Disclaimers : Shin Kidousenki Gundam Wing, personnages et produits dérivés appartiennent à Sunrise, Bandai, Sotsu Agency et aux parties associées.
Genre : UA, voyages, voyages, chacorable, clichés sur les Français, les Américains, les Canadiens, choc des cultures, adorablitudes choupinesque et crevardise absolue :p
Rating : T,
C'est quoi ? Luna et moi sommes parties au Canada cet été. C'était super ! Et du coup en rentrant ça m'a donné une idée :D
Résumé : Duo est en vacances... et rien ne se passe comme prévu... et donc il grogne. Normal il est Français.
Micis ! A toutes les personnes qui ont pensé à moi et qui ont mis un petit mot.
Fic pour qui ? Pour ma Lunanamoi ! Pour ces vacances que nous avons passé au Canada (Vancouver, Montréal) Ceci est pour nous, choupie, pour ces souvenirs de ouf et ce pays super !
Gros becs :D
Happy birthday to me en retard :D Ceci est une fic que j'ai écrit cet été. Comme ça fait un bout de temps que je n'ai pas posté, je le fais.
Ma ficlette happy bday to me sera pour toi Naughty Luce - Natsu - Ma Natsu - Natsu-Law - Whatever your name is now :D
Au fait : si cette fic est inspirée de nos aventures, la seule chose qui se rapproche de près ou de loin de ce que nous avons vécu Luna et moi c'est la gentillesse de la population :D Le reste c'est de la fiction pour détendre les zygomatiques et le petit coeur :)
CDC – Choc des Cultures (toute ressemblance avec Le Choc des Titans est...)
T-T
Montréal, 8 juillet 2010, 14h00
T-T
Vacances, insouciance ?
…
Je suis à Montréal ? parce que je le vaux bien.
On m'a dit : « tu vas voir c'est super ! »
Je suis censé passer des vacances inoubliables et tout le toutim.
Et pour le moment c'est la poisse.
Ça fait environ 5 heures que j'ai atterri et pour le moment…
Pour le moment j'ai passé des vacances fabuleuses, magiques, extraordinaires. Mouais.
Des vacances merveilleuses, délicieusement exotiques où j'ai joué à cache-cache avec le métro.
T-T
- Putain !
T-T
Oui cache-cache. A Montréal on a affaire aux bouches de métro les moins visibles de la Terre, indiquées comme on indique aux gens qui savent où ils vont, du genre qui n'ont pas besoin de plan.
Mais c'est lààààà voyons, comment t'as pu passer à côté sans le voir ! Ben si, tu peux, quand t'es touriste. C'est ptet un synonyme de con ici.
T-T
- Bonjour Monsieur *grand roux aux yeux verts, miam ! T'irais pas du côté du Village (Gay) par hasard ?* Vous ne sauriez pas où se trouve le métro...
- Juste là ! Tu veux aller où ?
- ... *Je passe pas pour un con, là… mais il me tutoie ? Il me drague peut-être ! * Je l'avais pas vu.
- *Regard à la « je ne t'en veux pas de me draguer, je sais que je suis ton fantasme »* Il est pourtant visible *comme ton attirance pour moi mais c'est pas grave, j'ai l'habitude*
T-T
Les gens sont surdoués ici (ou je suis très con ce qui est plus que probable et largement accentué par mon état de fatigue) puisqu'ils le font tous les jours sans problème et s'en sortent très bien, hein ?
Non mais sans déconner… métro au détour d'une rue... on me voit, on ne me voit pas. Ils sont en mode furtifs. Je suis un agent secret.
C'est pas parce que c'est *là* que c'est visible, Albator. Comme tes deux yeux
T-T
- C'est pas une bouche de métro, ça. C'est un centre commercial. Comment je peux deviner que c'est l'entrée ?
- *Sourire craquant* Une signalétique bleue. Une flèche blanche. Et le mot « métro » écrit… si tu ne sais pas comment chercher tu ne risques pas de trouver ?
- *Adieu connard. Ceux qui font de l'esprit je les mets pas dans mon lit et t'avais toutes tes chances. Dommage* Mouais… vite, le métro !
T-T
Et quand le métro est là…
T-T
- *Zen power* Pas la peine de courir, on prendra le prochain.
- *Speedy Gonzales Sous EXta (Ok Speedy Gonzales Sex)* Mais ça sonne paaaaas, Trowa ! On peut y aller !
