Cette mini-fic comporte 5 chapitres, j'ai eu l'idée du scénario en écoutant la chanson Les crêpes aux champignons d'Olivia Ruiz (d'ailleurs je l'ai écouté en boucle pour écrire, j'ai cru devenir folle à la fin x) )

Bref comme toujours les personnages ne m'appartiennent pas mais sont la propriété d'ABC tout ça, les paroles de la chanson (en gras) non plus. À la base j'avais introduit toute la chanson mais finalement ça n'apportait rien du tout à l'histoire, au contraire, j'ai donc choisi de laisser le premier couplet pour ouvrir l'histoire, et le dernier pour la terminer. Aussi, j'ai revisionné la saison 1 de OUAT pour écrire cette histoire et certaines phrases/dialogues des personnages sont fidèles à la série. Pour ce qui est de la publication je pense poster un chapitre tous les deux jours environ, si ça vous va et que ça intéresse quelqu'un bien sûr :')

Bonne lecture, et n'oubliez pas de laisser votre avis :)

Chapitre 1

Il est parti ce matin

Je ne l'ai pas retenu

Il est parti comme un rien

Comme si c'était entendu

Moi, je n'y comprends plus rien

Je me laisse mourir de faim

Et comme je ne me sens pas bien

De ma fenêtre, je crie sans fin.

Regina avait repoussé Graham, qui tentait tant bien que mal de la rassurer. Elle ne l'avait pas appelé pour ça, elle voulait qu'il retrouve Henry, pas qu'il s'occupe d'elle. Elle n'en avait pas besoin. Elle n'en avait jamais eu besoin. Tout ce qu'elle voulait, tout ce qu'elle avait toujours voulu, c'était Henry, et Henry avait disparu.

Le shérif avait patrouillé dans toute la ville pour le retrouver, mais personne ne semblait avoir vu le petit garçon. Il avait alors lancé un avis de recherche, et avait entrepri de calmer son amante, dans tous ses états. Personne, en la voyant ainsi, n'aurait pu dire que Regina n'aimait pas son fils. Il était évident que cette femme secouée de larmes, tremblante dans ses bras, transpirait l'amour par tous les pores de sa peau. Graham savait que son fils était ce qui lui était de plus cher au monde, et elle avait beau être parfois sévère, elle n'avait pour autant rien d'une mauvaise mère. Henry avait changé sa vie, il avait embelli chacun de ses jours... Jusqu'à aujourd'hui.

La première heure, elle n'avait pas dit non aux puissants bras consolateurs de Graham, elle s'était laissée étreindre le temps que ses sanglots se tarissent, le temps de reprendre l'esprit, d'oublier. Ensuite elle s'était redressée et avait essayé d'être forte, comme sa mère le lui avait toujours appris, et elle avait ordonné à l'homme de partir, de trouver son fils, quoi qu'il lui en coûte.

Elle était restée seule dans cette froide maison, si vide lorsqu'elle était pleine de l'absence d'Henry... Elle avait prié, longtemps, sans s'arrêter, elle avait supplié qu'on lui rende Henry. Elle avait crié, écoutant sa voix éraillée résonner entre ces grands murs qui l'emprisonnaient jusqu'à ne plus avoir de souffle. Elle avait bu, aussi. Un peu trop. L'angoisse lui montait à la gorge et cassait les mots qu'elle se balbutiait à elle même dans le miroir, sa raison la quittant petit à petit au profit de l'ivresse. Elle mélangeait tout dans sa tête, la panique l'avait saisi et elle ne se rappelait plus vraiment des faits, que s'était-il passé déjà ? Tout se confondait, des souvenirs d'elle en méchante reine remontaient, ses actes la hantaient à la rendre folle, comment en étaient-ils arrivés là ?

Elle avait la nausée.

Le soir, lorsque Graham était revenu bredouille de ses recherches, elle semblait en plein délire paranoïaque et le shérif ne comprenait rien des bribes de mots qu'elle tentait d'articuler.

-Regina, on va le retrouver. Ça ne fait que quelques heures, il ne doit pas être bien loin, murmura t-il en l'attirant contre lui.

-Laisses moi. On ne le retrouvera pas, il est parti. Tout le monde part, dit-elle sèchement en se dégageant, l'esprit toujours embrumé par l'alcool.

Graham fronça les sourcils, notant du regard la bouteille de vin qui reposait sur le coin de la table basse.

-Tu devrais aller dormir Regina, tu ne sais plus ce que tu dis. On va ratisser la forêt, s'il est dans le coin on le trouvera.

