous primes place autour d'une grande table un peu à l'écart et la serveuse arriva.

-Qu'est-ce que je vous sers ? demanda-t-elle.

Je me penchai à l'oreille de Lauren et lui chuchotai pour qu'elle seule entende, tout en jetant un regard à Emmett qui regardait la serveuse pour lui répondre.

-Sa bite mais pas trop fort. Lauren pouffa et j'aurai juré voir Emmett sourire également.

-Une bière brune pour moi, lui dit-il.

-Un demi pour moi, lança Jess

-Moi aussi, commanda Lauren.

-Une tequila pour moi, répondis-je à la serveuse.

-Un coca, termina Angela. Emmett la regarda avec surprise.

-Je suis la conductrice ce soir. Expliqua-t-elle.

-Ça c'est raisonnable les filles.

-Et toi qui est ton conducteur ? Lui demandai-je.

-Je suis un grand garçon, je sais me reconduire tout seul et ce n'est pas une bière qui va me mettre dans un sale état.

-La question subtile de Bella était. Es-tu seul ce soir ?

-Une proposition mademoiselle Swan ? Demanda-t-il taquin et un brin charmeur.

-Tout dépendra de mon état d'ébriété à la fin de la soirée. Si je suis capable de regagner la voiture sur mes jambes toute seule, ça ne le fera pas. Sinon tu pourrais faire l'affaire. Enfin je suppose. Il sourit alors que les filles gloussèrent de concert.

-Si j'avais su que tu étais une marrante, je me serais incrusté plus tôt.

-Ouais c'est bien là mon plus grand malheur, je suis souvent sous-estimée. Répliquai-je sarcastique.

La serveuse arriva et nous servit nos commandes et avant même qu'elle reparte, Emmett lui commanda.

-La même tournée avec un verre de tequila en plus s'il vous plaît.

-OK, beau gosse, répondit-elle avec un clin d'œil.

-Ben tu vois t'auras pas perdu ta soirée. Tu en auras au moins une ce soir.

-J'aime pas quand c'est trop facile, me répondit-il avec un regard coquin et charmeur.

-Houlààà ! Je sens que ça va dégénérer. Pouffa Jess

-Ça ne risque pas, je ne tiens pas à me frotter à la harpie…

-Bella ! Me reprit Angela en me donnant un coup de coude.

-Ohh ! Que ça n'en devienne pas une habitude où tu changes de binôme. M'agaçai-je en me touchant l'endroit où elle venait de me frapper.

-Ne t'inquiète pas Angela, je connais tous les petits surnoms de Rosalie. La rassura-t-il.

-Et ça n'a pas l'air de te déranger, constatai-je.

-On s'y fait et puis pour quelques uns ils sont mérités. D'ailleurs j'aime bien la harpie et quand elle se fâche ça lui va comme un gant !

-Comment se fait-il que tu sois seul ce soir ? Demanda Lauren. Vous êtes plutôt inséparables en temps normal.

-De temps en temps ça fait du bien de prendre un peu le large. Lui répondit-il.

-De l'eau dans le gaz Mr muscle ? Le taquinai-je.

-Un étang ce soir, miss-j'ai-la-langue-bien-pendue. Content que ma vie sentimentale t'intéresse.

-Pas plus que ça mais ça peut devenir intéressant, répliquai-je en m'enfilant mon verre d'une traite.

-Euh, hum.. Lauren où sont les toilettes ? Demanda Angela.

-Déjà ? M'exclamai-je. T'as à peine bu une gorgée de coca. T'as une vessie de moineau !

-Occupes toi de la tienne Miss-j'ai-la-langue-bien-pendue. Me retourna-t-elle contente de ce nouveau « petit » surnom.

-Bon courage, lança Angela à Emmett. Elle t'a pris pour cible ce soir et elle est remontée.

-Ne t'inquiète pas pour moi, j'ai la peau dure.

-Lauren tu m'accompagnes ?

-Non et c'est au fond à droite. Angela souffla.

-Je viens avec toi, se proposa Jess gentiment.

-Merci Jess, tu es une amie toi. Dit-elle en nous jetant un regard.

-Ben quoi tu ne me l'as pas demandé ? Me défendis-je.

-Alors pourquoi ça n'a pas marché entre ton Quileute et toi ?

-Tu es bien curieux !

-C'est vrai.

-Je te dis et tu me dis pourquoi il y a un étang dans le gaz entre Miss Magasine et toi.

-Marché conclu.

