Là, on et dans une cellule.
Il fait froid, humide. Pas l'endroit rêvé pour un déjeuner.
Pourtant, le voici qui déjeune.
Eh oui!
Gellert Grindelwald est emprisonné depuis.. .Ma foi, il ne sait plus lui-même!
Il est là, dans cette même cage, depuis des années et des années.
Pourquoi?
Ben voyons, tout le monde le sait!
Parce qu'il a perdu ce fameux duel avec Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore.
Albus...
Pourquoi Gellert est-il nostalgique, tout d'un coup?
Ho! et puis pourquoi pas? Après tout, c'est la fin de sa vie, il le sait, alors pourquoi refouler de douces pensées comme celles de... Albus Dumbledore?
Il avait quoi 16... 17 ans?
Ça fait longtemps en tous cas...
Il avait emménagé chez sa grand-tante Bathilda. Une femme charmante... Ou plutôt une vieillarde charmante. Son âge était un mystère, tous les enfants de Godric's Hollow en faisaient le sujet de leurs histoires à dormir debout.
Gellert avait été injustement renvoyé de Drumstrang pour avoir testé certains sortilèges de magie noire sur ses camarades de classe. Un rien, je vous jure!
Aucun n'était réellement destiné à tuer... Presque aucun... Bon peut-être quelque uns... À peine... Bon d'accord, la moitié...Le deux tiers?...Non, pas question de monter plus haut!
Bon, bref, Grindelwald venait à peine d'arriver à Godric's Hollow qu'il fit la charmante connaissance du réputé Albus Dumbledore. Ou non, de l'insupportable Albus Dumbledore. Une vrai plaie ce gars...
Albus avait été contraint à quitter ses études, ses prestigieuses et brillantes études, pour s'occuper de cette petite folle de Ariana. Bon c'était un peu fort de le dire comme ça... Évidemment que Albus adorait sa petite sœur et il était aussi triste qu'elle de la mort de sa mère, mais de là à l'obliger à tout lâcher pour retourner vivre chez lui!
Albus était furieux.
Tout ce en quoi il était le plus doué lui était arraché. Quelle injustice!
Pourquoi n'était-ce pas Abelforth qui restait à la maison? De toute façon, c'était un empoté, il n'irait jamais loin dans la vie. Cet idiot. Et puis, ça lui aurait fait plaisir de s'occuper d'Ariana, ils s'aimaient tellement, mais non... C'était la responsabilité de l'aîné de rester en arrière, de soutenir la famille.
Quelle merde.
Et donc voilà dans quel état d'esprit se trouvent nos deux idiots lorsqu'ils se rencontrent pour la première fois. Et laissez-moi vous dire que c'est pas beau à voir.
Albus marchait en direction de l'épicerie. Abelforth, qui était à la maison pour les vacances de Noël, avait toujours faim (ça mange tout le temps, mais ça ne sait même pas tenir une baguette correctement, non mais. Bon voilà qu'il se met à parlé comme une vieille femme...), Albus avait donc eu tôt fait de vider ses réserves de nourriture.
C'était un vrai calvaire de s'occuper de ses frère et sœur. Albus se jura de ne jamais travailler avec des enfants, plus tard, c'était trop galère. Les gens qui rêvaient de devenir enseignants étaient de véritables masochistes, ni plus, ni moins. Comment pouvait-on rêver de faire sa vie enfermé dans une classe puante à bourrer les crânes vides d'une bande de morveux?
Et les Moldus qui le regardaient de travers, comme d'habitude... Quelle bande de petits cons.
Même la caissière n'arrêtait pas de le dévisager bizarrement. Abel ne pouvait pas aller s'acheter sa nourriture lui-même à la place d'envoyer son grand-frère faire la sale besogne à sa place?
-Voici votre monnaie, monsieur, fit la caissière en lui envoyant un regard lourd de sous-entendus.
C'était tout-à-fait puérile! Voilà que cette garce tentait désespérément de le draguer...
Albus se détourna d'elle. Il avait sérieusement besoin de se changer les idées. Il sortit le plus vite possible de l'épicerie. Tout sauf rester planté devant cette idiot de mauvaise qualité. Quand il voulait se faire une fille, il avait au mois la décence de choisir un sorcière. Et Godric's Hollow n'en manquait pas!
Albus passa une main excédée dans sas boucles châtaines. Il leva les yeux au ciel avec nostalgie. Si seulement il pouvait être à Poudlar... Là-bas, il avait un tas de choses importantes à faire. Et il n'y avait que des Sorciers. Pas un seul Modu! Il s'ennuyait de ses amis, de ses études et surtout de ses succès. Car Merlin sait qu'il en avait!
