Coucou tout le monde! Voici ma dernière fic, qui j'espère va vous plaire! J'ai déjà écrit 16 chapitres, alors je pense qu'elle sera longue. Le premier est plutôt court.
En résumé : Il y a trois ans elle a tout quitté par obligation. Aujourd'hui elle n'a plus aucune nouvelle d'eux. Sa vie a déjà basculé de nombreuses fois, mais une fois de plus tout va recommencer. Dans le bon sens peut-être?
L'histoire est centrée sur Ziva, mais pas seulement, j'ai exploité un peu tous les personnages. J'espère ne pas avoir fait trop de fautes d'orthographes.
Bonne lecture, et vive les reviews!
Je réédite ma fic après corrections. Ne soyez pas surpris si vous la relisez et que certaines choses vous semblent différentes. Je ne change rien à l'histoire, je la rends simplement plus cohérente, et je détaille davantage certains passages, notamment dans les premiers chapitres qui avaient été écrits il y a longtemps alors que je ne savais pas encore vers quoi je m'orientais.
Bref, vous avez maintenant droit à la version "revue et augmentée".
AVA ZIVDID.
Chapitre 1 : Un temps pluvieux.
Elle regardait par la fenêtre, les yeux perdus au loin sur cette ville qu'elle avait appris à connaître. Sur ces quelques tours qui s'élevaient devant elle, et ce parc de l'autre coté de la rue. Elle aurait aimé y croiser son regard, entre deux arbres, voir ses formes se dessiner et ses yeux croiser les siens, le voir se tenir debout au centre de la pelouse humide par cet après-midi gris et pluvieux, où les nuages pesaient lourd.
Elle se sentait seule dans ce petit studio qu'elle avait loué face au plus grand parc de la ville. Un petit studio qui selon elle ne valait pas son prix, mais elle avait de petites économies. Elle se consolait en se disant qu'elle n'avait rien trouvé d'autre, et que lorsqu'elle voulait courir, ce qui lui arrivait fréquemment, elle n'avait qu'à traverser la rue.
Elle s'approcha un peu plus de la fenêtre, appuya son front contre la vitre froide, et souffla. Un rond de buée se dessina, elle ferma les yeux quelques instants. Elle voulait oublier ces dernières années, faire le vide. En cette journée pluvieuse, elle avait l'esprit morose. Elle ne pouvait empêcher ses pensées de vagabonder.
Elle aurait tout donné pour sentir ses bras s'enrouler autour de sa taille et son menton se poser au creux de son épaule, comme il l'avait fait autrefois. Sentir son buste contre son dos… Tout cela était désormais bien loin. Elle soupira et rouvrit les yeux. Elle était toujours mieux là qu'entre les griffes du Mossad, se dit-elle. Elle était bien mieux loin de cette vie en Israël qu'elle avait voulu fuir. Elle ne savait pas de quoi serait fait son présent si elle était restée sur sa terre natale. Sa vie était maintenant bien différente de celle que pouvait mener un officier du Mossad. Elle s'était éloignée, et le feu de l'action avait laissé place au calme, d'officier elle était devenue traductrice.
Avec toutes les langues qu'elle parlait, cela ne lui posait aucun souci. Ziva travaillait chez elle, pour une maison d'édition réputée. L'agence l'appelait quand ils avaient de nouveaux textes, articles, ou livres à traduire, pour qu'ils puissent être lisibles par la population du pays dans lequel elle s'était installée. Il arrivait même qu'ils se servent d'elle comme interprète lorsqu'ils étaient confrontés à des étrangers. Elle travaillait seule, et se rendait de nouveau à la maison d'édition lorsque son travail était achevé.
Elle vivait seule, elle travaillait seule. Elle voyait rarement ses collègues. La compagnie lui manquait. Ces anciens collègues du NCIS lui manquaient tout particulièrement, elle s'ennuyait quelque peu loin d'eux, loin des blagues de Tony. Tony lui manquait tant. Sa présence, ses gamineries, leurs disputes, son corps… Tout lui manquait en lui. Cela faisait maintenant trois ans qu'elle n'avait plus aucune nouvelles d'eux, elle ne savait même pas si ils étaient toujours en vie, elle l'espérait tout du moins.
