Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Arthur Sir Conan Doyle et la chaine BBC . Seule Arianne est à moi mais elle n'apparaît même pas physiquement.

Note : Voilà ma première fic sur Sherlock de la BBC ! Un petit OS tout simple sur cet univers pour me faire de l'entrainement et aussi parce que cette série est géniale. J'espère que ça vous plaira et je vous souhaite une bonne lecture !


_Les garçons ! Vous avez un colis.

La voix de madame Hudson tira Watson de son écran. Il referma sa session même si il savait très bien que son colocataire ne mettrait pas longtemps à pirater son nouveau mot de passe. En parlant de Sherlock, celui-ci faisait les cents pas. Aucunes enquêtes depuis deux bonnes semaines et Moriarty semblait aux abonnés absents. Le brun commençait à être intenable, surtout que John refusait de lui donner ses cigarettes. Il était également hors de question qu'ils rejouent au Cluedo. Watson soupira intérieurement en repensant à cette fameuse partie. Cet après-midi c'était finit sous les cris exaspérés de Sherlock et John avait eut un mal de tête des plus mémorables.

Donc les jeux de sociétés, c'était hors de question.

John se leva et partit chercher ce fameux colis. Sherlock ne sembla pas le remarquer, trop occupé à répertorier mentalement les différents types de poisons indétectables qui existait dans le monde. C'était la deuxième fois qu'il le faisait cette semaine... Watson remercia sa logeuse et prit le paquet qui était de taille moyenne. Il l'examina quelque instant en le retournant précautionneusement dans tous les sens.

C'était un colis poste des plus ordinaire à l'exception q'il ne comportait que l'adresse de Baker Street et pas celle de l'expéditeur. Pourtant, John finit par apercevoir deux lettres au feutre noir écrites dans un coin.

_ A.S ? Lut-il à voix haute.

Un peu suspicieux, le médecin secoua doucement le colis. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu'ils recevaient un colis piégé. Mais son inspection lui démontra que le colis ne semblait pas contenir quelque chose de fragile ou même une éventuelle bombe. Du moins il l'espérait...

Avec un haussement d'épaule final, John remonta à l'étage. Sherlock était allongé sur le canapé dans sa robe de chambre, s'étant enfin immobilisé. Le détective tourna à peine la tête vers son colocataire en l'entendant entrer.

_Qui est le destinataire? Demanda le brun avec une pointe d'intérêt.

_Je ne sais pas. Répondit John. Il y a juste marqué « A.S ».

Sherlock afficha un fin sourire qui surprit le médecin. Il n'avait pas vu le détective sourire depuis des jours tant celui-ci était de mauvaise humeur. Sherlock se leva à nouveau et prit le colis avant de l'analyser d'un regard acerbe.

_Ce mystérieux destinataire ne t'es pas inconnus à ce que je vois. Remarqua John.

_Je la connais en effet.

_ « La » ? Tiqua le médecin, étonné.

Sherlock hocha la tête tout en bataillant avec le scotch qui fermait le paquet.

_ Arianne Sanders, vingt-ans, étudiante en école d'ingénieur. Expliqua-t-il. On c'est rencontré lors d'une affaire et pour une raison qui m'est encore inconnue, nous avons...

Le brun sembla chercher le mot et John eut un petit sourire en coin.

_Sympathisé ? Proposa-t-il.

Sherlock hocha simplement la tête, repensant à Arianne. Elle faisait partie des rares personnes qui ne lui avait pas ouvertement dit d'aller se faire foutre après n'avoir passé que dix minutes en sa présence. Il semblait même qu'elle était admirative et impressionnée quand Sherlock exposait ses déductions. Bien sur, seul John lui avait montré un intérêt bien supérieur. Mais il appréciait quand même la jeune femme et ses passions pour les sciences et l'ingénierie. Le médecin, lui, se demanda vaguement pourquoi le détective ne lui avait jamais parlé d'elle...

John secoua la tête à cette idée. C'était stupide comme réaction et il avait l'affreuse impression d'être jaloux d'une femme qu'il ne connaissait même pas. Le détective avait eut une vie avant qu'il ne s'installe avec lui après tout. Étrangement, cette pensée ne le réconforta pas pour autant. De son côté, Sherlock ouvrit le colis et en sortit un mp3 doté d'un casque. Avec curiosité, il retourna l'objet entre ses mains pour l'examiner. Il tenta d'allumer l'appareil mais celui-ci n'était pas chargé. Sherlock prit le câble usb et le branche sur le portable de son colocataire.

_Tu sais que tu as ton propre ordinateur... Lança le médecin l'air de rien.

_Il est en haut. Répondit le détective qui fixa l'objet avec une moue boudeuse.

