Bonjour bonjour ! Comme annoncé, voici le premier chapitre de ma nouvelle fic ! Je pense qu'elle ne contiendra que deux ou trois chapitres, on verra. Bonne lecture, et n'hésitez pas à me laissez des reviews !
Azuli
Harry Potter fêtait aujourd'hui ses milles et une année d'existence. Et il était probablement le seul à se souvenir de cette date. Voldemort avait en effet vaincu, et après avoir conquit l'Angleterre il y avait deçà des siècles, il avait décidé de régner sur la Terre entière ; et c'est ce qu'il faisait depuis déjà quelques temps. Mais si le mage noir avait tué tous les amis du Survivant, il n'avait pas réussi à supprimer celui-ci...car il avait disparu. Harry en avait eu assez de porter le poids du monde sur ses épaules et lorsqu'il avait vu Ron, Hermione, puis Remus mourir au combat, il s'était enfui, abandonnant les sorciers comme les moldus à leur funeste destin. Pour rester immortel il ne s'était pas résigné à créer des Horcruxes, mais avait utilisé un sort très ancien qui permettait de réduire le temps de façon à ce qu'un an ne laisse que la marque physique d'une seconde. Le premier à l'avoir utilisé, et probablement inventé, était connu de tous : Merlin. Harry avait retrouvé la formule, inscrite sur un bout de parchemin coincé entre les pages d'un ouvrage sans titre, lui-même perdu dans les milliards de volumes que contenait la Grande Bibliothèque Sorcière d'Alexandrie - qui elle n'avait pas été brûlée - dont il avait dérobé tous les livres. Il s'était créé un véritable palais dans une gigantesque montagne, et lorsqu'il disait "dans" ce n'était pas au dessus, ni en dessus, ni où que ce soit d'autre, mais véritablement à l'intérieur. Et c'était à cet endroit qu'il s'entraînait sans relâche, absorbant d'immenses connaissances dans l'unique but de vaincre son ennemi de toujours.
"Un peu tard", avait remarqué Shalys, une louve aux yeux gris aciers qui l'avait pris en affection et avec laquelle il parlait télépathiquement. Malheureusement, elle était morte. De vieillesse. Comme sa chouette, son chat, son serpent, son aigle et bien d'autres compagnons qui chacun à leur tour avaient rejoint leurs ancêtres. Son actuelle amie, une chatte du nom d'Eternité, n'était pas près, elle, de l'abandonner. En effet, il avait essayé de lancer à ses animaux son sort de quasi-immortalité, mais ça n'avait jamais marché sauf pour elle. Très intrigué, il avait fait des recherches. L'hypothèse la plus probable -ou du moins la seule valable qu'il ait trouvé-, était qu'Eternité soit son Familier. Le Familier d'un sorcier ne peut en effet mourir que quand son compagnon est lui-même six pieds sous terre, quitte à attendre que ce dernier meure de vieillesse...or pour Harry qui ne risquait pas d'aller se reposer dans la tombe avant un très long moment, c'eût été problématique. La magie avait donc fait des siennes et maintenant Eternité était à l'image de son maître ; c'est-à-dire une presque-immortelle.
Harry Potter était donc très puissant et fêtait donc son mille et unième anniversaire. Comme personne ne lui avait acheté le moindre présent - un fait qui ne l'avait pas le moins du monde surpris, il faut l'avouer - il avait décidé de s'en offrir un. Etant quelqu'un de très spécial, il avait décidé qu'il méritait un cadeau tout aussi spécial. Après avoir mûrement réfléchit, feuilleté un nombre impressionnant d'ouvrages, Harry s'était souhaité " joyeux anniversaire ", avait soufflé ses milles et une bougies, et s'était offert un voyage dans le passé. Au temps de la septième année de ses parents. Il s'était préparé avec soin, changeant son apparence et faisant une immense réserve de Gallions. Ceux-ci avaient disparu au profit du Darkan (une monnaie qu'avait créé Voldemort) et le Survivant les avait tous récupérés avant leur destruction. Une action qui avait longuement inquiété le mage noir mais dont l'impact s'était atténué au fil du temps, pour finir par sombrer dans l'oubli.
Mais Harry n'avait pas fait tout ça dans le but de regarder niaisement l'évolution de la relation entre ses parents ou tout autre chose aussi stupide que celle-ci. Aller dans l'époque des Maraudeurs et de Lily n'était qu'un petit plaisir qu'il s'était accordé.
Ce qu'il voulait, c'était se venger. Se venger de ce sale vieillard manipulateur, et de cette pourriture de mage noir. D'une façon différente, ces deux-là lui en avait fait baver, et lui avait gâché ses premières années d'existence ; Dumby en l'ayant utilisé comme un pion naïf et Voldy avec sa fâcheuse manie d'éliminer ceux qui se mettaient en travers de sa quête de pouvoir.
Après avoir tracé un pentagramme constitué de nombreuses runes - pour la plupart ayant été oubliées - au milieu de Stonehenge, un monument qui, grâce à dieu, n'avait pas été détruit et n'était pas le moins du monde surveillé, Harry finit son sortilège en les aspergeant de son sang. Il s'assit en tailleur au centre de sa création, Eternité à ses côtés et fit le vide dans son esprit. Profondément concentré, il appela toute sa magie. Peu à peu, celle-ci répondit et commença à croître. Lorsqu'elle fut à son point culminant (à peu près trois heures plus tard) il la libéra. Tel un fauve bondissant sur sa proie, sa magie jaillit comme un geyser, illuminant de sa puissance tous les environs. Les runes parurent se soulever, comme attirées par la magie de Harry. Celui-ci se mit aussitôt à déclamer d'incompréhensibles formules et dans une tornade de flammes, il disparut.
Grande-Bretagne, Poudlard (nom trouvé lors d'une soirée où les quatre Fondateurs s'étaient soûlés. On s'en serait douté.)
Un nuage de fumée blanche jaillit dans la Grande Salle sous les yeux stupéfaits des élèves. Après qu'il se fut dissipé, tous purent apercevoir un homme auquel on aurait donné environ trente ans, aux cheveux blancs parsemés de mèches dorés, aux yeux ambres et au physique tout à fait avantageux. Lorsque celui-ci vit où il avait atterrit, un large sourire illumina son visage.
"Je me présente, dit-il, Sun Light. Un peu aventurier, et ayant vécu milles et une expériences, toutes plus fantastiques les unes que les autres. Ne me demandez pas comme je suis arrivé ici ; je n'en ai aucune idée. Ah, précisons que si Voldemort ne me connaît pas encore, il ne va pas tarder à me détester ! Pourquoi ? Secret ! Qu'est-ce que je pourrais dire d'autre...Hum...Voyons...J'aime beaucoup le Quidditch et le chocolat et...je suis célibataire ! Ajouta t'il en riant. Mais je ne compte pas le rester bien longtemps."