Elle se maudissait. Tout cela était de sa faute. Elle avait voulu être naturalisée américaine, et elle avait donc entrepris les démarches administratives nécessaires, mémorisant constitution et décrets que tout autre citoyen américain ignorait. L'équipe l'avait aidée, chacun à sa façon. Tout s'était passé sans encombres, jusqu'au jour où elle avait reçu cet appel de son père.
Ziva venait de rentrer chez elle après une longue journée au NCIS, lorsque son portable sonna. Elle le sortit de son sac à main puis décrocha.
- Ziva David, déclara-t-elle.
- Shalom Ziva.
- …
Elle ne répondit rien après avoir reconnu la voix au bout du fil.
- Tu pourrais être plus accueillante avec ton père, lui rétorqua Eli David, comprenant qu'elle ne répondrait pas.
- Que veux-tu? Demanda-t-elle aussitôt, ne désirant pas perdre son temps avec une telle conversation.
- J'ai appris que tu voulais obtenir la nationalité américaine, expliqua son père. Tu nous quittes donc définitivement?
- Oui. Et? Questionna Ziva, qui n'avait aucune envie de s'étendre sur ce sujet.
- Et je pense avoir mon mot à dire.
- Je suis majeure, j'ai encore le droit de faire mes propres choix que je sache, répliqua Ziva en haussant légèrement la voix.
- Je t'imposerai juste une condition Ziva. Une sorte de… mission d'adieu,.
- Et si je refuse? Tenta Ziva, qui craignait déjà le pire. Elle avait appris à connaître son père, elle savait que ce coup de téléphone n'amenait rien de bon.
- Je suis le directeur du Mossad, reprit l'israélien, vous devez m'obéir officier David. Une voiture passera vous prendre demain, à 08 h. Je vous expliquerai le contenu de votre mission plus tard. Et ceci est un ordre officier David.
C'était sur ces mots qu'il avait raccroché, laissant une Ziva amère au bout du fil. Ziva était restée quelques secondes immobile, incapable de réagir, prenant plusieurs minutes pour enregistrer ce qu'il venait de dire, et en envisager les conséquences. Elle partait le lendemain. Elle ne se voyait pas refuser cet ordre de son père. Le connaissant, il était préférable de lui obéir. Il était capable du pire, il l'avait déjà prouvé par le passé. Contester ses ordres n'était pas une option envisageable. Et puis, ce n'était que le temps d'une mission, s'était-elle dit. Elle retrouverait ses amis par la suite et reprendrait le cours de sa vie. Elle ne devait pas prendre le temps de réfléchir et de peser le pour et le contre. Elle connaissait son père et commençait à s'habituer. Elle savait qu'il valait mieux dans ces cas là lui obéir en fonçant tête baissée. Ne pas réfléchir et encore moins se questionner sur ce qu'elle ressentait. Il ne lui laissait aucune place pour ses sentiments. Foncer tête baissée était le seul moyen qu'elle possédait pour se protéger de lui, elle le savait, l'expérience le lui avait prouvé.
Cependant, une partie d'elle n'avait pu s'empêcher de douter. Et s'il décidait de la retenir en Israël? Et si il ne lui avait pas tout dit? En quoi consistait cette mission? Envahie par une peur soudaine, elle avait ressenti le besoin d'aller voir quelqu'un, de parler, de se confier ce soir là, suite à cet appel et aux conséquences qu'il apportait. C'est ainsi qu'après avoir rapidement fait ses bagages et être passée au NCIS vider son bureau, elle s'était rendue directement chez Dinozzo.
Face à sa mine enjouée, elle n'avait plus eu le cœur à lui parler de cette conversation téléphonique. Comme souvent elle n'avait pas osé lui confier ses soucis. Elle avait préféré enfuir son mauvais pressentiment au plus profond de son être et afficher un visage neutre. Elle n'avait pas voulu d'une visite qui se transforme en adieu pathétique. Ils s'étaient donc contentés de boire un verre devant un bon film comme ils en avaient l'habitude certains soirs, sans qu'il ne sache qu'elle ne serait plus là le lendemain matin, que sa collègue et amie aurait disparue pour une durée indéterminée, ne laissant aucune trace de son passage. Elle ne lui laisserait qu'un bureau vide et quelques souvenirs, jusqu'à son retour. Alors qu'elle profitait pleinement de cette dernière soirée de liberté, de cette dernière soirée en sa compagnie avant un certain temps, lui restait dans l'ignorance.