Mais la brune secoua la tête, ne démordant pas de ses opinions défaitistes.

-Ils partent tous. Soupirant, Graham la dirigea vers les escaliers, dans l'idée de l'aider à aller se coucher.

-Viens, tu dois dormir, insista t-il devant la légère résistance de Regina.

La maire finit par le suivre jusqu'à sa chambre, contrainte, et le regarda tristement.

-Il voulait partir, confia t-elle doucement, plus pour elle même qu'à l'intention de Graham. Il ne voulait plus de moi. Je n'ai rien fait pour ça, je l'aimais tellement... Je ne sais pas pourquoi il me détestait tant...

-Il ne te déteste pas, tu es sa mère. Ne penses pas ce genre de choses.

-Je ne pouvais pas le laisser faire ça, la retrouver. Tu comprends ? Continua t-elle comme s'il n'avait rien dit.

Le front plissé, Graham entreprenait de coucher Regina, n'écoutant plus ses paroles dénuées de sens. Non, il ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire, et ne pensait pas qu'il y avait quoique ce soit à comprendre. Regina devait dormir.

Mais elle était incapable de trouver le sommeil après le départ de Graham. Elle voulait Henry, elle voulait retrouver son bébé, son petit bonhomme aux yeux verts à qui elle avait appris à marcher, à qui elle avait changé les couches, qu'elle avait consolé après chaque cauchemar, ce petit être qui se réfugiait dans ses bras à chaque crise de larmes, à chaque fois qu'il avait besoin d'être rassuré. Mais Henry avait tellement grandi, il s'était éloigné d'elle, il n'était plus ce petit enfant qui avait besoin d'elle. Et ça, ça faisait mal. Ça faisait beaucoup plus mal que tout ce qu'elle avait jamais vécu. Plus mal que la mort de Daniel. Ça lui oppressait le coeur, le serrait douloureusement, encore et encore, lui coupait le souffle jusqu'à l'étouffement.

Le lendemain matin, les yeux mis clos, assaille par les regrets, les souvenirs, elle appela Graham, dans l'espoir qu'il ait trouvé quelque chose durant la nuit, ce matin, n'importe quoi. Elle savait au fond d'elle qu'il n'y aurait rien de nouveau, mais son coeur préférait croire que tout était possible, que son petit garçon allait revenir. Mais le shérif n'avait rien à lui apprendre. Aucune trace d'Henry, nul part. Il s'était envolé.

-Je passe d'ici quelques minutes, je vais refouiller sa chambre. On trouvera peut être un indice, l'averti l'homme au bout du fil.

Il arriva dix minutes plus tard, trouvant Regina le visage froid, fermée. Elle l'accompagna dans la chambre de son fils et l'observa fouiller sans un mot, muette de douleur.

-C'est quoi, ce livre ? Demanda Graham, désignant un large bouquin orné de dorures sur lequel était écrit "Once Upon A Time".

-Un livre de conte.

-Je ne l'ai jamais vu, il est beau. Où est ce qu'il l'a eu ?

-Qu'est ce que ça peut faire ? Répondit sèchement Regina, lui arrachant le livre des mains pour le reposer sur le lit.

-Ne t'énerves pas, je posais simplement une question, se défendit Graham en s'asseyant en face de l'ordinateur d'Henry.

-Je crois que c'est Mlle Blanchard qui lui a donné, soupira la brune. Il était complètement obsédé par ça ces derniers temps.

-C'est à dire ?

-Il pensait... Il pensait que ces histoires étaient réelles, avoua t-elle difficilement.

Graham acquiesça et nota l'information sur son calepin, il faudra qu'il interroge Mary Margaret Blanchard et Archie Hopper, le psychologue d'Henry. En attendant, il y aurait peut être de plus amples informations sur l'ordinateur du gamin.

-Il est malin, il a effacé son historique. Mais ce n'est pas grave, il y a un logiciel permettant de le récupérer, laisses moi cinq minutes le temps de le télecharger et ce sera fait.

Regina patientait, un peu plus pâle que précédemment. Qu'allait trouver Graham ?

-Est ce qu'il a une carte de crédit ? Demanda le shérif, intrigué, en parcourant du regard un des sites sur lesquels Henry était allé.

-Il a dix ans ! S'exclama Regina, indignée.

-Certes, en tout cas il en a utilisé une. Celle de... Mary Margaret Blanchard. Intéressant.

Regina ne répondit pas, se pencha pour regarder l'écran.

-C'est un site pour retrouver sa mère biologique. C'est payant, cher, continua Graham en lisant ce qui défilait sous ses yeux, tandis que Regina restait stoïque derrière lui, comme si elle n'était même pas étonnée de ce qu'ils apprenaient.

