Disclaimer: Rien ne m'appartient

Pairing: Ziva/Michael Rivkin, Ziva/Tony

Rated: T, voire M selon les chapitres

Spoilers: Globalement toutes les saisons, et les stills des épisodes 22, 23, 24 et 25 de la saison 6 dont je me suis inspirée.

Summary: Une affaire entre les Etats-Unis et l'Israël place Ziva dans une position difficle où elle doit faire un choix: Mossad ou NCIS ?

-Attention, Gibbs, vous vu aventurez sur un terrain dangereux, là ! menaça l'homme au teint mate assis en face de lui.

-Il doit y avoir un autre moyen de régler ce problème, intervint le directeur Vance.

-Ziva ne quittera pas mon équipe ! répondit Gibbs en haussant la voix et en donnant un coup sur le bureau en face de lui.

-Elle ne restera pas une minute de plus en Amérique ! répliqua Eli David sur le même ton, en se levant, envoyant sa chaise dans le mur.

-Messieurs, tempéra Vance. Essayons de régler cette histoire dans le calme, cela pourrait compromettre les relations diplomatiques entre nos deux pays…

-Ces relations ont été compromises au moment même où votre agent a décidé de tirer sur le mien, directeur Vance !

-Dois-je vous rappeler, directeur, qu'il y a exactement trois ans, un de vos agents a tué quelqu'un de mon équipe ? souffla Gibbs.

Le directeur David flancha imperceptiblement, et sa colère se transforma en un masque implacable quand il déclara d'une voix froide :

-L'officier Haswari n'était sous aucun ordre du Mossad. C'était un mercenaire, il a décidé de lui-même de tuer l'Agent Todd. Le Mossad n'a aucune responsabilité. Dois-je en conclure que tout ceci n'est que l'œuvre d'une vengeance ?

-Mon agent a tiré pour la simple et bonne raison que votre agent a tenté de le tuer, c'était un acte de défense.

-Il était un de nos meilleurs agents ! S'il a attaqué le premier, c'est que votre agent présentait un obstacle à sa mission ! Et maintenant, il se retrouve dans un lit d'hôpital, dans un coma de stade 3 ! On ne peut pas avoir confiance en votre équipe, on ne peut pas compter sur le NCIS ! Ziva ne remettra pas les pieds en Amérique ! s'exclama furieusement Eli David.

-Israël n'est pas un endroit sécurisé pour Ziva, maintenant que son secret est dévoilé ! Elle a subi deux attaques du Hamas depuis que nous sommes ici…

-Directeur David, nous pouvons dialoguer avec le Hamas et parvenir à un échange, proposa Vance. Nous détenons certains de leurs plus hauts chefs.

-Le Mossad est tout à fait capable de marchander avec eux, et Ziva peut se défendre seule ! Elle a essuyé ces deux attaques sans même être blessée !

-Vous surestimez grandement votre fille et le Hamas. Ils savent à quoi s'attendre, ils ne referont pas la même erreur. La prochaine fois, elle sera tuée.

-Et vous pensez sérieusement qu'elle sera plus en sécurité aux Etats-Unis ?

Gibbs ouvrit la bouche pour répliquer, mais Vance le coupa :

-Cette discussion ne mènera à rien. Je propose que l'officier Davide décide elle-même ce qu'elle souhaite faire…

Assise sur le toit du bâtiment administratif du Mossad, Ziva laissa son regard errer vers l'horizon. Une légère brise agita ses cheveux, son visage ne montrait aucune expression, elle semblait calme, paisible.

Et pourtant, à l'intérieur, c'était une bataille enragée qui se livrait. Les évènements des jours précédents se rejouaient sans cesse dans sa tête, comme une cassette qui se rembobinerait indéfiniment. Et c'était avec plus de difficulté à chaque fois qu'elle entendait les trois coups de feu, qu'elle revoyait son expression presque choqué alors qu'il tombait par terre, qu'elle sentait dans ses veines cette impuissance alors qu'elle se tenait à quelques mètres de lui, sans bouger.

Elle avait l'impression d'avoir une boule de coton dans la gorge, qui grossissait au fur et à mesure –tellement qu'un jour, elle finirait par s'étouffer. Trop de choses étaient arrivées en si peu de temps, elle devait faire le point, où elle exploserait.

Son regard se posa un instant sur la blancheur immaculé de l'hôpital.

Les coups de feu. Son visage. Son immobilité.

Une larme –une seule, la traîtresse- se fraya un chemin et glissa le long de sa joue. Comment est-ce que tout cela était-il arrivé ? Elle aurait du, non elle aurait pu empêcher ça. Tout était de sa faute.

Tout ce qu'elle avait envie de faire, c'était fuir. Fuir ce pays, fuir le Mossad, son père, le NCIS, fuir cette pression, fuir ce choix impossible, fuir cette douleur insupportable…

Un mouvement à a gauche la fit presque sursauter. Elle tourna très légèrement la tête pour découvrir Tony. Il s'assit à côté d'elle, en grimaçant un peu à cause de son bras en écharpe, et examina son visage. La peau sur sa pommette gauche et le haut de son sourcil commençait à virer au violet-jaune, des estafilades ensanglantées parsemaient ses joues et une coupure plus profonde était couverte d'un pansement –vestiges des deux attaques qu'elle venait de subir. Il ouvrit finalement la bouche :

-Ziva…

-Peut-on en parler plus tard s'il te plaît ? chuchota-t'elle, sa voix se perdant dans le vent.

Elle ne se sentait pas assez forte pour parler sans que sa voix ne se casse ou que les larmes ne dévalent son visage. Comme d'habitude, elle n'avait pas à exprimer ses sentiments, il avait compris, malgré tout. Il avait toujours su lire en elle presque comme dans un livre ouvert. Il avait toujours su quelle attitude adopter, quel geste faire, quel mot prononcer.

Il passa simplement son bras autours de sa taille et elle posa la tête sur son épaule.

Ils n'avaient jamais eu besoin d'énormes démonstrations d'affection ou de « vrais » grands mots, ceux qui font peur –amour, relation…- tous les deux un peu trop brisés par la vie, leur travail, leurs histoires.

Cela leur suffisait.

Elle se rapprocha un peu plus de lui et laissa finalement ses larmes couler librement.

TBC, la suite demain =P

read&review, merciii =)

Bisous, Bergdorf