Auteur : mangafana

Ceci est une fic qui comprend 3 chapitres déjà finis qui seront publiés quand j'aurais le temps. Je tiens à dire aussi que je suis super contente que cette série ait une grande majorité de fanfiqueuses yaoï de fan … J'espère que vous ne trouverez pas trop de fautes.

Chapitre 1 :

Ianto avait mal, très mal. Ce n'était pas la première fois pourtant, il souffrait depuis longtemps, il souffrait depuis avant que Owen ne meurt puis ne revive, il souffrait depuis avant que Jack s'en aille pour retrouver son docteur, il souffrait depuis avant Lisa et même depuis avant son entrée à Torchwood Cardiff. A bien y réfléchir, Ianto souffrait depuis le désastre de Canari Whorf. Il était donc habitué à la douleur mais elle allait en progressant, chaque jour elle lui faisait plus mal que les précédents. Et aujourd'hui, la douleur était insupportable … Mais comme tout les jours précédents, Ianto ne laissa rien paraître, il se déplaçait juste avec un luxe de précaution et faisait attention de ne rien heurter. Jack faisait toujours attention lorsqu'ils faisaient l'amour parce que il pensait que Ianto marquait vite, au moindre choque ou à la moindre pression, Ianto avait des bleus immenses qui apparaissaient et encore, ça ne n'était rien par rapport aux fois ou il se battait contre des extraterrestres, il revenait généralement noir de bleu … heureusement, depuis le temps qu'ils étaient ensemble, Jack avait compris le truc et avait prés de son lit une lotion de massage, ça ne faisait rien contre les bleus mais ça apaisait la douleur quelques temps. Ianto savait qu'il avait de la chance d'avoir un amant aussi prévenant et galant homme. Un vrai gentleman.

Enfin bref, aujourd'hui, la douleur était vraiment difficile à supporter pour Ianto et en plus, pour ne rien arranger, depuis ce matin il avait une sorte de bourdonnement dans le crâne qui lui donnait mal à la tête et des vertiges. Il avait pris du doliprane et comptait renouveler la dose dans une demie heure mais en attenant, il devait apporter le café aux membres de l'équipe. Il s'approcha de Tosh et lui présenta le plateau. Trop prise dans ses calculs sur la faille, la japonaise ne remarqua rien et avec un petit soupir, Ianto pris sa tasse et la déposa sur son plan de travail, dans son champs de vision pour qu'elle se rende compte qu'elle était là et ne l'envoi pas valser par inadvertance. Puis il s'approcha de Gwen, au bureau d'après et lui présenta à nouveau le plateau. Elle pris sa tasse en lui faisant un sourire et lui dit :

« Excuse la, elle est tellement prise dans ses maths qu'elle ne se rend plus compte de rien.

-Je sais bien, ne t'en fais pas, ce qu'elle fait est très important pour nous.

-Oui. Merci pour le café Ianto.

-Aucun souci. » Déclara le majordome avec un sourire.

Il se dirigea ensuite vers la salle d'autopsie ou Owen officiait. Il était en train de répertorier tout le matériel qu'il avait encore en stock pour faire une commande de fourniture.

« Je t'ai fais du café …

-Haha, très drôle, tu le sais pourtant que je ne peux plus rien boire sous peine de me pisser dessus.

-Oui, je le sais, c'est pourquoi je t'ai apporté ta tasse vide, je me suis dit que ça te ferait plaisir de faire comme les autres pour une fois. » Et Ianto déposé la tasse vide prés des marches avant de déguerpir assez vite sous les insultes de Owen. Owen et Ianto ne s'étaient jamais entendus mais depuis que Owen était mort, il était beaucoup plus sympa et Ianto en profitait pour le chambrer autant que faire ce peux, il trouvait ça drôle et les autres aussi d'ailleurs.

Un petit sourire aux lèvres pour donner le change aux autres par rapport à sa douleur, Ianto commença la montée des escaliers pour donner son café à Jack. Son amant était accoudé à la rambarde, un sourire aux lèvres à l'entente des cris de Owen et ses yeux déshabillant Ianto. Ianto pris tout son temps pour monter les marches, autant pour s'éviter toute blessure et douleur supplémentaire que pour faire plaisir à son amant. Soudain, il fut pris de vertige, il pâlit d'un coup, trébucha sur une marche puis il se sentit tomber.