- *Droopy* Pourquoi veux-tu que ça sonne ? Y a pas danger ?
- *Syndrome Parisien ON : métro là = je COURS pour l'avoir, je suis STRESSE* Je sais pas… pour prévenir qu'on ne doit plus monter ?
- …
T-T
Eh ben, il est plus là.
WHAT THE FUCK ?
T-T
- Mais, ça sonne pas et il se casse ? Ma parole vous aimez les accidents ou quoi ?
- *E=MC2* Quand on sait que le métro peut partir n'importe quand, en général on s'empêche automatiquement de courir quand il est là. Instinct de survie.
- *Lâche* C'est super dangereux.
- *Pragmatique* Non, Duo, les portes se ferment lentement.
- *Parisien* Ben chez moi ça sonne et c'est mieux. *Na*
- *Regard vert vert vert taquin* Et les gens s'arrêtent de courir quand ils sont prévenus ou courent encore plus vite au risque de se manger les portes ?
- *Toi t'es déjà venu à Paris. Te déteste* …
T-T
Pour les bus c'est plus visible, mais à l'intérieur – ou tout du moins, dans ceux que j'ai pris - y a aucune indication sur les stations. Genre tu sais à la dernière minute où tu te trouves, ou tu le sais... trop tard, quand un gentil monsieur te dit : c'était là, monsieur !
Ici ils partent apparemment du principe que tu sais où tu vas et comment y aller (ou tout simplement, je pars du principe qu'ils me détestent mais ce n'est pas le moment d'être parano. Vous voyez, je suis raisonnable dans ma frustration)
Ok dans bien des cas tu sais où tu vas. Et tu sais comment y aller. Et tu sais à quelle station t'arrêter… mais quand ? Quel intérêt à se repérer sur un plan, voyons. Par contre les publicités à la con ça y'en a dans le bus !
T-T
- …
T-T
C'est pas une question de culture ! Ils sont contre nous ! Ils veulent nos sous !
Y a carrément plus d'intérêt à consommer, plus tu te perds, plus tu fais du tourisme. Au bout d'un moment t'as faim donc tu consommes plus. T'as même l'occasion d'acheter des souvenirs quitte à pas trop perdre ta journée. En fait c'est de l'économie pure et dure. Heureusement que les gens sont gentils, me font pas trop ressentir que je suis incapable de m'adapter à un nouvel environnement.
Quoique ça dépend.
Rouquinoux Chouchou a rendez-vous mais j'ai ses coordonnées, qui sait ? Souvent homme varie.
Si si. C'est pour ça qu'il trompe sa femme par sms. La femme varie moins - ou est plus discrète.
Je suis donc seul au monde avec mon farda. Pourquoi moiii ?
Non non, ce n'est pas un mental de Winner.
Oublie ta fatigue, bois un gatorade et reload.
Ok. C'est dégueu mais pas pire que le jus de taureau rouge.
Je suis donc seul mais je lis le français, je peux le faire, je peux m'en sortir !
T-T
- Y a un grand panneau avec le nom écrit dessus. Ça doit être une station de bus !
- Non, c'est juste le nom de la rue.
T-T
J'ai parlé à voix haute ? Et non je ne vais pas m'énerver après toi, t'as des yeux bleus d'enfer, les cheveux courts comme j'aime et t'es mignon. Avec un peu de chance t'es gay
T-T
- Ah. Et il va où le plan du quartier qui va avec ?
- *Regard bleu, bleu, bleu* Je ne sais pas, tu veux aller où ?
T-T
Hmm cette voix grave, onctueuse comme un bon chocolat chaud….
Hey, mais ils tutoient tous ici ! En fait le Trowa me draguait pas ? J'ai mal à l'ego.
Et puis j'en ai marre qu'on me demande où je veux aller. Je veux y être ! Eventuellement avec lui. Il a un de ces sourires.
T-T
- L'hôtel Paquito ?
- *Sourire adorable* Ah c'est l'hôtel près du restau indien Nanny Nan ?
T-T
…
Don't crack over pressure... bien blonde le mignon
T-T
- ... Et je suis censé le savoir comment ? *Human GPS*
- Tu t'es pas renseigné avant de réserver ?
T-T
Ah bas les roux, décidément j'ai pas de chance avec.
T-T
- … Demande à Doodle maps, il indique mon hôtel sous son ancien nom, comment veux-tu que je sache ?
- Ah OK, c'est la faute à Doodle.
