Bonjour, bonjour! AoYume, pour vous servir!

Je poste ici une de mes fictions, parmi toutes celles que j'ai en tête. Peut-être que certains vont se demander pourquoi je fais ça, poster une fiction que je viens à l'instant de commencer alors qu'il semblerait que j'en ai d'autre en réserve... Tout simplement parce que je m'interrogeais sur l'effet que pouvait procurer le fait de voir que des gens suivent et lisent les fictions et postent des commentaires en fonction de ce qu'ils veulent raconter... Il se trouve que les fictions que j'ai pu commencer, et que je compte terminer bien entendu, ne sont lues actuellement que par des proches, bien que je veuille les poster ensuite. Alors, je voulais m'accrocher à quelque chose afin de me donner envie d'écrire et de me bouger un peu, car sans personne à satisfaire (si je peux utiliser ce mot), j'avance au ralenti...

Cette fiction là, je vous rassure, je ne la sors pas en un coup de tête, l'histoire est déjà pensée et le fil rouge est écrit et rangé non loin (enfin, il y a des parties ou je reprendrai les événements du manga, et il y a toujours un petit mystère qu'il faut que je résolve, mais en général, elle a été pesée, pensée et rêvée !) Il est possible que lors de l'écriture, il y ait certaines choses qui évoluent ou qui changent, je ne mets bien évidemment pas cette possibilité aux oubliettes. Cependant, les chapitres ne sont pas écrits en avance (Je m'étais mise en tête de finir chacune des fictions avant de les poster, et j'en ai eut un peu marre, j'avoue) et si je m'aperçois qu'il n'y a personne qui semble intéressé par ce début de fiction, alors je la mettrais en pause, histoire que je finisse les autres. Par contre, si quelques petits curieux restent, alors ce serait avec joie que je prendrai mes outils et écrirai ma suite!

Je crois que je n'ai rien oublié... Ah! Si, je sais!

Disclaimer: Les personnages de Fullmetal Alchemist ne m'appartiennent pas, à mon grand dame, ils appartiennent à Hiromu Arakawa! Par contre, Alice est toute à moi!

Bonne lecture!


Au prix des Souvenirs

Alice souleva d'un air distrait la manche de son manteau et posa son regard sur sa montre.

13h30…

Elle lâcha un soupire las et remit son habit en place. La jeune fille partit donc d'un pas rapide, s'éloignant de son établissement scolaire en toute hâte comme si elle cherchait à le fuir. Elle se laissait guider par ses jambes en espérant qu'elles l'emmeneraient jusqu'au parc qui se situait non loin de son lycée. Alice gardait son nez en l'air, appréciant et savourant le doux contacte du vent frais de septembre sur la peau de son visage découvert ainsi que ses cheveux volants légèrement au gré de la bise. Avec un froncement de sourcils bien distinct pour les gens qui pourraient passer à côté d'elle, Alice pensait avec horreur qu'après ces deux heures de pause bien méritées et après un repas plus que douteux à la cantine de son école, il lui faudrait retrouver l'ambiance lourde de sa classe.

Elle renifla… Elle n'avait guère l'envie de retourner se cloîtrer sur une chaise bancale entre deux élèves qui faisaient l'andouille à longueurs de journée et écouter les longues tirades ennuyeuses des professeurs dépressifs pendant deux bonnes heures encore.

Le vent siffla à son oreille, ce qui lui fît momentanément oublier ce léger petit détail déplaisant. Avec un peu plus d'entrain qu'il y a quelques secondes, la jeune lycéenne de 15 ans pressa le pas quand elle vit pointer à travers le feuillage de quelques buissons, l'entrée du parc qu'elle cherchait à rejoindre. Alice passa à travers le portail en fer, peint en noir pour éviter de trop laisser paraître son ancienneté et s'engagea dans la petite allée en terre sur laquelle rien ne poussait à cause des nombreux passages répétitifs qu'elle avait dû subir depuis toutes ces années. Ce qui avait toujours amusée la jeune fille, c'était que le parc avait une forme circulaire et que l'allée, la seule qui soit délimitée avant de devoir s'enfoncer dans l'herbe grasse qui s'étendait en son centre, en faisait le contour. Dans ses heures perdues, elle aimait bien juste marcher et la suivre, tournant autour de l'espace vert comme un poisson dans son bocal.

Mais aujourd'hui, elle n'était pas d'humeur à vagabonder le nez en l'air à la recherche de l'écureuil qui s'était faufilé entre deux branches et qui n'avait pu échapper à son attention. Non, aujourd'hui, elle n'avait envie de rien faire… Mais n'aimant pas trop flemmarder, et surtout pas pendant deux heures, la jeune lycéenne était à la recherche d'un banc bien placé afin de s'y poser pour lire et passer le temps.

Résolue, Alice décida d'emprunter le chemin à sa gauche au croisement que l'allée formait afin de commencer son « contour ». Elle ne put s'empêcher d'observer avec attention l'enfant courir dans sa direction et passer à côté d'elle en criant de joie, pourchassé par ce qui semblait être sa jeune sœur sous le regard attendrit de leur mère juste derrière qui entraînait une poussette avec elle. Alice trouvait ce genre de scène adorable, bien qu'elle ne laissait pas transparaître sa mine niaise. Elle n'avait jamais connu cela, fille unique, elle n'avait eut personne dans sa vie qu'elle pouvait considérer comme un frère ou une sœur. Mais elle s'y était habituée, aussi, elle n'eut aucun sentiment de jalousie envers cette petite famille qui semblait si unie.