-Il m'étouffait et était trop exclusif. Lui résumai-je pressée de savoir quel genre de scène ou de conflit il pouvait bien y avoir entre elle et lui. Alors ?

-Elle est trop têtue.

-Ce n'est pas une réponse satisfaisante. N'est-ce pas ? Demandai-je à Lauren pour avoir un peu plus de poids.

-Tout à fait d'accord.

-Rosalie à des idées très arrêtées et si l'on n'est pas de son avis on se confronte à son côté harpie.

-Ça promet une belle réconciliation sur l'oreiller tout ça. Avançai-je avec un sourire malicieux. En prenant l'un des verres que la serveuse venait d'apporter.

-Possible. C'est un domaine dans lequel on s'entend bien, répliqua-t-il avec un petit sourire grivois. Et toi ton petit litige avec ton indien ne pouvait-il pas se résoudre de la même manière ?

-Ben tout comme toi, c'est un domaine qui nous réussissait plutôt bien mais ça ne fait pas tout.

-Une Bella piquante, marrante et coquine, je suis passé à côté de beaucoup de choses apparemment.

-Vous me dîtes si je suis de trop ? S'amusa Lauren.

-Pas encore mais je te le ferai savoir quand ça sera le cas, répliqua Emmett sans quitter Bella du regard.

-Rêve pas Cullen. Je suis très exigeante quant à mes partenaires de coucheries.

-Tes partenaires ? Tu commences à me plaire là.

-J'ai loupé quelque chose ? Demanda Jess en arrivant ?

-Juste une proposition de coucherie entre Emmett et Bella mais sinon rien, répondit Lauren le visage sur son poing, nous regardant converser Emmett et moi.

-Où est Angie ? Questionnai-je.

-Dehors elle passe un coup de téléphone à Ben. Me répondit la blonde. Et alors ça en est où ?

-Emmett revient bien et ne va pas tarder à dépasser Bella. Lui répondit Lauren.

-Ça va devenir amusant. Répliqua la blonde en reprenant place.

-Ce n'est pas un match de tennis. On apprend juste à se connaître. Maugréai-je.

-C'est plus passionnant et au cas où tu veuilles me connaître d'avantage, je suis ton homme.

-Je te l'ai dit Cullen, je suis trop exigeante pour toi. Tu ne remplis pas mes critères de sélection.

-Qu'en sais-tu ? Et puis quels sont tes critères ?

-La première non négociable, pas de petite amie, la seconde ne pas avoir couché, flirté, peloté ou embrassé une des mes amies et ne pas plaire à l'une d'elles également.

-Merde ! Je suis Out pour le dernier point, s'amusa le grand brun.

-Pour le premier également mais je te trouve bien prétentieux. Qui te dit qu'elles sont attirées par toi ?

-On a qu'à leur demander ? Alors ? Demanda-t-il aux filles.

-C'est bon dans mon cas, rétorqua Jess. Je préfère ton frère, sans vouloir te vexer.

-Trop musclé pour moi, ajouta Lauren.

-Bien ! Ce point là est réglé. Répliqua Emmett avec un sourire aguicheur.

-Il reste le problème de la petite amie.

-Ce soir je suis célibataire.

-Et demain ?

-On ne sait jamais de quoi demain sera fait. Dit-il en s'installant sur la banquette à côté de moi.

-Cherche pas Cullen, je t'ai dit que je n'étais pas intéressée.

-Tu as dit que tout dépendrait de ton état. Serveuse, deux verres de tequila en plus s'il vous plaît ! Cria-t-il depuis la table. Elle leva le pouce en l'air pour confirmer la commande.

-C'est le mauvais plan si tu veux un conseil, lui rétorquai-je. Je n'aime pas qu'on me force la main.

-Possible mais tu es amusante avec un verre dans le nez donc j'aimerai bien voir comment c'est avec toute une série.

-Les filles, je suis désolée mais Ben va passer me chercher.

-Pourquoi ? M'exclamai-je surprise.

-Je me demandai pourquoi il était si grincheux aujourd'hui et il vient de me le dire. J'ai oublié nos six mois. Nous apprit-elle la mine dépitée.

Je ne pus me retenir de pouffer de rire.

-Ne te moque pas. Attends de trouver celui qui ne sera pas que de passage et tu verras bien.

-Désolée Angie. Il arrive quand ? Lui demandai-je me reprenant.

-Dans un petit quart d'heure. J'ai réussi à rattraper le coup heureusement. Dit-elle en s'asseyant à la place qu'Emmett avait laissée pour se rapprocher de moi.

-Mais qui va nous reconduire alors ? S'affola Jess.

