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De Nai89

Disclaimer : Propriété de Sunrise (qui nous a sorti Mai-Hime Destiny que j'ai toujours pas lu). Histoire écrite par Nai89. Traduite par Applegreed.

Un grand ShizNat pour se réconforter cette dure rentrée sauf pour ceux qui sont encore en vacances T T

C'est vrai que ce chapitre est prêt depuis quelques semaines mais... vous êtes pas sensé le savoir et moi le dire X)


Chapitre 1 : The Tokyo Strangler

Tokyo, Japon

La détective Natsuki Kruger observait le soutif en soie lavande attaché autour de la fine gorge de la femme et jura.

L'étrangleur de Tokyo avait encore frappé. La troisième fois en exactement trois semaines.

Une autre jeune et belle fille morte et ils n'avaient aucunes indications sur l'identité du tueur.

Le bâtard. Il l'avait déshabillée, étranglée avec le soutif en soir et puis laissée dans les bois se putréfier dans une position sexuelle. Les mains de la femme étaient attachées avec un ensemble assorti de dessous en soie et elles étaient croisées juste sous ses seins pendant que les jambes de la pauvre fille étaient étendues comme si l'on avait à faire à une expo.

« Saloperie de monstre » Soupira Natsuki.

La partenaire de Natsuki, Nao Yuuki, s'approchait d'elle avec la même expression de dégoût. « Combien de temps penses-tu qu'elle est ici ? »

Natsuki haussa des épaules ne sachant pas la réponse et continua à surveiller la manière dont les experts médicaux avançaient dans leur recherche d'indices.

« Ça doit faire deux jours, mais nous le découvrirons une fois les résultats des légistes dans nos mains. As-tu trouvée quelque chose dans les ordinateurs des filles ? »

« Nan, pas encore. Les gars du labo sont encore dessus. »

Natsuki soupira, « Nous avons besoin de découvrir où il conserve les sous-vêtements . »

Nao se tourna face à elle, « La presse va pouvoir faire les gros titres avec cette affaire. Nous sommes mal vus déjà. »

Natsuki la fixa « Qu'est-ce que tu veux dire par nous faire mal voir ? Qu'est-ce que ça a voir avec des filles qui se font tuées ? »

« Hé, j'aime les femmes », dit Nao. « Pourquoi à ton avis je suis ici dans les bois à presque 5 heures du mat'. »

Natsuki grogna à sa partenaire : « Alors fais ton job. »

On n'avait pas à se demander pourquoi Nao avait des charges d'harcèlement sexuel contre elle à son autre job. La femme était bien dérangée aussi.

« Nous avons besoin de trouver des connections entre les victimes. Qu'est qui prend aussi longtemps ? »

« Je t'ai dit que l'équipe technique était dessus. Mais ce putain de connard les a probablement harponnées dans un bar local. Ces choses-là se passent tout le temps. Tu le saurais Kruger… si tu sortais et que tu avais une vie sociale. »

« Certains d'entre nous mettent le travail en premier rang. » Cassa Natsuki. Quel était son problème ?

« Et d'autres veulent une vie aussi, tu sais. »

Une vie de Nao Yuuki voulait dire mettre une fille différente dans son lit, chaque nuit. Elle était suffisamment satisfaite avec aussi peu, mais Natsuki était fatiguée de ses commentaires sexistes et ses attitudes envers les femmes. Nao pensait qu'une femme était sur Terre pour une seule raison, le plaisir, et qu'elles l'aimaient toutes. Un jour quelqu'un remettrait l'idiote à sa place et elle espérait qu'elle serait là pour voir ce grand moment.

Un des nouveaux assistants du labo était agenouillé à côté du corps pour l'examiner. Natsuki voyait le pauvre gars fronçait ses sourcils d'inconfort quand il se penchait plus prêt pour voir le visage de la femme. Elle ne put s'empêcher de murmurer une prière silencieuse pour l'âme de la fille et lui promettre de trouver son tueur et d'amener ce malade à la justice. Elle focalisa alors son attention sur les détails. La façon dont son corps avait été placé et positionné, quels types d'arbres étaient à proximité… tout. Espérant qu'elle trouvera une sorte de schéma qui pourrait les guider au tueur.

Jusqu'ici, les trois filles avaient été abandonnées dans des espaces boisées déserts. Ce qui voulait dire que les victimes ne seraient pas retrouvées immédiatement. Un groupe de marcheurs avait trouvé cette pauvre fille et des vieils hommes avaient trouvé les deux autres durant leur partie de chasse.

