Titre: Bonne année
Auteur: FayVerte
Genre: Sadique
Rating: T. Sous-entendus de relations sexuelles approfondies entre deux personnes de sexe masculin n'étant ni passé par la case « Je t'aime, je te serai fidèle » ni « Marions-nous avant de consommer notre amour! ». Si vous êtes traumatisés par ça... on peut en parler.
Disclaimer: Si KHR m'appartenait, ce serait visible. Déjà, l'apprentissage entre Dino et Hibari aurait été sensiblement différent. Ou plutôt, certaines scènes auraient été ajoutées. Puis on saurait exactement ce qu'il s'est passé pendant que Mukuro le « battait » si vous voyez ce que je veux dire... je n'en doute pas.
Avertissement: Attention. Cette histoire traite de relations homosexuelles entre deux hommes. On parle de slash, de yaoi. Merci de ne pas juger cette histoire selon ce seul critère s'il ne vous convient pas. Par ailleurs, cette histoire n'a pas été corrigée par une autre personne que moi-même qui me trouve être dans un état entre l'ivresse et l'euphorie, en passant par les deux, pendant cette période de l'année. Merci aux éventuels courageux qui relèveront des fautes pour me sauver la mise.
Bonne année
La célébration de Noël avait toujours été réservée à la famille. Et le nouveau an aux amis. Alors chaque fois, la famille Vongola se réunissait pour cette seconde occasion. Ses différents membres profitaient de la trêve occasionnée par les fêtes de fin d'année pour saluer les êtres qui leur étaient chères ou même retrouver les lieux auxquels ils étaient attachés. Et enfin, pour la dernière des nuits, ils se retrouvaient. Et Hibari était là.
Il regardait les heures défiler entre l'arrivée des plats. Il contemplait ses voisins de table, de plus en plus ivres. Il les méprisait. Tous. Pour le mal qu'ils avaient fait à sa ville, pour les coups qu'il avait pris, les premiers, pour les hommes qu'il avait perdu par leur faute, pour les comparaisons qu'ils établissaient, saouls, pour s'amuser. Il les détestait tous pour le faire rester ici, avec eux, et commencer à trouver ça normal. Le temps de quelques repas, plusieurs fois par ans, il était avec un groupe. Et il détestait ça.
Il partait toujours très tôt. Avant que la situation ne dégénère. Les autres le laissaient quitter la pièce, sauf une vague remarque de Gokudera toujours pour ne pas avoir attendu l'autorisation de sortir de table. Comme chaque année, à cette date précise, c'était le seul commentaire qu'il lui adressait, sans insister autant que le reste du temps. Il n'y répondait jamais. Et il détestait autant la réplique, devenue tellement habituelle, que son propre silence, rituel. Quelque part, ils devaient sentir qu'il ne pouvait pas en supporter plus. Ils devaient deviner son intolérance à leur présence, son écœurement grandissant. Kusakabe resterait jusqu'au bout et lui rapporterait les éléments signifiants, s'il y en avait.
Malgré tout, il était venu. Chaque année, il restait à table un court moment, la baie vitrée ouverte pour l'accueillir, et il repartait, évitant le décompte fatidique. Il regagnait ses propres appartements, ne se souciant pas même d'aller prier au temple.
Allongé sur son matelas, il attendait. Il y avait cette chose qui l'énervait plus que toutes les autres les soirs de nouvel an. Et contre laquelle il ne faisait rien. Il se contentait d'attendre, presque anesthésié. Souvent, il s'endormait, plein de rancœur, et n'était réveillé que par le bruit de la porte coulissant. La plupart du temps, il faisait semblant, tournant dos à l'entrée.
Lui, il ne le détestait pas. Il ne l'énervait pas. Lui, il le haïssait. A ne pas supporter l'entente de son nom, à le prononcer avec toute la hargne qu'il possédait. A vouloir lui écraser le visage contre le sol et le piétiner de toutes ses forces. A rêver de son corps en lambeaux, le sang noir, impur, s'écoulant des plaies qu'il aurait causé. Il haïssait sa bouche moqueuse. Et laissait ces lèvres parcourir avec ferveur chaque parcelle de son corps. Il haïssait ses yeux, miroir de son âme putride. Et les laissait le regarder, l'encourageant en dévoilant sa peau. Il haïssait ses mains qui s'étaient refermées sur son cou pour l'étrangler, le battant. Et se laissait, ces nuits là, mourir entre ses bras quand elles recommençaient, explosant quand la poigne se déserrait pour lui faire inspirer à grandes goulées l'air qu'ils partageaient. Ou plus simplement, quand elles l'aimaient, trompant le dégoût de leurs regards. Il le haïssait du tout au tout, du bout de ses cheveux qui encadraient son visage, toile arachnéenne, quand il le chevauchait, au bout de ses pieds qui venaient réchauffer les siens dans des caresses faussement tendres. Il le haïssait autant les nuits que les jours où le voir suffisait à faire battre son cœur de rage, l'envie de le tuer plus forte que tout autre chose. Alors ils ne s'y voyaient plus, attendant la nuit pour se faire la guerre entre une étreinte et un soupir. Ils attendaient les évènements, rumeurs pour apprendre que l'autre était là. Et les nouvel an. Et comme il l'attendait dans sa chambre, ouverte pour qu'il puisse y accéder, l'autre allait saluer les Vongola. Et viendrait le voir. Cédant à chaque fois, comme lui lui cédait par avance. Ça n'avait jamais été un jeu. Ni une histoire à longue durée. Aucune promesse pour accompagner les nuits de l'année où ils ne s'affrontaient pas. Juste une pulsion qui ne savait pas disparaître. Et eux, incapables d'admettre leur défaite.
« Oya, encore à m'attendre ? »
« J'espérais que tu ne viendrais pas. »
Note de fin de l'auteur: Bonne année! Un peu aigre en fin de compte. Peut-être pas assez joyeuse. Mais je tenais à vous la souhaiter. C'était agréable à écrire mais je devais faire entre 600 et 1000 mots. J'ai rapidement était coincée entre ce que je voulais dire, ce que je ne pouvais plus détailler et pleins d'autres schmilblick. Allez, je vous dis à demain.
Un drabble à la première personne qui trouvera le mot que je voulais à tout prix placer dans cette histoire, avec les conditions de son choix. Un indice ? Il dérive de la mythologie grecque.
