Comme le font les gouttes de pluies

Auteur : Frisouille

Livre : Harry Potter

Couples : HP/DM ; RW/HG ; il y aura d'autres couples, mais je refuse de vous spoiler ^^

Rated : T

Disclaimer : Les personnes ne m'appartiennent évidemment pas =)

Résumé : Brisés. La Guerre les a brisé. On se tait. On n'exprime pas ce qu'on ressent parce qu'on ne sait pas comment le dire. Mais ce n'est pas grave, Minerva veille, elle va tout faire pour les recoller. Rien ne sera simple mais l'expression la plus pure par les arts et la parole va faire naître en chacun l'espoir fou d'un avenir radieux.

Note de l'auteur :

Bonjoir à toutes et à tous !

J'aimerais vraiment que vous lisiez cette petite note, car je tiens à préciser certains points qui me semblent très importants.

Donc, premièrement, je n'ai absolument aucune compétence en psychologie si ce n'est celle de comprendre correctement la détresse psychologique d'un cochon d'Inde affamé. Je vous dis ceci, car les personnages de ma fanfiction subissent des troubles psychologiques dus à la guerre et ils auront à y faire face afin de s'en détacher au fur et à mesure. Les solutions qu'ils trouveront ici viennent de mon imagination.

Deuxièmement, mes personnages sont très OOC au début, mais évolueront bien évidemment et retrouveront par là même certaines de leurs caractéristiques. Peut-être pas toutes car ils ont grandi et évolué.

Et troisièmement, comme vous l'avez lu et vu, je suppose, ici pas de lemon. Désolée pour celles et ceux qui en sont friands, ce fic ne se fondera que sur les sentiments et l'évolution psychologique des caractères.

PROLOGUE

Le quai de la gare grouillait de monde, comme des centaines de fourmis attelées à une tâche demandant discipline désordonnée, tendresse, pleurs, rires ou encore cris de rage. C'était étrange, cela donnait l'impression de regarder une vieille photo qui ravivait des souvenirs tantôt agréables tantôt franchement déplaisants. On pouvait apercevoir çà et là des chariots recouverts de valises plus grosses les unes que les autres, posés dessus, un crapaud voire un rat, des cages à hiboux ou à chats, des balais emballés, des bouquins plus ou moins usagés et plus ou moins vivants, serrés les uns contre les autres et attachés à l'aide de ficelles… En bref, tout un bric-à-brac d'objets ou d'êtres vivants qui se chahutaient, se bousculaient, se câlinaient ou se hurlaient dessus.

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Il y avait tant de mélancolie dans son cœur, elle était comme une brise glacée qui l'enserrait dans ses griffes. Il en avait du mal à respirer. Il ferma les yeux et tenta de se calmer sans grand résultat. Le brouhaha environnant et la proximité d'autres êtres humains le rendaient malade. Il haletait de plus en plus fort, à deux doigts de vaciller. Finalement, alors qu'une crise d'angoisse se faisait de plus en plus présente, une main puissante se posa sur son épaule gauche, lui permettant de reprendre peu à peu pied dans la réalité.

« -Allez Drago, on y va. »

Toujours essoufflé et un peu perdu, le jeune homme leva des yeux hagards sur son ami de toujours et après avoir difficilement ravalé sa salive hocha doucement la tête, tourna les talons et le suivit.

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À l'autre bout du quai, Hermione Granger posait un regard rempli de désapprobation envers son petit ami. Elle l'aimait, Merlin seul savait à quel point elle l'aimait. Mais parfois, si seulement parfois il pouvait juste arrêter de dire tout ce qui lui passait par la tête sans y avoir réfléchi auparavant ! Elle lui donna un coup sec sur la calebasse et fronça les sourcils. Elle monta dans le train sans un regard en arrière, toujours un peu énervée contre cet hurluberlu. Elle trouva un compartiment vide, s'y installa et attendit ses amis. Elle laissa ses pensées dériver vers ce qu'il se présentait à eux cette année. Elle ne savait pas trop si revenir était une bonne idée. Etaient-ils prêts ? N'y avait-il pas de risques ? Est-ce-que c'était vraiment le bon moment ? Elle soupira bruyamment. Elle ne savait pas, elle avait terriblement hâte de retourner dans son deuxième foyer, mais en même temps, elle était terrifiée à l'idée de revoir cet endroit qui avait été le lieu d'une bataille sanglante et toujours aussi vive dans la mémoire des gens.