Jack remarqua sa soudaine pâleur aussi commença t'il à s'inquiéter puis il le vit manquer une marche et s'écrouler. Il se précipita pour essayer de le retenir ou au pire de prendre de ses nouvelles. Ianto dégringola la moitié des escaliers, accompagné par un plateau, des morceaux de porcelaine et du café brûlant. Arrivé en bas, Gwen le réceptionna autant qu'elle put, le bruit avait même fait détacher les yeux de Tosh de l'écran et fait monter Owen de la morgue. Celui-ci se précipita, pour s'assurer des blessures de son collègue. Jack arriva enfin en bas et voulu se baisser pour s'assurer de son amant mais Owen, voyant que Ianto était inconscient, lui demanda de le porter jusque la morgue, sur la table d'autopsie il pourrait mieux l'ausculter. Les filles sur les talons, Jack déposa Ianto sur la table et resta à côté, Owen exigea que tout le monde remonte les marches et reste derrière les rambardes mais Jack refusa et Owen ne pu le faire délogé. Les filles obtempérèrent. Owen commença son examen. Ianto avait une jolie bosse sur le front et la main droite en sang, un morceau de faïence planté dedans, son visage était aussi un peu brûlé à cause du café mais il n'y avait pas d'autres blessures physiques. Owen soigna rapidement ses bobos puis commença réellement son examen. Il remarqua que Ianto avait de la fièvre, une forte fière et qu'il était très pâle. Il fit une prise de sang au cas ou et continua son examen. Quand il eu fini, Jack lui demanda :

« Alors ?

-Et bien, à part les blessures physique évidente et sa forte fièvre, j'ai remarqué qu'il avait de très gros bleus sur les bras mais à part ça, je ne peux rien dire avant qu'il ne se réveille et m'en dise plus.

-Hum, pour les bleus, c'est de ma faute, il marque vite et la dernière fois que … enfin tu vois … j'ai peut-être été un peu brutal.

-Quoi tu veux dire que c'est toi qui lui as fait ses marques ?

-Oui.

-Jack, une personne qui marque vite à généralement de petits bleus qui apparaissent assez rapidement … là, pour que ce soit des traces violacés ou noires comme ça, c'est soit que vous faîtes du SM vraiment hard soit qu'il y a un autre problème.

-Non, on ne fait pas de SM, Ianto n'a pas voulu essayer, tu crois qu'il y a un problème ?

-Oui, à coup sur, ça ne ressemble à rien que je connaisse, il faut attendre que Ianto se réveil. » Fort heureusement, ils n'eurent pas a attendre bien longtemps, Ianto papillonnait déjà des yeux.

« Ianto, réveille toi, allez.

-Amour, s'il te plait ouvre les yeux, je suis là, ouvre les yeux. » Ianto se réveilla finalement :

« Où suis-je ?

-à la morgue, on t'y a emmené pour que Owen puisse mieux t'examiner. Tu es tombé dans les escaliers, tu te souviens ?

-Je me sens bien, je peux me lever.

-Oh non non, tu reste là mon vieux. C'est moi le médecin ici et c'est moi qui décide si mes patients peuvent se lever, ce qui est assez facile vu que d'habitude ils sont morts, mais toi tu reste couché, tu t'es cogné le front et tu as une légère commotion alors reste allongé.

-Mais …

-J'ai dit non. Bon, maintenant, dis moi comment tu te sens.

-Bien, je peux y aller maintenant ?

-NON, tu es têtu ma parole. Que t'es t'il arrivé dans l'escalier ?

-Un léger vertige, je n'ai pas petit déjeuner ce matin.

-C'est faux, je lui ai apporté moi-même le petit déjeuner au lit et il a manger. Pourquoi ment tu Ianto ? Owen cherche juste à t'aider …

-Mais je me sens bien, je veux me lever.

-écoute, c'est simple, tu as le choix soit tu reste tranquille soit je t'attache … alors, tu choisi quoi ? … c'est bien ce que je pensais, alors reste tranquille et répond à toutes mes questions. Ces tâches noires, elles apparaissent souvent ?

-Ce sont juste des bleus.

-Tu veux dire qu'elles apparaissent chaque fois que tu te cognes ou autre ?

-Oui.

-Toujours aussi grosses ?

-Oui.

-Tu as une forte fièvre, elle est apparue quand ?

-Je ne sais pas.

-Ianto …

-Je ne sais vraiment pas, il y a quelques temps déjà je pense.

-Jack ?

-Euh, je n'en sais rien, Ianto est toujours brûlant quand je le touche, mais ça c'est normal.

-Tu veux bien laisser ta mégalomanie de côté s'il te plait, alors, depuis quand ?

-Vraiment je ne sais pas.