- *Prends-moi (pour un con)*…
- C'est à peu près à 15 minutes du Centre Bell, non ? Ca te dit quelque chose ?
- *You can ring my beeeell, ring my bell!* Ah ça je connais ! Ouais. *enfin…*
- Alors c'est super simple…
- *Glory Be !*
- … même si t'es pas arrivé.
- … ?
- T'es pas du tout dans la bonne direction.
- ... *J'ai ce sentiment de déjà-vu...* …
- T'inquiètes, je vais t'aider. Le plus simple sera de reprendre le métro.
T-T
Je me sens l'âme d'un Christophe Colomb sur la Route des Indes...
Sauf qu'il n'est jamais arrivé à destination.
T-T
- *Le métro ? Au secours* …
- *hausse un sourcil* Mais pourquoi tu fais cette tête ?
- *Je vais encore me perdre.* Le métro m'aime pas. Quand je le prends il est blindé de monde et je fais un bisou à la vitre.
- *Sourire tout gentil* ça, ça peut changer. Qui sait ? Tu embrasseras quelqu'un d'autre ? C'est ton jour de chance. Je m'appelle Treize et toi ?
T-T
Les gens ici sont gentils, adorables, ne résistent pas aux crétins de touristes (moi) avec un plan et un air perdu face aux personnes qui lui proposent spontanément un coup de main – et qui ne changent pas de trottoir quand ils sentent pointer un « vous ne sauriez pas où se trouve la rue... ? »
Oui, y a de quoi être dépaysé, plus que par les paysages. La cordialité a tendance à être plus rare qu'une ville, si jolie soit-elle. La cordialité peut stresser aussi, parce que tu te sens trop con devant.
Ben ouais à Paris, on a des radars à touristes, on les évite parce que ça nous obligerait à avouer au choix :
- qu'on ne sait pas où on va (comprendre, on ne connaît même pas le nom de nos rues)
- qu'on ne connaît pas nos rues (même si on passe devant, même si c'est notre quartier)
- qu'on veut vraiment aider mais pas le temps parce qu'on a un patron chiant et que « aider un touriste » ça n'augmente pas le salaire, par contre ça donne un savon quand on est payé à l'heure (mon cas, mais les deux premiers sont mon cas aussi)
- qu'on s'en fout (pas souvent mon cas)
T-T
- Tu embrasseras autre chose que la vitre, qu'il disait…
- C'est bizarre, Duo, d'habitude cette ligne n'est pas aussi empruntée à cette heure…
- En fait Treize, t'augmentes ma poisse.
- Je suis comme un médicament. Quand tu le prends la douleur augmente sensiblement, puis le soulagement est manifeste.
- Ouais ben t'as pas intérêt à te soulager maintenant. On peut savoir pourquoi tu rigoles ?
T-T
Je suis plein de bonne volonté, hein ? Vraiment. Mais ce sont mes premières vacances après 1 an et demie et ça me rend réceptif comme une moule d'Espagne au jour de l'an.
Quand tu changes de boulot et que l'ancien te donne des sous plutôt que tes congés, que tu dois attendre un an avant de te reposer, tu comprends que l'argent ne fait pas le bonheur. C'est pour ça, qu'avec la permission de mon chef, je me suis cassé 3 bonnes semaines.
Comme ça, d'entrée, gentiment.
- Maxwell, vous êtes en train de dessiner des lits sur le projet du client.
- C'est parce que j'ai sommeil, Wu Fei.
- Il y a trois lits...
- J'ai besoin de 3 semaines.
- … Ok.
T-T
T-T
Treize m'avait mis dans la bonne direction et indiqué où descendre. En plus dans ce métro-là y avait un plan.
Début de la chance ? Sitôt qu'il est parti j'ai pu m'asseoir !
J'aurais préféré qu'il reste… OK il a une vie, OK il est chiant comme la pluie, confond culture et bourrage… de crâne et plairait bien à Wu Fei – j'ai pris ses coordonnées au cas où, c'est Wu qui m'a conseillé le Canada, il y va souvent…-, mais…
C'est pas parce que t'es descendu à la bonne station que tu vas te retrouver au bon endroit.
Je vais pas me porter la poisse, tout va bien se passer.
En sortant, je trouverai rapidement. Quand j'aurais fait mes mille couloirs. Quand j'arrêterai de confondre sortie et correspondance. Non je ne veux pas repartir dans l'autre sens. Oui je veux sortir. Mais quelle sortie ?