Le temps que l'objet charge, le revoilà complètement désœuvré. Il devait trouver quelque chose pour s'occuper l'esprit ou l'ennuie aurait sa peau. John soupira en voyant le brun se mettre à chercher son paquet de cigarette. Enfin, il pouvait toujours essayer. John avait caché le paquet dans le four vu que c'était bien l'un des derniers endroits où Sherlock irait fouiller. La seule chose qu'il utilisait dans la cuisine s'était le frigo pour entreposer des restes humains et le micro-onde pour réchauffer sa nourriture. Personnellement, John déplorait l'état de leur frigo car il était difficile de caser un paquet de yaourt et une boite d'œufs entre une tête coupée et un bol de doigts...

John regarda le lecteur, perplexe.

_Tu voulais un mp3 ?

_Hein ?

Sherlock ôta sa tête de sous la hotte de la cheminé et se tourna vers son colocataire.

_Bien sur que non, ce gadget tient du superflus. Dit-il, hautain. Mais si Arianne me l'a envoyé, c'est qu'il doit y avoir une raison.

John hocha la tête et partit jeter le carton désormais vide. Mais avant de le mettre à la poubelle, il aperçut un bout de papier soigneusement plié en deux. Le médecin fut étonné que Sherlock ne l'ai pas vu. John marqua un temps d'arrêt avant de secouer la tête avec un petit sourire. Sherlock ne manquait jamais rien et il avait dû ignorer sciemment le mot pour ne pas se gâcher la surprise. Cependant, le médecin n'était pas Sherlock Holmes et bien que le mot ne lui était pas adressé, il décida de le lire quand même:

« Salut Sherlock ! Je sais que, comme d'habitude, tu ne vas pas lire ce mot mais on ne sait jamais. J'avais dû temps devant moi et j'ai réfléchis à ce que tu m'avais dis la dernière fois. Du coup, j'ai mis au point une musique spéciale pour toi. Préviens moi si ça fonctionne. Amicalement, Arianne. »

Le médecin haussa un sourcil en lisant le mot. Il ne savait pas de quoi Sherlock et Arianne avait parlé mais apparemment, ce n'était pas la première fois que le détective recevait des colis de l'étudiante. Ce maudit sentiment de jalousie se fit plus présent, agaçant John. Mais d'un autre côté, il était intrigué par cette fameuse musique. Peut-être que cela lui permettrait de calmer son colocataire et par extension, de l'empêcher de mettre l'appartement sans dessus dessous pour trouver ses cigarettes. La sonnerie du téléphone de Sherlock le tira de ses pensées. Ce dernier se précipita presque dessus, priant pour que se soit Lestrade. Mais le brun fit une grimace en voyant l'expéditeur.

_Mycroft ? Supposa le médecin.

_Si le dentiste pouvait lui enfoncer une fraise dans le fond de la gorge... Grommela Sherlock.

John soupira mais ne chercha pas à savoir ce que Mycroft avait bien pus lui envoyer. Dès qu'il s'agissait des deux frères, il préférait resté dans l'ignorance et les laisser se chamailler. John n'osait vraiment pas imaginer les repas de famille des Holmes. Le médecin ne put réprimer ricanement qui ne passe pas inaperçus.

_Quoi ? Demanda Sherlock.

_Moi qui pensais que ma relation avec Harry était déplorable...

Le détective leva les yeux au ciel et partit dans la cuisine, bien décidé à faire un peu de chimie.

oOoOoOo

Deux heures plus tard, John se demandait s'il n'allait pas faire une longue, très longue ballade loin de Baker Street. Sherlock ne cessait de multiplier les expériences dangereuses, à son grand désespoir. Le médecin avait essuyé deux gazes toxiques aux couleurs criardes et les fenêtres étaient depuis grandes ouvertes. La cuisine avait aussi subit une mini-explosion et Madame Hudson leur avait crié depuis le rez-de-chaussé que se serait rajouté à leur loyer.

Et maintenant, le détective venait de percer un trou dans la table de la cuisine. Une petite erreur de calcul apparemment...

Il arrivait aussi à Sherlock de s'énerver tout d'un coup, verbalisant à haute voix les arguments qui courraient dans son esprit. Dans ces moments là, Watson ne disait rien et laissait son colocataire déverser tout son venin. De toute façon, il ne s'énervait jamais contre lui. Sauf que là, John en avait sérieusement marre de risquer sa vie tout simplement parce que son colocataire s'ennuyait.

Il se leva, sans que Sherlock ne le remarque, et s'apprêtait à prendre sa veste pour aller faire un tour. Mais il aperçut le mp3 qui semblait avoir finit de charger. Il le débrancha et fixa tour à tour l'appareil et son colocataire. Le médecin sentit sa curiosité grimper en flèche. Il voulait savoir quelle était cette fameuse musique crée pour son ami. Seulement, ce dernier était dans un tel état d'agacement qu'il était capable de refuser. Apparemment, faire exploser tout l'appartement semblait sa priorité immédiate. John se cala dans l'entrebâillement de la cuisine et fixa son colocataire, mp3 en mains. Sherlock lui tournait quasiment le dos, le nez dans sa nouvelle expérience.

