Disclamer : Le monde et les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas... Malheureusement !
Titre : Retour à la réalité
Résumé : Cela fait dix ans qu'Harry Potter était dans le coma. Et en dix ans, tout avait changé : Ginny avait accouché de James Sirius Potter et s'était mariée, le ministère avait pris toute la fortune des Potter pour financer des actions frauduleuses et ses amis n'étaient pas venus le voir depuis des années. Cependant... Harry se réveilla.
Personnages : [Harry Potter / Draco Malfoy] / Théodore Nott / Severus Snape
Bêta : Anya-Omega, une grande amie !
Note : À partir de maintenant et pour rassurer mes lecteurs, je vais poster mes avancées pour que vous sachiez où j'en suis dans toutes mes fanfictions !
- La vengeance des Malfoy, chapitre 5 : Pas commencé
- Il ne faut pas mentir, chapitre 2 : En cours (2000 mots environ)
- Les 100 façons de dire "Je t'aime", chapitre 2 : En cours (1000 mots environ)
- Le coup du Destin, chapitre 3 : Pas commencé
- Social Work, chapitre 7 : En cours (2000-3000 mots environ)
- J'aurai mon indépendance, chapitre 6 : Pas commencé
- La prise en charge, chapitre 2 : Pas commencé
- Certe Vivere, chapitre 2 : Pas commencé
- Echec et Mat, chapitre 1 : En cours (1000-2000 mots environ)
- Une mission pour l'éternité, chapitre 2 : En scénario
- Retour à la réalité, chapitre 2 : En cours (700 mots environ)
- La Douleur, ensemble, chapitre 2 : En cours (1000 mots environ)
Retour à la réalité
Chapitre 1 : le réveil du survivant
Comme chaque matin, Draco Malfoy enfilait sa blouse blanche et commençait sa tournée dans l'hôpital de Sainte Mangouste pour vérifier l'état de ses patients et leur donner leurs potions quotidiennes. Plus précisément, le guérisseur Malfoy travaillait au quatrième étage consacré aux pathologies des sortilèges depuis maintenant six ans.
Une fois la guerre terminée, Draco avait été, comme ses parents et la plupart des serpentards, emprisonné à Azkaban pour attendre son jugement. Ce fut ainsi qu'il avait découvert les effets de la compagnie des détraqueurs. Même pendant la guerre, l'héritier des Malfoy ne s'était jamais senti aussi… dépressif. Et il y avait également les gardiens qui n'avaient pas hésité une seule seconde à lui cracher dessus, à lui lancer des piques moqueuses, sarcastiques profitant de sa faiblesse d'esprit… Une semaine plus tard, l'héritier des Malfoy avait été transféré au ministère de la magie pour son jugement. Finalement, après trois jours à se faire accuser de tous les malheurs de ce monde, il avait réussi à éviter l'emprisonnement grâce à une lettre qu'avait laissé Albus Dumbledore au ministère, mais également grâce au témoignage d'Hermione Granger. Ainsi, le jeune homme s'était retrouvé à l'entrée du ministère de la magie, baguette à la main, complètement perdu au milieu d'une foule de sorciers et de sorcières. Malheureusement, Lucius et Narcissa n'avaient pas eu autant de chance. Son père fut condamné au baiser des détraqueurs et sa mère fut contrainte de quitter le pays pour au moins cinq ans. En bref, il était seul dans un gigantesque manoir morbide et douloureusement silencieux. N'ayant pas prévu de survivre à Voldemort, Draco n'avait aucun projet d'avenir. Il aurait pu devenir maître des potions, mais brasser des textures étranges toute la journée ne l'attirait pas plus que ça. Il aurait pu faire une boutique de vêtements sorciers, mais vu la réputation de sa famille, il ne valait mieux pas essayer. Alors le sorcier, après quelques jours de recherche, avait envoyé son dossier dans plusieurs écoles de médicomagie et de droit. Les deux premières écoles l'avaient refusé, déclarant que "son profil ne correspondait pas à leur état d'esprit". Par contre, la troisième, une école de Médicomagie d'Italie l'avait accepté. Ce fut ainsi que Draco Malfoy avait commencé ses études pour devenir médicomage à Rome.
- Vous êtes encore perdu dans vos pensées Draco, rigola Miriam Strout, la guérisseuse-en-chef du service des pathologies des sortilèges.
- Excuse-moi, je n'ai pas beaucoup dormi, répondit Malfoy avec un sourire poli.
- Tu étais de garde hier… J'ai entendu parlé de la crise de madame Londubat, expliqua madame Strout, le visage fermé. J'ai appelé monsieur Londubat lundi pour lui demander s'il ne voulait pas "débrancher" ses parents. Il a encore refusé prétextant qu'il avait encore besoin de temps. C'est compréhensible, ce sont ses parents mais… Cela fait des années qu'ils sont là à souffrir alors qu'ils ne s'en remettront jamais et visiblement, la potion qui les sauvera miraculeusement ne sera pas pour demain.