Un grand silence suivit sa présentation. Dumbledore finit par toussoter, donnant ainsi le signal aux autres professeurs de baisser leur baguette tendue vers le nouvel arrivé.
"Eh bien...nous sommes ravis de faire votre connaissance, monsieur...Light, mais...vous avez l'intention de rester ?
- Puisque vous me le proposez si gentiment, c'est d'accord ! Je suis sûr que ce château possède une jolie pièce vide où je pourrais m'installer. Si vous voulez, en contrepartie, je peux vous payez ou donner des cours. Je suis plutôt fort, et généralement tout le monde m'adore ! Sauf mes ennemis, mais cela va de soi.
- Un autre qui n'a pas d'affinité particulière avec la modestie," siffla Lily Evans, presque méprisante.
Seules ses voisines auraient dû l'entendre, puisqu'elle avait murmuré...aussi qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle vit l'inconnu se tourner vers elle.
"En effet, je suis sans doute un peu vaniteux ; mais j'ai de fortes raisons de penser que je peux me le permettre, dit-il en lui adressant un clin d'œil.
- Si vous tenez tant à rester...Je peux m'arranger pour que l'on fasse un marché : le gîte et le couvert contre de petites explications et une protection du château...si évidemment votre niveau vous le permet," dit le directeur avec un sourire légèrement moqueur.
Les raisons pour lesquelles il acceptait si vite cet inconnu étaient qu'il savait pertinemment qu'il avait besoin du plus d'aide possible. En ces temps sombres, même Poudlard n'était pas à l'abri d'une attaque...De plus, il se se chargerait personnellement de s'assurer de la loyauté de l'arrivant. Véritasérum et sortilèges de traçage seraient utilisés si nécessaire. Mais sans aucune hésitation.
"Oh, je suis bien plus puissant que vous - sauf votre respect - alors il n'y aura pas de problèmes."
Il y eu plusieurs exclamations d'incrédulité en réponse à son affirmation ; il n'y fit pas attention.
"Est-ce qu'Eternité, ma chatte, dérange ?" demanda t'il ingénument.
Il montra un félin qui possédait un magnifique pelage noir aux reflets bleutés et de grands yeux améthystes.
"Non, si il ne provoque pas d'incidents...
- Pas d'inquiétude, le seul éventuel problème serait des hordes de fans en délire qui voudrait pouvoir le caresser, car il accompagne un futur très célèbre sorcier !
- C'est ça, on y croit, railla Sirius Black, un adolescent au charme ravageur.
- Je vois que vous pensez savoir mon destin. Des talents de voyant ?
- Pitié non !
- Seriez-vous étranger au troisième oeil ? demanda Harry (car c'était bien lui) en prenant un voix sombre et mystérieuse.
- Totalement, affirma le jeune homme. D'ailleurs, ce truc n'existe pas...Pfff, le troisième oeil, et puis quoi encore ? La deuxième bouche ?
- Vous doutez des immenses pouvoirs de la divination ? Soit, dans ce cas je vais mettre mon pouvoir à la disposition de votre incrédulité...Je vois que vous haïssez votre famille...
- Tout le monde le sait.
- Je vois que être sûr de vous mais seulement en apparence...Au fond, vous avez besoin d'être rassuré, et sans vos amis vous ne seriez rien, juste un petit garçon déchiré entre famille et croyances.
- Je ne suis toujours pas convaincu, dit Sirius avec un peu moins d'assurance.
- Je vois que vous aimez beaucoup les chiens, au point d'en être parfois un...Et les chiens sont accompagnés, parfois, de cerfs, de rats, et de loups...N'est-ce pas ?
- Vous...Vous me traitez de...de chien ? demanda l'adolescent avec une voix étranglée.
- Je vois que vous êtes doté d'un regain de croyance pour mon art," dit soudainement Harry en le gratifiant d'un sourire entendu.
Sirius ne put réprimer un frisson. Comme ce type qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam pouvait-il savoir que...?
"Sur ce, je vais attendre M. Dumbledore dans son bureau."
Et Harry sortit, suivit d'Eternité.
Bureau du directeur (la couleur des murs était censée être originale, et c'est réussi. Peut-être même un peu trop. Mais qu'attendre d'autre d'un sorcier portant une robe jaune canari allié à du rose bonbon ? Sans parler de la chemise de nuit...)
"Bien, avant tout j'aimerais savoir qui vous êtes exactement. Un devin ?
- Sun Light, comme je l'ai dit. Je suis un aventurier, effectivement un peu voyant, et j'ai parcouru le monde pour atterrir ici où je désire me poser...une année, je pense.
- Avez-vous de la famille ou des amis pouvant prouver la véracité de vos propos ?
- Malheureusement non, ils sont tous morts. Vous n'avez que ma parole...et elle suffit largement.
- ...Certainement. Par ailleurs, comment êtes-vous arrivé ici ? Il est impossible de transplaner dans Poudlard.
- Oh, pour les gens suffisamment puissants, ça ne pose pas de problèmes, fit Harry avec un geste négligeant de la main.
- Pourriez-vous me montrer ?"
Sans efforts, Harry disparut, puis réapparut derrière le directeur. Celui ne démontra aucune surprise, lui aussi pouvait transplaner dans l'enceinte du château.
"Je vois. Et...puis-je voir votre bras droit, s'il-vous plaît ? Par les temps qui courent, vous comprenez, on n'est jamais trop prudent."
Se réjouissant à l'avance de la tête d'Albus, le sorcier millénaire dévoila lentement son bras droit...où trônait une menaçante marque noire.
L'éclair rouge ricocha contre le bouclier de Harry.
"Eh, écoutez-moi d'abord !" protesta t'il.
La baguette de Dumbledore toujours pointée sur lui, il commença à expliquer :
"Lors d'une de mes aventures, je m'étais arrêté pour dormir dans un village que les serviteurs du mage noir s'apprêtaient à détruire. Réveillé, je me suis défendu férocement, et aucun mangemort n'a réussi à me blesser. Manque de chance, l'un d'eux avait appelé Voldemort, et à l'époque je n'étais pas assez puissant pour lutter contre lui...mais apparemment assez pour qu'il désire m'avoir sous ses ordres. Il m'a donc marqué, mais j'ai réussi à m'enfuir quelques temps après. Je me suis caché pendant un bon moment, puis il a fini par m'oublier, après avoir mené d'actives recherches pour me retrouver. Voilà, vous savez tout."
Harry avait bien évidemment menti. En vérité, comme tout le monde portait la marque des ténèbres (noire pour la population, argent pour les mangemorts, et or pour le "cercle " de Voldemort ; celui-ci avait instauré son code de couleur peu après avoir conquit l'Angleterre - ce qui avait bien fait rire Harry qui n'avait jamais soupçonné le côté artistique du mage noir), il avait pris l'apparence d'un garçon d'une douzaine d'années, et il s'était glissé dans la foule de ceux qui se faisaient marquer. C'était vital si il désirait survivre lorsqu'il sortait de son refuge pour se sustenter (enfin, cela n'était vrai que lorsqu'il était faible. Maintenant...). Surtout qu'on ne pouvait pas l'imiter avec un sortilège d'illusion, aussi puissant que l'on soit.