Le tueur n'avait pas envoyé de photos, ni de messages à l'une des familles des victimes, écartant toutes demandes de rançon. Le cinglé semblait juste enlever ces filles au hasard. Et pour trophée, il prenait les sous-vêtements de la victime pour ensuite les étrangler avec, puis les attachaient avec des culottes et soutifs lavandes en soie.

Le Capitaine Midori Sugiura rejoignit finalement la scène et approcha Natsuki, une expression sévère au visage.

« Hmm. Nous avons devoir appeler les fédéraux. » Elle regarda la détective aux cheveux corbeaux qui se tenait à ses côtés.

'Merde pas les fédéraux, tout mais pas eux.' Protesta Natsuki dans sa tête. « Donne nous une autre semaine avant d'appeler ces idiots, boss. »

Midori soupira. « J'ai déjà parlé à un ami du bureau. » Elle remarqua les yeux de Natsuki se rétrécir. « Ils disent que ça peut prendre longtemps avant que quelqu'un vient. Les gars suggèrent un conseiller local. Une sexologue nommait Shizuru Viola. »

« Pas une psy. » Marmonna Natsuki pendant qu'elle roulait ses yeux émeraudes avec contrariété.

Midori arqua un sourcil brin puis soupira avant de reprendre la parole. « Je connais ton histoire, Kruger, mais si nous voulons attraper ce tueur, nous avons besoin de toute l'aide disponible. Même si cela veut dire qu'un psy va nous aider. »

Natsuki grimaça. Midori pouvait faire ce qu'elle voulait, mais il n'y a pas moyen pour que elle croie encore une psy ou entende son avis sur quoi que se soit.

Elle pouvait résoudre cette putain d'affaire sans elle.

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Le docteur Shizuru Viola prit une profonde respiration avant de rentrer dans la chambre d'hôpital de sa mère à une clinique mentale de recherche dans Tokyo. Le dimanche était réservé afin qu'elle visite sa mère, rien de plus.

Les émotions déferlaient dans sa poitrine. Ses parents avaient été un couple génial pendant les huit premières années de sa vie. Puis tout s'écroula en morceau un jour de pluie.

Elle entendait les cris de sa mère la nuit où il partit. Il suffisait qu'elle se remémore les tristes souvenirs de sa mère le poursuivre, le suppliant de s'arrêter et de la laissait s'expliquer pour que le cœur de Shizuru se serre. Mais il refusait de l'écouter, il la poussa hors de son passage, claqua la portière de la voiture et s'éloigna, les yeux en furie. Il ne revint jamais.

Elle essuya une seule larme qui roulait sur sa joue, souhaitant pour que cette fois, elle pouvait visiter sa mère sans craquer. Mais quinze ans après, les souvenirs venaient encore la hanter tel des fantômes. Se forçant à reprendre le contrôle, elle regarda les œillets blancs avec le bout des pétales de couleur pourpre, la couleur préférée de sa mère et elle. Elle respira leur parfum et plaça un sourire sur son visage, elle avait même acheté la nourriture favorite de sa mère pour le petit-déjeuner. Elle espérait que cela pourrait aider sa mère à retrouver la mémoire et la faire communiquer. Bien que l'espoir semblait avoir disparu d'elle ces dernières jours. Des années de silence ne seront probablement pas brisé par ses fleurs et ses plats favoris.

Elle poussa la porte et sourit largement au moment d'entrer dans la chambre. « Ohaiyou gozaimasu, Okaa-san. J'ai acheté des fleurs et le petit-déjeuner pour toi. »

Sa mère était appuyée contre des oreillers, ses cheveux étaient emmêlés et sa bouche tombait légèrement vers la gauche quand elle regardait fixement dans le vide, sans une seule fois reconnaître sa propre fille.

« Je vais les mettre dans l'eau fraîche pour toi et ensuite nous te ferons un bain et je brosserai les cheveux avant de manger. Cela te convient ? » Shizuru s'approcha de sa mère et se baissa un peu afin de laisser un baiser sur son front. Sa mère ne dit rien, mais Shizuru continua de sourire. Elle plaça les fleurs dans de l'eau et les posa sur la petite table à côté de la fenêtre pour que sa mère puisse les voir.

