Les deux êtres d'air se retrouveront.
Et dans leur union originelle,
Ils accompliront la promesse,
Et, au-delà de la haine,
Guideront tous les hommes vers la Lumière."
"Kenshu…"
Le jeune homme se retourna précipitamment et regarda dans la direction du futon où se dormait sa mère, ou plutôt du morceau de couverture à moitié calciné où elle était emmitouflée. Tout allais bien ; elle s'était juste agitée dans son sommeil. Qualifier l'état de sa mère de "bon" était peut-être un bien grand mot, mais Kenshu s'efforçait de penser qu'ils s'en étaient tout de même bien tirés. Très bien même… La petite centaine de survivants à la catastrophe avait déjà déserté la ville.
Kenshu remonta finalement sur le promontoire métallique (vestige d'un immeuble de la plaque supérieure) qui lui servait d'observatoire, et c'est un Midgar en ruine qui s'offrit à lui. Depuis la catastrophe, il avait pris l'habitude de se poster là et de regarder le soleil se coucher, par delà les débris encore fumant de se qui était autrefois la plus grande métropole du monde. Mais c'était aussi la plus grande escroquerie du monde, avec ces réacteurs qui asséchaient les réserves énergétiques de la Planète. Et Kenshu se dit que l'arrivée de cette météorite sur la ville avait au moins eu une utilité… Le soleil continuait de descendre dans le ciel, derrière l'épais nuage de poussière en suspension dans l'air. Avant, quand il vivait dans les taudis, il n'avait jamais vu le soleil. Il assistait à présent au cinquième coucher de soleil de sa vie. Dire qu'il y une semaine, il ignorait jusqu'à l'existence même de cet astre… Plus il le regardait, plus cela le fascinait. Comment quelque chose d'aussi gros pouvait se mouvoir comme ça, en lévitation dans les airs ? Comment se fait-il qu'il dégage autant de lumière ? C'était tout bonnement inexplicable. Et chaque jour, il réapparaissait pour refaire exactement le même circuit que la veille. Cette grosse boule orange faisait à Kenshu l'impression d'un œil géant qui l'observait et qui le réprimandait. "Tu es un meurtrier, et pour la peine, je ne vais plus te lâcher !" Kenshu était rongé par la culpabilité. Il avait préféré fuir seul que d'attendre sa famille. Le résultat était sans appel : tout le monde était mort. Tous écrasés sous la plaque de taule rouillée qui faisait office de toit pour leur petite cabane. Seule restait sa mère, mais elle était bien mal en point ; sa cage thoracique avait été écrasée par la plaque et chacune de ses inspirations émettait un atroce sifflement. Kenshu avait survécu, et c'était bien là sa punition : il devait rester en vie pour souffrir du poids de son erreur jusqu'à la fin de ses jours. Et le soleil, ce regard sans cesse braqué sur lui, était là pour le lui rappeler, chaque heure, chaque minute qui passait…
Kenshu embrassa du regard ce qui restait de Midgar. Cette ville qui s'étendait autrefois sur une centaine de mètres de hauteur ne réduisait aujourd'hui plus qu'à quelques mètres. Il fallait bien dire que le choc avait été phénoménal. Moindre mal (si l'on pouvait faire pire…), la météorite avait explosé en plein vol, juste au dessus de Midgar. Un phénomène inexpliqué l'avait arrêté alors qu'elle était à quelques dizaines de mètres en l'air. Elle avait alors explosé dans un grand éclair vert que même les habitants du plus profond des taudis avaient du voir. Ensuite, on aurait dit que le temps s'était arrêté et avait proclamé quelques secondes de silence. Puis, ce fut l'Apocalypse. Le sol avait paru se soulever, faisant décoller absolument tout à quelques mètres au-dessus du sol. Puis, tout était retombé dans un fracas abominable. Cela avait eu pour conséquence de soulever un nuage dense de poussière, et les quelques personnes qui n'étaient pas mortes écrasées par les décombres moururent asphyxiées.
Pour supporter toute la plate-forme supérieure de Midgar, on avait utilisé des pylônes métalliques extrêmement solides. Lors de la catastrophe, ils étaient tous tombés vers le centre de la ville, formant ainsi une charpente à toute épreuve. Ainsi, les seuls survivants étaient des habitants des taudis, et à présent, ces pylônes formaient une sorte d'infrastructure protectrice, et c'était précisément là que Kenshu avait décidé de s'installer avec se mère, et d'attendre que son état de santé ne se stabilise. Le deuxième jour, tous les survivants y étaient réunis. Ceux qui étaient resté dans le reste de la ville avaient sûrement devenir fous, à cause de l'atroce puanteur que dégageaient les cadavres mêlés aux cendres. C'était aussi pour cette raison qu'ils avaient décidé de fuir ces endroits.