-Ça va je le ferai, répliquai-je.

-Ça va pas ! Tu as bu plus que nous. Répliqua-t-elle.

-Oui mais même comme ça je conduis mieux que vous.

-Je vous raccompagnerai, se proposa Emmett.

-Sérieusement ? Demanda Lauren.

-On habite dans la même ville non ?

-Ouais c'est juste que, bon enfin. On ne veut pas non plus trop abuser, avança Jess.

-Ne vous en faites pas. De toute façon je n'ai rien de mieux à faire ce soir et puis je dois avouer que je m'amuse beaucoup en fait.

-Merci Bella, Lâcha Lauren sarcastiquement.

-En partie c'est vrai. Confirma Emmett. En passant un bras au-dessus de mes épaules.

-Tu t'es cru chez mémé ou quoi ? Grommelai-je en virant son bras de sur moi.

-Où as-tu été cherché cette expression ? S'esclaffa-t-il.

-Les Quileutes, répliquèrent Jess et Angie en même temps.

Nous passâmes un moment à parler de ce qu'il se passait dans le lycée, des projets pour les vacances à venir sans plus nous chercher avec Emmett. En fait jusqu'à ce que Ben débarque dans le pub pour venir chercher Angie.

-Salut les filles, euh salut Emmett. Salua le nouveau venu un peu perplexe.

-Salut Ben, répondit ce dernier nonchalamment avec juste un signe de main.

Je vis Ben jeter un coup d'œil rapide dans le bar sans doute à la recherche des autres, ce qui me fit marrer.

-Où allez-vous fêter vos six mois tous les deux ? L'interrogeai-je évitant de montrer mon amusement.

-D'abord au resto, il y a un italien pas très loin et Tyler me l'a recommandé. D'ailleurs en parlant de Tyler, il t'a laissé trois messages.

-Ah ! J'avais pas vu. J'écouterai ça tout à l'heure.

-Et après ? demanda Lauren.

-Sans doute au ciné ou ailleurs selon le désir d'Angie.

-Que c'est mignon, me moquai-je gentiment.

-Bella, me réprimanda Angela.

-Hey ! C'était pas méchant. C'est mignon, je le pense. Mentis-je en y mettant autant de conviction que je le pouvais.

Elle me lança un regard pas convaincue.

-Bon les filles on s'appelle demain et pas de bêtises Bella.

-C'est bizarre que ce soit à toi qu'elle adresse ce conseil. S'amusa le brun à mes côtés.

-Sûrement parce que tu n'as pas arrêté de m'allumer de la soirée.

-Si j'avais voulu t'allumer nous serions sans doute déjà en train de consommer. Me répondit-il avec un sourire qui me donna des frissons.

Je vis Ben hausser les sourcils de surprise et Angie le prendre par le bras.

-En tout cas merci Emmett pour tout à l'heure et pour raccompagner les filles également. Ça me soulage.

-Je t'en prie et passez une bonne soirée tous les deux. Les gratifia Emmett avec gentillesse.

C'était surprenant ce côté social qui tranchait des autres membres de sa famille. J'avais l'habitude de côtoyer Edward et en toute franchise il m'agaçait prodigieusement avec cet air supérieur qu'il affichait en permanence, tout comme les autres d'ailleurs. Mais Emmett était différent, un peu plus bon vivant et amusant. Il devait sans doute être le bout en train de la famille, j'en aurais bien mis ma main à brûler. C'était vraiment dommage qu'il soit en couple, parce que j'en aurais bien fait mon quatre heures, mon souper, mon petit dej et même mon déjeuner au moins sur une journée. Oh soyons fous, pourquoi pas sur une semaine.

-Tu commences à succomber à mon charme ? Me demanda-t-il à l'oreille alors que j'avais bloqué sur lui. Je me fustigeai intérieurement.

-En fait j'étais en train de me demander si ma vessie pouvait tenir encore une dizaine de minutes, si tu veux tout savoir. Mentis-je en y incluant une bonne dose de sarcasme espérant ne pas m'être trahie.

-Et alors ?

-Non ça ne va pas pouvoir attendre, répliquai-je. Bouge-toi que je puisse passer, le bousculai-je un peu.

Après tout, un peu d'eau sur mon visage ne pourrait que me faire du bien, surtout que la tequila commençait à me monter un peu au crâne. J'allais devoir me calmer pour ne pas faire de bêtises comme me l'avait si prudemment conseillé Angela. Il se leva et me laissa passer avec un sourire en coin des plus renversants. Je devais vraiment arrêter de picoler parce qu'à cause de ce sourire je venais de ruiner mon shorty. Cependant je ne pus m'empêcher de le lui rendre, en plus coquin et accompagné d'un clin d'œil.

