Ah, ça faisait longtemps que j'étais pas revenue sur ce site. Ça me manquait, au fond. Mais bon, panne d'inspiration et de motivation, tout ça. Je me suis remise à écrire il y a peu, en fait.
Du coup, pour me remettre dans le bain, j'ai tenté quelque chose que je n'ai jamais fait avant ( en tout cas, ça n'a jamais abouti ) ; le domaine de l'horreur. FNAF est parfait pour m'entraîner à ça - enfin, ici, je tourne autour du fangame The Joy of Creation. J'espère au moins que ça plaira aux quelques personnes qui seraient susceptibles de lire.

Par ailleurs, vous ne rêvez pas, c'est incroyablement court. Et sans rien vous cacher, oui, il y aura une suite, et les autres chapitres ne risquent pas d'être bien plus longs. Ça ne me ressemble pas de faire des trucs comme ça... Mais ça colle mieux à l'ambiance, je suppose.

Allez. Bonne lecture.~


Je ne me souviens pas de grand-chose. Tout ce que je sais c'est que je suis là à ce moment, dans le hall de ma très chère maison, dans une ambiance d'horreur brisant la chaleur du foyer. Si les couloirs sont bien plus sombres que d'ordinaire, le plus inquiétant reste quand je regarde à l'extérieur par l'entrebâillement de la porte d'entrée. Je vois alors au loin, entre la pluie et le brouillard, deux paires d'yeux d'un blanc luisant et, à leur côté, un regard rouge perçant, le tout semblant me fixer avec insistance, causant en moins un malaise tel que même le fait qu'ils ne bougent même pas ne parvient pas à calmer les battements paniqués de mon cœur, frappant ma poitrine et résonnant jusque dans mes tempes. Je suis resté figé un moment devant ces lumières, tentant vainement de discerner les ombres auxquelles elles appartiennent, avant d'abandonner finalement. Je crains que ces choses ne rentrent. Je ne peux atténuer cette peur. Pourtant, à chaque fois que je les regarde, ils n'ont pas l'air d'avoir fait ne serait-ce qu'un mouvement. Même avec ça en tête, je suis effrayé à l'idée d'avancer. Et s'ils approchaient pendant que je ne regarde pas ?

Mais je ne dois pas me morfondre dans ma couardise alors que je suis dans ma propre maison. Le courant fonctionne à peine, j'attrape donc la lampe torche à mes pieds - bien que je ne me souvienne pas l'avoir un jour posée ici - et décide de procéder par la porte du couloir. L'obscurité règne dans celui-ci, brisé par la faible lumière de la lune filtrant à travers les buissons épais devant les fenêtres de part et d'autre du corridor, je peine à voir à quatre mètres devant moi. J'avance avec prudence en éclairant mon chemin et observe le vide dans le bâtiment. Les seuls meubles présents sont de sortes d'étagères en métal presque vides. Je suis bien loin du confort du doux foyer qui m'accueillait chaque fois que je rentrais du travail.
Je ne sais pas exactement ce que je cherche, ni ce que je suis censé faire. J'avance dans les couloirs droits en inspectant les environs, remarquant au bout de quelques minutes à errer sans but un bruit étrange entre les grondements de l'orage à l'extérieur. Un étrange bruit mécanique, peu rassurant, s'émettant à intervalles réguliers comme si quelqu'un faisait des pas lourds. Même si ce n'est sûrement pas la chose à faire, ça m'intrigue. J'avance donc en direction du son qui résonne. Plus j'avance, plus l'écho se fait fort et rapide. Le stresse me gagne. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je jette un coup d'œil distrait derrière moi, prenant garde à ne pas être suivit.
Un rire lent et effroyable retentit et attire mon attention. Mon cœur rate un battement. Je tourne la tête, un cri de terreur s'échappe de ma gorge en remarquant l'imposante abomination devant moi. Un hurlement de cauchemar, sa gueule grande ouverte, je suis foutu.