-Une semaine ? Un mois ? Un an ?

-En fait … je me sens mal depuis le canari Whorf.

-Si longtemps ?

-Oui.

-Qu'elles sont tes symptômes ?

-et bien, une forte fièvre, un bourdonnement assourdissant dans ma tête depuis peu et surtout une douleur.

-Où ?

-Partout.

-…

-J'ai mal partout, c'est une douleur qui me transperce au moindre mouvement, même quand je dors, tout le temps, partout.

-… Je t'avoue que c'est quelque chose que je ne connais pas du tout, mais ne t'inquiète pas, je vais faire des recherches, je t'ai également fait un prélèvement sanguin, on va voir ce qu'il donne, en attendant, je ne veux personne dans cette chambre, il faut que tu te reposes. » Les filles obtempérèrent après des mots d'encouragement à leur ami puis Owen se tourna vers Jack :

« Toi aussi Jack.

-Non, je reste ici.

-C'est un ordre du médecin alors.

-J'ai dit que je restais ici. S'écria Jack en fixant Owen d'un regard pas franchement amical.

-Très bien, c'est toi le boss. Je te place cet appareil Ianto, c'est un appareil extraterrestre qui me prévient de tes constantes sur ce petit terminal de poche, au moindre problème, j'accourrai, OK ?

-Oui, merci. » Et Owen quitta la pièce. Jack pris le tabouret de Owen, s'assis dessus et pris dans sa main la main de Ianto.

« Pourquoi tu ne m'en a jamais parler ?

-Parce que ce n'est rien.

-Non, ce n'est pas rien, souffrir n'est pas rien, si tu es blessé ou que tu as mal, tu dois me prévenir, je suis ton patron et je dois savoir l'état de mes hommes mais avant tout je suis ton amant et j'aimerais savoir quand celui que j'aime va mal.

-Comme si tu m'aimais vraiment. Murmura Ianto.

-Quoi ?

-Non, rien.

-Bon, écoute, toi tu va rester sagement ici et moi je reviens dans pas longtemps d'accord ? Alors sois sage.

-Où tu vas ?

-Juste chercher quelques affaires dans mon bureau pour travailler ici.

-Non, Jack, tu ne peux pas faire ça, il faut que tu sois là haut, dans ton bureau pour travailler, et si le premier ministre téléphonait et que tu n'étais pas là, hein ?

-Je vais faire un transfère de ligne sur le poste de la morgue.

-Mais enfin…

-Non, Ianto, ma décision est prise, je veux rester à tes côtés alors je vais juste me chercher quelques affaires et je redescends. » Il embrassa Ianto sur le front puis monta les escaliers en courant. Owen redescendit les escaliers à ce moment là.

« Désolé.

-Désolé de quoi ?

-De tout ça, de t'empêcher de travailler à cause de moi et d'envahir ton espace, d'autant que tu n'auras bientôt plus de place parce que Jack va déménager son bureau ici pour rester avec moi.

-Haha, ça ne m'étonne pas. Il tient beaucoup à toi.

-Non, c'est faux, il passe juste son temps avec moi, c'est tout.

-Qu'est-ce que tu raconte, tu ne l'as pas vu quand tu étais inconscient, il était vraiment inquiet.

-Oui, inquiet sans doute de devoir trouver une autre source d'amusement qui ne soit pas à sa disposition comme moi.

-Qu'est-ce que tu racontes ? Enfin bref, ça ne me regarde pas, je ne suis pas conseiller matrimonial. Owen s'était installé sur le tabouret de Jack depuis quelques temps déjà. Tu sais, je suis en colère et inquiet. Inquiet pour ton état, c'est vrai, tes symptômes me sont totalement inconnus, mais je suis en colère aussi, en colère parce que je suis le médecin d'unité et en tant que tel, je dois m'assurer de l'état de santé des personnes avec qui je travaille. Et je ne l'ai pas fait avec toi. Tous les ans, je fais passer une batterie d'examen à tous le monde pour vérifier leur état de santé, même Jack y passe alors que je sais maintenant que ça ne servait à rien, et à chaque membre qui entre dans l'équipe, je fais aussi un bilan complet, mais je ne l'ai jamais fait avec toi parce que je ne t'ai jamais considérer comme autre chose qu'un majordome, et je me dis que si je l'avais fait avant, on aurait peut-être pu prendre ton « mal » avant cet état critique, quand la douleur était encore supportable et on aurait peut-être déjà trouver un remède mais maintenant c'est trop tard et je me sens coupable d'avoir été un si parfait idiot avec toi … mais et toi, pourquoi n'as-tu jamais rien dit ?