Elle alla remplir une bassine d'eau et versa du produit douche dedans, lui donnant déjà une éponge de bain. Sa mère fit un doux son comme si elle appréciait le procédé, les yeux de Shizuru s'écarquillèrent. « Qu'est-ce qu'il y a maman ? Je sais que tu veux me parler. Je sais que tu peux. »

Silence… puis un regard vide se retourna dans ses yeux. Shizuru encaissa le choc et se détourna pour se recomposer. Une fois qu'elle eu fini baigner sa mère, elle vida l'eau et attrapa la brosse de la commode. Elle commença à lentement défaire les nœuds des cheveux bruns grisonnants. Elle savait que sa mère était encore là et qu'elle voulait parler, mais quelque chose l'en empêchait.

C'était la raison pour laquelle Shizuru avait voulu devenir docteur. Trouver des réponses.

Bien que son éducation et son expérience semblait apporter des résultats, Elle espérait que les psychiatres d'ici trouverons un traitement pour elle qui fonctionnerait. Le docteur Ishigami avait été assez en colère contre le transfère. Il était le médecin original de ma mère et l'avait traité depuis des années. Il était un ami de la famille avant que ses parents ne rompent. Il pleurait autant que Shizuru et son petit frère Reito, la perte de sa mère.

Il ne semblait pas avoir fait de progrès…

Elle donna un dernier coup de brosse aux cheveux de sa mère avant de poser la brosse et les arranger sur ses épaules. « Tu es adorable, Maman. » Dit Shizuru quand elle l'embrassa sur la joue.

Ils commencèrent à manger la nourriture que Shizuru avait achetée. Sa mère mangeait sans réaction, mais elle mangea tous les plats. Shizuru parlait de sa semaine, tous les détails banales. Elle souhaitait inclure sa mère à sa vie.

Son cellulaire vibra soudainement sur la table et son sourire se fana quand elle reconnut le numéro. C'était l'hôpital.

« Je dois prendre cet appel, Maman, je reviens vite. » Dit Shizuru, puis embrassa sa joue une nouvelle fois avant de sortir de la chambre.

« Viola-sensei, c'est le service d'urgence. Le Capitaine Sugiura du département de police de Tokyo voudrait vous voir aussitôt que possible, madame. »

La poigne de Shizuru se resserra autour de son téléphone. Est-ce qu'un de ces patients avait des problèmes ? Est-ce qu'un d'entre eux était blessé ou avait commis un crime ?

« Est-ce que vous sauriez ce que le Capitaine demande ? » demanda-t-elle, un petit effrayée.

« Non, madame, elle a juste dit qu'elle avait besoin de vous parler… aujourd'hui si possible. »

« Merci. Je vais rappeler maintenant. »

Elle raccrocha et téléphona à la centrale. Ils la retransmirent au portable du Capitaine.

« Comment puis-je vous aider, Capitaine Sugiura ? » Elle entendit son correspondant prendre une inspiration avant de répondre.

« Nous avons trouvé une autre fille assassinée ce matin, même mode opératoire que les deux autres. »

« Les victimes étranglées ? » Demanda-t-elle.

Son interlocutrice confirma.

« Et maintenant, vous pensez que nous avez un tueur en série ? » Continua Shizuru.

« Oui. J'ai entendu que vous étiez hautement recommandée Mademoiselle Viola. »

« Je ferai ce que je pourrais pour vous aider, Capitaine. »

« Pourriez-vous venir sur la scène du crime ? »

« Donnez moi l'adresse et j'y serai aussi vite que je peux. »

Midori la lui donna et elle rentra dans la chambre de sa mère. Elle devait lui dire en revoir maintenant. « Je t'aime Maman. J'essaierai de venir cette semaine. » Elle pressa sa main et observa sa mère fermer les yeux comme si la fatiguée la prenait et qu'elle tombait endormie. Shizuru partit, le cœur brisé.

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Natsuki vit le Nissan rouge et marron entrer dans le parking et grogna. Ça devait être la psy qu'elle était supposée attendre.

Elle s'attendait à ce que la femme conduise une putain de Porche ou quelque chose dans le genre, mais le Nissan l'avait un peu surprise. Pourtant, elle était sûrement riche et une « Little Ms Prissy » qui gagnait dix fois le salaire de Natsuki. Elle priait dieu pour que la psy ne vomisse pas quand elle verrait le corps. L'odeur infecte rendait malade et les mouches festoyant au dessus du corps n'arrangeaient pas la photo. Les gars de labo avaient presque fini, donc elle ne pourrait pas contaminer les preuves au moins.

