Chapitre 1

Il fait sombre. Peeta et moi nous nous enfoncions dans la forêt. Il ne restait plus que Cato à éliminer et nous avons gagné ! La victoire était proche ! Je me sortis de mes rêveries. Ce n'est pas le moment de se laisser distraire. Snow nous préparait sûrement un mauvais coup...Un craquement de brindille attira notre attention. Était – ce Cato ou un plan misérable de Snow ? Je brandis mon arc dans cette direction. Je suis sur le qui-vive. Peeta s'approcha, j'étais sur ses talons. D'un coup une bête féroce surgit de la pénombre ! J'ai juste eu le temps de décocher une flèche. « Cours ! » me hurlait Peeta. Il restait derrière moi tandis que nous fuyions. Certes, il était fort de ses bras, mais on ne pouvait pas en dire autant lorsqu'il s'agissait de courir ! Trois autres bêtes féroces surgirent de nulle part. J'accélérais ma cadence, il faut que nous arrivions à la Corne d'Abondance ! Quand soudain j'entendis un fracas. Mon sang se glaçais. Je savais que s'en était fini pour lui. « Dépêche toi ! Sauve toi ! » Ses cris me déchirèrent le cœur, quand un coup de canon retentit. Sans arrêter ma course, des larmes de rage et de tristesse roulaient le long sur mes joues.

J'arrivais enfin dans la clairière, l'aube apparut. Ces affreux chiens mutants étaient à mes trousses. Soudain un chien à poils blonds et aux yeux verts portais un collier frappé du numéro 1. Je viens de comprendre. Ce chien n'était autre que Glimmer ! Ces Juges sont abominables ! Nous sacrifier pour nous transformer en mutations affreuses ! Je les HAIS !

Je vis Cato. J'avais l'impression de me jeter dans la gueule du loup, sans jeu de mots. De toutes façons, j'allais y rester dans cette arène ! C'était comme choisir la peste ou le choléra. Je grimpe sur la Corne en vitesse. Il m'attendait. Il se tenait debout à l'autre extrémité du monument. Il savait que j'étais à bout, pourtant il me laissa reprendre mes esprits. Je brandis mon arc sur lui, il me lança un regard noir :

« Que vas-tu faire avec ça ! Tu savais qu'un arc n'a aucune utilité dans un corps à corps ? » Son arrogance m'agaçait au plus haut point.

- « Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je n'ai rien d'autre alors autant l'utiliser. » J'étais obligée de crier pour que ma voix couvre les aboiements et les crissements des mutations.

- « Tu aurais dû la fermer ! » Sa voix possédait tant de haine !

Je me précipitait sur lui pour lui planter ma flèche, sans succès. « Alors Everdeen, fatiguée ? » Quel prétentieux ! Je fonçais de plus belle vers lui, mais il m'attrapa et me plaqua contre le métal froid. « Tu ne fais pas le poids. Rien qu'avec cette main, je pourrais te tuer ! » Il me presse les poignets si fort que je pense qu'ils sont brisés. Mais je n'abandonnerait pas. Je lui lançais un regard noir . Dès que je plantais mes yeux dans les siens, un léger frisson me parcouru. Pas un frisson de peur, mais ce frisson lorsque que quelqu'un sonde votre âme. Il attrapa son épée et la brandit au dessus de moi. J'aurais pu fermer les yeux, mais je voulais regarder mon meurtrier dans les siens. Pour Prim. Je voulait la quitter digne. Snow devait savourer cet instant. La Fille du Feu allait rendre l'âme ! J'entends Cato hurler et s'adressa au ciel :

« ALORS C'EST CA QUE VOUS VOULEZ ?! » De toute évidence, il s'adressait au public du Capitole, tellement naïf et débile. « C'est VOUS ! VOUS qui m'avez arraché ma meilleure amie ! Et maintenant, je devrai achever cette putain de fille !? » Il défait les juges en portant son épée à sa gorge et sa main prête à tordre ma nuque. Il était complètement fou ! Il risque gros. Son numéro ne doit sûrement pas plaire à Snow du tout ! Je tentais de rattraper le coup :

« Tue moi ! Et tu gagneras ! » Je dis ceci le plus sobrement possible, le plus neutre possible.

« Ah non, non, non ! Sûrement pas ! »

« Et pourquoi hein ?! C'était ton plaisir jusqu'ici ! » J'attrapais les baies dans ma poche et les porta à ma bouche. Il me retenais, mais je luttais pour grappiller le moindre centimètre qui les sépare de ma bouche. Nous luttions tous les deux comme des titans. Le Capitole ne devait pas en rater une seule miette. Il devait me tuer. Je vais le laisser gagner. Si il ne veut pas le faire, je vais le faire moi-même alors ! L'un désireux de s'égorger, l'autre, de s'empoisonner. Ce devait être pathétique... Une voix nous stoppa net :

« Mesdames et messieurs, je vous présente ...les vainqueurs des 74e Hunger Games ! » Il y avait visiblement aucun enthousiasme par rapport aux années précédentes. Je profitais de ces minutes d'attention pour me dégager de l'emprise de Cato et me préparer à sauter vers les mutants. Cato me retint violemment. « Ah non ! Toi, tu restes ici ! » J'aurais préféré mourir, plutôt que de me préparer à l'avenir et surtout aux conséquences de nos actes… Un coup violent me tomba sur la tête. Il m'a assommée.