-Ça l'air d'avoir fonctionné, il y a un nom. Emma Swan, elle habite à Boston. Ils disent que c'est sa mère biologique. Il est sûrement parti la retrouver, je vais l'appeler immédiatement. Graham se leva et se saisit de son portable, sortant de la pièce pour passer l'appel. Restée seule, Regina s'assit sur le lit et serra doucement l'oreiller de son fils, s'emplissant de son odeur qui, elle le savait, allait s'atténuer avec le temps. Elle espérait presque qu'il était là bas, avec cette femme. Elle voulait qu'il revienne, dieu qu'elle voulait qu'il revienne... Respirant encore une fois le tissu à plein poumons, elle laissa une nouvelle larme s'évader sur sa joue.

-Il n'est pas avec elle, dit Graham en rerentrant dans la pièce, la faisant presque sursauter.

-Tu lui as parlé ?

-Oui, elle était choquée lorsqu'elle a compris la raison de mon appel, elle ne pensait sûrement pas entendre parler de son bébé un jour...

-Mon bébé, le coupa Regina. Henry est mon bébé.

-En tout cas elle ne l'a pas vu, il n'est pas entré en contact avec elle. Je lui ai demandé de venir au poste, j'aurai quelques questions à lui poser. Elle sera là d'ici quelques heures.

Regina avait blêmi, le regard soudain beaucoup plus dur.

-Je ne veux pas la voir.

-Tu n'en sera pas obligée.

-Je ne veux plus entendre parler d'elle, dit-elle catégoriquement, se détournant de lui.

Graham acquiesça et s'en alla en lui donnant une dernière accolade, il avait une enquête à continuer. Henry avait du vouloir retrouver sa mère biologique, restait à savoir où il était. Il espérait qu'il n'était pas allé jusqu'à Boston, les dangers étaient nombreux pour un petit garçon de dix ans. Mais il avait confiance, leur piste avançait plutôt bien, ils avaient au moins le motif de la fugue d'Henry. Il voulait cependant interroger le dr Hopper et Mary Margaret.

Par chance, il croisa cette dernière au Granny's en sortant de chez Regina.

-Mary Margaret ! L'interpela t-il.

-Bonjour Graham, comment tu vas ? Des nouvelles d'Henry ?

-Il semblerait qu'il a essayé de retrouver sa mère biologique. Avec ta carte de crédit, l'informa Graham, grimaçant.

-Avec ma..., commença la jeune femme, fouillant son portefeuille. Le petit malin ! Je n'avais même pas remarqué.

-Il a utilisé ta carte pour payer un site en ligne pour retrouver sa mère biologique, je voulais être sûr que tu n'étais pas au courant. On l'a appelé, elle ne l'a pas vu. On ne sait toujours pas où il est, mais au moins on a une piste...

-Henry est un petit garçon très intelligent, je suis sûre qu'il sait se débrouiller. Ce qui m'inquiète, c'est qu'il ait passé la nuit dehors... J'espère vraiment que vous allez vite le retrouver, Graham.

-Je l'espère aussi. Peut être qu'il va revenir de lui même...

-Peut être, oui... Oh, je n'avais pas vu l'heure, je dois te laisser il faut que j'aille à l'hôpital, tu sais j'y suis bénévole.

-Ça ne m'étonne pas de toi, sourit Graham. La jeune femme était certainement la personne la plus généreuse qu'il connaisse, un peu trop fleur bleue peut être, mais définitivement gentille. Une vraie blanche neige.

La prochaine personne qu'il avait à interroger était le Dr Hopper. Si quelqu'un pouvait savoir ce qu'il se tramait dans la tête du gamin, c'était bien lui.

Il se rendit à son cabinet et toqua à la porte, interrompant un rendez vous.

-Excusez moi de vous déranger mais j'aurais quelques questions à vous poser, Dr Hopper, dit-il en tapotant du doigt sur son étoile de shérif.

-Mr. French si vous voulez bien nous laisser quelques instants, nous reprendrons la séance juste après.

Le patient, Moe French, se leva et sortit dans le couloir, maugréant légèrement sous le regard de Graham.

-Shérif, que puis je pour vous ? Interrogea Archie Hopper.

-Vous êtes sûrement au courant de la disparition d'Henry.

-Oui, je suis très inquiet pour lui...

-Madame la maire m'a confié qu'Henry avait de drôles de pensées sur un bouquin de contes... Apparemment il pense que ces histoires sont réelles. Est ce vrai ?