_Stupides criminels... Ils ont décidé de prendre des vacances ma parole ? Est-ce que je prend des vacances moi ? Grommela-t-il. Même Moriarty ne donne aucun signe de vie... Un petit meurtre particulièrement vicieux, c'est trop demandé ? Mon cerveau va finir par pourrir à force de rester coincé ici !

John leva les yeux au plafond. Parfois, son colocataire se comportait comme un véritable enfant capricieux. Mais il fronça les sourcils en voyant les mains de son colocataire. Elles étaient couvertes de petits pansement et autres brulures. Manipuler des produits chimiques n'étaient pas sans risques. Mais Sherlock ne semblait pas s'en soucier au grand damne de John. Le détective maltraitait un peu trop son corps à son goût. S'approchant à pas de loup, il faillit poser le casque quand Sherlock se retourna brusquement, une fiole d'acide chlorhydrique en main. Le brun fronça légèrement les sourcils en voyant le médecin sur la pointe des pieds, les bras tendus avec le casque et un air de gamin prit en faute.

John leva les yeux au plafond devant tant d'exagération. Parfois, son colocataire se comportait comme un véritable enfant capricieux. Cependant, le médecin fronça les sourcils en voyant les mains de son colocataire. Elles étaient couvertes de petits pansements et autres brûlures. Manipuler des produits chimiques, surtout quand on refusait de mettre des gants, n'était pas sans risques. Mais Sherlock ne semblait pas s'en soucier au grand damne de John. Le détective maltraitait un peu trop son corps à son goût. S'approchant à pas de loup, il faillit poser le casque quand Sherlock se retourna brusquement, une fiole d'acide chlorhydrique en main. Le brun plissa les yeux en voyant le médecin se tenir sur la pointe des pieds, les bras tendus avec le casque et un air de gamin prit en faute plaqué sur le visage.

_John ? Repose ça.

_ Mais il est chargé, tu es sure que tu ne veux pas essayer ? Tenta gentiment le blond.

Mais Sherlock refusa, s'écartant de lui pour nettoyer son matériel dans l'évier. Cependant, le médecin ne se découragea pas. Il attendit que le détective passe à nouveau à côté de lui pour lui mettre le casque sur la tête. Celui-ci se tendit et jeta un regard noir à son ami.

_John...

Mais le médecin ne l'écoutait pas, trop occupé à allumer le mp3. Avec un soupir agacé, Sherlock s'apprêtait à enlever le casque alors qu'il déclarait:

_D'abords tu dissimules mes cigarettes et maintenant ça ! C'est décidé, je vais aller faire concurrence à Moriarty et...

Le détective se stoppa net, la bouche entre-ouverte.

Son colocataire le regarda, médusé. Sherlock venait de se taire de lui-même. John regarda l'appareil qui s'était automatiquement mit en mode "lecture". Il s'avéra qu'une seule chanson était enregistré. Enfin, peu importe ce qu'il y avait dedans, c'était stupéfiant. Sherlock inspira profondément, fermant brièvement les yeux. Le calme revint sur son visage et il prit lentement le lecteur des mains de John. Ce dernier le laissa faire, intrigué et Sherlock alla se rallonger sur le canapé. John le regarda un instant avant de faire une légère grimace.

D'accord le détective était désormais calme mais c'est lui qui allait devoir se taper tout le rangement de la cuisine...

Cependant, au bout d'une dizaine de minutes, Sherlock n'avait toujours pas bougé. Son regard était perdu dans le vague, fixant sans le voir le mur en face de lui. John se demanda s'il ne devait pas prendre une photo pour immortaliser l'instant et l'envoyer à Lestrade. Mais l'attitude de Sherlock commençait à l'inquiéter.

Sherlock était trop calme.

Son ami ne bougeait pas et ne se plaignait pas. Mais le pire, c'est qu'il ne semblait pas réfléchir. John commençait à bien connaître Sherlock et ses expressions. Quand il réfléchissait, ses sourcils étaient toujours légèrement plissés et ses lèvres pincés. Sauf que là, son visage était totalement vide, presque serein. John s'approcha lentement de lui, s'asseyant sur le bord de la table basse.

_Sherlock ?

Pendant un instant, John crut qu'il n'allait pas lui répondre. Pourtant, le brun finit par tourner doucement la tête vers lui.

_Qu'est ce qu'il y a ?

_Tu... Euh... Tu te sens bien ?

Le brun cligna des yeux avant d'hocher la tête.

_Pour la première fois depuis longtemps, oui.