Elle continua de parler jusqu'à ce qu'elle remarque l'expression de son collègue, un sourcil levé et le regard menaçant.
- Je sais que c'est dur à dire, surtout que monsieur Londubat est votre ami mais c'est un fait, signala la guérisseuse. Monsieur et Madame Londubat ne s'en remettront pas. Ils seront toujours comme ça. Et nous sommes en manque de lits comme dans la plupart des hôpitaux que ce soit sorciers ou moldus…
S'il ne connaissait pas sa patronne, il aurait certainement fait une remarque blessante remplie de sarcasme mais il savait que c'était la manière de Miriam de se protéger de la dureté de son travail. Après tout, ils voyaient des morts, des maladies horribles et ce, tous les jours. Alors Draco hocha la tête sans un mot et partit à la rencontre de ses patients. Dans la première chambre, il découvrit Gilderoy Lockhart qui regardait son verre d'eau avec un sourire particulièrement idiot. Et ce n'était certainement pas dû à la maladie, songea sarcastiquement Draco.
- Bonjour monsieur Lockhart, comment allez-vous ce matin ? Questionna froidement Draco en sortant sa baguette pour un examen habituel.
- Qui êtes-vous ? Ce verre est à vous ? Demanda Gilderoy sans lui adresser le moindre regard.
- Vous êtes à l'hôpital Gilderoy. Vous souvenez-vous de quelque chose ? D'une personne ? D'une odeur ? De la magie ? Interrogea le guérisseur en agitant la baguette en faisant des gestes.
- Vous avez les yeux gris… C'est beau, souffla Lockhart avant que son attention ne retourne à son verre alors que Malfoy finissait ses examens.
- Bien. Visiblement, votre état ne s'est pas amélioré. Vous allez prendre cette potion, elle stimulera votre système nerveux ainsi que celle-ci, qui stimulera la partie de votre cerveau responsable de la mémoire, peut-être que des souvenirs vous reviendront, ordonna Malfoy en songeant que cela faisait déjà deux ans qu'il lui donnait ces potions tous les matins.
- Elle est à vous ! Pas à moi ! Cria Gilderoy en repoussant la main tenant la potion.
- Vous devez prendre ces potions monsieur, je ne le redirai pas une troisième fois, siffla Draco. Vous savez que c'est pour votre bien.
Ce manège dura trente minutes, trente minutes où la patience du médicomage fut douloureusement malmenée. Puis finalement son patient la prit avec un grand sourire. Enfin, maintenant il faut qu'il l'avale, se dit Draco en retenant son énervement. Il devrait être habitué depuis le temps, mais l'impuissance n'avait jamais été son fort. Alors avec un soupir blasé, le médicomage quitta la chambre et se dirigea vers la prochaine chambre. Le blond ouvrit doucement la porte et découvrit deux lits où reposaient les parents Londubat et comme d'habitude, Neville était déjà là, tenant la main de sa mère en lui lisant le journal.
- Salut Neville, salua Draco avec un petit sourire. Tu as une tête affreuse.
- Merci beaucoup, répondit sarcastiquement l'ancien gryffondor en essayant de lui rendre son sourire. - Tu es resté ici hier soir je présume ? Questionna le guérisseur en sachant très bien la réponse.
- Oui… J'avais… J'avais pensé qu'elle allait mieux en ce moment. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait de crise, souffla Londubat, la tête basse.
- Cela fait presque 27 ans, Neville, répondit doucement Malfoy. L'esprit est une chose compliquée que même la magie ne peut pas réparer.
- Je sais. Mais je ne peux pas les débrancher. Je ne peux pas, dit Neville en baissant la tête vers son journal. Tu comprends ?
Draco aurait aimé dire "oui", seulement ce n'était pas le cas. Alors Draco hocha la tête, espérant apporter un minimum de réconfort à son ami et fit son examen habituel en silence. Malheureusement, le médicomage découvrit que leur état avait empiré, surtout celui de madame Londubat à cause de la crise de la vieille. Visiblement, même si Neville ne les débranchait pas, ils allaient finir par s'éteindre tôt ou tard. Certainement dans quelques mois.
- Alors ? Questionna Neville en le fixant en attente de bonnes nouvelles.
- Leur état commence à se dégrader dangereusement. Surtout du côté de ta mère à cause de sa dernière crise. Il leur reste encore quelques mois, un an tout au plus. Après, la magie ne sera plus suffisante pour les maintenir vivants… Leur organisme commence à… ne plus fonctionner correctement. Je suis désolé Neville, annonça Malfoy en donnant de multiples potions au couple.
- Il… Il n'y a pas de potions pour prolonger, commença Londubat.
- Cela fait 27 ans qu'ils "vivent" grâce à la magie. C'est miraculeux qu'ils aient tenu jusque là, coupa Draco. Je suis vraiment désolé Neville mais la science a ses limites.