-Oui, Henry est un garçon un peu... perturbé. Il s'est enfermé dans ce monde de contes et s'est convaincu que c'était la réalité, il pense que nous tous, habitants de cette ville, sommes des personnages de son livre.

-Vraiment ? S'étonna Graham.

-Oui... À commencer par sa mère. Ça me fait de la peine de le dire mais Henry pense que Regina est la méchante reine. Il en semble vraiment convaincu. Il dit qu'elle a jeté une malédiction sur nous, et que c'est pour cela que nous ne nous rappelons de rien. Et d'après lui, son institutrice Mlle Blanchard serait Blanche Neige.

Graham resta songeur, souriant en imaginant un instant Regina déguisée en méchante reine, tentant d'empoisonner la trop gentille Mary Margaret. Il ne savait pas si Henry était fou, mais il devait admettre que leur personnalité correspondait bien aux personnages.

-À t-il déjà parlé de sa mère biologique ?

-Pas vraiment, non. Mais une fois, il m'a dit que dans son livre, Blanche Neige avait une fille, Emma je crois, et que cette enfant devait nous sauver de la malédiction lorsqu'elle aurait 28 ans, quelque chose comme cela, et il semblait sous entendre que c'était sa mère, biologique je veux dire. C'est tout ce qu'il a pu dire à ce sujet, dès que j'ai voulu en savoir plus il s'est renfermé et m'a fait jurer de ne jamais en parler à Regina, selon lui ce serait dangereux qu'elle apprenne que sa mère biologique est la "sauveuse".

-Très bien, merci pour tout. Je vais vous laisser à votre patient, le remercia Graham.

Il n'était pas tranquille, il n'était pas bon pour Henry de croire en ce genre de choses fausses, il n'était jamais bon de s'enfermer dans des illusions. Cependant, il était surprenant que le prénom de la mère biologique d'Henry corresponde à celui dans son livre. Il faudrait qu'il demande à Regina à voir de plus près ce bouquin. Non pas qu'il croyait à ces histoires, bien sûr que non, mais il avait besoin d'en savoir plus sur l'univers que le gamin s'était construit.

Il quitta le psychologue, le laissant reprendre la séance avec son patient. Il n'avait plus qu'à attendre que la mère biologique du garçon arrive en ville, et il pourrait l'interroger à son tour. Il ne pensait pas qu'Henry ait pu quitter la ville, il n'y avait aucun bus qui passait, personne qui n'avait pu le prendre en stop, Henry n'aurait pas pu partir ainsi à pied. Il était forcément quelque part en ville, ou dans la forêt, et il ne restait qu'à le trouver. Le gamin devait certainement se cacher, perturbé comme il était. Avec un peu de chance il finirait par rentrer... Il retourna à son bureau, attendant patiemment.

Vers 15h, une jeune femme blonde en débardeur blanc, jean et veste en cuir rouge se présenta à lui, l'air hésitante.

-Bonjour, vous êtes Emma Swan ? L'accueillit-il.

-Oui, c'est moi. Vous avez toujours pas retrouvé le gamin ?

-Non, malheureusement., soupira Graham.

-Écoutez, je vois pas bien comment je pourrais vous aider. Je l'ai jamais vu ce gosse, moi. Je le connais pas, dit Emma Swan, mal à l'aise.

-Je sais bien, cependant je dois le retrouver, et je dois m'assurer qu'il n'est pas avec vous, même si vous me l'affirmez. Et je me dois de vous interroger.

-Ouais, ouais je comprends.

-Alors... Vous n'avez rien reçu de la part d'Henry ? Pas de lettre, de message, de mail, quelque chose dans ce genre... ?

-Non, je vous l'ai dit au téléphone. Je ne savais même pas comment il s'appelait.

-Rien d'anormal ne vous est arrivé ces derniers temps ?

-Vous voulez dire à part apprendre que le gamin que j'ai abandonné il y a dix ans a retrouvé mon identité puis disparu ? Rien, non, plaisanta Emma.

-Vous travaillez ? Continua Graham en souriant, compatissant avec la blonde.

-Ouais, je bosse.

-Vous faites quoi ?

-Garante de caution, je retrouve des gens.

-Vraiment ? Ça, ça va nous être utile.

Le bruit de la porte du bureau leur fit tourner la tête à tous les deux, surpris. Regina venait de rentrer dans la pièce, les dévisageant froidement.

-Ah, voilà justement Madame la maire, Regina Mills. La mère adoptive d'Henry.