Elle ferma les yeux et bien malgré elle, des images, des sons, des visages, des cris, des couleurs, des pleurs, du rouge et la mort lui revinrent. Elle commença à trembler.

« -Hermione ! Hermione !»

La jeune femme sursauta violemment, l'esprit encore ailleurs et jeta un regard déboussolé à son petit ami.

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Ronald Weasley observa inquiet sa compagne. Il finit par s'asseoir près d'elle et lui prit la main. Son inquiétude avait pris le pas sur l'offense qu'il avait ressentie après s'être fait injustement frapper. Il n'y pouvait rien lui si Harry avait toujours l'air si déprimé, il avait juste essayé de le faire réagir ! Il accueillit avec tendresse la jeune femme qui se colla contre lui. Des trois, Ron était bizarrement celui qui s'en remettait le mieux. La mort de Fred avait été un coup dur, vraiment dur. Il n'y croyait pas encore véritablement en fait, mais au final, il faisait de son mieux pour ne pas y penser. Hermione avait besoin de lui, elle avait de plus en plus souvent des absences et des cauchemars, il essayait tant bien que mal de les gérer, mais l'augmentation de leurs fréquences commençaient sérieusement à l'effrayer. Parfois, lorsque les cauchemars d'Hermione et les larmes de sa mère devenaient trop étouffants, il partait courir pendant des heures, courir jusqu'à ne plus pouvoir respirer, jusqu'à ne plus pouvoir marcher, courir jusqu'à finir à genoux. Puis il rentrait, l'esprit vidé et ses sentiments qui menaçaient auparavant de déborder, étaient enfermés à clef au plus profond de lui-même jusqu'à la prochaine fois. Et Harry…lui, il était de plus en plus difficile à comprendre. Et Ron perdait patience, il se décarcassait pour maintenir Hermione et Harry hors de l'eau, et autant sa petite-amie faisait des efforts autant Harry se rebiffait contre toute attention ou aide.

Il soupira bruyamment, posa ses lèvres sur le front de sa compagne et ferma les yeux. Le bruit de la porte du compartiment ne le fit pas bouger, connaissant déjà l'auteur du dérangement.

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Harry referma doucement la porte derrière lui tandis que le train démarrait. Il garda les yeux rivés sur ses pieds alors qu'il s'asseyait sur la banquette puis les remonta pour regarder la gare s'éloigner par la fenêtre. Il était monté dans le train juste à temps. Il était resté à quai le plus longtemps possible, hésitant à partir ou à rester regarder le train s'en aller et rester vivre au Square Grimmaurd, seul. Il ne supportait plus la présence de qui que ce soit autour de lui, que ce soit des inconnus ou ses amis. Il dormait à peine. Il savait qu'il était insupportable. Mais personne ne comprenait, ce n'était pas la tristesse ou de la honte qu'il ressentait, c'était de la colère. Une colère sourde, qui emplissait tout son être et embrasait parfois ses sens jusqu'à l'explosion de sa magie. Une simple remarque pouvait le faire éclater comme cela avait failli arriver tout à l'heure. Ron avait eu la mauvaise idée de lui dire « d'essayer de faire au moins semblant de sourire pour une fois » parce que « ça devient franchement pesant et ça n'aide rien ni personne ». Harry avait vu rouge et avait préféré s'éloigner le plus rapidement possible pour éviter tout dommage. Il s'était éloigné de la foule, évitant les personnes qui tentaient vainement de lui adresser la parole. Il se posa dans un coin et tenta de refréner sa magie. Il savait qu'il était parfois tellement incontrôlable qu'il en devenait dangereux pour ses pairs. Mais il n'y arrivait pas, il ne supportait plus tous ces gens se pressant autour de lui pour le remercier, pour « l'aimer », pour l'aduler, pour l'engueuler…Et sa magie, toujours plus instable, et Ron qui restait toujours calme, voire impassible face au reste du monde, et Hermione qui hurlait la nuit ou dormait éveillée et voyait des choses qu'aucun ne voulait revoir. Tout cela et plus encore ! Trop de trop ! Pas assez de tout ! Tout cela à la fois. Cela le tuait. Il était resté dans son coin, souhaitant rentrer. Mais il ne savait pas où, là-bas ou au square ? Finalement, c'était où la maison ? Encore maintenant, il ne savait pas pourquoi il était là. À quoi devait-il s'attendre maintenant ? Est-ce que cela changerait quelque chose à sa vie actuelle ? Tout en réfléchissant, Harry regardait le ciel gris d'Angleterre se faisant la remarque que cet air empli de pluie représentait bien ce qu'était leur vie à tous aujourd'hui.