Je m'éloignai de la table et fus contente d'arriver aux toilettes, qui étaient mixtes. Un homme se lavait les mains tout en me regardant passer dans le miroir. C'est affolant comment je me sentais femme fatale ce soir. J'aimais bien charmer, il fallait le reconnaître mais ce soir je me sentais irrésistible. Encore un effet de la tequila sans doute ou peut-être un effet secondaire Made in Cullen. J'optai pour un petit mix des deux. Je m'enfermai dans la cabine et attendis qu'il parte pour vider ma vessie. Lorsque je sortis, je m'aperçus que les filles avaient déserté la table.

-Où sont-elles ? Demandai-je à Emmett qui m'attendait.

-Coup de téléphone. D'après ce que j'ai compris, Tyler et une histoire de fête samedi.

-Ah oui ! J'avais oublié. M'exclamai-je. C'est pour ça qu'il a essayé de m'appeler alors.

-Ça j'en sais rien. C'est quoi cette soirée ? Me demanda-t-il.

-Mon anniversaire. Lui répondis-je.

-Oh ! Et serai-je invité ?

-Dans le genre, je ne m'impose pas ! Répliquai-je avec ironie.

-Ben si j'attends que l'invitation vienne spontanément de toi, je pense que je pourrais attendre longtemps.

-On ne se connaissait pas et puis en toute franchise je n'aurais jamais pensé qu'une petite fête avec d'autres étudiants puisse te plaire.

-Comme quoi il ne faut jamais juger un livre à sa couverture.

-Si tu veux, tu peux venir. Je te donnerai les détails en cours lorsque tout sera mis en place. Cependant personne ne vient les mains vides, chacun apporte soit à manger, soit à boire.

-Tu me diras quoi apporter. Me répondit-il.

-Tu veux vraiment venir ? Demandai-je étonnée.

-Ben oui, on s'amuse bien avec toi. Me dit-il avec un sourire charmeur.

-Si tu veux venir accompagné, tu peux si tu le désires, lançai-je juste pour la forme.

-Je pense que je viendrais seul, au pire avec Jazz mais franchement j'en doute.

-Jazz ?

-Jasper.

-Pourquoi c'est aussi un marrant castré par sa moitié comme toi?

-J'aurais franchement pas mieux résumé mais pour ma part je ne suis absolument pas castré, d'où le fait que je sois en froid avec ma moitié.

-Et ça ne te pose pas de problème de me draguer de cette façon ?

-Aucun, et puis tu t'amuses autant que moi.

-T'es vraiment prétentieux, tu le sais ?

-Oui mais je peux l'être, crois moi. Répliqua-t-il avec un sourire narquois sur le visage. Malgré moi je rougis car une image peu catholique s'imposa à mon esprit.

-T'es adorable quand tu rougis.

-N'y prend pas goût, c'est juste parce que j'ai chaud.

-Et qu'est-ce qui t'a donné chaud ? Me demanda-t-il en replaçant une mèche de mes cheveux derrière mes oreilles.

-Merde Emmett, arrête ça !

-C'est Emmett maintenant ?

-Ça suffit ! T'as compris ! Je perdais pieds et je n'arrivais plus à m'en sortir. Je priais, suppliais même pour que les filles reviennent vite afin changer un peu la tournure de cette situation.

-Je crois oui. Tes copines reviennent. Une demi seconde je remerciai le ciel, mais juste une demi seconde avant qu'il ne termine de me dire ses pensées.

-Ça te dit qu'on les ramène et qu'on passe le reste de la soirée ensemble.

-T'es sérieux ? Tu penses vraiment que tu vas me mettre dans ton lit ce soir ou plutôt entrer dans le mien ?

-Pas ce soir, je ne profite jamais d'une femme vulnérable.

-Elle est bonne celle-là. Je suis tout sauf vulnérable Cullen. Lui lançai-je fièrement.

-Je ne parierai pas là-dessus. Je sais que cette fausse désinvolture et cette répartie acérée sont pour cacher une plus grande sensibilité.

-Et à quoi Monsieur le Psychanalyste peut-il bien voir cela ?

-A ta façon de te rattraper et de mentir pour ne pas blesser Angela tout à l'heure ou à celle que tu as de rougir lorsque je fais ça, dit-il en me caressant délicatement la joue.