Maintenant que cinq jours s'étaient écoulés, il n'y avait plus personne hormis eux. Tout le monde avait fui cet amas de débris fumant pour partir s'installer ailleurs et se reconstruire une vie ailleurs. Partout sauf ici… Il est vrai que tout avenir semblait compromis dans ce charnier où l'odeur des cadavres se faisait de plus en plus insistante. Et Kenshu se dit que s'il n'y avait eu sa mère, il aurait déserté cet horrible endroit depuis bien longtemps. En secret, il pris la décision de le quitter dès que l'heure de sa mère serait venue. Et, non sans éprouver un pincement au cœur, il était bien conscient que cela ne tarderait pas…
Dans un élan de bonne humeur et de motivation, Elena se leva d'un bond et ouvrit en grand les deux battants bleus des volets. La lumière de jour inonda soudain abondamment la pièce. Elena détourna le regard quelques instants. Une fois que ses yeux se furent habitués à cette lumière vive, elle fit le tour du paysage du regard. Le soleil était assez haut dans le ciel, ce qui expliquait sa forte luminosité. Et Elena se dit que, en fin de compte, les oiseaux devaient s'être levés bien avant elle… Sous ses yeux, le jardin de la propriété s'étendait sur quelques mètres. Il était jonché de fleurs et de légumes plantés sans aucune recherche d'ordre. Une petite clôture de bois fragile cernait ce petit jardinet ; mais cela était bien symbolique car, au village, tout le monde se connaissait bien et il n'y avait rien à craindre de son voisin. En face de sa fenêtre, Elena pouvait admirer la vastitude d'une plaine d'un vert éclatant. Sur la droite, il y avait les montagnes de Nibelheim et ses neiges éternelles. Enfin, à gauche, s'étendait un bois profond qui, si on parvenait à le traverser sans s'y perdre, pouvait nous mener directement à Canyon Cosmo. Pas de doute, on était bien à Debyu. Et décidément, cela changeait bien de Midgar.
D'ailleurs, cela faisait maintenant huit jours que Midgar n'était plus. S'y Elena se penchait au maximum par sa fenêtre et regardait vers la droite, elle pourrait voir un panache dense de fumée marron témoignant de la violence du choc du Météore, qui s'était écrasé sur la mégalopole. Mais, elle n'avait aucune envie de le faire ; le souvenir de tous ses amis Turks ayant certainement péri dans ce désastre était encore trop vif dans sa mémoire et trop douloureux pour qu'elle ait envie d'y réfléchir. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle était revenue s'installer chez ses parents : oublier. Oublier sa vie passée au service de la ShinRa, et à présent détruite à jamais. Elle n'avait pas le choix, elle devait absolument oublier tous ses amis et collèges. Tseng, Rude, Reno et tous les autres… Ils étaient tous morts, cela ne faisait aucun doute. Ils étaient tous restés à Midgar, mais elle, elle a survécu. Tout simplement parce qu'elle a eu la chance de pas s'être trouvée au QG de la ShinRa à ce moment là. En effet, elle avait été envoyée sur le Continent du Nord, en mission de reconnaissance. Et oui ! Même à cette époque là, la ShinRa piétinait et n'avait que très peu d'éléments en main pour localiser géographiquement avec précision la position de Séphiroth. Elena ayant été jugée comme la plus "passe-partout" par ses supérieurs, elle avait été envoyée pour questionner les autochtones des environs du village d'Icicle. Très sûre de la qualité de sa défense, la ShinRa avait préférée attendre l'arrivée du Météore, pour le neutraliser à leur manière. Mais l'armement défensif de la Corporation n'était visiblement pas aussi puissance qu'elle voulait bien le faire croire à tous ses subalternes. Si tous les Turks et Soldats y croyaient dur comme fer (la remise en cause de la parole d'un supérieur était synonyme de mise à mort chez la ShinRa !), Elena, quant à elle, avait la profonde conviction que les forces mises en jeu était colossales et dépassaient de très loin l'entendement humain. Elle était en secret convaincue qu'il était totalement impossible d'arrêter cet astre monstrueux. Chez les Turks, la loyauté et le respect de sa mission et de ses supérieurs étaient plus forts que tout. Et c'était donc à contrecoeur qu'elle était partie accomplir sa mission. Oh, elle avait bien essayé de raisonner ses collègues. A sa proposition de fuir la ville, Tseng avait répondu : "Tu sais bien que c'est impossible. Je préfère être tué par ce machin violet plutôt qu'être mis à mort par cet enfoiré d'Eidegger." Et Dieu sait qu'il n'avait pas tort… Il y avait deux raisons à cela. Premièrement, être accusé par le chef des Turks et du Soldat aurait été un déshonneur. Ensuite, Heidegger étant un petit barbu grassouillet, ç'aurait été une réelle honte. Mais, le problème était que c'était sous les ordres de ce même petit gros qu'étaient les Turks.