À l'autre bout du train, dans un autre wagon, dans un autre compartiment.

Drago regardait les fines gouttes de pluie qui tombaient délicatement sur la vitre. Ses yeux gris suivaient le tracé négligé de ces insignifiantes perles d'eau. Il se demandait comment elles faisaient. Elles étaient jetées négligemment du ciel, et ne craignaient pas de ne pas savoir où elles allaient atterrir, ce qu'elles allaient rencontrer sur leurs chemins, quels seraient leurs obstacles et quand mourront-elles. Elles tombaient, juste. Elles se laissaient faire, sans crainte, à peine changées par leur voyage, par le vent qui les portait. Et lui, il était assis là, transporté par un train vers l'endroit qu'il désirait revoir le plus au monde et qu'il haïssait à la fois. Même après une année entière passée loin de toute autre forme de vie que celle de son meilleur ami et de ses parents, il n'arrivait toujours pas à se dire qu'il fut encore en vie et que tout aille bien. Poudlard rouvrait ses portes, offrant aux anciens élèves la possibilité de recommencer une septième année. Il ne pouvait s'empêcher de se demander comment les choses allaient se passer. Il avait eu un tel choc en recevant la lettre. Il avait été plus que réticent à quitter le manoir Malfoy. Mais ses parents avaient été intransigeants, eux étaient vieux, ils avaient commis des erreurs et en payaient le prix, mais Drago devait avancer, il était jeune, il devait continuer, évoluer, voir le monde et oublier. Le jeune homme n'était pas sûr que retourner dans son ancienne école fût la solution, mais comme Blaise le lui avait fait remarquer, c'était à la fois un point final et un nouveau départ. Et il fallait bien qu'il fasse quelque chose de sa vie non ?

Peut-être allait-il trouver son chemin, comme le font les gouttes de pluie.

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Les lumières faisaient refléter les perles d'eau collées à la vitre sur le visage de son ami. Blaise ne pouvait s'empêcher de penser qu'elles représentaient les larmes qui ne coulaient plus depuis très longtemps sous les yeux de Drago. Depuis la fin de la guerre, celui-ci était entré dans une sorte d'apathie. Comme s'il ne ressentait plus la moindre émotion, qu'il en était devenu incapable. Mais lui savait bien que c'était faux, car, lorsqu'un bruit plus bruyant qu'un autre ou que des inconnus entraient dans la même pièce que lui ou encore lorsqu'il pénétrait une salle sombre, son cher ami subissait des crises de panique plus ou moins violentes. Ses parents avaient bien essayé de lui faire voir quelqu'un, mais Drago fuyait tout contact avec des étrangers et parfois même ses proches. Allant jusqu'à s'enfermer des jours seul, ne sortant que la nuit pour se sustenter un peu. Blaise avait tout essayé pour faire sortir le blond de cet état, mais rien n'y avait fait, ni les cris, ni les suppliques, ni les discours. Drago restait dans sa bulle. Il n'avait rien vu passer, d'autres dans ses yeux gris éteins que la peur ou au mieux l'ennui. Du moins jusqu'à ce qu'ils reçoivent tous deux la lettre de Poudlard, leur apprenant que l'école rouvrait ses portes et se chargeait d'accueillir les anciens élèves de septièmes années désireux de terminer leurs études. D'abord choqué, son ami avait tout bonnement perdu son sang-froid, de vieux souvenirs profondément enfouis refaisant surface, il avait fallu tout le calme de ses parents et de Blaise pour que celui-ci s'apaise suffisamment pour avoir une discussion. Finalement, ils avaient réussi à le convaincre de sortir du manoir.