Enfin arrivée au banc qui lui était destiné, comme elle aimait bien le penser, Alice s'y assit et posa son sac de cours rempli à ses côtés. Elle jeta son dévolue pendant un long moment sur ce maître et son chien qui, sans penser à leurs soucis quotidiens, s'amusaient dans l'herbe. L'homme envoyant avec force une balle que son animal de compagnie s'empressait de rapporter, s'élançant à sa poursuite, sa langue sortie. Oui, ce qu'elle adorait avec ce banc c'était qu'il y avait une trouée dans les arbres faces à elle ce qui lui permettait de regarder comme elle le voulait ce qu'il se passait au centre de ce parc.

Elle eut un sourire quand l'animal se jeta au sol près de son maître, les pattes en l'air, quémandant des caresses. Puis, le souvenir de son livre lui revint en mémoire et elle s'acharna sur les fermetures éclaires de son sac afin de l'ouvrir et d'y retirer son dû. Pensivement, elle passa ses doigts sur la couverture du bouquin et soupira. Malheureusement, elle n'avait que ça sous la main, ce maigre petit roman qu'elle avait piqué dans sa petite bibliothèque. Si elle devait se l'avouer, elle aurait sauté sur ses mangas pour les embarquer avec elle, afin de les feuilleter en plein air, ici, sur ce banc. Mais comme elle ne savait pas tellement ce qu'il aurait put lui arriver dans la journée, elle avait dès la rentrée abandonnée cette idée, de peur qu'ils n'y survivent pas d'une façon ou d'une autre. Elle craignait bien plus les élèves qui pourraient l'attendre à sa sortie de cours que de perdre un de ces si précieux livres pour cause de tête dans les nuages. Après tout, ça lui était déjà arrivé, alors mieux fallait ne pas trop tenter le diable.

Avec un soupire de résignation, Alice ouvrit le livre et tenta de plonger dans la lecture du premier chapitre. Or, il était plutôt difficile pour elle d'arriver à lire un livre, qui ne l'intéressait pas… Mais pour cette fois-ci, elle se força à finir la première page avant de finalement lever le nez vers le feuillage au dessus de sa tête afin de localiser l'oiseau qui gazouillait joyeusement. Quand un autre répondit caché dans les buissons dans son dos, Alice s'arracha à sa contemplation pour à nouveau remonter la manche de son manteau noir un peu trop grand pour la petite crevette qu'elle était.

Elle souffla quand elle lut qu'il lui restait encore une bonne heure et demi. Elle replongea son attention sur les lignes qui défilaient devant ses yeux. Finalement, au fur et à mesure, elle faisait défiler les pages, trop concentrée sur sa lecture pour s'intéresser à ces mêmes enfants qui courraient en passant devant elle, criant encore et encore. Elle avait pris l'habitude d'analyser les bruits qui l'entouraient afin de déterminer si l'un d'eux devait avoir son attention, alors inconsciemment elle faisait de même en lisant et rien ne semblait pouvoir lui faire relever le nez de son bouquin.

Sauf peut-être le son caractéristique d'un personne s'approchant de soi et s'arrêtant face à nous. Entendant les feuilles mortes craquer sous les pas de quelqu'un, Alice ne releva pas le regard, certaine que ce n'était qu'un passage comme un autre. Cependant, elle se reprit à lire une troisième fois la même ligne quand elle s'était aperçue que le bruit de pas ne l'avait pas dépassée. Au contraire, cela c'était arrêté juste à sa hauteur.

La jeune fille dut se faire violente pour ne pas relever les yeux de ces mots encrés sur le papier et apostropher du regard la personne qui l'avait troublée en s'arrêtant à trois pas d'elle. Après quelques instants ou l'inconnu ne poursuivit pas sa route, Alice reprit sa lecture ou elle l'avait laissée, ne voulant plus s'intéresser une fois encore à ce qui l'entourait. Elle voulait juste avoir son temps restant pour éviter de penser, tout simplement, et si elle pouvait s'évader dans ses rêves au passage, alors ce serait encore mieux !

Mais il semblerait que l'intrus qui dérangeait psychologiquement la jeune fille ne l'entende pas de cette oreille car il y eut un bruit de froissement d'habits avant qu'il n'interpelle la lycéenne.

-« Hé ! Excuse moi, je pourrais te poser quelques questions ? »

Alice crispa ses mains sur le livre par réflexe. Puis, ravalant un soupire, elle répondit simplement par un « Hum ? » qui signifiait clairement qu'elle écoutait, mais qu'elle ne relèverait pas les yeux de son bouquin. L'inconnu parut parfaitement le comprendre car il eut un léger grognement avant de poursuivre.

-« Tout d'abord, tu pourrais me dire où est-ce que l'on est ? »

Alice crut pendant un instant que cette personne se foutait allègrement de sa tête et qu'elle faisait ça uniquement dans le but de l'emmerder dans sa lecture. Mais, quelque chose n'allait pas… Si tel était son idée, pourquoi semblait il si sérieux dans son intonation ?

Alice soupira et plaça lentement un marque-pages, histoire de savoir où reprendre sa lecture quand elle aurait éclairci les interrogations de ce jeune homme. Elle avait nettement perçu qu'elle ne s'adressait pas à une femme.

Heureusement pour elle, celui-ci semblait patient, elle put émerger totalement de son état de semi-conscience dans lequel elle s'était enfoncée pendant sa lecture et s'étirer en respirant à plein poumon l'air vivifiant du parc. Quand enfin elle leva le regard vers ce jeune homme qui l'avait dérangée depuis dix minutes au moins, elle se figea pendant un long moment avant de jurer entre ses dents, les yeux ronds comme des billes.

-« Non d'une courge mal transmutée ! »