Mais tout cela était fini à présent. La ShinRa avait présumé de ses forces et était détruite au jour d'aujourd'hui. Mais Elena n'avait aucun regret. Elle savait qu'elle n'aurait, de toutes manières, rien pu y changer. La ShinRa dépassait les hommes et Séphiroth dépassait la ShinRa. C'était là que résidait la différence entre la vraie puissance et l'illusion de la puissance. Elena en était, à présent, parfaitement consciente. Une nouvelle vie commençait pour elle et elle n'allait pas la gâcher en pensant à tout ceci. Elle n'y était pour rien, voilà tout.
"Mon fils, lui avait-elle murmuré à l'oreille d'un filet d'une voix presque éteinte. Ton père et moi t'avons chéri comme si tu étais notre vrai enfant. Nous ne t'avons pas adopté parce qu'il le fallait, mais nous savions bien que c'était notre destin. Notre situation était déjà difficile, mais nous avons tout fait pour t'offrir une enfance digne de ce nom. Maintenant va. Une nouveau départ t'attend…"
"Ma…"
Kenshu n'avait pas eu le temps de répondre. Elle était déjà morte, et était partie dans un soupire, le sourire aux lèvres. Sous le coup du choc, il était tombé sur ses fesses, la bouche bée et les yeux écarquillés. Il avait du faire un effort in commensurable afin de se remettre sur pied et de réfléchir rationnellement à ce qu'il venait d'entendre. Sa première réaction fut d'accuser sa mère et de lui en vouloir de ne rien lui avoir dit. Il avait alors ressenti en lui un vide atroce, synonyme d'une enfance où on l'avait trompé tout le temps, où on lui avait donné l'illusion d'une vie heureuse. Puis, constatant que s'apitoyer sur son sort ne lui apporterait rien de bon, il avait décidé de relativiser. Comment était-il possible qu'il n'ait rien remarqué ? C'était sans aucun doute parce qu'il avait reçu la meilleure des enfances qu'il pouvait recevoir… Sur cette dernière réflexion, il avait tourné les talons et s'était mis en quête d'une pelle (ou de tout autre outil y ressemblant) afin d'offrir à sa mère (car elle l'était bel et bien malgré tout) une sépulture digne de ce nom.
Une fois ceci accompli, il s'était lourdement endormi à même le sol, à la limite de l'évanouissement. Le travail avait été conséquent, et creuser sous un soleil de plomb en respirant une atmosphère où flottaient en permanence des particules de poussière ne transcendait pas Kenshu dans ses performances physiques. En plus de choc émotionnel, il était bon pour une bonne nuit de sommeil bien réparatrice. Et pour la première fois depuis la catastrophe, il n'avait pas admiré le soleil se coucher.
Dès son réveil, Kenshu décida de partir au plus vite. Il savait que s'il traînait encore plus ici, il n'aurait le courage d'abandonner le cadavre de sa mère, même s'il avait bénéficié d'une inhumation soigneuse.
Durant la première heure de son trajet à pied, il avait traversé la partie qui se situait à l'aplomb des bureaux administratifs de la ShinRa (l'immeuble qu'on appelait autrefois la Tour ShinRa). Ce lieu ayant été inhabité, le voyage était peu pénible et il n'eut pas à traverser un charnier ; uniquement des tas de vitres brisées, de poutrelles métalliques et d'épaves de matériel électronique et informatique.
Mais, depuis environ une demi-heure, il avait pénétré dans ce qu'étaient autrefois les taudis. Et, cette fois-ci, le constat était autrement plus difficile à supporter. Le paysage n'était plus qu'un tas de briques et de béton. Visiblement, les plaques métalliques soutenant la structure supérieure de la ville n'avaient pas cédées d'un coup, mais s'étaient détachées d'abord d'un côté pour pendre, suspendues à la "Pizza". Puis, tout s'était écroulé… C'était sûrement ce qui avait sauvé Kenshu : la plaque située au-dessus de sa maison n'avait pas cédée d'un coup, mais était tombée en se balançant sur un côté et donc en tombant plus loin. Kenshu se dit qu'il devait marcher dans l'une de ces zones.