Il ruminait toujours ses idées noires lorsque l'un de ses pieds entra en collision avec quelque chose de chaux et moue. En penchant la tête, il découvrit qu'il venait de passer à deux doigts d'écraser un petit animal noir, qu'il confondit tout d'abord avec un chat. Mais en y regardant de plus près il reconnu un ours. Que faisait un ourson au beau milieu de Godric's Hollow?
C'était là un mystère qu'il ne se donna pas la peine de résoudre. Il attrapa la bête alors qu'elle s'apprêtait à déguerpir à toutes jambes. L'ourson se débattit quelques secondes, puis il abandonna. Il ne semblait pas particulièrement agressif.
Albus le souleva jusqu'à la hauteur de son visage, ce qui était plutôt dangereux.
-Salut, toi, dit-il sans obtenir de réponse de la part de l'animal.
Le jeune sorcier prit alors une décision que je serais bien en peine de justifier. Il décida de garder l'ours.
Il n'était pas sans savoir que s'était complètement idiot...
D'ailleurs, ce qui se passa par la suite le prouva efficacement. Albus ramena le petit animal jusqu'à la maison, et il s'enferma avec lui dans sa chambre. Il s'installa dans son lit, s'empara de sa tablette à dessin et entreprit de coucher sur le papier un portait pour le moins magnifique de l'ourson.
Albus resta un bon moment assis à la regarder (même lorsqu'il eut terminer son dessin). L'ourson restait parfaitement immobile et l'observait aussi avec beaucoup d'attention.
Ça peut paraître un peut bizarre comme scène, mais il sembla à Albus tout autant qu'à l'ourson que ce fut la chose la plus normale à faire dans ce genre de situation. Ils restèrent donc ainsi, silencieux, durant de longues heures qui parurent durer une simple fraction de seconde.
Albus finit pas s'endormir, et à son réveille, tout ce qu'il resta pour prouver l'existante de cet étrange animal fut son portrait et le crayon disparu qu'Albus avait laissé sur sa table de nuit. Il attribua son vol à l'ourson, même s'il savait que cela n'avait absolument aucun sens.
Grindewald, que nous appellerons Gellert, sentit son coeur manquer un battement dès qu'il la vit. Ça faisait une bonne semaine qu'il vivait à Godric's Hollow, mais jamais il ne l'avait encore aperçue. Elle était charmante! Même pour une saleté de Moldue, elle était tout-à-fait adorable. La première chose qu'il pensa fut (et c'était très pertinent): je veux coucher avec cette pétasse.
Il était comme ça, que voulez-vous? À 17 ans, il était bien normal d'en avoir foutrement marre d'être vierge. Il faut dire que Gellert n'était pas particulièrement populaire à Drumstrang (et ne me demandez pas de prononcer le nom de cette maudite écore). Il était donc normal qu'il n'aie, pour ainsi dire, aucune expérience en matière de sexualité.
Mais comme il n'avait rien de mieux à faire dans cette maudite ville que de penser au sexe, il en profitait pleinement.
Et cette fille était totalement son genre. Son père, le boulanger, le regardait avec méfiance, et il avait bien raison! Lorsque Gellert voulait quelque chose, il finissait toujours par l'obtenir d'une manière ou d'une autre.
Il était un garçon très intelligent qui savait arriver à ses fins. Il subsistait tout-de-même un problème majeur: il ne connaissait rien aux Moldus.
Comble de malheur, il ne savait en rien ce qui pouvait bien attirer une fille.
Mais dans la fougue de la jeunesse (si je peux m'exprimer ainsi), on ne pense pas à ce genre de détails. On se lance dans l'aventure tête baissée et on se cogne (pas si) doucement aux obstacles de la vie (dis donc, c'est très philosophique, comme phrase). Et comme Gellert était de ceux-là qui n'ont peur de (presque) rien, il fit un pas en avant et alla à la rencontre de sa Némésis (celle du moment, car ça n'allait pas durer éternellement, et je me doute que vous vous en doutez parce que sinon, vous ne liriez pas cette fic).
-Salut, lança-t-il à la fille du boulanger.
Elle le dévisagea bizarrement.
-Quelle belle journée, tenta-t-il vainement. Est-ce que eu aime ça...euh...le pain?
-Si tu cherche à coucher avec moi, tu 'as aucune chance, connard.
Puis elle s'en alla sur ces mots.
Gellert ne tenta même pas de la poursuivre. Cette pouffiasse avait bien raison, il n'avait pas la moindre chance. Il poussa un long soupire et leva les yeux vers la foule de Moldus que l'entourait. L'un d'eux le fixait étrangement de ses yeux bleus pétillants. Immédiatement, il détesta ce regard.