"Hum...fit Albus, absolument pas convaincu ; mais il baissa sa baguette. Je sais que votre Protego est parfaitement au point, mais j'aimerais voir un Stupéfix. Ce sont les deux sorts de base nécessaires à la protection du château. Ce sera en effet là votre travail car je n'ai ni besoin de professeurs ni de locataires inutiles."
Sans murmurer quoi que ce soit, ni même utiliser sa baguette, Harry propulsa le vieux sorcier contre le mur...qui se brisa sous le choc. Dumbledore faillit aller s'écraser une vingtaine de mètres plus bas, mais un sort de lévitation qu'il lança avec une impressionnante rapidité le sauva. Deux secondes plus tard, il réapparaissait par le trou béant que le sort de Harry avait créé.
"Désolé, fit ce dernier en haussant les épaules. Je ne pensais pas que les murs étaient si faibles."
Le sous-entendu "et vous aussi" était clair. Il prononça un mot, et le mur se répara.
"...Stupéfiant...murmura la directeur sans se soucier ni de la remarque ni de sa douleur. Je présume que vous savez faire un Patronus ?"
Un cerf doré apparu, si lumineux qu'Albus fut aveuglé.
"Il me semble que cela veut dire oui, sourit-il lorsque le cervidé eut disparut. Je vous engage. Venez, je vais vous montrer vos appartements."
Dumbledore l'accompagna jusqu'au tableau d'un chat. Celui-ci ouvrit les yeux avec lenteur, et fixa Harry.
"Mot de passe, fit-il avec une voix parfaitement humaine.
- Actuellement, c'est "renaissance", mais vous pouvez changer ; pour cela il vous suffira d'en parler avec votre tableau."
Ce dernier s'ouvrit, dévoilant une chambre spacieuse.
"Pour redécorer, il faut demander à la pièce ce que voulez ajouter, enlever, ou modifier.
- Entendu. Merci.
- Bonne soirée...Oh, je voulais vous prévenir, s'il s'avérait que vous étiez un traître, vous le payeriez très cher, puissant ou pas."
Harry laissa transparaître un sourire insolent.
"Si vous m'attaquez, rien ne pourra vous sauver."
Sur ces menaces réciproques, Albus partit et le sorcier referma le tableau.
"Je sens que nos vacances vont êtres excellentes," dit-il à Eternité, qui miaula son accord.
Couloirs (Poudlard en est rempli, aussi étonnant que cela puisse paraître)
Les mèches d'or de l'inconnu en avait fait jaser plus d'un, et charmé plus d'une. Quant à son arrivée elle-même, elle occupait la place numéro un des ragots de Poudlard. Les hypothèses sur sa réelle identité fusaient - car, de tous les avis, il était impossible qu'il eût donné son véritable nom - et certains démontraient une imagination fertile pour le plus grand amusement du concerné.
"Je parie que c'est un devin si célèbre qu'il doit se cacher pour échapper à Vous-Savez-Qui !
- Si c'était le cas on en aurait entendu parler. C'est sûrement un extraterrestre !
- Vous n'y êtes pas, c'est un mort-vivant.
- Pfffff, vous êtes stupides, on voit bien que c'est un vampire.
- Et si c'était un voyageur du futur ? proposa ingénument une jeune Poussouffle.
- ...Rendors-toi," lui rétorquèrent ses condisciples.
Harry, quant à lui, se prit d'affection pour la jeune fille qui lui rappelait légèrement Luna.
Dortoirs de quatre garçons de sixième année (les Maraudeurs, comme ils se sont eux-même surnommés après avoir décidé que "les Dieux" étaient trop banal pour leurs génialissimes personnes)
Les Maraudeurs, eux, avaient longuement débattu sur la possibilité que le nouvel arrivant soit un véritable devin. Et tombèrent d'accord pour dire qu'ils verraient plus tard, mais que pour l'instant une farce s'imposait. Pour le tester...soit disant.
Bibliothèque, table isolée au fond (idéale pour les discussions discrètes sans trop l'être).
Lily Evans, préfète-en-chef de Griffondor et futur femme de James Potter - de son avis à lui, car elle émettait d'immenses doutes...et donnait de bonnes claques - menait une discussion intéressante avec sa meilleure amie, Alice Briant, pour déterminer le pourcentage de chance pour que cet homme fût ordinaire : 0,1 %, de leur avis commun.
Grande-Salle (que dire ? C'est LA salle incontournable. Franchement, qui voudrait rater la têtes des professeurs le matin ?)
Le deuxième jour, les Maraudeurs avaient empoisonné la nourriture de l'arrivant. Lorsque celui-ci la prit, il sentit immédiatement une différence de goût, comprit ce qui se passait, devina sans grande peine qui étaient les coupables et...continua de manger. En effet, il n'avait rien contre l'idée d'une bonne blague, qu'il en fût la victime ou non. Ce fut donc devant les yeux ébahis, et les rires qui suivirent peu après, qu'Harry se vit transformé en babouin. Un babouin tout blanc, balayé de poils dorés. Quelques élèves retinrent toutefois leur respiration : quelle allait-être la réaction de l'infortuné ?
Très calmement, le singe attrapa un plat de lasagne. Et il le lança. Un grand "Splash" retentit, suivit de trois autres. Trop surpris pour réagir, les Maraudeurs sentirent la sauce tomate leur couler sur le visage. Le babouin se frotta les mains avec satisfaction et tira la langue à ses victimes qui n'avaient toujours pas compris ce qui c'était passé...au contraire de Lily Evans qui éclata de rire, bientôt suivie de toute la Grande Salle. Un Serdaigle affirma ensuite avoir vu les coins de la bouche de la sévère professeur de Métamorphose, Mme McGonagall, s'étirer dans un bref sourire, alors que le directeur riait franchement.
Le primate disparut pour laisser place à Harry qui adressa un sourire moqueur aux Maraudeurs, presque méconnaissables sous leur couverture de lasagne, avant de demander innocemment :
"Je ne savais pas que les masques de lasagne étaient conseillés pour la peau...Mais enfin, félicitations pour votre innovation."
La soirée se termina ainsi et l'évènement se grava dans nombre de mémoires (les plus grands farceurs de Poudlard, pris à leur propre jeu !).
Dortoirs des Maraudeurs (conseil de guerre...ou concert d'indignation ?)
"Il nous a ridiculisé ! s'écria James Potter.
- Pire, il nous a humilié ! tempêta Sirius Black.
- Je dirais plutôt qu'il s'est vengé, tempéra Remus Lupin.