Elle observa la femme couper le moteur et se recoiffer d'un geste de main rapide.

'Qu'est-ce qu'elle fout ? C'est une scène de crime et elle essaie de se faire belle ?'

Elle n'essaya pas de noter ces longs cheveux châtain mais ne put s'en empêcher quand la femme les repoussa dans sa chevelure brune désordonnée. Ensuite elle descendit de son véhicule et l'estomac de Natsuki se serra à la vue de ce corps. Poitrine généreuse, taille fine, la détective déglutit involontairement. Elle partait un haut noir s'accordant très bien à sa visage et le bas de son corps était recouvert d'une simple pair de jeans. Elle posa ses yeux vers le bas, les sandales de la brune, notant ses ongles peints d'une couleur bleu marine.

Putain… Elle aimait les ongles bleus…

Natsuki fixa son regard sur son visage.

Bordel … Et elle était magnifique…

Il n'y avait pas un défaut sur le visage de la brune, seulement des traits doux et chaleureux. Un nez parfait et des lèvres roses pulpeuses, naturelles, sans rouge à lèvres. Et whoa… ces yeux, rouges vins. Elle était stupéfiante. Ouais, le démon venait toujours déguisé, mais celui-ci l'était particulièrement. Pas que l'allure de cette femme semblait pouvoir la distraire, mais elle ne devait pas oublier que cette femme était après tout, une psy.

Une interruption.

Elle ne savait pas pourquoi Midori avait appelé ce docteur ici, une perte de temps si vous lui demanderiez. Une courte réunion à la centrale aurait suffit. Mais non, Midori lui ordonnait de la baby-sitter pendant qu'elle était sur la scène du crime. Elle observa la brune commencer à se diriger dans les bois.

« Vous ne pouvez pas aller par là, Mademoiselle. C'est une scène de crime. »

L'effrayant, Shizuru s'arrêta et tourna son regard vers la détective aux cheveux noirs bleutés.

« Ara, je ne vous avez pas vu cachée dans l'ombre. » Dit-elle.

Natsuki voulait rire.

Bordel… Cette femme avait un doux accent de Kyoto.

« Êtes-vous Viola-sensei ? » Questionna Natsuki.

Shizuru opina. « Le Capitaine Sugiura a demandé à ce que je vienne. »

Natsuki grogna, cachant le fait qu'elle était complètement en désaccord avec l'idée de sa boss de l'avoir ici. La dernière chose qu'elle avait besoin était d'être mis hors course à cause de rancunes personnelles envers le docteur.

« Je suis supposée vous escorter à la scène. »

Shizuru lécha ses lèvres, un signe de nervosité peut-être ? Natsuki refusait de la couper de ses songes. Si la femme ne pouvait pas faire son job et restait perdue dans ses pensées, Midori devrait mieux voir ça maintenant, qu'ils n'aient pas à avancer avec ces conneries plus longtemps.

« Vous êtes ? » demanda Shizuru.

« Détective Natsuki Kruger. » Elle mentionna de sa tête le chemin à sa gauche. « Suivez-moi. Le corps est de ce côté. »

Natsuki entendait les brindilles se briser sous leurs pieds quand elles faisaient leurs chemins. Elle pouvait entendre le souffle du docteur commençant à devenir laborieux puisqu'elle était très proche derrière elle. Natsuki ne ralentit pas jusqu'à ce qu'elle entende la brune crier soudainement ; elle se retourna pour regarder la femme. Shizuru agrippait une branche afin de se soutenir tandis qu'elle se massait le pied.

« Vous êtes habillée pour travailler et pas pour une promenade dans un parc. »

Les yeux de Shizuru se rétrécirent et elle plaça ses mains sur les hanches. « J'étais déjà à l'extérieur quand j'ai reçu l'appel. » Répondit-elle, d'un ton un peu dur.

« Brunch avec votre petit ami, pas de doute. »

« Ara, je crois que cela ne vous concerne pas. Montrez moi juste le chemin, je peux gérer la suite. » Dit-elle agitant la main vers les bois.

Le challenge dans la voix du docteur la soula. Elle n'était pas un putain de chien que tu pouvais juste diriger de la main. Natsuki passa rapidement le reste du chemin, sans une fois ralentir son pas jusqu'à la scène de crime. L'équipe technique était encore éparpillée dans les alentours pendant que Midori attendait à côté. Elle voulait que le docteur Viola voit le chemin qu'elle avait posé pour avoir une vue complète sur les méthodes opératoires du tueur.