A la grande surprise de Kenshu, il constata qu'il ne marchait pas dans un champ de cadavres, comme il l'avait pensé. En effet, tous les cadavres étaient sans doute ensevelis sous les décombres, ou bien ils échappaient à sa vue. Mais, ce qui était sûr, c'est qu'ils étaient tous bel et bien morts. Une insupportable odeur rance de viande périmée le laissait présager… Cette odeur ne lui avait tout d'abord pas paru arriver violemment. Mais, depuis quelques minutes, elle était tout bonnement insupportable. Cette odeur s'insinuait insidieusement en vous sans que vous ne le remarquiez. Mais, quand vous vous en rendiez compte, il était trop tard : vous étiez déjà au bord de l'évanouissement.
Kenshu sentit son diaphragme se contracter violemment. Il plia les jambes et se pencha en mettant les mains sur ses genoux. Et, dans un soudain sursaut qui lui tordit violemment la nuque, il vomit. Essoufflé, il garda, horrifié, le regard fixé sur la pâte marron qu'il venait de laisser tomber sur le sol. Mais, en réalité, ceci lui fit grand bien. Il se sentait vidé de tous ses maux et rempli à nouveau de motivation et d'entrain : il était hors de question de pourrir dans ce charnier gigantesque.
Depuis le début, Kenshu avait décidé de suivre le soleil. Nous étions le matin ; il se dirigeait donc vers l'est. Mais ça, il ne le savait pas ; les habitants des taudis ignoraient tout du monde extérieur. Kenshu savait que le diamètre de la ville (qui était en fait circulaire) était d'environ quinze kilomètres. Partant du centre de la ville, il avait donc sept kilomètre et demi à parcourir en tout. Il conjectura qu'il lui restait environ cinq kilomètres. Au rythme où il allait, il en avait bien pour quatre heures encore, au minimum. Il estima sa sortie de la ville sur les coups de quinze heures. Et, c'est remotivé qu'il continua de suivre le soleil.
"Tu m'accompagne à l'écurie Elena ? lui demanda son père en débarrassant la table d'un air gai. C'est qu'il faut les nourrir ces bêtes !" Cinquante quatre ans et en pleine forme… Juste deux touffes de cheveux blancs au dessus des oreilles laissaient présager de son âge. Mais, il se portait globalement extrêmement bien. Il avait passé toute sa vie à la campagne et les travaux des champs avaient l'air de l'avoir admirablement conservé. C'était un homme volontaire et quand il était investi d'une mission quelconque, il l'exécutait dans les moindres détails, soucieux de la qualité de son travail. C'était un perfectionniste et sa présence dans un groupe d'homme suffisait à motiver le reste de la troupe. Motivé, il l'était aujourd'hui, d'autant plus qu'Elena avait tout son temps à lui consacrer.
"Oui, bien sûr !" répondit-elle joyeusement, heureuse à l'idée de passer une après-midi calme et paisible.
"Bien ! Alors, allons-y… tout de suite ! répliqua-t-il sur un ton conclusif tandis qu'il se dirigeait déjà vers la porte d'entrée.
Elena le suivit en hâte. Voilà ce qu'était bien le principal défaut de son père : la précipitation. Mais, vu sa gaieté, elle ne pouvait décemment pas le lui reprocher aujourd'hui.
"Oh ! Et n'oubliez pas de passer à la poste pour moi !"
Elena pris bien note de la requête de sa mère, et partit rejoindre son père qui était déjà dehors à l'attendre.
"Allez ! On ne traîne pas !" plaisanta-t-il.
Elena finit d'enfiler son manteau en trottinant et arriva à hauteur de son père. Celui-ci marchait d'un pas décidé, les mains profondément enfouies dans les larges poches de son anorak et le menton caché derrière la fermeture éclair.
Malgré un ciel dégagé de tout nuage, le vent était violent et glacial. Au loin brillaient les glaciers des montagnes de Nibelheim. Elena frissonna au souvenir de ce qui s'était passé dans cette ville. Mais c'était du passé et, à présent, ce village devait être désert. Elle chassa de son esprit ces idées d'un mouvement de tête. Alors qu'elle allait entamer la conversation avec son père -à propos du temps, de son chocobo ou de toute autre chose, cela importait peu- elle vit celui-ci se raidir soudainement et prendre un air grave.
"Elena, tu sais… commença-t-il à voie basse et en gardant ses mains dans ses poches, ce qui signifiait généralement qui allait dire quelque chose d'important. Ca nous fait vraiment très plaisir que tu sois de nouveau parmi nous… On voudrait vraiment que tu reste…"
"Papa… Tu sais bien que…"
"Non ! Ne me dis pas ça !" réagit-il violemment.