Ils s'étaient installés devant un des films préférés de Tony, un James Bond qui mêlait action, drague, et voitures italiennes, après avoir discuté plusieurs minutes. Ils s'étaient tous les deux assis confortablement sur le canapé qui faisait face à la télévision, une bière à la main et avaient lancé le film. Tony avait passé un bras autour des épaules de Ziva lorsque la sensuelle James Bond Girl avait craqué sous le charme de ce héros, ne pouvant s'empêcher une habituelle remarque.
- J'adore cette scène, avait-il dit avec malice.
Ziva avait souri.
- Tu aimerais bien être à sa place n'est-ce pas? Tu peux toujours rêver, tu es loin d'avoir son charisme.
- Peut-être, avait-il répondu, faussement vexé. Mais je ne prendrais sa place qui si tu prenais celle de la fille.
- Profite de ce fantasme, ça n'arrivera jamais Dinozzo, avait rétorqué Ziva.
Cette fois, ça avait été au tour de l'italien de sourire, se remémorant une vieille soirée, dont ils n'avaient jamais reparlé, et avaient toujours soigneusement évité le sujet.
- Si je me souviens bien, je peux toujours garder espoir, ce qui s'est passé une fois peut toujours se reproduire!
Ziva s'était retournée pour lui faire face suite à cette dernière remarque, étonnée de l'entendre dire ça, étonnée qu'il ramène ce souvenir sur la table.
- Eh bien quoi Ziva? Je ne fais que me remémorer un vieux souvenir, avait-il ajouté fac à son silence.
- Ce qui s'est passé cette nuit là est derrière nous Tony, et nous étions en mission sous couverture, avait répliqué Ziva.
- Alors tu sous-entends que cette nuit là tu n'as fait qu'accomplir au mieux ton travail?
- Oui, avait répondu Ziva d'un ton solennel après quelques secondes de silence, alors que Tony et elle se regardaient les yeux dans les yeux.
- Mensonge, avait dit Dinozzo du tac au tac.
Ziva, désirant mettre fin à la conversation, avait replacé son attention sur le petit écran, quittant les yeux de Tony et choisissant de faire comme si cette conversation n'avait pas eu lieu. Elle regardait la télévision depuis deux petites secondes, lorsque, suite à ce dialogue, elle avait senti les lèvres de son collègue s'abattre sur les siennes, alors que rien ne l'avait prédis. Profitant de son trouble, de son absence de réaction face à la surprise, l'italien avait intensifié son baiser.
Se sentant ainsi pousser des ailes, et repensant à ce qui l'attendait le lendemain, Ziva avait fini par céder à la tentation et par répondre à ce baiser, avouant muettement qu'elle avait fait bien plus que son travail lors de cette vieille mission. Ils étaient restés quelques secondes sur ce canapé à s'embrasser, puis lentement, ils s'étaient dirigés vers la chambre à coucher.
Elle avait fait durer cette nuit au maximum, la rendant la plus agréable possible. Et c'est paisible qu'elle avait fermé les yeux dans ses bras, alors qu'il plongeait dans le sommeil. Elle, elle s'était refusée à dormir, voulant continuer de sentir son odeur, sa peau contre sa peau, de profiter de chaque instant. Elle était restée un moment à le regarder dormir. Car elle le savait cette nuit était la dernière en sa compagnie. Encore une fois, se serait une histoire d'une nuit, sans lendemain, pour eux deux, puisqu'elle n'avait aucune idée de quand pour la prochaine fois elle refoulerait le sol américain, et de si il aurait la patiente de l'attendre. Bien que le connaissant, son bon sens lui soufflait que non.
Ziva s'était sauvée au petit jour, telle une voleuse. Elle avait quitté l'appartement de l'italien en prenant ses précautions pour faire le moins de bruit possible. Elle était devenue une autre dès qu'elle avait fermé sa porte d'entrée derrière elle. Elle avait ainsi dit au revoir à la Ziva qu'elle était devenue en Amérique, pour regagner son pays, à contrecœur. Il s'était à peine passé quelques heures depuis qu'elle avait quitté Tony, que déjà elle s'était trouvée assise dans l'avion qui l'avait ramené vers sa terre natale.
