Que dire de plus à part que l'épisode 5 de la saison 3 a fini d'achever mon coeur deja bien malmené... need a hug please...
Il le savait, au fond, que ça finirait comme ça.
Leur relation avait était trop lourdement entachée par leurs différends et par toutes les trahisons qu'ils avaient fait subir l'un à l'autre.
Ils s'étaient quittés de la pire des manières: le chevalier avait émis un rire amer avant de quitter les appartements de son amour, les larmes aux yeux, tandis que Philippe le regardait s'éloigner, gravant son déhanchement si particulier danssa mémoire, à présent certain que plus rien ne pourrait arranger les choses.
Il l'avait regardé fermé la porte puis s'était laissé tomber sur son lit, le regard éteint.
Il n'avait pas pleuré, n'avait pas crié ni tempêté.
Non, il avait seulement ressenti un immense vide dans son coeur que nul ne saurait combler.
Un chagrin innommable s'était emparé de lui tandis que son cerveau assimilait enfin ce qui venait de se passer.
Philippe était parti.
Parti, tout simplement.
Parti sans un bruit, sans un cri, sans une larme, toujours aussi fier dans ses vêtements extravagants.
Il avait tout emmené avec lui: sa joie de vivre, son sourire, son rire clair et franc, sa douceur, ses mots doux, son visage d'ange, tout.
Et il n'avait laissé derrière lui que la peine et le remord qu'éprouvait désormais le jeune prince de France.
Tous les meilleurs souvenirs ressurgirent en bloc, gommant les disputes et les batailles, les remplaçant par les câlins dans le lit le matin, les mots d'amour glissés à l'oreille le soir au coin du feu, les bains sous les jeux d'eau de Saint Cloud, les blagues, les clins d'œil complices, les farces pour tourner son frère en bourrique.
Aucun moment désagréable qui aurait pu calmer sa tristesse ne fit son apparition.
Il fut laissé seul dans ses souvenirs heureux, sans possibilité de les récupérer, ou d'en reconstruire de nouveaux.
Le jeune duc sentit ses forces l'abandonner petit à petit, comme si son grand amour arrachait sa vie à mesure qu'il s'éloignait de lui dans l'immense palace doré.
Et alors, seulement lorsqu'il eut compris que rien ne serait comme avant, ses larmes roulèrent sur ses joues pâles, sans qu'il émette un son.
Elles brillèrent un instant sur son visage, comme des diamants.
-Il est le Soleil... Mais toi tu es une étoile... murmura l'homme en ravalant un sanglot. Tu avais tort. L'étoile, mon étoile, c'était toi. A présent je suis perdu dans l'obscurité que je suis censé gouverner.
Aucun astre n'avait brillé ce soir-là sur Versailles, comme pour confirmer les dires du prince.
La nuit avait été plus noire que les ténèbres, tout comme le cœur asséché de Philippe d'Orléans.