D'ailleurs je devais avoir sacrément chaud parce que sa main fraîche me fit du bien. Mais évidemment je me suis sentie d'avantage troublée par ce contact et je suis certaine maintenant que je devais être écarlate. Fichue physionomie.

-Une personne détachée de tout et qui ne se soucie pas des autres ne réagirait pas de la sorte.

-Tu sais que tu m'épates Cullen, peu de monde a pu saisir cela. M'entendis-je lui avouer. Bien évidemment je m'en voulus beaucoup et je ne voyais pas comment rattraper cela.

-Et puis tu baisses ta garde avec l'alcool, s'amusa-t-il. D'ailleurs tu devrais arrêter pour ce soir.

-J'en étais parvenue toute seule à cette conclusion. Lâchai-je avec hauteur.

-Encore une preuve que tu es plus intéressante que tu ne le laisses paraître.

-On dérange ?

-Toujours pas, répondit Emmett sans me quitter des yeux.

-Ce n'est pas l'impression qu'on a de notre place.

-Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture. Répliquai-je tout sourire en référence à ce que venait de me dire Emmett en ne détournant pas mes yeux de son regard hypnotisant. Je savais pertinemment que ce n'était pas la bonne expression à utiliser mais bon.

-Tu as trop bu toi, tu recommences à nous parler bouquins. S'exclama Jess.

-C'est une expression. Il ne faut pas se fier aux apparences si tu préfères. Lui expliqua Emmett qui venait de tourner la tête rompant ainsi cet espèce de lien qui venait de nous lier. C'était étrange, bizarrement captivant, prenant et déstabilisant à la fois.

-Cependant je pense que vous avez assez bu pour ce soir les filles. Je vous ramène.

-Ouais, c'est peut-être mieux pour Bella. Piqua Lauren.

-Ça va je tiens le choc, j'ai déjà bu plus que ça.

-Ça on le sait, reprit Jess.

-Pendant qu'on parle de picoler. Samedi on fait ça derrière chez Crowley, ses parents ne sont pas là et Mike apporte les tentes pour dormir sur place. Prends un sac de couchage avec toi.

-Ça va. Au fait j'ai invité Emmett.

-OK, ça peut être divertissant, répliqua Lauren tout sourire.

-Allez on y va les filles. Déclara Emmett en se levant de la banquette.

-Faut payer avant, répliquai-je en fouillant dans mon sac.

-C'est déjà fait. Me répondit Emmett.

-Tu as tout payé ? M'étonnai-je.

-Je n'allais pas vous laisser payer tout de même, j'ai un minimum d'éducation. Se défendit-il.

-Alors ça c'est la classe ! s'exclama Jess.

-C'est ça. C'est tout moi ! S'amusa le grand costaud.

Nous nous dirigeâmes jusqu'à la voiture d'Emmett. Un truc monstrueux.

-Et ma voiture ? S'inquiéta Jess.

-On reviendra la chercher demain, lui répondis-je. Elle ne risque rien là où elle est garée.

-Râle pas, c'est pas tous les jours qu'on aura la chance de monter dans un engin pareil, lui retourna Lauren la tirant vers l'arrière du véhicule.

-D'ailleurs on fait comment pour monter la haut ? Raillai-je.

Je vis Emmett sourire et s'approcher de moi. Il ouvrit la porte passagère et me porta avec une aisance déconcertante afin de me faire grimper dedans.

-Tu veux que je boucle ta ceinture aussi ?

-C'est bon je crois que j'y arriverai toute seule, mais au cas où je n'hésiterai pas à demander ton aide.

-Oui, surtout n'hésite pas. S'amusa-t-il. Un coup de main les filles ? Leur demanda-t-il alors que Jess se hissait déjà toute seule.

-Non ça ira, répliqua Lauren. Il fit le tour du véhicule et prit place au volant.

Il démarra et nous ramena à Forks. Sur la route, Lauren nous raconta les préparatifs de la soirée, gardant secrets certains éléments surprises.

Je dois dire que je ne m'attendais absolument pas à passer une soirée comme celle-ci. Les effets de la tequila commençaient à se dissiper et quelque part j'en étais ravie. Je ne voulais pas me retrouver seule avec Emmett sans possession de mes moyens surtout pas après que nous nous soyons cherchés comme nous l'avions fait toute la soirée. Je le voyais me jeter des regards discrets et je me demandais s'il avait l'intention de pousser sa chance un peu plus loin. Ce que je lui déconseillais fortement car autant j'avais aimé notre petite joute verbale, autant je n'étais pas certaine que j'apprécierai qu'il passe à l'offensive. Je n'étais pas de ces filles-là.

