Courir, encore, il fallait que je cours plus vite. J'entendais les cris des hommes derrière moi. Je réussis à me faufiler dans une cavité conduisant aux égouts sous une maison, je me repliais sur moi-même pour être plus discret. J'entendis les pas raisonner au-dessus de moi. En attendant d'être certaine qu'ils s'éloignent je regardais un peu mon corps, ma joue était douloureuse j'aurais sans doute un bleu mes mains et mes genoux étaient complétement écorché, mon épaule portais la marque de la main de l'homme de lave. Je lâchais un soupire comment avais-je pu en arriver là ? Encore jeune marine ce matin j'étais désormais une fugitive. Une boule se formait dans mon ventre. Akainu était réellement le pire de tous les salopards réunis de la planète. Je fermais doucement les paupières des soldats s'arrêtèrent au-dessus.

« Trouvez la bon sang ! Elle a désobéis à un ordre ! »

Désobéis, désobéis, si ça c'était un ordre autant démissionner, ce que j'ai fait du coup. Enfin, ce qu'Akainu avait déclaré et moi j'avais dû courir pour sauver ma peau. Je grimaçais en sentant ma cuisse. Une balle, je n'avais pas été loupé, étouffant une plainte j'enfonçais très légèrement mon doigts pour essayer de retirer la bille de plomb, je ne retirais rapidement mon doigt, la balle s'était logé trop profondément ce qui faisait que je n'arrivais pas à la retirer. J'épongeais mon front d'un revers de main laissant retomber mon crâne contre le mur, je restais immobile pendant plusieurs minutes avant de déchirer mon T-shirt et de le nouer fortement autour du membre blessé. J'avais perdu pas mal de sang, trop sans doute vu que ma tête me tournait violement. Je restais de longues minutes ainsi. L'adrénaline diminuant encore la douleur je savais que malheureusement pour moi dès que j'aurais repris mon calme j'allais douiller un maximum. Je fouillais un peu mes vêtements, chouette une centaine, voire plus, de marines sont à ma poursuite et comme défense je n'ai qu'un canif, un chewing-gum et une montre. Je vais aller loin. Je me maudis, j'avais fait tomber mon fusil et mon pistolet lors de ma fuite. Je fermais les yeux une nouvelle fois, il fallait que je dorme un peu, juste le temps de me reposer et de reprendre des forces. Juste un peu…

J'ouvris les yeux péniblement, voulant bouger je ne pus que lâcher une plainte douloureuse. Mon épaule et ma cuisse étaient devenues torture. Je réussis à ramper jusqu'à l'ouverture pour jeter un œil. Il faisait nuit, je n'entendais plus un bruit. Je pris une profonde inspiration et m'extirpais de ma cachette grimaçant fortement, je réussis à me lever en me tenant au mur. Je me laissais aller contre ce derniers il fallait que je marche, que j'avance et que j'oublie la douleur. Je voulus vomir mais me retenus, maintenant que j'y pensais j'avais faim. Je secouais ma tête pour oublier ce détail prenant mon courage à deux mains je partis en courant dans la rue il fallait que je trouve un endroit où je pourrais me soigner. Je continuais de courir en répertoriant la liste des endroits où je pourrais aller mais tous étaient rapidement mis hors de course. Le port se rapprochait de plus en plus j'arrivais sur les quais et pour mon plus grand malheur croisa d'anciens collègues, ils commencèrent à me poursuivre. Je n'attendis pas le déluge pour commencer à courir, je grimaçais sous la douleur. Des silhouettes se détachèrent au loin, je mordis ma lèvres et ne pus m'empêcher de sursauter en entendant le bruit d'un coup de feu, ce n'était vraiment pas mon jour. Je dépassais les hommes qui étaient encore bien loin de moi il y a un instant. Deux d'entre eux s'étaient replié pour se protéger des balles, un troisième se tenait encore debout comme si la possibilité d'être touché ne le concernait pas. Ma jambe meurtrie se prit dans une pierre je lâchais un cri me rattrapant de justesse. L'aire se modifiait autour de moi une voix me parvenant.

« Room. »

Je jetais un coup d'œil derrière moi, une demi-sphère se forma capturant les hommes qui se disloquèrent. J'écarquillais les yeux de stupeur, l'homme à l'origine de ce phénomène me regarda, je voulus le remercier d'un signe de tête mais je ne pus qu'écarquiller les yeux en m'écroulant au sol sous la douleur, une nouvelle balle venait de pénétrer mon corps mais cette fois ci il y avait peu de chance que je m'en sorte. La balle m'avait traversé, je sentais le sang glisser sur le sol en abondance. Je retenus mes larmes, essayant de ramper même si c'était inutile. Tous mon corps ne ressentait que douleur, je ne voulais pas mourir, pas ainsi. Ma vue se brouilla, je n'arrivais plus à lever ma main cette dernière retombant mollement au sol. Les sons autour de moi devenaient insoutenable, amplifié a en exploser mon crâne. Je n'arrivais plus à respirer correctement étant pris de soubresaut, craquant les larmes roulèrent sur mes joues. Je ne voulais pas mourir. Je me sentis retourner faisant face au ciel étoilé, j'ignorais qu'il y avait autant d'étoile la nuit, c'était tellement beau, comment ai-je fait pour ne pas m'en rendre compte plus tôt.