Voilà un petit OS que j'ai écrit en écoutant la chanson Pale de Within Temptation. Je vous conseille donc de l'écouter en même temps, même si vous n'y êtes pas obligés.


OS

Have to try…

Cela fait des heures que je suis là. Les larmes coulent sur mes joues, brûlantes, mais je ne fais rien pour les arrêter. Comment ai-je pu être aussi stupide, croire que tout cela pourrait marcher ? Je ne suis qu'un fieffé imbécile, doublé d'un aveugle. Pourtant, je pensais sincèrement que cela pouvait marcher entre nous. Je me rappelle, et je pleure encore plus…

Cette femme, aux yeux bleus lagons, aux cheveux auburn, à la langue complètement déliée… elle m'a plu. Oui, malgré tout, même si je m'étais promis de ne plus me laisser embobiner comme avant, je suis tombé dans le panneau. Pendant 5 ans, 5 longues années, nous sommes restés amis, partenaires, de plus en plus proche, jusqu'à ce qu'enfin, elle accepte mes avances. J'étais heureux. Ou, du moins, je pensais l'être, car, si je l'avais été, pourquoi serais-je là à pleurer toutes les larmes de mon cœur ? J'ai essayé. Mais je ne peux pas tout oublier pour pouvoir avancer. C'est encore à cause de moi et de mon fichu « cœur de lion ». J'essaie de me libérer de toutes ces pensées, de tous ces souvenirs que j'ai dans mon esprit, et me concentrer sur l'instant présent pour pouvoir continuer à mettre un pied devant l'autre. Je dois utiliser le temps que j'ai pour pouvoir lui dire « au revoir ». Mais je n'y arrive pas. Je sais que j'aurai dû réaliser que le temps est précieux, que le temps d'apprendre à vivre et à aimer, il est déjà trop tard. C'est trop tard. Je me perds dans mon esprit. Je dois faire croire que tout ira bien. Je dois me lever et continuer à avancer.

Mais cela ne sert à rien. Cette femme m'a rejeté. Quelque chose en moi s'est brisé, et j'ai couru me réfugier ici, comme un enfant dans les jupons de sa mère. Je dois essayer d'être plus fort, mais je ne peux pas. Je serre les pojngs à m'entailler la paume avec mes ongles, et les larmes brûlantes coulent encore et toujours. Je veux m'évader à jamais de cette prison de chair, retrouver enfin le bonheur que j'ai perdu quand elle n'est pas revenue… Ma vie est comme une nuit sans lune, et cette nuit est trop longue. Je n'ai pas la force de continuer, je veux oublier ma douleur, planer au loin… Mais dans cette brume, je vois le visage d'un ange, qui me rappelle qui est la raison pour laquelle je dois rester et continuer… Cette femme n'est pas elle. Ce n'est même pas une pâle imitation. Je baisse les yeux sur la tombe devant laquelle je reste prostré depuis des heures.

Temperance Brennan

1974-2010

« J'ai beaucoup lu, écouté, appris. Je sais désormais que je ne sais rien. »