Il y avait dans sa voix quelque chose de terriblement désespéré. Il avait l'air d'être parfaitement conscient qu'Elena viendrait à partir inévitablement un jour ou l'autre. D'ailleurs, elle les avait prévenus à maintes reprises : à la moindre proposition, elle n'hésiterait pas à retourner dans la vie active et donc à les quitter une nouvelle fois. Elle ne voulait pas leur faire de faux espoir et elle avait donc préféré le leur annoncer dès le début, même si cela devait les blesser. Et cela avait l'air d'être le cas…
Le père d'Elena s'éloigna, bougon, en direction de l'écurie de chocobos de Debyu.
"Je vais à la poste…" dit quand même Elena, mais elle doutait que son père ne l'ait entendu. Il était déjà loin…
Elena fit donc demi-tour et marcha en direction de la vieille poste. C'était le bâtiment le plus ancien du village. C'est autour d'elle que le maire à réussi, il y a plus de cinquante ans, à bâtir un petit pâté de maison qui s'était aussitôt élargit pour former une sympathique bourgade.
Elena poussa un battant de la porte en bois massif. Elle débouchait sur une grande pièce où s'alignaient plusieurs tables longues sur lesquelles plusieurs personnes rédigeaient des cartes et autres lettres. C'était devenu une tradition au village, tout le monde écrivait ses lettres à la poste. Elena n'avait jamais su déterminer d'où venait cette habitude. La pièce était plongée dans une pénombre que les lampes de chevet disposées sur les tables n'arrivaient pas à éclairer. Cela donnait une atmosphère de calme et de travail.
Elena s 'avança vers le guichet, mais un tract agrafé à un panneau d'affichage interpella son attention. Le papier blanc était petit et carré. En en-tête de celui-ci, on pouvait apercevoir un petit logo : un losange rouge. On pouvait y lire, en lettres jaunes : ShinRa Electric Power Company. Elena fit un bond en arrière. La ShinRa !! Elle n'avait donc pas disparu. Comment était-ce possible ? En un éclair, toute la courte carrière de Turk de la jeune fille défila dans son esprit. Elle se remémora tous les bons moments qu'elle avait passé en compagnie de ses collègues. Mais, elle avait du quitter sa province natale et donc ses parents pour intégrer le fameux conglomérat. D'accord, la Corporation n'était pas toujours animée de bons sentiments, mais c'était plus fort qu'elle, et son sens du devoir pris le dessus sur ses sentiments. Elle dégrafa l'affiche du panneau de liège et prit connaissance de son contenu. On l'y invitait à rejoindre les rangs de la ShinRa…
Notes : Yeah ! Et voilà ! Un Chapitre de finit. Ouf ! Je pensait pas que d'écrire un fic sérieuse et (à priori) longue serait si crevant... Surtout pour le premier chapitre ^^ ! Faut mettre tout en place, n'oublier aucun détail... Enfin bon bref ! En tous cas, je suis pas vraiment content de ce premier chapitre, surtout en ce qui concerne Elena. En fin de compte, ça s'éloigne pas mal de Final Fantasy, vous ne trouvez pas ? Masi bon, c'est pas trop grave. J'essairai quand même de faire intervenir quelques perso du jeu (hum) ... Alors ce chapitre est assez mystérieux, c'est vrai, surtout en ce qui concerne l'en-tête. Mais, patience, vous verrez bientôt de quoi il en retourne (ouh ! quelle belle formule ^^ !). Kenshu reste encore assez obscur, mais ça risque de devenir un perso clé pour plus tard. Pour son nom, c'est le dieu égyptien de la régénération (conception, guérison, etc...). Et oui, ça sert d'avoir un peu de culture mythologique ^^ ! Sinon, j'ai choisi de dévelloper Elena parce que c'est un perso que j'adore. La première fois que j'ai joué au jeu, j'ai pensé qu'elle serai importante pour la suite, mais finalement, c'est resté un perso secondaire... Ca m'a plutôt déçu et j'ai voulu la mettre eu centre de ma fic et surtout la rendre un peu moins cruche que dans le jeu ! Et oui, la voilà l'utilité des fics ^^ ! Sinon, pour le nom du village, ça veut dire "début" en jap. Et ouais, c'est le début de l'histoire ^^ !
Voili voilou ! Je vous dis à très bientôt pour la suite de cette fic (oulala ! Que va-t-il donc se passer ? Mystère, mystère...) !
Pour les menaces de mort, les lettres d'amour, les lettres d'insultes, ou accessoirement les remarques constructives et/ou intéressantes (toutes les remarques constructives ne sont pas forcément intéressantes, et inversement...) :
haschatan@hotmail.com