- Navré d'interrompre ce débat, mais aucun de vous ne s'est demandé comment il a su que c'était nous, les coupables ?" fit remarquer Peter Pettigrow.
Un ange passa, puis...
"C'est vrai ça ! clama James.
- Il est louche, décréta Sirius.
- La leglimencie, vous connaissez ? les interrogea Remus, exaspéré.
- On ne peut sonder l'esprit que d'une personne à la fois et ce serait une coïncidence bien trop grande qu'il fût tombé directement sur nous, rétorqua vivement Peter.
- Tous les élèves savent que nous sommes les auteurs des blagues à Poudelard, objecta l'adolescent aux cheveux miel.
- Mais il vient d'arriver - par un moyen étrange, en plus - et il se serait basé sur des soupçons pour nous lancer des lasagnes à la figure ? Le risque de se tromper était immense, bien trop pour qu'il le prenne.
- Il a pu sonder un élève et ensuite l'un de nous pour vérifier et agir en conséquence.
- J'ai reçu une formation d'occlumens, toi tu aurais senti l'intrusion mentale grâce à ton problème de fourrure, il ne reste plus que Sirius et Peter : 2 chances sur 4 de se faire repérer. Et ensuite, comment veux-tu qu'il ait fait ça dans une laps de temps aussi court ? Sa réaction a été presque immédiate ! rappela James.
- Il a peut-être eu une vision, ou il a deviné, comme avec Sirius...
- Mais bien sûr..."
Remus rendit les armes. Ses amis avaient décidé que Sun Light était suspect, il n'arriverait pas à les faire changer d'avis. De toute façon, lui aussi flairait quelques mystères sous l'apparence sympathique de l'étranger.
"Les Maraudeurs se mettent en chasse," déclara sérieusement Sirius.
La décision était irrévocable : l'opération Light commençait.
Chambre des invités (luxueuse dans le cas de M. Light, mais on affirme que le Ministre de la Magie n'a pas eu autant de chance...)
"Je pense qu'ils vont t'en vouloir.
- Non, tu crois ? sourit Harry, amusé.
- Cela n'a pas l'air de t'affecter particulièrement. Pourtant, je les connais, ils vont te le faire payer.
- Je suis bien plus expérimenté qu'eux, pourquoi aurais-je peur ? Rien ne m'effraie...sauf revivre la mort de mes proches, et je doute sérieusement qu'ils trouvent un moyen pour me faire de nouveau voir ça."
Malheureusement pour lui, Harry se trompait lourdement.
"Je t'aurais prévenu, dit simplement le chat du tableau, nommé Orage, avec qui le sorcier avait sympathisé.
- Lorsqu'ils seront passés à l'action, je te raconterais. Souffle du temps."
Le tableau coulissa.
Dortoir des Maraudeurs (Chambre minée de vêtements sales, de canettes de Whisky Pur feu et de Bièrraubeurre. Ré-pu-gnant.)
"Et si, pour trouver son point faible, on utilisait un Epouventard ? proposa Peter.
- Brillant, tout simplement brillant ! s'enthousiasma Sirius.
- Ce Light n'a qu'à bien se tenir, dit James avec un sourire carnassier.
- Et où comptez vous en trouver un ? Ce n'est pas comme si ça courait les placards ! objecta Remus.
- Pffff, détail mineur. Rien n'est impossible pour les Maraudeurs."
Couloirs (dallés de pierres datant du Moyen-Age. Richesse culturelle impressionnante. Mais tout le monde s'en fiche ; quelle décadence !)
Harry marchait dans les couloirs pour se rendre à son petit-déjeuné, lorsqu'une secousse venant d'une armure l'intrigua. Il s'approcha et un jet de fumée noir en sortit...et se transforma en un Ron ensanglanté. Le cœur du sorcier manqua un battement. Hermione, le visage déchiqueté, apparue. Le cœur du sorcier s'arrêta. Il ne pouvait tout simplement pas lutter contre cet Epouventard. Comment ridiculiser la mort des ses meilleurs amis ? Les yeux remplis de souvenirs terrifiants, il était comme stupéfixié. Puis ce fut au tour de Ginny. Celle-ci était aussi pâle qu'un mort, et c'était le cas. Un Avada Kadavra lui avait arraché celle qu'il aimait.
"Ne nous laisse pas...Sauve-nous..."Dit le spectre d'une voix suppliante.
"Je voulais...je voulais vous sauver ! chuchota Harry, trop blessé pour hurler. Vous me manquez tellement..."
Soudainement, alors que l'image vacillait pour se transformer en un certain homme brun aux visage émacié par Askaban, une lune brillante apparut.
"Ridikulus !" cria Remus Lupin, et la lune se retrouva affublée d'une robe à paillette, d'un bras tenant un micro et d'affreuses lunettes de soleil.
L'épouventard explosa sous les rires des quelques élèves venant tout juste d'arriver, et n'ayant rien vu de la scène précédente.
"M. Light, vous allez bien ?" demanda James d'une voix inquiète, suivi de Sirius et Peter.
Harry se releva, la colère de la compréhension ayant remplacé sa tristesse, qu'il libèrerait plus tard.
"Mais parfaitement bien, messieurs. Je vous laisse d'ailleurs imaginer l'état d'extase dans lequel je me trouve suite à ce charmant petit épisode."
Sur ces mots prononcés d'une voix dure, le sorcier millénaire tourna les talons. Bouleversé, il alla s'effondrer sur son lit sous le regard compatissant d'Orage qui se retint de lui dire qu'il l'avait prévenu. Eternité se blottit contre lui, et il puisa du réconfort dans la chaleur de la chatte. Mille et un an d'existence et incapable de se défendre face à une farce d'élèves de sixième année...pitoyable.
"On n'aurait vraiment pas dû, lâcha sombrement Remus.
- Je n'ai jamais eu une idée aussi stupide, regretta Peter, honteux.
- C'est pas de ta faute, on ne pouvait pas prévoir que ce type avait vu autant de ses proches mourir, soupira Sirius.
- On a tout de même été les plus grands crétins de l'univers. J'ai failli vomir, alors imagine comment lui doit se sentir, grimaça James.
- Il va falloir s'excuser...on ira demain, le temps qu'il se sente mieux."
Les Maraudeurs approuvèrent gravement et se dépêchèrent d'aller en cours, les idées noires.
Chambre du Sun Light (Personne à la santé mentale momentanément instable, cela dû à un choc émotionnel important. A éviter tant qu'il n'ira pas mieux.)
"Tu avais raison, Orage. Je ne pensais pas qu'ils étaient si stupides...mais visiblement je me trompais. Enfin, ce sont des enfants, et l'erreur est humaine. Ils ne pouvaient pas savoir. De toute façon je pense que ma plus grande peur les a profondément choqués et qu'ils ne risquent pas de me chercher des ennuis avant quelques temps.