« Viola-sensei, Capitaine Sugiura. » Introduit Natsuki quand la brunette s'arrêta derrière elle.

Midori tendit sa main. « Merci d'être venue. Un ami à moi vous a recommandé. »

Elle sourit. « Bien sûr, je ferai tout ce que je peux pour aider. »

« Allez, nous avons du travail à faire. » Interrompit Natsuki. Qu'est-ce qu'elles attendaient ? Qu'elles se dépêchent qu'on puisse travailler.

« Kruger. » Dit Midori avec un ton menaçant.

Shizuru leva sa main. « C'est bon. Je suis désolée d'entendre qu'une autre femme a été assassinée. »

Elle déplaça son regard vers le corps mort et son expression vacilla une seconde. « Vous avez raison, commençons à travailler. »

Shizuru essaya de masquer sa colère envers la détective. Elle peut être plutôt jolie pour les yeux, mais putain, qu'est-ce qu'elle était rude. Elle fit son chemin vers le corps avec les deux policières la suivant de près. Natsuki attendait probablement pour qu'elle tombe afin de lui rire à la face.

Elle refusait de lui donner ce plaisir.

Elle s'agenouilla à côté la femme et commença à prendre mentalement note de la scène. Elle était jeune, dans les vingt-cinq ans ; ressemblant à une collégienne, cheveux blonds vénitiens, et elle avait été étranglée à mort par des sous-vêtements en soie de couleur lavande.

« Qu'elle est son nom ? » Elle regarda la Capitaine.

« Yuri Sao » Répondit Natsuki.

Shizuru tourna son regard vers la détective. « Nous avons trouvé son sac à main et porte-feuille derrière l'arbre par là. Elle a vingt-et-un ans et a un appartement à proximité. »

Un petit désordre les interrompit et elles se tournèrent tous pour voir une petite foule de gens se former. « Merde, c'est la presse. » Dit Midori pendant elle se paissait l'arrête de son nez. « Il sont là plutôt cette fois… Kurger, tu restes ici pendant que je vais négocier avec eux. »

L'humidité avait commencé à la déranger et Shizuru respira profondément essayant de se calmer. Elle regretta rapidement son acte une fois que l'odeur de chair en décomposition entra dans ses narines, la faisant se sentir un peu plus mal encore. Elle ne voulait pas rendre le contenu de son estomac, pas maintenant tout du moins. Elle était déterminée à se contrôler jusqu'à ce qu'elle soit seule. Elle se focalisa sur le corps qui était étendu devant elle. Elle avait besoin de savoir le mode opératoire du tueur, pourquoi ses choix de sous-vêtements comme armes du crime, pourquoi il a laissé le corps exposé de cette manière. Tout était des signes qui l'aiderait à rentrer dans la tête du tueur et créait son profil.

L'auteur du crime avait écarté les jambes de la fille comme s'il suggérait un crime sexuel, mais il avait attaché ses mains avec des culottes et les avaient pliées sous son buste comme si elle priait.

'Conflit' Pensa-t-elle.

Était-elle supposée prier ou demander pardon ? Ou peut-être qu'elle était supposée le vénérer ?

« Savez-vous si elle a été violée ? »

Natsuki la regarda. « Nous ne serons pas sûr jusqu'à l'examen médical nous le dise. Les deux autres victimes montrent des signes de rapport sexuel, mais pas de signes clairs de viol. Le rapport sexuel pourrait être consenti puis il frappait et tuait cette pauvre fille. »

« Ou il peut l'avoir tuée pendant le rapport. » Shizuru tourna son regard vers la femme aux cheveux ébènes. « Des hommes peuvent seulement achever leur satisfaction sexuelle par la violence. »

« Étaient-elles positionnées comme cela ? Jambes écartées, mains liées et positionnées ? » Continua-t-elle.