T-T
- *MAIS PUTAIN ON EN SORT COMMENT DE CE LABYRINTHE ? NON JE NE DEMANDERAI PAS, QUITTE A PASSER 10 FOIS DEVANT LE MEME GUICHET !*
T-T
Je ne vais pas me porter la poisse mais… « métro le plus proche de l'hôtel » ne signifie pas forcément qu'il soit tout près.
C'est comme dans les coffrets cadeaux voyages. Quand tu regardes le moyen de transports ils t'indiquent des TGV et des aéroports situés dans deux villes dites « à proximité »,
L'une à 15 bornes mini et l'autre à 60 mini.
Le bonheur est dans le près.
Si près et pourtant si loin… comme l'amour… dans les feux de l'amour.
Quoiqu'ils ont plus le feu aux fesses qu'au cœur là-dedans. J'ai zappé dessus dernièrement, ma parole c'est que c'est devenu chaud !
A croire qu'ils s'assoient sur des piments à longueur de journée.
En France ils ont traduit « the young and the restless » par « les feux de l'amour »
Quitte à faire des traductions qui ne traduisent rien, ils auraient pu écrire « le feu au cul », « le pieu en feu » ou l'« amour du pieu en feu »
Encore une de ces traductions inappropriées dont nous avons le secret.
Ici, au Canada, c'est du grand art. Au moins ils traduisent correctement.
J'ai donc eu le plaisir de regarder « Brillantine 2» dans l'avion. Brillantine 2, c'est Grease 2. Y a pas erreur sur la marchandise contrairement aux « feux de l'amour ».
Et surtout, seule la traduction ici est une réussite parce que le film est atrocement mauvais. Michelle Pfeiffer a eu de la chance d'avoir une carrière après ça.
Les pensées défilent, comme les couloirs et enfin je revois la lumière du jour.
T-T
- And the winner is…
T-T
Je suis dehors et je pense aux feux de l'amour et à Brillantine. Je pense donc inconsciemment à ma mère.
Je suis dehors, hallelujah, mais ma parole la température elle chute jamais ?
Je suis sorti du métro. Mais j'étais pas sorti de l'auberge.
J'étais *encore* perdu… et on était que le premier jour.
C'est beau les vacances.
Et le peu de patience qui me restait est parti dans la permanente de Michelle Pfeiffer.
T-T
- Putain il est où cet hôtel de... merde ?
T-T
Chargé comme un mulet avec 6 heures d'avion, 4 heures d'aéroport, 3 heures de transport et de quête des dits transports, 5 heures de décalage horaire et très exactement 1h54 minutes à galérer en plein cagnard on est clairement plus en état de faire du social.
Et quand tu manques te faire écraser parce que tu traverses à un feu rouge piéton maquillé en feu rouge voiture…. Ben tu vois rouge.
T-T
- Connard !
T-T
Quand la misère nous tombe dessus on accentue tout et on prend des différences toutes simples et pas rédhibitoires pour un comité anti-tourisme. La ligue des casse-couilles.
Je le sais.
Se permettre d'insulter un gars en voiture quand toi t'es à pied c'est déjà débile…
Mais à l'étranger ? Le premier jour de tes vacances ? A « au plus proche » de ton hôtel ?
Je le sais *bordel*
T-T
- Attends, c'est qu'il se gare pour la ramener ? C'est que je vais te le cueillir le zozio !
T-T
Moi et ma grande gueule…
Je suis pas si con en temps normal, hein ?
L'autre connard sort de voiture ou plutôt, déplie sa carcasse.
Pourquoi je m'énerve toujours auprès des mecs qui sont pas bâtis comme des asticots ?
Oh il parle.
T-T
- Non mais vous craquez, quoi, allez vous suicider chez vous.
T-T
Ah non, ils ne tutoient pas tous. Ou il n'est pas gay, ce qui est fort possible. Ou je lui plais pas.
T-T
- Mais faut arrêter la branlette au volant, mon vieux, ça rend bigleux.
- Alors vous traversez en la levant. Quoique votre pantalon a l'air… fatigué.
T-T
Il insinue quoi, là ? Que je suis pas une gravure de mode ou que j'ai rien dans le slip ?
Je t'emmerde ! Je suis au top !