- L'optimisme est une vertu appréciable, moins toutefois que celle du pardon.
- Ah, Orage, je suis tellement vieux que ces vertus dont tu parles me sont nécessaire. Comment aurais-je pu vivre toutes ces années en étant pessimiste et rancunier ?
- N'exagère pas, tu as trente-cinq tout au plus.
- Les apparences sont trompeuses, et tu es bien placé pour le savoir.
- Comment ça ?
- Tu n'a tout de même pas cru que j'étais incapable de n'apercevoir qui tu étais ? Ta forme de chat ne me trompe aucunement, Merlin.
- ...Quelle perspicacité ! Quel talent ! Personne ne m'a jamais reconnu, avant. Comment...?
- Je vis depuis plus de mille ans, alors évidemment j'ai eu le temps d'étudier beaucoup de choses. Dont les auras. Et je puis t'affirmer que même mort, même réduit à l'état de tableau, tu en possède encore une. Certainement bien moins puissante que lorsque tu vivais.
- Plus de mille ans...Quel sort ?
- Le même que le tien. J'ai lu nombre des ouvrages de la Grande Bibliothèque Sorcière d'Alexandrie, pour tomber sur un qui contenait une petit bout de parchemin, écrit de ta main quelques siècles plus tôt.
- Impressionnant. Peu de personne auraient pour le refaire ; je n'avais noté la formule que par habitude.
- Je me demande toutefois, comment peux-tu être dans ce tableau ? Je veux dire, Poudlard a été créé bien après ta mort.
- Les corps meurent, mais pas les âmes. Enfin, pas exactement. Normalement toutes les âmes des sorciers comme des moldus disparaissent, mais j'ai inventé un sort qui m'a permis d'enchaîner mon esprit pour l'empêcher de s'évaporer. J'ai erré, erré, pour finalement décider de m'emparer du tableau de ce chat. J'y suis depuis déjà très longtemps car je sentais que quelque chose d'important allait se passer ici...Mais, dis-moi, je n'ai jamais entendu parler de toi.
- Voyage dans le passé, sourit Harry.
- Évidemment. J'aurais dû y penser, mais il faut croire que je me ramollis un peu. Le temps de la sénilité est peut-être venu pour moi.
- Le "peut-être" est de trop. Mais ne t'inquiète pas, je suis là maintenant.
- Je m'attends presque à ce que tu me dises " Papa est là ", ironisa Merlin.
- Eh bien, je ne crois pas être le diable, mais qui sait ?
- Aha aha aha. Dis-moi, pendant tes siècles d'existences, tu as fais l'école du rire ?
- Elle a malheureusement disparu à ta mort, faute de professeurs.
- Mais c'est qu'il a le sens de la répartie, ce petit !
- Tu t'attendais à ce que je sois soumis et passif ? Je suis le sorcier vivant le plus puissant du monde, alors franchement...
- Attention, ne te laisse pas enivrer...
- ...Par la puissance et la gloire, je sais, le coupa Harry. Je suis juste un peu vaniteux, rien de grave. M'enfin, j'ai de quoi l'être.
- Après tout, la modestie n'a t-elle pas été inventé par les faibles pour rabaisser les génies ? demanda malicieusement Merlin.
- Je n'aurais pas mieux dit."
Grande-Salle (où James Potter se fait régulièrement attaqué par la sauvage Lily Evans lorsqu'il essaye d'étaler son intelligence. Les génies sont souvent brimés, affirme t'il. Ce à quoi la jeune fille rétorque qu'il ne faut pas être inquiet car ils finissent souvent par être reconnus...à leur mort.)
Sun Light mangeait tranquillement son dîner à la table des professeurs où il s'était encore attelé à son jeu favori : agacer Dumbledore. Celui-ci essayait tant bien que mal de répondre avec entrain, comme si son interlocuteur lui était tout à fait agréable...ce qu'il était loin d'être. Il en était rendu à imaginer quelques moyens de le tuer discrètement (ce qu'il ne ferait bien sûr jamais, mais rêver n'était pas interdit), ou tout du moins à trouver un raison de le virer. Le pauvre Directeur était loin de se douter que ce n'était qu'un échauffement pour le machiavélique Light, et que bientôt la véritable épreuve commencerait...pour son plus grand malheur.
Soudainement, Harry ressentit l'arrivée de magie noir dans le périmètre de Poudelard. "Une attaque", soupira t'il. Voldemort ne pouvait-il donc jamais attendre la fin des repas ? C'est vrai quoi, ses apparitions se faisaient toujours en plein milieu du petit-déjeuné / déjeuné / dîner ! Encore un qui n'était pas au courant que manger était un acte sacré. Quelle décadence ! Il se leva, et dit d'une voix tranquille :
"J'ai une petite annonce à vous faire, chers élèves."
Une fois que ceux-ci lui prêtèrent attention, il reprit.
"Voldemort attaque."
Un concert de cris et de hurlements suivis son affirmation. Ridicule. Tout simplement ridicule. Quelle exagération ! A quoi cela servait-il donc d'augmenter ainsi le volume sonore de la pièce ? La réponse était simple : A rien. Strictement à rien. En fait, c'était uniquement parce que les élèves étaient des moutons. Un étudiant plus émotif que les autres avaient lâché un cri, et les autres l'avaient suivis sans se rendre compte qu'ils étaient pathétiques à souhait. Mais cette réflexion n'empêcha pas Harry de jouir avec délectation des résultats de sa déclaration ; il finit tout de même par se jeter un Sonorus.
"SILENCE !"
Tout le monde se tut soudainement, le fixant avec des yeux écarquillés d'une stupeur mêlée de peur.
"Les cinq premières années vont remonter dans leurs dortoirs sous la surveillance des élèves des années supérieures qui ne veulent pas se battre. Comme je l'ai dit implicitement, les étudiants plus âgés qui veulent aider peuvent rester. Dernière petite chose, tout cela se passera dans le plus grand calme, car le premier qui commencera à paniquer bruyamment ira récurer les cachots sous la surveillance de notre bien-aimé concierge M. Apollo, et ce tous les jours pendant trois mois. Nous avons besoin de nous concentrer, et seul le silence nous le permettra."
Comme s'ils sentaient que l'homme était à prendre au sérieux, tout ce qu'il avait demandé fut fait efficacement et dans un calme presque complet.
"Bien ! Notre cher mage noir étant accompagné de Détraqueurs, que les élèves qui savent faire un Patronus corporel lèvent la main."
Quelques étudiants de septième année brandirent le bras.
"Vous vous occuperez d'eux. Que le professeur de DCFM et de Métamorphose les accompagnent. Ceux qui savent faire un Patronus non corporel sont également les bienvenus."
Une petit groupe d'une dizaine d'élèves se forma, sous la direction de M. Elliot et de Mme. McGonagall qui obéissaient sans protester aux ordres de Sun Light, qui, ils le sentaient, ne sauraient être discutés. "C'est peu, mais mon cerf fera le plus gros du travail ", songea Harry.
