Petite schoolfic qui m'est soudainement venue en tête... Les personnages seront OOC, ce qui est parfaitement compréhensible puisqu'ils sont dans un univers alternatif et qui plus est, ce sont des lycéens (et non pas dans un lycée style japonais ou étasuniens mais dans le style français. Cependant, c'est à Magnolia que cela se passe.) . Ce n'est pas pour autant que je vais faire un Natsu en chaleur, ne vous inquiétez pas là-dessus. Je tiens à préciser que j'ai un style d'écriture assez particulier mais qui -je l'espère- ne vous dérangera pas et que vous apprécierez!
Bonne lecture si vous êtes encore présent !
3 mois que les cours ont commencé. Qu'elle est mentalement préparée pour le BAC. Que sa classe s'est liée d'amitié entre chacun.
Sauf elle.
En retrait constant, sa présence est aussi petite que sa taille. Son intelligence est fulgurante. Aussi fulgurante que la solitude qu'elle ressent chaque jour en posant les pieds dans cet endroit.
Si je suis si seule, c'est surement parce que je suis nouvelle dans ce lycée.
Des excuses. Elle le sait. Sa solitude vient simplement d'elle, de son caractère solitaire. Pourtant, elle veut y croire. Au plus profond d'elle, elle veut croire à un futur semblant d'amitié entre chaque personne de sa classe et la petite personne qu'elle est.
Petite personne répondant au nom de Levy Mcgarden.
- Ohooo ! Natsu a sorti la chemise !
Dans le long couloir qui mène à différente salle de classe, un garçon à la chevelure de jais teintée de reflet saphir esquisse un léger sourire en coin suite à ses dires. Dans ses yeux, une lueur de jalousie transparait.
Un garçon aussi beau que charismatique.
Un garçon aussi chiant que marrant.
Un garçon qui attire les regards de la gente féminine.
Un garçon qui se nomme Grey Fullbuster.
Tous les élèves détournent machinalement leur regard vers ledit Natsu : camarade masculin doté d'une chevelure rose.
Jocrisse de première.
L'une des élèves le considère d'une lueur admirative. S'enquit ensuite de demander :
- Natsuuuu, tu viens à la fête d'Erza ?
Sa chevelure flavescente s'envole au gré du vent qu'elle cause suite à ce léger déplacement vers le garçon. Elle irradie une sorte de nitescence langoureuse qui fait tourner les têtes. Des hommes.
Un 90F ne peut que faire bander ces innombrables idiots !
Lucy Heartfilia. Elle aussi est nouvelle. Pourtant, elle a réussi à être amie avec tout le monde. En peu de temps.
Natsu fait la bise à Lucy puis pose une main sur son épaule.
- Ah ouuuais. Elle m'en a parlé hier. J'avais zappé. Mais oui, je viens. J'ai pas trop eu le choix...
- Comment ça ?
- Tu le sais très bien... Quand Erza veut un truc, elle l'obtient. Et là, elle veut que toute la classe participe à sa fête.
- Wooh... J'avais pas eu cette info. Ca va pas faire un peu trop, 22 personnes ?
Natsu hausse les épaules. Signe qu'il n'en sait rien, que c'est le problème d'Erza.
Le professeur arrive. Tout en se faufilant au milieu de ses élèves, il coupe court à toutes les discussions lorsqu'il salue la foule d'étudiants. Puis il ouvre la porte et fait rapidement entrer tous ses élèves pour commencer le cours.
Comme à son habitude, Levy entre en dernière. Bousculée par ses camarades.
Aucun ne lui concède un regard.
Un sourire.
Elle entre finalement en dernière. Côte à côte, deux places vides se présentent à elle. Non loin, se trouve également une chaise vide. A côté de Grey. Elle choisit l'une des deux places vides. Celle à côté du mur.
- Ne perdons pas de temps. Enchaîne le professeur. Je sais qu'il est 8 heures du matin, que c'est lundi, et que commencer avec 2 heures de philosophie ce n'est pas la meilleure chose...Mais cela va nous permettre de faire une transition sur la liberté ! l'homme est-il libre par choix ? Par exemple, ce matin, vous aviez le choix entre rester roupiller chez vous...