Pendant de nombreuses minutes, le gryffondor le regarda, ne semblant ni le voir ni l'entendre. Puis calmement, il s'assit sur la chaise, les mains tremblantes, et dirigea son regard vers ses parents, comme s'ils allaient se réveiller d'un seul coup. En l'observant, Draco se dit que son ami allait fondre en larmes d'une minute à l'autre, mais au lieu de ça, Neville se leva et quitta la pièce en fermant la porte délicatement, sans un mot ni un regard.
Le second soupir de la journée franchit ses lèvres. D'une certainement manière, il était rassuré d'avoir échappé au crise de larmes. Peu importe que la guerre soit finie, Draco n'était toujours pas particulièrement à l'aise avec les sentiments, hormis la haine, la jalousie et toute autre émotion négative.
Finalement, il quitta la chambre et se dirigea vers la troisième. Et comme d'habitude, Malfoy appréhendait, il ressentait un noeud à l'estomac lorsqu'il passait la porte pour s'occuper de ce patient. Après tout, la personne qui était dans ce lit d'hôpital ne devrait pas être là, dans cette pièce, dans ces draps. Cela devrait faire dix ans qu'il profiterait de sa nouvelle liberté, mais au lieu de ça, il se trouvait allongé de l'autre côté de la porte, dans un coma magique.
Il prit une inspiration tremblante et entra dans la chambre d'hôpital. Draco s'attendait, comme chaque matin, à découvrir Harry Potter, couché tranquillement dans son lit, les yeux fermés et le visage paisible comme s'il dormait. Cependant, ce fut un verre d'eau qui s'éclata à côté de son visage, mouillant par la même occasion ses habits, qui l'accueillit. Complètement perdu, l'héritier des Malfoy fixa Harry Potter qui avait les yeux bien ouverts où une lueur familière de colère et d'incompréhension résidait.
- Malfoy, tu as exactement deux secondes pour m'expliquer pourquoi je suis ici, murmura l'ancien gryffondor d'une voix rauque, n'ayant plus l'habitude de l'utiliser. Malfoy...
Comment était-ce possible ? se demanda Draco, ignorant par la même occasion son patient, avant de faire demi-tour rapidement lorsque le survivant continua à lui lancer tous les objets à sa portée. Il ferma la porte, empêchant ainsi qu'un vase ne l'assomme. Ou il aurait pu sortir sa baguette pour se protéger des projectiles, songea Malfoy. À ce moment là, plusieurs guérisseurs passèrent dans le couloir en le regardant avec de gros yeux jusqu'au moment où le regard noir made in Malfoy les fasse fuir. Après tout, voir un Draco Malfoy, les yeux écarquillés comme des soucoupes avec sa blouse complètement trempée, la baguette à la main, tenant de son autre main la poignée de la porte alors que d'étranges bruits provenaient de la chambre, était tout ce qu'il avait de plus normal.
- À peine réveillé et il me casse déjà les pieds, souffla Draco en séchant ses habits d'un coup de baguette.
Malheureusement, il ne pouvait pas pétrifier Potter, sa magie devait certainement être instable. Dommage, songea Draco avec un sourire narquois. Un seul sortilège suffirait pour qu'il plonge de nouveau dans un coma magique. Alors le blond allait devoir se contenter d'un protego. Ainsi Draco lança le sortilège de protection et ouvrit la porte à la volée, la faisant ainsi claquer contre le mur.
- Potter, tu vas arrêter tes conneries tout de suite. Et pour l'amour de Merlin pose cette chaussure par terre ! Tu devrais te calmer, ton corps n'a plus l'habitude des efforts physiques. POTTER ! POSE CETTE PUTAIN CHAUSSURE ET ÉCOUTE-MOI ! Je ne sais pas de quoi tu te souviens, mais cela fait dix ans que tu es dans ce lit. Après avoir tué Tu-Sais-Qui, tu es tombé peu de temps après dans un coma magique suite a chute brutale de ta magie. Ce qui est très étrange puisque l'avada kedavra est censé te tuer comme tu le sais et pas te vider de ta magie. Enfin, je dis ça mais il n'y a pas vraiment d'autre cas de personne survivant à ce sortilège comme tu le sais également, expliqua calmement Draco alors que finalement Harry avait posé la chaussure.
- Coma magique ? Depuis 10 ans ? S'écria l'élu en essayant de quitter son lit.
En voyant cela, l'ancien serpentard s'approcha avec de grandes enjambées de son ancien rival et mis une main sur son épaule pour le forcer à se coucher. Au départ, Harry essaya de pousser Malfoy, Cependant il était trop faible et s'écroula lamentablement dans son lit.
- Tu n'as pas écouté ce que je t'ai dit ! Tu-ne-peux-pas-marcher ! Tes jambes ne supporteraient pas ton poids. Tu dois d'abord faire une rééducation ! Ton corps a perdu toute sa masse musculaire, tu ne peux pas simplement sauter de ton lit pour faire dieu sait quelle connerie. Alors tu vas te coucher, me laisser t'examiner à la manière moldue et ce, sans bouger, ni râler, est-ce que c'est clair ?
Malfoy le sentait, cette journée allait être particulièrement longue et fatigante pour lui et ses nerfs.
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