"Avec les Détraqueurs, il n'est accompagné que de Mangemorts. Je prierais donc les autres élèves de se mettre sous la direction du reste du corps enseignant, y compris le directeur."
Ce dernier se leva, visiblement en désaccord avec sa "mission".
"Et qui s'occupera de Voldemort ?
- Mais moi, bien entendu, dit Sun avec un grand sourire carnassier.
- Vous ? répéta Albus sans cacher son scepticisme.
- Il me semble vous avoir déjà démontré ce que j'étais capable de faire."
Le douloureux souvenir du sort d'Expelliarmus non formulé et sans baguette jaillit dans les pensées du directeur.
"Très bien, abandonna t'il. J'espère toutefois que vous avez pris la précaution de faire votre testament car Voldemort n'est certes pas à prendre à la légère.
- Ne m'enterrez pas trop vite, même si je sais que vous en mourez d'envie."
Sur ce, Harry se dirigea d'un pas ferme vers le parc où les mangemorts avaient enfin fini de s'organiser et commençaient à s'approcher du château. Les autres le suivirent, un sentiment de peur leur nouant le ventre mais l'air décidé et la baguette levée.
Parc, attaque de Mangemorts (vêtus entièrement de noir, mis à part un masque blanc. Appréciez le changement.)
Jetant un coup d'œil aux Détraqueurs présents, son visage prit une expression perplexe. Pourquoi étaient-ils si peu ? Il ne pouvait se douter que sa magie en avait fait déjà fuir plus d'un...Haussant les épaules, il lança cinq Patronus dorés, qui furent suivis de diverses formes animales et troubles provenant du groupe qu'il avait formé. Ce qui servit de signal d'attaque. Dans un hurlement (pourquoi donc se sentaient-ils toujours obligé de crier comme des sauvages ?) les deux camps se ruèrent en avant. Harry créa un bouclier qui électrocutait ceux qui le touchaient. Muni de cette arme de défense redoutable, il se fraya sans mal un chemin à travers les rangs des Mangemorts. De loin, il apercevait la silhouette de Voldemort qui, bien qu'il ait tout d'abord regardé le combat avec une délectation évidente et une passion sanglante, s'apprêtait à entrer en action. Visiblement, le professeur de Métamorphose commençait à l'agacer. En effet celle-ci transformait les mangemorts à tour de bras, apparemment décidée à créer une colonie de cafards dans le parc. Agitant négligemment sa main, le voyageur du temps bloqua l'Avada Kadavra qui allait atteindre McGonagall. Furieux, l'auteur du maléfice se retourna vers celui qui l'avait ainsi défié.
Harry se dressa contre son ennemi de toujours, un sourire moqueur aux lèvres.
"Alors mon choupinet, on est de sortie ?
- Ne m'appelle pas comme ça ! rugit le mage noir, avant de lancer un puissant Doloris à l'impudent...qui l'arrêta.
- Pitoyable...
- Qui es-tu ? siffla son interlocuteur avec rage.
- Oh, moi ? Un locataire de Poudelard, rien de plus. Et toi, mon cher, qui prétends-tu être pour troubler ma tranquillité ?
- Je suis Voldemort, le plus grand mage noir de tous les temps ! Crains-moi, vermine !
- Je vois également que tu ne te prends pas pour la queue d'une cerise, s'amusa Harry.
- Avada Kadavra !"
Le sorcier aux mèches dorés contra le sort avec nonchalance.
"Susceptible ? Mais c'est que tu collectionnes les qualités !
- Doloris, Avada Kadavra ! hurla le Seigneur des Ténèbres en insufflant dans ses sorts une puissance terrifiante...mais apparemment pas suffisante, puisque les deux sorts s'écrasèrent contre un bouclier argenté.
- Tu verses dans l'originalité, railla Harry. Tu ne sais que lancer de minables Impardonnables ? Laisse-moi te dire que tu ne m'impressionne guère. Comment les gens peuvent-ils donc te craindre ? Pardon, question idiote. Ils ont raison, avec la tête que tu as tu ferais peur à un arbre. Tu sais que la chirurgie esthétique n'est pas que pour les chiens ? Elle pourrait te rendre plus agréable à regarder...Je te l'accorde, c'est un peu cher, mais lorsque que c'est une question de survie, dit-il sur le ton de la conversation.
- Crucio, destructum, vius !"
L'enchaînement de sortilèges n'eut aucun effet.
"Bah tu ne veux pas discuter avec moi ?" se désola Sun, faussement déçu. "Je peux être, pardon, je suis de très bonne compagnie, tu sais.
- Fliectum !"
La tempête de brume aux allures menaçantes eut la vie courte.
"Ah, les jeunes ! Toujours pressés, et sans aucun respect pour leur aînés, soupira t'il tragiquement.
- Non mais je rêve, tu sors du berceau ! l'attaqua acidement Voldemort.
- Erreur, très cher, j'ai plus de mille ans. J'avoue que je suis plutôt bien conservé," se vanta le sorcier.
Le mage noir faillit en lâcher sa baguette.
"Plus de mille ans ? répéta t'il, incrédule.
- Après mûre réflexion, j'ai l'honneur de t'annoncer que tu n'es pas encore sourd. Question santé mentale, il me faudrait un bilan un peu plus approfondi, l'informa le voyageur du temps en souriant narquoisement.
- C'est...c'est impossible !
- Eh bien si, j'ai eu le secret de l'immortalité avant toi !" le nargua Harry, omettant sans remords qu'il n'était pas tout à fait immortel. "Bon, comme tu n'es pas totalement stupide, tu as dû comprendre que j'étais bien plus puissant que toi. Alors, soit tu dégages illico presto avec tes petits copains, soit je te tue ici et maintenant."
Pour une des rares fois de sa vie, le Seigneur des Ténèbres eut peur. Il transplana immédiatement, suivi de ses mangemorts.
Dans le château Noir, demeure de M. Jedusor (actuellement en pleine crise de nerf. Veuillez ne pas déranger.)
Voldemort hurlait de rage...Seul.
"Comment ? Comment ?" répétait-il, et bien que son interrogation fusse quelque peu vague, la haine et la colère qu'elle contenait en aurait fait frissonner plus d'un.
Comment ce petit arrogant pouvait-il connaître le secret qu'il recherchait depuis tant d'années ? Oh, il avait bien trouvé un moyen pour être immortel, mais cet impudent ne semblait pas avoir partagé son âme au prix d'un meurtre. Et si...? Et s'il s'était fait berner ? Et si ce Sun Light l'avait trompé ? C'était possible, c'était probable, c'était ingénieux, et c'était un coup de bluff digne des plus grands. Oui, décidément, cela paraissait tout à fait logique. Et bien que le Seigneur des Ténèbres ne soit pas le moins du monde enchanté de s'être ainsi fait avoir par ce vulgaire insolent qui ne savait faire que des boucliers, il était rassuré que l'affreux menteur n'ait pas trouvé le secret de l'immortalité et, surtout, qu'il ne soit pas plus puissant que lui.
