Disclaimer : Rien ne m'appartient.
Black Sails est un chef d'oeuvre. Je n'ai pas les mots pour décrire à quel point cette série a changé ma façon de voir les choses, et même, dans une certaine mesure, m'a changé, moi.
Voilà un juste un petit texte, comme une ode au capitaine Flint, et à la mer. Bonne lecture !
Longtemps, trop longtemps, il avait voulu se retirer loin, dans les terres ; non pas par lassitude de l'océan et ses caprices désinvoltes, mais plutôt, en vérité, pour abandonner un nom maudit ancré dans sa chair bien plus profondément qu'il ne l'avouerait jamais.
Pourtant, son âme était indomptable, féroce, et, par la force des mots, il entrainait quiconque prêtait l'oreille – succombait au chant monstrueux des sirènes – dans son sillage de ténèbres, où bon lui semblait, comme autant de navires malmenés par l'impétuosité des vagues. Cet homme avait été façonné à partir du ressac et de la houle et de l'écume blanche qui lèche la pierre des millénaires durant, jusqu'à la transformer en sable très fin.
Non, quand bien même le capitaine Flint serait défait mille fois, James E. McGraw ne pourrait jamais résister, au fond, tout au fond, à l'appel irrévocable de l'océan ; car ses os étaient faits de vieux chêne et dans ses veines courait de l'eau de mer, tiède comme une nuit d'été encore jeune.
Ainsi, après avoir quitté la plantation (avec peu de fracas), lorsque Thomas lui proposa – un rien trop nonchalant – de retaper une bien piteuse cabane en bord de mer, James accepta avec plaisir.