Natsuki acquiesça et observa le docteur replacée une mèche perdu derrière son oreille. « Combien de temps était-elle disparue ? »

Natsuki marcha à côté de Shizuru avant de agenouiller à côté d'elle. « Sa colocataire dit qu'elle avait disparu Jeudi soir après qu'elle la laissa dans un bar en ville. »

« Et pour les autres filles ? »

La première, Tanya Suzuki, une banquière, a disparu après son travail et a été trouvée deux jours plus tard. La seconde, Keiko Takahashi, a été vue pour la dernière fois dans un café où elle était supposée rencontrer un rendez-vous. Retrouvée le jour suivant, morte. »

Shizuru ferma lentement ses yeux, « Des témoins ? »

Natsuki secoua la tête. « Nous avons interrogé tout le monde, vérifié ses conversations et ses mails, mais nous n'avons rien trouvé encore. »

« A propos des sous-vêtement ? »

« Le bâtard les a acheté et nous pensons qu'il prend ceux des victimes pour des trophées. »

Shizuru regarda le soutif de soie enroulé autour du cou de sa victime. « Il utilise toujours des dessous en soie de couleur lavande ? »

Natsuki confirma. « L'équipe technique essaye actuellement de tracer l'endroit où il les achète. »

Shizuru se releva et Natsuki suivit le mouvement. Les policiers voulaient avoir des photos et des dossiers de la scène du crime. Elle écouta leur rapport et étudia les données afin voir si elle remarquait quelque chose de plus.

Natsuki se dégagea la gorge, essayant d'attirer l'attention du docteur. « Donc que pouvez-vous nous dire, Viola-sensei ? »

Elle regarda la détective. Elle disait encore le mot docteur comme si c'était un juron.

« Écoutez-moi bien Détective Kruger, je ne sais pas si vous avez toujours cette attitude, ou si vous avez juste décidé de me faire bénéficier de vos mauvaises manières, mais je n'ai pas demandé à être ici aujourd'hui. Donc si vous ne voulez pas de mon aide, alors très bien, je peux partir maintenant si vous le souhaitez. »

Elle la dépassa et remonta le chemin, luttant dans le but de rester neutre alors qu'elle essayait d'ignorer l'odeur nauséabonde et l'image de la blonde morte.

Natsuki voulait la laisser partir mais elle savait que Midori serait sur son dos si elle faisait ça. Elle réalisa alors que sa supérieure se rapprochaient d'elles avec un air menaçant sur le visage.

« La Capitaine te demande, elle voudrait entendre ce que vous avez à dire. »

Les yeux de Shizuru se bridèrent, elle hésita avant de demander. « Et vous, Détective ? »

Natsuki était irritée. « Vous aimez les déviants sexuels. J'ai tendance à avoir des problèmes avec ça. »

« Ara, comment ? » Son ton proche du sarcasme. « Si c'est comme cela que vos pensées fonctionnent, alors vous aimez les criminels. »

Les yeux émeraudes de Natsuki se rétrécirent et elle fixa méchamment la femme en face d'elle. « Je les chasse et met derrière les barreaux. »

« Et je traite les déviants sexuels afin qu'ils changent leur comportement négatif. »

« Ils ne méritent pas d'être relâcher sur des excuses stupides de démences. »

Shizuru secoua sa tête légèrement. Où est-ce qu'elle allait avec ça ?

« Peut-être, peut-être pas. Mais ils sont humains juste comme vous et moi. Et si je peux éviter qu'un d'entre eux commettent un crime ou se blessent, alors je sauve une vie. »

Midori marchait à grands pas vers elles. « Est-ce qu'il y a un problème ici ? » Elle regarda Natsuki.

« Non » Dit Shizuru. « J'allais justement vous trouver afin de vous faire part de ma première analyse. »

Midori jeta un regard noir à Natsuki avant de tourner ses yeux vers la brunette. « Bien. Nous avons besoin de toute l'aide que nous pouvons recevoir. »

« Pour commencer, la façon dont le corps a été positionné ; elle suggère définitivement un prédateur sexuel. Cela semble presque être un confit avec lui-même. Il les aime et est tenté par elles, mais il les blâme pour ses fautes et donc il les humilie. Au départ, il devait les tuer pour qu'elles ne puissent plus duper ou tenter lui ou les autres hommes. »

Midori acquiesça comme si elle comprenait ce que le docteur disait.

« Votre tueur approche probablement des trente ans, possiblement trente même et peut souffrir un (psychotic break down) philomathique. Sa réalité est faussée et confuse. Attractif s'il peut attirer ces jeunes filles, sinon il n'aurait pas pu les approcher. Semble digne de confiance, comme un beau gosse. »

Shizuru exhala et Natsuki réalisa qu'elle n'était pas aussi calme avant. La mort de la fille devait la déranger. Merde, qui ne serait pas dérangé par ça.