"Tu es malin, sourit cruellement Voldemort. Mais ton audace t'amènera au tombeau, et je me ferais un plaisir de l'y aider...A nous deux, Sun Light !"
Bureau du directeur (rien à dire, les vêtements sont toujours de l'inimaginable mauvais goût que seuls les puissants ont le droit de posséder.)
Harry, ne s'inquiétant absolument pas de ce qui se passait dans l'antre de son pire ennemi, buvait tranquillement une tasse de thé en compagnie d'Albus Dumbledore;
"Charmante soirée, n'est-ce pas ?" dit-il, très satisfait de lui-même. " Ce cher Voldy m'a paru perturbé, ne lui avez-vous jamais conseillé l'asile de fou ?
- Ne connaissant pas votre adresse, je n'en n'ai pas eu l'occasion, répliqua acidement le directeur.
- Que vous êtes méchant !" s'écria Harry, faussement vexé. " Mais, dite-moi, je ne savais pas que nous habitions ensemble !"
Albus retint une grimace, et décida de laisser passer.
"J'ai perdu mon professeur de Divination, dit-il brusquement.
- Vous m'en voyez navré, mes plus sincères condoléances. Vous étiez proches ?"
"Était-ce possible qu'un homme fût aussi stupide ?" songea le directeur."A moins qu'il ne joue un jeu dans l'unique but de m'agacer et de se faire désirer...ce qui est probable et parfaitement réussi."
Harry, qui suivait la réflexion de son interlocuteur sans que ce dernier ne se rende compte que ses pensées étaient espionnées, s'amusait beaucoup. Oui, vraiment, quelle charmante soirée !
"Il m'a semblé que vous possédiez des capacités divinatoires, et je voudrais vous proposer le poste, finit par dire Dumbledore.
- Non, vraiment ? s'exclama le sorcier aux mèches d'or en ouvrant de grands yeux. Je n'imaginais pas vous avoir fait si grande impression ! J'en suis fort flatté !"
L'autre serra les dents le plus discrètement possible.
"Qu'en dite-vous ? demanda t'il toutefois avec une sympathie feinte.
- Eh bien, parlons salaire avant toute chose. Vous comprendrez que dans le monde où l'on vit, l'argent - aussi vil soit-il - occupe une place importante."
Harry mourait d'envie d'éclater de rire. L'argent ne l'intéressait pas du tout - il était sans doute l'homme le plus riche du monde - mais, par contre, énerver Albus lui était purement jouissif. Ce dernier dût d'ailleurs faire appel à toute son expérience des situations frustrantes pour ne pas étrangler l'homme qui se tenait devant lui.
"Eh bien, 20 Gallions par mois vous convient-il ?
- Je savais que les professeurs étaient sous-payés," marmonna le sorcier millénaire d'une voix parfaitement distincte.
Albus se fit violence pour garder son calme. Le sourire hypocrite qu'il affichait tirait toutefois vers la grimace...
"Mais bon, ma bonté me perdra, j'accepte !" déclara le nouvel enseignant.
Une feuille d'emploi du temps jaillit dans ses mains, le directeur se leva avec une étonnante rapidité, le poussa jusqu'à la sortie, dit avec une joie factice :
"Je suis ravi de votre accord, vous commencez demain, sur ce je ne vous retiens pas plus longtemps, bonsoir."
Et si l'entrée de son bureau avait été une porte, il l'aurait sûrement claquée. Harry transplana dans ses appartements et éclata d'un rire diabolique. Orage - alias Merlin - le regarda avec inquiétude, doutant fortement de la santé mentale du sorcier.
"Quelle charmante soirée," répéta ce dernier pour la troisième fois avec une satisfaction sans bornes.
Le lendemain (où le plan de vengeance commence enfin...)
Dumbledore parcourait les couloirs pour rejoindre la Grande Salle, lorsque :
"Albynouchet !"
Le voix de Sun Light retentit. Le blêmissement soudain du directeur - tout comme le surnom ridicule - n'échappèrent pas aux élèves présents, et tous s'arrêtèrent pour observer la suite qui promettait.
"M. Light, grinça le détenteur de l'Ordre de Merlin - première classe, évidemment - en se forçant à sourire, mais son sourire manquait cruellement de sincérité. Je ne pense pas vous avoir autorisé à m'ap..."
Harry le coupa sans aucune gêne.
"Le lit - que dis-je - la discussion que nous avons partagé hier, tard dans la nuit, était ma foi fort intéressante ! Mais l'aube ayant interrompu nos ébats, pardon, notre débat, peut-être pourrions-nous le continuer ce soir ?"
Albus ouvrit la bouche, mais aucune parole n'en sortit.
"C'est entendu, rendez-vous cette nuit dans votre chambre...hum, votre bureau voulais-je dire."
Et le sorcier millénaire s'en fut, un sourire radieux sur le visage. Le directeur, quant à lui, était figé par la stupéfaction. Comment avait-il osé...? Il se reprit soudainement, marmonnant :
"Il est fou, complètement fou !"
Deux heures plus tard, la prétendu relation entre Albus Dumbledore et Sun Light était sur toutes les lèvres et les commères de Poudlard s'en donnait à cœur joie.
Salle des professeurs (réunion de crise).
"Je n'y crois pas, déclara McGonagall.
- Enfin, Minerva, chaque homme à des...besoins naturels, et notre cher directeur n'en n'est pas exempté.
- Horace ! s'exclama le professeur de Métamorphose, indignée.
- Je suis d'accord avec lui, tout aussi sage et puissant soit-il, Albus est humain. Quant à ses choix de vie...ils ne concernent que lui. Aimer les hommes n'est pas répréhensible, jugea Flitwick d'une voix docte.
- Vous arrivez à imaginer Light en train de coucher avec Dumbledore ?" demanda Serena Johnes, le professeur de Soin aux Créatures Magiques.
Quelques grimaces dégoûtées déformèrent les visages, lorsque soudainement la porte s'ouvrit.
"M. Light ! s'écria Griselda Brown, qui enseignait les Runes. Nous parlions de...de..." balbutia t'elle.
"Ne vous fatiguez pas, j'ai tout entendu, sourit Harry. Mais si vous voulez savoir, Albynouchet est mer-veill-eux ! Sa peau flasque et ridée est incroyablement sexy !"
Et il repartit, l'expression rêveuse. Un bruit de vomissement se fit entendre.
Chambre des Maraudeurs (un ouragan serait-il passé par là ?)
"J'ai envoyé une lettre à mon père, lâcha soudainement Peter. A propos de notre nouveau professeur de Divination.
- Et alors ? le pressa Sirius.