J'ai une casquette de touriste (premier achat à l'aéroport, parce que j'avais pas la mienne et qu'il faisait trop chaud)
Un t-shirt tout simple noir avec deux pieds nus, les orteils en éventail et dessous l'inscription : "Farniente Power - Interdit au Taf"
Un jean délavé par le temps et un peu troué.
Des tongs, le truc que tu dois pas mettre quand t'es chargé et quand tu ne veux pas te peler les pieds dans l'avion.
Et surtout quand tu coures après les métros fantômes.
Cte dégaine…
Sérieux, comment j'ai pu penser que j'étais bankable ? Tro, Treize… comment j'ai pu penser que je vous plaisais ?
Qui a dit que les français avaient un ego surdimensionné ? Comment ça, tous ? Y a pas qu'en politique qu'on sait voir petit !
Trowa et Treize.
T.T
Comme l'Audi du connard. Comme ma vie.
C'est ça la chance ?
T-T
- Je vous emmerde !
- Je pencherais pour les lunettes de soleil sales à dégager. Vous n'avez pas vu que le feu était rouge ?
T-T
Il ne niait pas !
T-T
- Oui il était rouge ! Donc je traverse !
- On traverse au feu vert ici.
- Nous aussi ! Mais pas ce feu-là !
T-T
…
T-T
- ... Je vous comprends pas, là.
- Demandez à Ripley ou à Prédator de vous reprendre, ils vous ont oublié. Mais d'où vous sortez ?
- De ma voiture.
- Eh bien retournez-y ou plutôt non, c'est quoi le numéro de la fourrière ?
T-T
Oui bon il risquait pas de me le donner…
Oh, ça va, hein ?
Quand on s'énerve on dit pas forcément des conneries !
On s'adresse juste pas à la bonne personne.
T-T
- Vous n'êtes pas véhiculé.
- Et vous ne le serez plus. On traverse quand le petit bonhomme est vert.
- Oui. Mais où vous voyez un bonhomme ici ?
- ... Un feu vert voiture est un feu rouge piéton. Et inversement.
- Vous êtes daltonien ?
T-T
J'ai retiré mes lunettes.
J'étais pas daltonien. Par contre j'étais d'humeur contrebande. J'avais une folle envie de faire un séjour en prison pour meurtre.
T-T
- Oh, shut up... j'en ai marre ! Je veux rentrer chez moi ! C'est quoi ces vacances de merde ?
- Vous, vous êtes perdu.
T-T
Toi t'as fait Harvard.
T-T
- No shit, Sherlock. Avec un plan dans la main et un air de souris dans sa tapette, vous devez faire parti des X-Men. Et vous faites machine à café aussi entre deux accidents ?
- Non, mais je connais un excellent café qui en fait et vous en avez besoin.
- Non merci, ça va me coûter un bras, hors taxe.
T-T
Ah oui. J'avais pas parlé des taxes et des tips rarement inclus dans ce qu'on achetait.
Ok. Mais aller faire du calcul mental à chaque fois...
On nous mâche le travail chez nous.
On se rend pas compte à quel point on est assisté à Paris, avec nos itinéraires dans le bus que tu sais où t'es mais si tu demandes au chauffeur il t'expédie plus vite qu'un pet foireux.
Sans oublier les gros M jaunes que si tu repères pas le métro quand t'es sur le bon trottoir (parce que si t'es pas dans la bonne rue, c'est difficile partout), ben...
ben t'es bigleux. C'est après que ça devient du n'importe quoi, avec des signalétiques débiles qui ne mènent nulle part.
Un métro aussi bordélique que notre fameuse administration.
Il y a du bon et du mauvais partout. Ce que l'on voit mauvais peut être bon et inversement.
C'est vrai et l'inverse de tout est vrai.
Ça on l'oublie quand on est de mauvaise foi. Et quand on est à bout on l'est encore plus.
Lui par contre est tout zen.
T-T
- Mais non. Les taxes et les tips c'est facile. Il faut juste prendre le pli. Et puis...
- Oui ?
- Je vous l'offre ce café.
T-T
Il voulait m'offrir un café.
OK.
Je lui fais pitié c'est ça ?
T-T
- Pourquoi, pour mes beaux yeux ?
- Peut-être.
T-T
Pour mes cernes qui arrivent jusqu'au genou parce que j'ai pas pu dormir dans l'avion ?
Si lui est gay, moi je suis Superman.
J'ai le gay dard. En général je les piste, je les reconnais. Je suis une Gay-tinelle.