Blaise se faisait un point d'honneur à protéger Drago. Après la guerre, lui et sa famille avaient pris soin de sa personne : il l'avait nourri, logé, blanchit. Il leur devait énormément. Et malgré l'affection profonde qui le liait aux Malfoy, Blaise était gêné de toute cette générosité. Même si Narcissa n'avait eu de cesse de lui répéter que c'était normal et que cela leur faisait plaisir au contraire, le mulâtre éprouvait un fort malaise à l'idée de vivre aux crochets de cette famille. Après la guerre, ses parents avaient été arrêtés et emprisonnés jusqu'à la fin de leur vie à Azkaban, seul, sans le sou, son nom déshonoré, Blaise, se serait retrouvé à la rue comme un malpropre comme plusieurs de leurs connaissances si les parents de son ami ne lui avaient pas ouvert la porte.Même s'il savait qu'au final, il rendait un grand service à ceux-ci en « s'occupant » de leur fils, ce malaise ne le quittait jamais. Alors lorsqu'il avait reçu cette lettre, il avait pris une décision, il allait se refaire. Même s'il lui fallait repartir de zéro, il allait rebâtir la réputation des Zabini et rembourser les bontés des Malfoy. Revigoré de ce nouvel objectif, Blaise avait senti monter, en lui l'adrénaline nécessaire pour faire ses valises, pousser Drago à faire de même et à monter dans ce fichu train. Et le voilà maintenant, assis en face de son plus cher ami, à regarder des larmes imaginaires couler sur les joues de celui-ci tout en se demandant si cette année allait leur offrir la rédemption qu'ils espéraient ou si elle les ramènerait directement en Enfer. Collant son front contre la vitre, Blaise regarda le ciel et la pluie, priant Merlin de lui donner suffisamment de force et d'espoir pour trouver son chemin.

Highlands, Ecosse, 16:30

Adossée à son bureau, face au portrait de l'ancien directeur, Minerva McGonagall sirotait un verre de Whiskey. Un vice qu'elle possédait depuis de longues années déjà, elle avait toujours apprécié la puissance et la couleur du liquide. Elle ne buvait jamais plus d'un verre, tenant à garder son esprit aussi clair et vif que d'habitude. Ce soir serait un soir différent de ceux qu'elle avait vécus cette année. Ce soir, Poudlard reprenait du service. Elle allait revoir certains de ses anciens élèves et accueillir de toutes nouvelles têtes.

Elle soupira, un an. C'était à la fois long et court. Elle n'avait pas vu le temps passer, trop occuper à rendre au château sa gloire d'antan et à supprimer les derniers maléfices qui rongeaient encore les lieux, mais elle avait senti dans chacun de ses os les minutes qui passaient, la vieillissant et lui rappelant beaucoup trop les blessures de guerre qui, encore aujourd'hui, avaient laissé des traces visibles sur son vieux corps fatigué. Elle avala une gorgée du liquide ambré et posa son regard sur l'ancien directeur qui lui sourit doucement en signe d'encouragement. Des rentrées, Minerva en avait vécu plus d'une, mais celle-ci, celle-ci était bien particulière.Cette année marquerait une nouvelle ère dans l'histoire de la magie au Royaume-Unis. Ses pensées s'égarèrent vers des étudiants en particulier. Les élèves de septième année qui avaient participé à la guerre. Elle avait envoyé des lettres à tous ceux qui étaient encore vivants et résidaient au pays, espérant qu'ils répondraient tous à l'appel bien qu'elle n'y croyait pas trop. Elle se voulait réaliste, s'il y en avait plus d'une dizaine, ce serait déjà exceptionnel. Elle savait pertinemment que beaucoup voulaient s'éloigner le plus possible de tous ces désagréables souvenirs, mais elle savait aussi que nombre entre eux avaient besoin de revenir ici afin de tourner définitivement la page sur cette période sombre de l'histoire.