Il ne m'était pas indifférent bien au contraire, il était tout à fait le genre d'homme que j'appréciais : fort, sûr de lui sans être macho ni misogyne, attentionné et intelligent, il l'avait montré à quelques reprises ce soir. De plus il était hyper hyper sexy avec un corps à tomber. Mais le hic parce qu'il en avait un, et de taille, il était déjà pris. Quand je disais que la malchance me poursuivait.

Nous déposâmes d'abord Jess qui habitait à l'entrée de la ville. Je lui promis de passer la chercher dans la matinée pour retourner chercher sa voiture. Nous nous rendîmes ensuite chez Lauren. Elle nous souhaita une bonne nuit avec un air amusé qui ne trompa personne. Une fois qu'elle fut rentrée chez elle, Emmett démarra et nous fit reprendre la route de Port Angeles. Il régnait un silence presque inconfortable pour moi.

-Je pensais que tu plaisantais lorsque tu disais que tu voulais passer le reste de la soirée avec moi.

C'est vrai que je pensais que c'était une plaisanterie, même si au fond j'avais espéré secrètement qu'il disait vrai.

-Pas cette fois. Me répondit-il. Et puis je ne peux pas te ramener comme ça chez ton père au risque de me prendre une balle en pleine poitrine.

-Ça c'est pas faux. Répliquai-je avant d'enchainer sur sa conduire.

-Tu n'es pas obligé de conduire aussi vite, tu sais.

-Ne t'en fais pas je connais cette route par cœur et je sais conduire.

-C'est sur les routes que l'on connaît le mieux que l'on a le plus de risques d'avoir un accident. A mon plus grand plaisir, il leva le pied tout en me retournant un sourire taquin.

-Où est ce que tu m'emmènes ?

-Dans un endroit tranquille.

-Cullen je sais qu'on a bien rigolé toute la soirée tous les deux. Mais j'espère que tu ne penses à pas abuser de la situation j'espère.

-Tu me juges très mal si tu penses ça de moi. Je t'ai dit que je ne profitais jamais des femmes vulnérables.

-Je ne suis pas vulnérable ! Pestai-je.

-Ça veut dire que je peux profiter de toi ?

-Tu m'emmerdes Emmett Cullen ! Piquai-je irritée de m'être faite prendre à ce piège si stupide. Il rit à gorge déployée.

-Tu sais que j'aime vraiment ta personnalité.

-Parce que je t'amuse ? Lui demandai-je.

-Beaucoup, mais aussi parce que tu es une véritable bouffée d'oxygène. Tu es d'une fraîcheur incroyable. Tu te fous de ne pas être maquillée, ni sur ton trente et un en permanence. Tu te fous des apparences, tu es naturelle, tu réagis en fonction de tes envies, de tes impulsions et tu dis ce que tu penses. Ce sont vraiment des choses que j'apprécie et qui me manquent.

-C'est si tendu que ça avec Rosalie ? Lui demandai-je un peu plus sérieuse, comprenant qu'il se livrait un peu.

-Un peu oui.

-Pourtant d'un point de vue extérieur vous paraissez être faits l'un pour l'autre.

-Une image. J'ai toujours aimé Rosalie, à partir du moment où mes yeux se sont posés sur elle. Mais je dois avouer aujourd'hui que j'étais amoureux d'une apparence. Le présent n'est pas aussi beau que son emballage.

-C'est un peu dur ce que tu dis.

-C'est malheureusement la vérité.

-Tu lui en as parlé ? Tu ne penses pas qu'en t'ouvrant à elle de cette façon tu pourrais arranger les choses ?

-Pour tout te dire je n'en ai plus vraiment envie. Je me mets en quatre depuis des années pour la satisfaire, pour être celui qu'elle veut que je sois sans pour autant me perdre comme Jasper s'est perdu. Mais là j'arrive à saturation.

-Je ne sais pas vraiment quoi te conseiller, lui avouai-je.

-Je ne veux pas de conseils. Je veux juste un moment paisible, improvisé et spontané et je ne veux plus parler de Rosalie pour ce soir. Me dit-il en arrivant sur une plage totalement désertée.

Il se gara et sortit de sa voiture, il fit le tour et m'aida à descendre comme il l'avait fait précédemment. Seulement cette fois-ci c'était différent. Je me sentais une petite chose fragile dans ses bras et les émotions qui me traversèrent lorsqu'il me prit contre lui me submergèrent et me subjuguèrent entièrement.