T-T
- A d'autres ! J'ai l'air sans le sou, c'est ça ?
- Vous avez l'air fatigué au point de regarder le feu de la mauvaise rue pour traverser et me reprocher les conséquences.
- …
- Vous êtes dangereux à la fois pour votre sécurité et votre portefeuille. On pourrait vous coller une amende pour ça. Le jaywalking, vous connaissez ?
T-T
Comment ça le feu ne correspondait pas à ma rue ? Mais c'est quoi ce pays ? Il est en train d'essayer de me barber.
T-T
- Doucement mon coco, vous allez pas me la faire à l'envers.
- Mon coco ?
- Vous auriez préféré « mon caca » ? Le code de la route c'est pas fait pour les chiens ! Et il est uniformisé !
T-T
Moi et ma grande gueule bis.
Quand je suis énervé c'est vraiment Beyrouth.
Il ne bronche même pas.
T-T
- C'est tellement uniformisé que certains ressortissants doivent repasser un examen ici pour pouvoir conduire sans être en infraction. Les piétons aussi devraient passer un examen.
- Vous ne manquez pas d'air, vous.
T-T
Il rit doucement.
Il a une fossette à la joue gauche.
S'il me saoule de trop, je vais lui en faire une deuxième.
T-T
- Et vous, vous avez l'air… d'un croisé Franco-Américain, qui vit en France et qui sort pour la première fois de son...
- Un croisé ? Vous me prenez pour un chien ?
- Vous êtes bien Franco-Américain, non ?
- What gives?
- L'accent américain, l'amabilité française. Croisé American staff et bouledogue français.
- Vous… me comparez à un clebs ?
T-T
Je vais finir au poste.
T-T
- Non, à deux clebs.
- Uh? Like hell…
- Si vous étiez Canadien, ça aurait été « eh ».
- Et mon poing dans votre gueule il fait « eh » aussi ?
T-T
Mon poing est parti tout seul.
Et il a atterri tout seul dans sa main.
L'adrénaline et la colère, ça marche dans les anime Japonais.
Dans la vraie vie même en ayant bu un Gatorade, ton coup de poing magistral dans ta tête est donné au ralenti de chez ralenti.
Un ralenti que n'aurait pas renié l'homme qui valait 3 milliards.
Et ton corps pèse une tonne tellement l'effort est conséquent.
Et lui sourit de plus en plus.
T-T
- Vous êtes bien Américain, vous. Ils arrivent en terrain conquis et quand ils ne comprennent rien, ils boudent.
- Ce sont des préjugés, ça. Vous êtes juste trop con pour le voir.
T-T
Je dégage ma main.
Quoi look who's talking?
Oui, oui, c'est moi qui dis ça.
Les Français sont censés être champions du monde toute catégorie de mauvaise foi. Et moi je suis honnête. Si si.
Ok. Au lieu d'essayer de le frapper – parce que je peux physiquement pas mais un jour ! Un jour ! - *lève le poing virtuellement*, je vanne.
T-T
- Oui. Prouvez-moi le contraire ?
- Oui !
- *sourire*
- Non !
- Un oui est un oui.
- Un non est un non.
T-T
…
T-T
- Et si je vous prends au mot vous faites quoi ? Ah, oui c'est vrai, vous êtes aussi Français.
- Non mais attendez...
- 3 « non » dans une conversation de 3 minutes. A la quatrième contestation vous faites grève aussi ?
T-T
Il ne manquait pas d'air M. Audi TT et big touffe.
T-T
- Vous vous êtes garé pour m'insulter, Touffy ? Vous savez ce qu'il vous dit le préjugé ?
- Il me dit "je ne suis pas comme ça et je vais le prouver"
T-T
Sa tempe a tressauté au « Touffy »
Le coin de ses lèvres aussi.
Euh… prouver ?
Ben voyons...
T-T
- Il vous dit rien du tout en fait. Par contre vous pourriez me dire où se trouve l'hôtel Paquito, être un peu utile, quoi. Comme ça je porte pas plainte.
- Non.
T-T
Evidemment ça ne pouvait pas marcher.
T-T
- Pourquoi ?
- Si je vous expliquais, vous ne comprendriez pas. Vous êtes fatigué, irritable et Français.
- Dites tout de suite que je suis con ?
T-T
Et s'il me prend au mot je lui mets un coup de boules au ralenti.