- Il n'est sur aucun registre. Et quant je dis aucun, c'est aucun du monde entier. Mon père a des contacts avec tous les Registers, et personne ne connaît de Sun Light."
M. Pettigrew était un Register anglais, c'est-à-dire qu'il tenait les registres de tous les sorciers nés ou présents au Royaume-Uni.
"Quant à moi, poursuivit James, je me suis renseigné auprès de ma mère, et personne n'a demandé d'autorisation de séjour depuis trois mois, et le dernier se nommait Julios Carrara, 53 ans - il travaille actuellement sur un projet inter-pays. Après ça remonte jusqu'à cinq mois. En sachant que Light est arrivé il y a deux mois, cherchez l'erreur."
Même Remus dû avouer que le fait était très étrange. Trop étrange.
"C'est peut-être un mangemort envoyé ici sous un autre nom, suggéra Sirius.
- Possible. Il faudrait voir son bras droit ; tout le monde sait que Voldemort marque ses larbins à cet endroit.
- Eh, on se calme ! Si Light a la marque, vous ne pensez pas que Dumbledore l'aurait vue ? Je veux dire qu'ils...enfin qu'il a bien dû voir son bras droit au moins une fois."
Cette allusion à la relation entre le directeur et le remplaçant du défunt professeur de Divination fit sourire les trois autres Maraudeurs.
"Il lui a sans doute donné une explication tordue et comme Dumbledore est trop naïf, il l'a cru et ne l'a pas dénoncé.
- Dois-je vous rappeler que l'on ne reçoit pas l'Ordre de Merlin première classe en étant crédule ? soupira Remus. S"il l'a cru, c'est certainement qu'il a une bonne raison.
- Tu te souviens de Fargound ? Ce cher directeur était parfaitement au courant qu'il accueillait un vampire dans son école, mais celui-ci lui a juré de ne mordre personne. Résultat, Henry et Charlotte sont morts, vidés de leur sang par cette sangsue !
- ...Je suis un loup-garou, et donc un monstre tout aussi dangereux qu'un vampire. Je bénéficie moi aussi de son indulgence !
- Ce n'est pas pareil, nia James. Fareground était un assassin. Toi, tu n'as jamais tué quelqu'un.
- Je pourrais : un accident et tout bascule.
- Cela n'arrivera pas ; on est là, fit Sirius d'un ton assuré.
- Et ses souvenirs ? Ses amis torturés ?
- C'est justement ça qu'il l'aura fait changer de camps. La perte de ses proches l'a rendu haineux et fou, à tel point qu'il a des pulsions meurtrières."
Remus soupira de nouveau. Pourquoi avait-il des amis aussi bornés et aussi impossible à raisonner ? Sans parler de leur imagination fantasque et débordante... Tout cela allait encore finir mal...
"J'abandonne, dit-il.
- Bon, qu'est-ce qu'on attend ?"
Couloirs (il s'en passe de choses, ici...)
Deux heures du matin. Les Maraudeurs avaient veillés, la Carte sous leur yeux attentifs, et finalement le petit point au nom de Sun Light était sortit de sa chambre pour se diriger vers le parc. Les quatre amis avaient en effet remarqué que tous les soirs, le professeur sortait pour faire ils ne savaient quoi. Il se placèrent sur son chemin en embuscade.
Harry ne se doutait de rien. Comme tous les soirs, il allait rendre visite aux Fées qui peuplaient la forêt et avec qui il s'était lié d'amitié. Il passa devant des statues, qui, réflexion faite, avait quelque chose d'humain...Intrigué, il s'arrêta pour y regarder de plus près...Soudainement, il vit un trait de lumière se diriger vers lui à toute vitesse. Un bouclier apparut aussitôt autour de lui, mais ledit bouclier ne protégeait que des sorts offensifs ; or ce n'en n'était pas un. Surpris, il se retrouva torse nu en plein milieu du couloir. Un cri étouffé retentit. Par réflexe, il porta la main à son bras droit. "La marque !" se rappela t'il. Cette stupide marque que seul son créateur pouvait enlever...
Il regarda les statues et l'évidence lui sauta aux yeux. Ce n'était pas des statues, mais les Maraudeurs déguisés en chevaliers. Ils n'avaient pas utilisé la métamorphose, car, malins, ils savaient que la concentration de magie aurait éveillé la méfiance du professeur.
"James Potter, Peter Pettigrew, Remus Lupin et Sirius Black. Toujours sur mon chemin. Qu'avez-vous donc à me suivre ainsi partout ? Me faire revivre mes pires souvenirs ne vous a pas suffit, il vous en faut plus ?
- Vous...vous êtes un mangemort.
- Non.
- Avec la marque sur le bras, vous essayez de nous faire croire ça ? cracha haineusement Sirius.
- Les apparences sont souvent trompeuses. Cette marque...c'était ça ou la mort ("et on appuie bien sur le côté pathétique", s'amusa Harry).
- Vous auriez dû mourir.
- Quel courage admirable ! Mais courage ne rime pas avec intelligence, vous en êtes la preuve vivante. Dois-je vous rappeler que les cadavres ne peuvent pas se venger ? J'ai choisi de vivre avec la marque, plutôt que de mourir en laissant Voldemort triompher. Et à ce jour je suis son pire ennemi, sa pire crainte, son pire cauchemar, car je suis l'incarnation de sa propre mort ("je devrais noter cette réplique," se dit-il, fort satisfait de lui-même).
- C'est ce discours qui a convaincu Dumbledore ? Combien de temps avez-vous mis pour le préparer, dans l'antre de votre maître ? Je dois avouer que c'est très crédible, et que vos talents d'acteurs sont fantastiques...mais je connais trop les masques et les doubles-jeux pour m'y laisser prendre.
- Je ne peux convaincre ceux qui ferment leur esprit à la raison.
- Je me contente de fermer mon esprit aux mensonges (ah ! bien dit. Son parrain ferait un adversaire intéressant au niveau des joutes verbales)".
Harry tenta de lire dans les yeux de l'adolescent aux cheveux noirs, mais ceux-ci étaient de glace.
"Alors tout recommencera," murmura t'il finalement.
Tristement, il continua son chemin ("une petite larme mesdames et messieurs ! Le pauvre martyrisé est là !" chantonnait intérieurement son côté comédien, très diverti par la tournure des évènements).
Le lendemain, James avait prévenu son père, Auror de profession, et une escouade était venue arrêter le dénommé Sun Light, prétendument mangemort. Avant de partir, il avait lancé un regard trahi à Sirius.
"Ce qui fait tenir à Akaban, c'est de savoir qu'on est innocent," lui dit-il avant de se faire emporter en transplanage d'escorte (non sans éclater intérieurement de rire face au ridicule de la situation).
Eh voilà ! Dite-moi ce que vous en pensez ! N'hésitez pas à laisser des reviews, ça fait vraiment super plaisir !