Elle pensait plus particulièrement au Trio de Griffondor. Elle n'en avait pas revu un seul depuis plus de huit mois, c'était au Magenmagot lors des derniers jugements des Mangemorts. Et ce qu'elle avait vu ne l'avait pas rassuré. Pas du tout. D'abord, sa favorite, même si elle ne l'avouerait jamais, Hermione Granger l'avait particulièrement inquiété. Elle était toujours aussi intelligente bien sûr, et calme, mais elle avait ce regard, le regard d'une personne qui voyait des choses qui avaient été mais n'étaient plus. Comme un voile de souvenirs cauchemardesques ne la quittant pas. Cela avait heurté la vieille dame au plus profond de son cœur…Et Ronald Weasley, trop calme lui par contre, trop attentif à ce qui l'entourait, trop placide. Tout l'inverse de ce qu'il avait été autrefois, Ce qu'il était il y a encore si peu de temps. Son regard avait murit et était plus dur. Cela aurait pu être une bonne nouvelle quand on pensait à l'esprit enfiévré qui avait habité ce corps auparavant, mais ce changement était si radical et si soudain qu'il ne semblait pas bien naturel et pas particulièrement salvateur. Et Harry…Harry, il y avait tant de haine dans ses yeux ! Tant de colère ! De rage ! Elle avait frissonné sans trop savoir pourquoi. Il émanait du garçon une aura dévastatrice, sa magie grondait autour de lui comme un orage à l'approche. Cela l'avait extrêmement touché.

Et c'est ainsi, en les voyant tout trois détruits, qu'elle s'était dit qu'il valait mieux que Poudlard les accueille de nouveau afin de les aider à réapprendre à vivre le plus normalement possible. C'est pourquoi elle avait fait appel à une nouvelle professeure aux idées modernes et originales et qui avait des bases en psychomagie. Ceci dans le but de prendre en charge ceux qui avaient de grosses difficultés à revenir à une vie plus « saine » après la bataille. Pour cela, deux nouvelles options seront disponibles et ils auront l'obligation d'en choisir une après des séances d'essais d'un mois.

Minerva MacGonagall sourit tristement, poussa un soupir, s'étira, finit son verre d'un cul sec et sortit de son bureau afin de terminer les préparatifs de la Répartition des élèves. Car après tout, ce n'est pas en restant enfermée dans son bureau à ressasser de vieux souvenirs que les choses se feront. La nouvelle directrice de Poudlard avança tête haute dans les couloirs pour l'instant vide de son château, il lui restait encore beaucoup à faire…

Bureau des Défenses Contre les Forces du Mal, 16:30

Adossée contre son bureau, Elvira regardait par la fenêtre l'eau tomber du ciel. Quel temps de merde ! Pour une rentrée aussi importante que celle-ci, elle aurait apprécié avoir du soleil, ou tout du moins qu'il ne pleuve pas aussi abondamment. Enfin, elle supposa qu'elle ne pouvait pas vraiment s'attendre à autre chose d'un pays tel que l'Angleterre… Elle soupira longuement, s'étira sur toute la longueur de son mètre 65 et s'alluma une cigarette. Minerva lui avait interdit de fumer dans les lieux publics afin « de ne pas inciter des élèves déjà influençables à faire cette bêtise » mais son bureau n'était pas un lieu public, si ? Tout en tirant sur son bâton de plaisir, elle réfléchit à son programme de l'année. Elle se demanda comment les élèves allaient réagir face à ses cours. Elle en donnait trois très différents, mais elle comptait bien les mettre en corrélation afin d'approfondir leurs connaissances, les forcer à voir les choses d'une autre manière et surtout les libérer de leurs trop plein d'émotion.