Ou un coup de genou au ralenti dans les parties. C'est le genre de chose qui fait mal, même si c'est fait trèès lentement.
Je pouvais pas donner un coup de pied, pas parce que ça faisait filles, hein.
Non. Juste parce que j'avais des tongs.
Même largué on est pragmatique.
T-T
- Par contre je peux vous y conduire, ça tombe bien, j'y travaille.
- Ben voyons. Et qu'est-ce qui me prouve que vous y travaillez, Touffy ?
- Pas besoin de croiser les bras pour faire ressortir des pectoraux inexistants. Musclé du squelette.
- ... Ils vous emmerdent mes pecs. Et ils existent.
- Prouvez-le ?
T-T
Attraper les mecs sur l'honneur, c'est pas bien.
Les paris à la con, en général les mecs le font.
Je vire mon t-shirt.
D'abord porter du noir quand il fait chaud c'est juste stupide.
Mes pecs sont là, c'est le t-shirt qui est 10 fois trop grand on purpose.
Et plus je m'agite, plus mes langues se mélangent.
T-T
- …
- Sympa le tatouage. Quant à ce qui pourrait prouver mes états de service... Je ne sais pas, au hasard, ma carte professionnelle ? Mon I.D ? Le fait que vous puissiez appeler l'hôtel pour vérifier ?
T-T
Il a tout sorti et ça paraît en règle.
A côté de ça dans les guides du routard et autres conneries, on t'apprenait pas à reconnaître des papiers canadiens.
J'ai hoché la tête comme le labrador en plastique de la plage arrière d'une voiture.
T-T
- Et qu'est-ce qui me dit que vous n'êtes pas un pervers en quête de touristes, euh Héro Touffy Yuy ?
- Heero tout court. Vous vous croyez si bien que ça ?
T-T
Non. C'est pas parce que j'en ai conscience que j'apprécie qu'on me le dise.
Connard.
Je vais t'en donner du Touffy, moi.
Touffy or not Touffy.
T-T
- Sérieux, Touffy, vous m'insultez avant de m'inviter à prendre un café. C'est l'hospitalité canadienne ?
- Nous prenons le civisme très au sérieux ici. Une petite pause vous ferait le plus grand bien et vous éviterait au mieux d'avoir une amende pour jaywalking, au pire finir vos vacances sous des roues.
- Ok. Et la vraie raison ?
T-T
Il hausse les épaules.
T-T
- Vous êtes à moitié Américain. Et les Américains portent plainte pour un oui ou pour un non.
- Non mais...
- Quand je me suis garé vous aviez plus les yeux sur ma plaque d'immatriculation que sur moi alors que je ne vous ai même pas touché.
T-T
…
…
…
Ben quoi ? Faut être prudent, non ?
D'abord la caisse- puis Touffy, lunettes de soleil rectangulaires, chemisette blanche ouverte sur 3 boutons et fine chaîne d'argent autour du cou.
Jeans et baskets noires neuves.
Signes particuliers : mauvaise foi manifeste, talent pour le foutage de gueule et fossette à la joue gauche qui se creuse quand il sourit.
T-T
- Vous n'aviez qu'à pas vous garer.
- Je voulais pas prendre de risque. Et puis vous vous croyez à l'hôtel des stars ? Le four season, j'aurais compris, mais le Paquito...
- Ca vous empêche pas d'être un pervers.
- De toute façon vous êtes trop chiant pour un pervers. Définitivement pas assez docile.
- ...
T-T
Et là j'ai craqué.
J'ai craqué.
La fatigue, le dépaysement, le surréalisme de la situation.
Le fait que ce soit bien réel.
J'ai déposé mon gros sac à dos sur le trottoir.
Je me suis tapé le front avec la paume de la main.
Et j'ai craqué.
Il fallait reconnaître qu'il était désarmant.
T-T
- Ah, enfin un sourire. Ou plutôt un fou rire. 10 minutes pour dérider un Français, ça doit être l'effet coupe du monde.
- Oh, la ferme, Touffy.
T-T
Oh les champions, on est tous ensembleuuuh :D
Et hop, reparti dans le fou rire.
Et son sourire change.
T-T
- Je suis si drôle que ça ?
T-T
T-T
Tsuzuku
Et oui Tsuzuku, c'est un OS en 2 parties, confort de lecture oblige :D
J'espère que ça vous aura plu, surtout à toi ma Lunanamoi !
A pluch' tout le monde !
Mithy *héhéhé!*