La blonde acquiesça et fit un petit sourire à la brune, qui n'avait pas bougé. Regina l'observa, lentement, et son regard tomba sur les yeux verts pétillants de la jeune femme.

Les mêmes yeux verts qu'avait son fils, son petit prince. Ses yeux s'écarquillèrent en comprenant qui était cette blonde. Elle se figea, pétrifiée. Son visage exprimait une stupeur absolue.

-Vous... Vous êtes la mère biologique d'Henry ?

-Hey..., répondit Emma.

-Qu'est ce qu'elle fait là ? Demanda Regina à Graham, ignorant la blonde.

-Je t'ai dit que je lui avais demandé de venir. D'ailleurs, j'aimerais voir le livre d'Henry de plus près, je peux passer chez toi après ?

-Quel livre ? Les coupa Emma, intriguée.

-Un livre de conte, Henry a un théorie un peu étrange là dessus.

-Graham ! S'exclama Regina, refusant qu'il dévoile cela a cette inconnue.

-Elle a le droit de savoir Regina, elle peut nous aider à le retrouver. C'est son job, retrouver les gens.

Regina soupira et croisa les bras, les lèvres pincées.

-Alors, c'est quoi le truc avec ce livre ? Repris Emma.

-Henry pense que les habitants de cette ville sont des personnages de contes, envoyé ici par la méchante reine qui aurait jeté une malédiction... Mais, bien sûr, on ne se souvient plus de nos identités, expliqua le shérif.

-Mais c'est... complètement dingue ! Il est fou ou... ?

-Ne vous avisez jamais de redire ça ! Je vous interdit d'insulter mon fils de cette manière ! Articula Regina en se rapprochant d'elle, menaçante.

-Désolée, mais avouez quand même que c'est pas commun d'avoir ce genre d'idées !

-Parce que vous vous y connaissez en enfants, Mlle Swan ? Renchérit-elle d'une voix moqueuse, un air hautain sur le visage.

-Je suppose que vous devez avoir raison sur ce coup là. Et du coup, c'est qui la méchante reine de la ville ? Que je m'en tienne éloignée, plaisanta Emma.

-Moi, répondit Regina en haussant un sourcil, la défiant du regard.

-Oh ça c'est vraiment étonnant, vous aviez l'air tellement gentille pourtant ! Ironisa Emma, goguenarde.

-Mesdames s'il vous plaît ! Le plus étonnant n'est effectivement pas là.

Regina lança un regard blessé à Graham, surprise de sa réflexion.

-Ce n'est pas ce que je veux dire Regina... Simplement, la théorie d'Henry est encore plus farfelue que cela, d'après le Dr Hopper.

-Comment cela ? S'enquit la brune, fronçant les sourcils. Elle ne voyait pas où il voulait en venir.

-Henry pense qu'Emma est la fille de Blanche Neige et du Prince Charmant, et qu'elle est vouée à être la sauveuse qui nous délivrera tous de la malédiction lorsqu'elle aura 28 ans.

-Je ne savais pas cela...

-Tu n'as pas lu son livre ? S'étonna Graham.

-Si, mais il a arraché la fin.

-C'est marrant, intervint Emma, c'était mon anniversaire hier.

-Votre anniversaire ? Répéta Regina, interdite. Elle était soudain prise d'un affreux doute.

-Ouais, j'ai fêté mes 28 ans, seule.

La maire pâlit, reculant de quelques pas.

-Seule ? Vos parents ne l'ont pas fêté avec vous ? Demanda t-elle innocemment.

-À vrai dire, j'ai pas de parents. Enfin, je les connais pas, j'ai été abandonné à la naissance, trouvé sur le bord d'une route.

Regina sentit ses jambes se mettre à trembler et elle dut s'asseoir, plus pâle qu'un cadavre.

-Est ce que tout va bien ? S'inquiéta Graham, mais Regina l'ignora.

-Est ce que vous avez l'intention de me poser problème Mlle Swan ?

-Comment ça ?

-J'espère que vous ne prenez pas tout cela comme une invitation à entrer dans nos vies, quand on aura retrouvé Henry. Parce que vous n'êtes pas la bienvenue. Suis je claire ? Dit Regina en se relevant.

-Très claire, madame la maire. Je n'ai pas l'intention de vous poser problème. Je voudrais juste savoir une chose...

-Laquelle ?

-Est ce que vous l'aimez ?

-Pardon ?

-Henry. Est ce que vous l'aimez ?

-Évidemment que je l'aime ! S'exclama sèchement la brune, sortant ensuite du bureau, furieuse. Comment cette inconnue osait-elle ne serait-ce qu'imaginer le contraire ?