Devant l'air incompréhensible de John, Sherlock eut un petit sourire. Il retira son casque et le tendit au médecin. Ce dernier le posa sur sa tête, pressé de découvrir quelle était cette chanson miracle.

Mais rien ne vint.

Il avait beau attendre et se concentrer, il n'entendait rien. Pourtant, le morceaux était toujours en cour de lecture, frustrant le docteur.

_Je n'entend rien. Finit-il par avouer.

_Je m'en doutais.

Sherlock reprit le casque et se redressa en position assise.

_Arianne a dû régler les sons spécialement pour les personnes comme moi. Expliqua-t-il.

_C'est à dire ? Demanda John qui ne voyait toujours pas où le détective voulait en venir.

_J'entends enfin le silence.

Le médecin pencha légèrement la tête sur le côté, perdu. Puis, lentement, il écarquilla les yeux en comprenant se que sous-entendait son colocataire. Sherlock ne cessait de lui dire que son cerveau était un moteur incapable de s'arrêter. Pourtant, tout le monde avait besoin de cesser de penser à un moment où un autre, de décrocher. Mais pour le détective, c'était jusqu'à présent impossible. John fixa le casque d'un regard nouveau. Le mp3 était capable de rendre son ami "normal" temporairement. Sherlock s'étira avec un soupir. Son esprit commençait déjà à reprendre une activité normale mais il n'était plus aussi frustré que toute à l'heure.

_Le casque envoie un type d'ultra-sons qui calme l'activité cérébral quand elle est beaucoup trop intense. Pensa Sherlock à voix haute. Il faudra que je lui demande ce qu'elle a utilisé pour créer ce fichier.

Le détective fit tourner le casque entre ses doigts avant d'ajouter, pensif :

_Être normal... Même si c'est reposant, ça reste ennuyeux.

John leva légèrement les yeux au ciel.

_Ça m'aurais étonné que tu ne te plaignes pas... En attendant, je vais essayer de réparer la table de la cuisine.

Mais Sherlock attrapa le poignet de son colocataire, l'empêchant de partir.

_Arianne m'avait proposé une autre manière d'arrêter de penser il y a quelques années. Dit-il. Mais j'avais trouvé cela stupide et aberrant.

Malgré lui, le médecin rougit quand Sherlock se releva pour s'approcher de lui. Le détective se pencha un peu vers John, faisant presque toucher leurs fronts.

_Ah... Ah oui et c'était quoi ? Répondit John en déglutissant difficilement.

Sherlock ne répondit pas, perdant son regard dans les yeux de John. Pour la première fois depuis longtemps, il n'observait pas mais se contenter de regarder. Le médecin était beau et Sherlock ne comprenait pas pourquoi les femmes abandonnaient aussi rapidement son colocataire. Bien sur, il était loin de se douter que c'était de sa faute. Après tout, les relations sociales, ce n'étaient pas son truc. Le détective se pencha complètement, embrassant un peu maladroitement le médecin. Il n'avait jamais embrassé personne avant. Mais ça faisait longtemps que ses sentiments pour son colocataire s'embrouillaient. Avoir l'esprit au calme tout à l'heure lui avait fait prendre conscience de ce qu'il ressentait vraiment. John écarquilla les yeux mais ne se recula pas. Son cœur s'était mit à tambouriner dans sa poitrine et ses joues avaient viré au rouge.

Ça aurait dû le dégoutter, voir le mettre en colère. Mais il ne ressentait rien de tout cela. Il était juste surprit et même, s'il était honnête, agréablement surprit. Il devait bien se l'avouer, il lui était arrivé de regarder Sherlock d'un œil tout sauf innocent quand celui-ci se balader à moitier nu dans l'appart. John posa lentement sa main sur l'épaule de Sherlock et cassa le baiser quand il fut à bout de souffle. Le détective avait un petit sourire en coin mais John remarqua la légère rougeur de son colocataire. Il n'était pas le seul à qui le baiser avait fait de l'effet. Watson comprit soudain quelque chose d'important. Il était attiré par Sherlock.

Pas par les hommes, non. Juste Sherlock Holmes.

Pourquoi serait-il jaloux d'une fille qu'il n'avait jamais vu sinon ? Et ça expliquerait pourquoi il faisait passer Sherlock avant ses anciennes petites amies. Mais surtout, ça expliquait aussi pourquoi il avait très envie d'embrasser à nouveau son colocataire. Semblant lire dans ses pensées, le détective passa ses bras autours de la taille de John et lui murmura :

_Mais depuis que tu es là... Cette solution est des plus envisageables.


Voila ! Merci d'avoir lu ! J'espère que ça vous à plus ^^ N'hésitez pas à laisser une petit review, ça fait toujours plaisir. Au plaisir de vous revoir, see you again !