- Ceci est le prologue d'une fanfiction qui, je l'espère, sera longue et plaisante. Qu'elle vous fasse rêver et espérer.
Je cesse de blablater ( ouais vaut mieux ) et vous laisse profiter du prologue ^^ ! Merci de lire 3 ( oh un coeur *.* )
Je suis le genre à n'avoir jamais vraiment affrontée les problèmes. Je fuyais, je mentais. Je me protégeais. Je refusais de grandir, de souffrir, de prendre mes responsabilités. On ne m'avait pas laissé le choix et je ne l'acceptais pas. J'ai tout nié. J'ai vécu en fuyant les autres, la réalité. Je me noyais dans des joies éphémères qui me permettaient d'oublier un tant soit peu le poids des choses. Un rien de bonheur suffisait à m'enivrer et de me faire croire en l'avenir alors même que j'oubliais le passé. Alors que je profitais de mon rayon de soleil, je ne remarquais pas la vie de chaleur que j'aurai pu avoir si je n'avais pas eu aussi peur de devenir adulte.
Je ne le suis toujours pas. Mais je m'améliore.
Prendre conscience du fait qu'on a peur, c'est déjà un grand pas en avant. Mais je ne me sens pas prête à faire plus. Je reste une gamine. Pas une enfant heureuse comme devrait l'être chaque enfant de ce monde, mais bien le genre de gamine paumée qui avance chancelante, tant qu'on avance c'est le plus important …
Je noie mes peurs et mes doutes dans un isolement volontaire et une absence d'émotion face au quotidien, une indifférence face à la cruauté. J'enfui mon humanité sous des heures d'écoutes dans mon Ipod. Ma vie se rythme par des genres divers et des artistes venus des quatre coins du monde accompagnent ma rengaine quotidienne par des flows différents. Ces sentiments que je me refuse d'avoir, je les hurle à travers cette musique, je les laisse imposer leurs tempos dans ma vie variant aux grés de leurs notes.
Là ou certains trouve un divertissement, j'y cache l'humaine que je suis. Mes peines, mes doutes, mes colères et mes sentiments profonds ne peuvent être libérés que par un morceau bien choisit dans une liste de chansons aussi infinie que la nature de mes émotions. C'est un moyen de garder le contrôle.
Je branchais mon casque audio tout en scrutant les cieux d'un air soucieux. S'il ne pleuvait pas avant que je ne sois rentré chez moi, c'est que le monde ne tournait pas rond. Mais bien sur, les choses sont d'un ennuie mortel : donc il plut.
Les gouttes d'eau fraiches ruisselaient le long de mon visage, trempaient mes cheveux sombres et bousillaient mes converses. C'était une nouvelle paire en plus. Mais mon visage n'exprimait rien. La pluie n'est pas un élément que je déteste. À vrai dire je l'aime peut-être plus que le soleil. J'ai l'impression de retrouver une vieille amie de Paris quand je la sens coulée sur mes joues, comme des larmes.
Alors qu'un vieux titre de Hip Hop américain envahissait mes oreilles et que mes épaules tendaient naturellement à me faire bouger en rythme, je relevais la tête pour admirer Séoul et ses gratte-ciels. Des morceaux de fer représentants la puissance tout comme la faiblesse humaine face à l'adversité et à l'infinie, cherchant sans cesse à gagner quelques mètres sur le domaine du divin. Ridicule, mais respectable. Tout chez l'Homme est fascinant. À croire qu'on ne se lassera jamais d'espérer, de toujours chercher la perfection en sachant qu'elle est inatteignable, à toujours vouloir surpasser nos limites pour prouver que tout n'est pas finit et que l'on peut encore aller plus loin. Si la fin du chemin signifie la mort, certaines personnes ne sauront pas s'arrêter et construiront le chemin, alors que d'autres s'assiéraient sagement en acceptant la fatalité.
Il n'y a ni bonne, ni mauvaise réponse. Il y a simplement des croyances, des valeurs, de l'expérience et des sentiments derrière chaque réaction. La seule chose à faire est de laisser parler notre instinct. Revenir à ce pourquoi nous sommes fait : la sincérité.
C'est dingue comme juste un building peut me plonger dans un profond discourt solitaire. Comme si mon esprit vif était tellement habitué à penser seul qu'il finissait par ne plus fonctionner que seul. La présence des autres est devenu un handicap, je n'aime pas la foule, je n'aime pas échanger avec les autres. Mais j'aime l'autre en général. J'ai besoin de ces gens qui m'entoure, de cette vie qui bat à mes côtés, pour ne pas me sentir trop seul dans ce monde. 7 milliards d'humain sur terre et je pense qu'on ne sait jamais senti aussi délaisser par le reste. Je préfère être seule qu'entouré par des gens qui ne sont pas vraiment là. Alors je m'éloigne suffisamment pour ne pas m'attacher et souffrir et pas assez pour être oublier par la société. J'ai besoin de cette énergie et de cette espérance qui émane de chaque personne marchant fièrement dans cette ville, j'ai besoin de ces rêves qu'ils nourrissent secrètement. Mais j'ai peur de leur désespoir, de leur fatalité, de leur haine et de cette partie sombre qui les pousserait à tuer dans leur intérêt. La société est une jungle remplie de bêtes sauvages, l'instinct animal y est plus présent que n'importe qui. Tuer ou être tuer et tous les coups sont permis.
La ville en général me répugne et m'attire. Je hais cette facette condescendante de l'humanité qui semble vous écrasez avec ces démesurées créations arrogantes dans le but de soit disant améliorer votre vie, alors qu'elles ne font que chasser la nature et la pureté. Pourquoi la nature est devenu un démon à enfermer en cage, agonisant au milieu de ce royaume de modernité, de bruit, d'agitation, de problèmes essentielles qui quand on n'y réfléchis ne sont que de simples plaisanteries, de mauvais sentiments et de haine de ce quotidien qu'on prend grand soin à garder près de nous… Parce que c'est tout ce qu'on a. Et c'est ce qui en fait sa beauté.
On a grandit dedans, on vit dedans et on ne saurait comment s'en défaire. La solution c'est de le chérir comme la prunelle de nos yeux et d'y survivre le plus longtemps, avec des intérêts si possible.
La ville est le symbole même de la victoire de l'Homme sur l'indomptable nature, elle s'élève toujours plus haut dans les cieux et s'étend toujours plus loin dans la Terre, elle s'insinue petit à petit et s'impose. La toile de l'araignée vous a dans ses chaines et vous enchante. Le bruit incessant de la vie, la musique dans les rues, les gens qui vivent dedans et la font vivre par la même occasion, lui insuffle la vie. Le poumon du monde, le souffle de la mondialisation, le cœur de nos vies. L'espérance de dépasser nos limites, de faire plus haut, plus grand, à l'image de notre puissance, de notre vanité et bientôt de l'étendue de notre perte. Finalement l'Homme est bien la plus belle chose qu'on puisse trouver sur cette Terre.
Une ballade à la guitare me tire de mes réflexions sur la vie et je décide de m'abandonnée à la ville. Un nouveau magasin sur la grande avenue passante, un petit café lugubre au détour d'un coupe gorge, un parc oublié de la civilisation, une librairie regorgeant de trésor. Je trainais mes pieds au hasard dans cet ample labyrinthe de similitude, errant au milieu de cet inconnu, zonant dans ce quartier que je ne connais pas. Quelle autre beauté va me révéler ces secrets en ce soir pluvieux ?
