Fandom : Bleach
Rating : K+ ( 9+ )
Credits : tout appartient à Tite Kubo.
Warning : aucun.
Voilà donc le premier OS, sur Mashiro Kuna. Bonne lecture :)
Mashiro Kuna
Mashiro Kuna. Vizard. Anciennement Shinigami et vice-capitaine de la neuvième division, celle de Kensei Muguruma. Jeune fille au look un peu étrange, qui n'avait jamais appris le nom de son Zanpakuto, ce qui ne l'avait par ailleurs jamais empêchée d'être forte très forte. Une gamine bizarre, différente, décalée, dont le passe-temps favori semblait être de faire enrager son bien-aimé ex-capitaine.
Oh, elle ne le nierait pas, elle adorait ça. Se plaindre jusqu'à le rendre fou, lancer des rumeurs idiotes sur son compte, repeindre son bureau en vert fluo – très jolie couleur, d'ailleurs –, squatter sa chambre, occuper la salle de bains quand il voulait y aller, lui piquer sa nourriture, elle ne s'en lasserait jamais. Elle n'arrêterait jamais.
Mais elle n'était ni la jolie idiote, ni la gamine immature indifférente à la réalité que la plupart des gens croyaient. Elle savait aussi ce que cela signifiait de se battre pour le Gotei 13 au temps où elle y était, elle aussi voulait se venger d'Aizen après cette nuit qui avait complètement changé sa vie. Elle avait simplement une manière d'être, d'exister, de se comporter différente des autres.
À mi-chemin entre enfant et adulte, elle avait trouvé comment vivre avec elle-même, comme elle l'entendait. Aucun regret, aucune angoisse, aucune lutte contre elle-même. Elle avançait joyeusement sur le chemin de la vie en dépassant les collines pour voir ce qu'il y avait derrière.
Cela expliquait peut-être pourquoi son Hollow n'avait jamais été véritablement hostile. Peut-être aussi que c'était la raison pour laquelle elle était si dissemblable. Elle n'éprouvait pas, par exemple, ce besoin de ranger les gens dans des petites cases. Gamine puérile, gosse immature, autant de sobriquets affublés à sa personne qui la faisaient doucement rire quand elle y prêtait attention. Elle était tout cela à la fois, et en même temps, elle se sentait tellement éloignée de ce que ces mots signifiaient, décrivaient !
Elle n'était pas « normale », c'était évident. Mais qu'était-ce que la normalité, après tout, surtout pour eux tous, petit groupe de marginaux dans ce monde-ci et dans les autres ? Ils n'étaient même plus humains. Depuis qu'ils étaient devenus les sujets d'expérience d'Aizen.
Elle avait d'ailleurs d'abord cru que cela voulait dire qu'elle allait devoir abandonner ses bienheureuses résolutions/ Se mettre à réfléchir. Se prendre en main. Changer. Devenir ce qu'elle ne voulait pas être, ce qu'elle avait toujours évité.
Mais, au milieu de tout cela, il y avait toujours son ancre, son ange gardien. Kensei était toujours là, et tout avait pu continuer presque comme avant.
Kensei. Kensei Muguruma. Ils se connaissaient depuis tellement longtemps. Déjà, avant d'être obligés de fuir, elle avait été sa vice-capitaine pendant près de quinze ans. Ou vingt, elle ne savait plus. Une part d'elle savait qu'à sa place, une autre personne se serait déjà interrogée sur la nature exacte de leur relation – elle s'en fichait. Leur lien était là, tangible, conflictuel, présent, tendre, solide, symbole de leur confiance – leur compréhension ? – mutuelle, et il était intact. Forgé entre chamailleries, missions et vie commune, il était toujours là après tant d'années, et cela lui suffisait. C'était tout ce qu'elle avait besoin de savoir qu'ils étaient toujours profondément reliés. En un sens, c'était peut-être la chose qui lui importait le plus au monde – et une de ses raisons de se mêler de cette guerre.
Pour préserver ce lien. Pour qu'il continue d'exister – qu'il puisse toujours exister.
De fait, elle n'en voulait pas à Aizen exactement de la même manière que les autres. C'était pour elle une vengeance – presque enfantine – envers l'homme qui lui avait fait quelque chose de mal, de méchant. Pour la plus grand partie de son être, ce n'était que justice.
Une autre part d'elle-même pensait à ce lien qu'elle voulait à tout prix conserver.
Une autre encore, celle qui jouait parfois au vieux sage, lui disait que rien de tout cela n'était important.
Une quatrième s'en fichait.
Et ainsi de suite.
Jusqu'à une dernière, enfouie très loin, proche de son Hollow, qui brûlait d'envie de tuer Aizen.
Mais elle restait cette gosse un peu naïve et capricieuse que tout le monde connaissait, parce que c'était en grande majorité ce qu'elle était – ce qu'elle avait décidé d'être.
Cependant, elle était loin d'être aussi simplette. Oh non, il restait bien trop de facettes plus ou moins profondes, plus ou moins obscures en elle pour qu'on puisse la qualifier ainsi.
Même si, des fois, elle se demandait si ça ne serait pas préférable de l'être.
Mais, quand elle commençait à penser à cela, mystérieusement, une envie d'embêter Kensei grandissait subitement en elle.
Une manière de montrer – de se montrer – qu'elle existait aux yeux de la personne qui lui était la plus chère ? Peut-être. Peut-être était-ce ce qu'elle se serait dit si elle s'était laissée aller. Si elle s'était laissée être une de ces personnalités qui se disputaient parfois en elle. Responsable ou réfléchie.
Mashiro Kuna avait décidé depuis longtemps qu'être une enfant était bien moins contraignant et beaucoup plus amusant.
Prochain OS sur Momo Hinamori.