Un instant, il cherche du regard les absents. Les plus bavards. Les plus sérieux.
- ...Comme votre chère camarade Scarlett, ou bien, venir dans votre matière préférée qui n'est autre que la philosophie. Et vous êtes venus. Par choix. Je repose donc ma question; nos choix permettent-ils de faire de nous des hommes libres ?
En réponse, le professeur se reçoit une tournée de soupirs d'indifférence. Rapidement suivie d'une main levée. Et d'une incommensurable surprise. Natsu Dragneel qui lève la main ? Les seules fois où il lève la main, c'est pour demander à aller pisser ou boire.
Le professeur hésite à lui donner la parole. S'y résigne finalement.
- Monsieur Dragneel.
Natsu s'éclaircit longuement la gorge pour faire durer le suspense.
- ... Je sais plus.
L'éducateur soupir. Retrouve bien vite son sourire lorsqu'une petite tignasse bleutée lève la main.
L'heure se termine dans le calme. La deuxième heure s'enchaîne, sans aucune pause. Ce qui en fait râler quelques-uns.
Deux coups retentissent sur la porte. Elle s'ouvre presque instantanément à la suite. Deux camarades, aucun doute. Erza Scarlett et Gajeel Redfox.
Elle : insoumise, inébranlable, douée d'un cœur excellent. Ses cheveux sont d'ailleurs le reflet de sa personnalité. Rouge. Son corps peint une vénusté sans pareille.
Lui : noir, noir, noir. Son caractère dépend des personnes auxquelles ils s'adressent. Corps d'apollon qu'il arbore à l'aide de piercing tous aussi vulgaire les uns que les autres.
Le professeur hausse les sourcils dans un regard qui veut clairement dire « C'est quoi ce bordel ? »
- Bonjour monsieur. Salue Gajeel.
- Je peux savoir pourquoi vous arrivez à cette heure-ci ?, râle l'instituteur dans une intonation qui le fait bien comprendre.
- Le train a eu du retard.
- Je pensais que vous preniez le bus, monsieur Redfox.
- J'étais chez Erza. Alors oui, j'ai pris le train.
Ses camarades les jugent du regard. En particulier Grey et une autre camarade qui jusque-là s'était faite discrète. Ou plutôt, bavait devant la beauté nitescente de Grey.
Erza lève les yeux au ciel.
- Dépêchez-vous de vous asseoir. Vous rattraperez le cours sur vos camarades.
Pour éviter tout questionnement et dérangement, Erza décide de s'installer à côté de Levy. La solitaire qu'elle n'a pas encore eu le temps d'inviter. Qu'elle ne connait pas.
Gajeel opte pour la place à côté de Grey. Les questions ne lui font pas peur. Et sans même attendre qu'il s'installe, une question parvient à ses esgourdes.
- Alors cette soirée avec Erza ? Un nouveau-né dans 9 mois ?
Cette finesse dans ces mots recherchés, subtiles – notez le sarcasme. Question made by Grey. Aucun doute.
- On a simplement joué à un jeu, rien de bien méchant.
- Quel genre de jeu ? Le genre de jeu qui te fait haleter jusqu'au plus haut point de l'excitation génésique ?
- Puissance 4. J'ai eu du mal à respirer quand j'voyais que j'merdais. Et j'dois t'avouer que oui, ma jouissance était complète quand je battais Erza.
Grey arque un sourcil. Peu convaincu par la vacuité de crédibilité dans cette réponse.
- Tu ne serais pas en train de te foutre de ma gueule ?
- Si. Et si tu continues de m'emmerder, tu vas vraiment te recevoir mon foutre sur la gueule.
Un rire perlé parvient aux oreilles des deux camarades. La source n'est autre que Natsu Dragneel qui écoute d'une oreille distraite la conversation retourné sur sa chaise.
Du côté d'Erza, les choses se passent plus calmement. Elle dépose tranquillement ses affaires sur sa table. Jette un coup de sabord à sa camarade.
- Salut, c'est Levy, c'est ça ?