Ses pensées se dirigèrent naturellement vers les septièmes années. Ceux pour qui la directrice avait quelques angoisses. Elvira la comprenait bien, d'après les recherches qu'elle avait faites, tous avait grand besoin de renouveau et de soutien psychologique. Elle n'arrivait pas à croire que personne n'avait eu l'idée de créer un comité de soutien aux anciens combattants de Poudlard ! Ces jeunes gens avaient vu et vécu bien des horreurs, sans compter le décès de certains de leurs amis proches… Mais il y avait une sorte de tabou depuis que les derniers Mangemorts avaient été jugés et personne ne parlait de ce qu'il s'était passé, ou alors seulement à coup de métaphores et d'allégories. On ne disait pas les termes exacts, les gens voulaient oublier, quitte à laisser en plan ceux qui avaient joué un rôle primordial, les laisser se débrouiller avec leurs démons. Mais ces enfants étaient encore si jeunes ! Comment pouvaient-ils penser qu'ils n'avaient pas besoin d'aide ? En temps de guerre, on prend des décisions, on agit et ensuite on réfléchit à ce qu'on a vu et fait. C'est à ce moment-là qu'il faut être présent.

Elvira soupira, quelque chose lui disait que cette année n'allait pas être facile du tout. Surtout que ses élèves là allaient être regroupés entre eux dans une partie du château. Car au vu de leur niveau de stress, ils pouvaient difficilement les renvoyer dans les autres maisons. Cette décision avait été longuement discutée, il fallait tout de même penser au fait que retrouver un endroit familier pouvait aider les anciens, mais la proximité d'autres étudiants pouvaient aussi s'avérer dangereuse pour eux comme pour les autres. Rien que d'imaginer Harry Potter s'agacer contre un deuxième année lui faisait dresser les cheveux sur la tête. Ils allaient donc être envoyés, toutes maisons confondues vers une aile du château qui venait d'être restaurée. La directrice avait tout mis en ordre afin que chacun retrouve un peu de son ancienne salle commune et dortoirs.

Minerva lui avait confié ses peurs face au mélange de tout ce petit monde, elle craignait plus particulièrement pour la santé des Serpentards et avec raison sûrement. Elvira avait été nommée directrice de cette « maison » un peu particulière. Avec ses expériences passées, ses compétences et ses notions de Psychomagie, elle était la plus à même pour faire face aux comportements plus qu'hétéroclites de ses élèves.

Elle éteignit négligemment sa cigarette dans son cendrier déjà bien remplit et leva de nouveau les yeux vers le ciel. La pluie avait cessé, laissant apparaitre un soleil timide qui dardait tranquillement ses rayons sur le parc de Poudlard. La jeune femme sourit. Cette année ne serait surement pas facile, mais elle promettait tout de même de belles éclaircies.

Elle se leva et se dirigea vers la sortie. Sur la porte d'entrée de son bureau, on pouvait lire « Professeur de DCFM, Elvira Etumosarti ».

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Voici donc le prologue d'une fanfiction qui risque d'être relativement longue ^^

Sachez que je compte sur vous pour m'aider à faire évoluer les personnages.

Donc si vous avez des idées, des envies ou autres, n'hésitez pas.

Le premier chapitre fait 15 pages et a déjà été rédigé.

En ce qui concerne mon autre (très) vieille fanfic, je le continuerai comme je l'ai promis même si j'avoue avoir du mal à la continuer car elle ne me ressemble plus trop :/.

Haaaaaaaaaaa, l'évolution toussa toussa quoi.

Allez bisous.