-Je ne voulais déranger personne avec mes problèmes et puis … je t'avoue que au début, je pensais que ma douleur était psychologique, que c'était à cause de Lisa que j'étais dans cet état. Puis elle est morte, vous me l'avez tué et la douleur a continué alors je me suis dit que c'était à cause du deuil, ce n'est qu'il y a à peu prés un an que je me suis rendu compte que la douleur ne partait pas.

-Un an ?

-J'étais tellement habitué à vivre avec que je ne sentais plus la douleur, enfin, jusqu'à ce qu'elle devienne trop insupportable.

-Et comment as-tu fait alors ?

-Doliprane, tout les jours.

-Et ça te soulageait ?

-Pas vraiment, je pense maintenant que c'était plutôt un placebo mais bon, à l'époque, ça fonctionnait.

-Et cette douleur avait elle des effets secondaire ?

-Et bien, comme j'avais mal à chaque mouvement, je suis devenu vraiment flemmard et économe de chaque geste. Je suis devenu extrêmement prudent mais surtout, le matin, je n'avais pas envi de bouger, je voulais juste rester coucher et ne rien faire, quitte à mourir de faim et de soif, tous les matins je me fais violence pour me lever et toute la journée je ne pense qu'a retrouver mon lit.

-Vraiment ? Mais, et les missions, tu aurais du refuser d'y participer si ça te demandais tant d'efforts.

-Je ne voulais pas vous inquiétez.

-Et tu aurais aussi dû refuser de coucher avec Jack, si comme tu le dis, au moindre toucher tu as des bleus, alors tu devais souffrir chaque vous que vous … le faisiez.

-Je ne voulais pas l'inquiétez.

-Arrête de ne pas vouloir inquiéter les gens, soit égoïste bon sang, et à partir de maintenant, tu as intérêt à me le dire dès que tu as mal ou que tu es inconfortable, je vais faire de mon mieux pour trouver ce que tu as. » Leur paisible conversation qui avait un peu resserrer les liens entre eux fut couper par l'arriver tonitruante de Jack, portant deux énormes cartons de documents.

-Ah non, Jack, tu ne va pas t'installer ici avec tout ton bazar.

-Oh que si, et c'est pas fini en plus, parce que laisse moi te dire que je vais avoir besoin d'un bureau alors …

-Bon, écoute, vu que de toute façon il ne sert à rien d'essayer de te persuader, je te préviens juste, j'ai besoin de tout l'espace autour de ce lit alors ne colle pas ton bureau parce que si il me gêne en cas d'urgence, je n'hésiterais pas à le foutre par terre et à marcher sur les papiers importants qu'il y avait dessus, ok ? Et autre chose aussi, ce tabouret, c'est mon tabouret de médecin à roulette alors trouve t'en un autre parce que je ne partage pas. » Et il parti, son tabouret à roulette sous le bras et sous le regard éberlué de Jack et celui rieur de Ianto. Jack pris soin de déposer ses cartons hors du passage puis il vint embrasser Ianto sur le front puis lui dit : « Je vais essayer de piquer la petite table à roulette d'appoint de Tosh, je reviens vite. » et il s'en alla. Quelques minutes plus tard, Ianto put entendre des cris de protestation à l'étage et en ri de bon cœur.

Voilà une heure que l'alarme avait sonné, annonçant une activité inhabituelle de la faille, et l'équipe était du coup parti pour le terrain, enfin, une partie de l'équipe. Jack, Gwen et Owen était parti, Tosh restait dans la salle de contrôle, en liaison constante avec eux, à leur prodiguer de précieux conseils assistés par ordinateur. En temps normal, elle serait partie avec eux mais là, Owen devait partir sur le terrain pour soigner les blessures qu'ils récolteraient à coup sur et il avait insisté pour que quelqu'un reste sur base, prêt de son patient au cas ou il lui arriverait quelque chose. Ianto avait son oreillette et pouvait entendre tout ce qui se disait et il devait prévenir en cas de problème de son côté. Tosh, la gentille Tosh passait le voir toutes les 5 minutes pour voir s'il n'avait besoin de rien et Ianto, dans le noir, dans la morgue, se disait qu'il avait de très bons amis qui tenait à lui, et que c'était très étonnant au vu de sa trahison. Une larme coula du coin de son œil gauche. Personne ne la vit mais Ianto lui-même se demanda si s'était une larme de joie d'avoir de si bons amis ou une larme de douleur.

A suivre.