- Oui.
Une réponse sèche. Brève. Qui montre que le moment de lui parler est mal choisi. Qu'elle préfère écouter la leçon. Ingurgiter chaque mot qui sort de la bouche du professeur. Noter quelques références. Les points essentiels pour pouvoir les revoir. Se rappeler. Se remémorer.
- Eum… Tu vois, ce samedi je fais une petite soirée chez moi. Enfin, une soirée c'est un peu gros. Juste histoire que l'on fasse connaissance…. Oh, seuls les élèves de la classe seront présents et j'ai remarqué que tu étais souvent seule. Je ne sais pas si tu es timide ou autre mais peut-être que ce sera l'occasion de te faire de nouveaux amis. Qu'en penses-tu ?
- Sans façon, merci quand même.
Le regard rivé sur le professeur, Levy n'écoute qu'à demi la rousse. Mais elle sait une chose.
Elle qui veut se faire des amis.
Elle qui veut briser le mur qu'elle instaure entre les autres.
Elle qui veut sortir de sa bulle de solitude.
Elle vient de tout faire capoter en un seul instant. Sans même s'en rendre compte. Trop absorbée par le cours. Pourtant, elle est heureuse. Heureuse de savoir qu'Erza connaisse son prénom. Heureuse de savoir qu'une personne dans cette classe lui prête un peu de considération. Heureuse de ressentir cette émotion de calme et de sérénité qu'installe Erza en elle. Annihilant le démon de la solitude.
Je ne suis qu'une pauvre idiote ! Erza je t'en prie, fais la têtue ! Je veux y aller. Me joindre à vous ! Me faire des amis !
- Tu es sûre ? Je vais surement paraître chiante mais je n'arrive pas à supporter l'idée qu'une personne soit seule. En général, la soirée de connaissance se passe bien. Y'a des rigolades, des petites disputes entre Grey et Natsu la plupart du temps…
Ses paroles semblent être vox inanis. La rousse ne sait même pas si Levy lui accorde la moindre attention.
- … Un jour, le grand père d'un vieil ami m'a dit cette phrase : « Dans ce monde, il y a des personnes qui préfèrent la solitude, mais personne au monde ne peut la supporter. » J'ai toujours été d'accord avec lui. Et j'aimerais…
L'afflux d'émotions qui submerge Levy lui permet de couper Erza. Tranquillement. Dans cet air impassible qui cache son envie de lui sauter dans les bras.
- C'est d'accord.
- Pardon ?
- Je viendrai à la fête. Je te remercie, Erza.
Un sourire vainqueur triomphe sur les lippes d'Erza.
Grey attend son moment de gloire auquel il pourra sourire comme le fait si bien sa camarade. Se contente pour l'instant de taquiner son camarade. Dans l'espoir de lui soutirer des informations sur la nuit passée.
- Ca assume même pas., lâche Grey presque désespérément.
- Grey, t'es frustré d'avoir passé ta soirée devant un film de cul plutôt qu'un vrai cul ou quoi … ?
Une nouvelle fois, cela arrache un rire perlé de la part du rosé. Ce qui irrite amèrement le lycéen à la chevelure de jais qui lève la main. Prend la parole sans permission.
- Veuillez pardonner mon intrusion soudaine dans votre cours monsieur mais… Ces deux énergumènes me gênent dans mon apprentissage et ma concentration pour pouvoir suivre pleinement votre cours qui, je me dois de vous l'avouer, m'enhardit à devenir un professeur de philosophie aussi talentueux et …
- Cessez de brasser de l'air, monsieur Fullbuster ! Parler de manière emphatique ne vous permettra pas de grimper dans mon estime. Quant à monsieur Dragneel, vous allez vous déplacer devant. Et vous, monsieur Redfox, je vous conseillerais de vous faire petit jusqu'à la fin de l'heure.
Le professeur pointe une place devant, sous le long soupir du rosé qui fusil du regard son camarade. Son traitre de camarade. Qui rend bizarrement Levy jalouse. Parce qu'elle ne pourra jamais faire comme lui. Interrompre un cours pour faire rire ses camarades.