Il resta un moment à me porter contre lui sans apparemment ressentir la moindre gêne physique. Mes yeux s'étaient perdus dans cet océan de tendresse que je pouvais distinguer dans son regard. Je sentis mon cœur battre dangereusement mais autant que je ne voulais pas que ce moment s'arrête, autant il fallait qu'il cesse, parce que je ne savais pas si j'avais assez de force en moi pour le repousser s'il lui prenait l'envie de m'embrasser comme moi je rêvais de le faire.

-Tu me fais vraiment du bien Bella. Me dit-il dans un souffle, rompant encore une fois cet étrange bulle qui semblait se former lorsque nous baissions tous les deux la garde.

-Si tu le penses j'en suis ravie et c'est sincère. Cependant si tu pouvais me reposer par terre ce ne serait pas une mauvaise idée.

Il sourit et me reposa au sol. Nous nous dirigeâmes vers une plage de galets et nous nous assîmes l'un à côté de l'autre observant le pacifique sombre en silence.

-C'était sérieux avec ton Quileute ?

-Ça aurait pu l'être, lui répondis-je. Seulement il m'étouffait, j'étais en permanence obligée de me justifier si je passais un moment que j'avais de libre ailleurs qu'avec lui. J'avais droit à une scène à chaque fois qu'il savait que je retrouvais mes amis. Il était surprotecteur également.

-Ce n'est pas une mauvaise chose que de veiller sur la personne que l'on aime. Me répondit-il.

-Non quand il y a une certaine mesure, mais dans le cas de Paul c'était excessif. J'ai fait des efforts mais j'ai l'impression qu'il ne me faisait pas confiance. Pourtant je ne lui ai jamais donné l'occasion d'être suspicieux ou de douter de moi.

-Ça je le comprends très bien. Qu'est-ce que tu attends d'une relation ?

-Une complicité, de la confiance, du respect et de l'amour bien évidemment.

-C'est simple et raisonnable.

-Pas pour tout le monde apparemment, répondis-je tout en frissonnant.

Le mois de septembre était plutôt frais ici et je n'avais qu'une petite veste. Je ne pensais pas non plus venir me promener sur la plage en fin de soirée. Il me vit frissonner car il retira sa veste et me la posa sur les épaules.

-Tu vas avoir froid ! M'opposai-je.

-Non, je n'ai jamais froid. Je suis de bonne constitution. Me répondit-il amusé.

-Tu es sûr ?

-Oui, mets-la elle te sera plus utile à toi qu'à moi. Et je ne voudrais pas que tu tombes malade pour ta petite fête samedi.

-Si tu as froid dis-le moi, je te la rendrai et nous rentrerons.

-Promis, répliqua-t-il.

-Tu es vraiment surprenant. Lui avouai-je.

-Pourquoi ?

-Parce que tu fais ours de l'extérieur mais tu es un cœur tendre en fait.

-C'est l'histoire des livres et de leur couvertures, tu te souviens ?

-Ça s'applique vraiment à toi. Répliquai-je tout sourire.

-A toi aussi, sauf que tu es plus complexe qu'on ne pourrait le croire. Jamais je n'aurai pensé que tu étais si…

-Si ?

-Pleine de surprises. Répondit-il en penchant la tête vers moi.

-Serait-ce un compliment Cullen ?

-Et le plus beau de toute cette soirée, répliqua-t-il.

-Moi j'aimais bien ma spontanéité et ma fraîcheur, sans oublier mon naturel. Lui retournai-je avec taquinerie pour éviter de tomber dans un autre moment troublant.

-C'est ce que je disais tu es pleine de surprises.

-Tu l'es aussi aussi Cullen.

-Les effets de la tequila se seraient-ils faits la belle ?

-Pourquoi ?

-Tu m'appelles de nouveau Cullen, s'amusa-t-il.

-Une soirée en ta compagnie et je n'ai presque plus de secrets pour toi. Humm… Ça ne me plaît pas. Laisse-moi mon côté mystérieux ou au moins laisse-moi l'illusion que je l'ai conservé.

-Ça va être difficile maintenant. Répondit-il, puis il tourna les yeux vers l'océan.

Je profitai de son inattention pour respirer son parfum imprégné dans sa veste. Il avait une odeur vraiment renversante un peu poivrée qui renforçait son côté virile.

Je sentis vibrer dans l'une des poches de sa veste.

-Emmett je crois que ton téléphone vibre. L'avertis-je sans oser fouiller ses poches.