« Je pense qu'il a été abusé quand il était plus jeune. Il désire ardemment pouvoir et contrôle. »

Natsuki l'observa. « Qu'est-ce qu'on va faire de ça ? Ça ne nous dit pas qui est le tueur ? »

Shizuru repéra le regard polaire que la détective lançait. « Si vous voulez trouver cet homme, alors vous devez être dans sa tête afin de comprendre ses motifs et si possible éliminer des suspects. »

« Tch, je suis dans sa tête. » Répliqua Natsuki. « C'est un bâtard cinglé qui prend la vie de jeunes filles. »

Shizuru soupira, découragée. Il y avait encore du boulot à faire avec cette femme. « Si vous voulez apprendre plus d'information ou voulez partager des détails, laissez-le-moi savoir. Plus je possède d'information, plus je peux me rapprocher d'un profit exact. »

« Sure. » Dit Natsuki en roulant des yeux.

« Vous avez mon numéro. » dit Shizuru, puis refit le chemin du retour à sa voiture.

Natsuki la suivit du regard sur le docteur et essaya fortement de ne pas admirer le corps de la brune ou le fait que cette femme ait résisté quand elle a essayé de la mettre hors course.

« Bordel, Kruger… » Natsuki regarda sa boss agacée . « T'es chiante, tu sais ça. »

Elle put seulement hausser des épaules au commentaire de sa capitaine. « C'est comme c'est. »

« Qu'est-ce c'est supposé vouloir dire ? » Grogna Midi à sa détective. « Je lui ai demandée une consultation et je ne pouvais pas m'attendre à ce que tu sapes mon autorité en pensant qu'elle était incompétente. »

« Tu connais mes sentiments à propos des psy, boss. Nous n'avons pas besoin d'elle. » Répliqua Natsuki.

« Peut-être que tu as besoin d'elle. Tu laisse le passé et tes émotions troubler ton jugement. »

« Non. »

« Arrête cette merde, Kruger. Tu es trop focalisée sur l'idée de blâmer tous les psy pour le meurtre de ta famille. Tu as besoin de gérer ça, tu as besoin d'aide. »

« La seule chose dont j'ai besoin, c'est être laissée seule pour que je puisse faire mon job. » Rétorqua Natsuki.

Midori leva ses mains et écarta ses doigts de quelques centimètres les uns des autres. « Tu es à ça près de te faire suspendre de l'affaire et allait à une évaluation psychique. »

Le sang de Natsuki fit un tour dans ses veines. « Tu n'oserais pas. »

« Essayes. » Midori laissa sa main retombée. « Peut-être Shizuru Viola est la personne parfaite pour te prendre. Et sur les bases du professionnalisme, je peux très bien faire se réaliser cette petite consultation. »

« Foutaises. »

« Alors ça me prouvera que tu n'as pas besoin de conseils en travaillant avec elle. » Midori croisa ses bras sur sa poitrine.

Natsuki mordit sa langue et reserra ses poings à ses flans. Elle vit Midori revenir dans une position plus relaxée quand elle glissa un sourire sur ses joues. « Une fois que tu as fait les interrogatoires de la famille, emmène les copies des dossiers à Viola-sensei pour qu'elle puisse les étudier et voit ce qu'elle en dit. »

Natsuki maudit silencieusement la capitaine mais acquiesça. Elle voulait attraper ce tueur taré et l'amènera devant la justice, être suspendue du cas ne l'aidera pas à réaliser ses souhaits. Elle marcha dépassant sa supérieure et rejoignit sa voiture. D'un côté, elle pouvait manipuler un petit peu Shizuru Viola. Elle pouvait toujours prétendre accepter l'aide de la femme, mais elle s'assurera de na pas avoir ça… ou elle.


« Little Ms. Prissy » : Ms est une abréviation au même titre que Mme ou Mlle mais elle n'existe pas en France. Little Miss Prissy est une chanson des Stray Cats. Le chanteur décrit une bourge riche, qui parle pour rien dire, … Bref c'est pas très gentil pour Shi-chan ^^

Brunch : un déjeuner entre riche. C'est encore pour enfoncer notre pauvre Shizuru. Je sais je sais, vous le savez sûrement ^^


Question fondamentale : Est-ce que ça vous plaît et je continue la traduction ?

Pour les timides qui n'aiment pas les reviews, vous pouvez voter sur mon profil =)