Il se pencha sur moi et mon cœur s'emballa. Je le vis sourire alors que son visage était à quelques centimètres du mien et il plongea sa main dans la poche qui vibrait.

-Oui, répondit-il un peu plus fermé.

- …

-Je prends l'air. Pourquoi ?

-…..

-Je ne sais pas encore. Je verrais.

-….

-Écoute Rose, tu m'as assez pris la tête pour ce soir. Je décompresse, on verra ça quand je rentrerai à la maison.

-Tu te fous de moi ! Entendis-je à l'autre bout du téléphone. Je fis une petite grimace compatissante pour Emmett.

-Tu baisses d'un ton pour commencer, je ne suis pas sourd et puis je ne suis pas à tes ordres non plus. Je rentrerai quand je rentrerai ! Puis il raccrocha.

-Je suis désolé, s'excusa-t-il contrarié.

-C'est moi qui le suis pour toi. Ce n'est jamais très agréable ce genre de situation.

-On s'y fait au bout d'un moment. Sauf qu'elle n'a pas l'habitude que je lui tienne tête trop longtemps. Ça fait deux jours que j'ai déserté la maison.

-Je vois. Tu sais tu devrais crever l'abcès rapidement. Poser cartes sur tables avec elle.

-C'est ce que tu as fais toi ?

-Oui.

-Il ne l'a pas bien pris ?

-Non puisque l'on a rompu. Lui confirmai-je.

Je le vis retourner le regard vers l'étendue d'eau mais cette fois-ci il n'y avait plus d'amusement ni de sérénité visible. Il était soucieux et je sentais que sa situation lui pesait. Je devais trouver quelque chose pour lui détourner l'esprit.

-Tu sais ce que j'aime lorsque rien ne va dans ma vie ?

-Non mais je suis curieux de l'apprendre, me répondit-il.

-J'aime avoir une bonne couverture épaisse, un bon bol de chocolat chaud avec des petits morceaux de guimauves et un bon câlin d'une personne proche. Ma mère en général.

-C'est loupé pour le chocolat chaud à la guimauve ainsi que pour la couverture mais je suis partant pour un câlin. Me dit-il taquin.

J'étais fière de moi il avait marché.

-Tu serais femme à profiter d'un homme vulnérable ? Me rétorqua-t-il malicieusement.

-Je n'ai pas une si bonne éducation que toi. Je profite de chaque instant, la vie est trop courte. Répondis-je amusée.

-Va pour le câlin. Me retourna-il en se levant, affolant ainsi mon pauvre petit cœur déjà bien mis à mal ce soir.

Il s'installa dans mon dos et je sentis son torse musclé et dur contre moi. Bien évidemment mon esprit et mon corps s'emballèrent au moment où il referma ses bras autour de ma personne et qu'il posa son menton sur mon épaule.

-Effectivement ça fait du bien un bon câlin. Me chuchota-t-il avec espièglerie.

Sans que je ne m'en rende compte je me reposai contre son corps et dans ses bras et me laissai porter par ses sensations étonnantes que je ressentais. Je ne devais pas faire ça, c'était mal et effectivement il était vulnérable. Si j'avais été une fille bien, je n'aurai jamais profité de cet instant. Mais il semblerait que je n'étais pas une fille aussi bien que je ne le pensais.

-Tu sais que c'était juste pour te changer les idées. Tu n'étais pas obligé de prendre mes propos au pied de la lettre.

-Moi j'avais pris ça pour une avance. Et puis vu comment tu en profites, je pensais que c'était finement calculé. Se moqua-t-il.

-Je suis blessée que tu me prennes pour une fille aussi retorse. Répliquai-je en tentant de m'éloigner de lui. Mais il referma ses bras plus fermement contre moi, m'obligeant à rester contre son torse.

-Tu es bien retorse Bella, mais c'est charmant chez toi. Et tu ne bouges pas de là, parce que bizarrement tu n'avais pas tort. Ça fait du bien un peu de tendresse désintéressée.

-Donc je ne suis pas si retorse que ça.

-Non, je le suis sans doute plus que toi.

-Oh ! Tu m'as manipulée espèce de pathétique sportif fourbe et malhonnête. Lui reprochai-je faussement vexée.

-On dirait bien, s'amusa-t-il. Je me replongeai dans son étreinte et nous restâmes à regarder les remous et froissements du pacifique sur la plage de galets.


J'espère que cette première partie vous aura plu et vous aura donné envie de lire la suite.

Je vous souhaite une bonne soirée et vous dis à la semaine prochaine.

Beti.