J'suis tellement en train de spammer FF en ce moment. Pour le moment je suis omniprésente, puis d'un coup pouf, plus de nouvelles de moi. Puis boum, c'est moi, je vais pas vous lâcher pendant un laps de temps indéfini. Puis pouf, je redisparais. Bon, pour le moment je suis là, donc je vous lâche mon quatrième prologue. Il est court. Le prochain prologue que je vais lâcher, je vous préviens tout de suite, il fera vingt-cinq pages word par contre. Voilà, vous êtes prévenus.

HP appartient à JKR,

Enjoy !


Prologue

Elle dansait autour de lui, virevoltait, éclairait les murs d'une douce lueur argentée. Elle avait le regard doux, le mouvement gracieux. Elle avait la tendresse au bout des pattes, et l'art et la manière de déchirer un peu plus son cœur avec ses griffes.

Le patronus de Granger, c'était sa solitude à lui, c'était le fossé se creusant entre lui et eux, entre lui et le passé, et Poudlard, et les serpentards. Le patronus de Granger, il disait beaucoup de choses, à commencer par ses babillages inutiles et agaçants. Mais il disait aussi qu'il crèverait seul, qu'il n'y avait plus personne, plus personne à part lui, et puis sa mère, et puis son père, mais il était déjà à moitié mort. Le patronus de Granger, il disait trahison, il disait souffrance, il disait mort.

Quand la petite loutre apparaissait, il avait comme une envie de se jeter par la fenêtre, comme une envie de tout éclater, et lui avec. Il ne le faisait pas. Il pensait que c'était ridicule. Il pensait que c'était lâche. Puis il pensait que lâche, c'est ce qu'il avait toujours été, et qu'il fallait mourir comme on avait vécu. Mais à la fin, la fenêtre demeurait fermée.

Il avait quitté le manoir sept ans plus tôt. Ça sentait la mort. La mort, et le mensonge, et le sang, et toute l'étendue de l'horreur d'une guerre. Ça remontait lentement d'en-dessous, ça passait on ne savait comment l'immense dalle de marbre, et ça stagnait là. Sa mère, il la voyait manger son petit déjeuner sans s'en formaliser. Elle se fichait pas mal de cette odeur, de cette foutue bestiole qu'il voyait au coin de son œil sans jamais vraiment la voir, de ce que cachaient les rideaux sombres – des secrets, trop de secrets, des cris des sang-de-bourbe qui remontaient des cachots. Il en avait assez de devoir descendre vérifier par lui-même qu'ils n'étaient plus là, que la guerre était finie. Que le tas de cadavres en décomposition, celui au fond du couloir, avait disparu. Alors pourquoi cette odeur, pourquoi ? Il avait hurlé ça une fois, secouant les épaules de sa mère pour qu'elle se réveille, qu'elle prenne conscience que l'endroit était pourri, que les murs étaient imbibés de pus et de sang. Elle avait posé sa main sur sa joue, et lui avait dit qu'elle y était restée bien trop longtemps pour ne pas l'être aussi, mais qu'il n'était pas trop tard pour lui.

Il avait quitté le manoir sept ans plus tôt, s'était trouvé un appartement, et avait vécu la même journée en boucle pendant toutes ces années. Il s'était trouvé un boulot aussi, au département de la justice magique. Il était le chef d'un bureau ouvert à la fin de la guerre. Le bureau de pistage et de capture des criminels de guerre. Un bien joli nom pour dire que son boulot était de traquer et d'arrêter ses anciens amis, ses anciennes connaissances, de les regarder droit dans les yeux, et de n'y voir que de la répulsion.

Il aurait pu ne pas être touché par ça, par le dégoût qu'il inspirait à ses prisonniers. Oui mais voilà, le dégoût qu'il inspirait, il était partout : dans les regards des gens qu'il croisait dans la rue, dans ceux de ses anciens amis, dans le reflet que lui renvoyait son miroir. D'un côté ou de l'autre, il était un paria.

On lui avait donné ce boulot pour accrocher une laisse à son cou. Pour le punir aussi. La grande fortune des Malfoy avait disparue, et il devait gagner sa vie par ses propres moyens. Personne n'engageait un Malfoy, à présent. Alors il avait accepté la queue entre les jambes, avait levé la patte quand ils l'avaient ordonné, et tendu le cou quand ils y avaient mis un collier.

Il voyait tous les jours Potter et Weasley. Ils se saluaient froidement, s'ignoraient le reste du temps. C'était tout l'inconvénient de travailler au même niveau que le bureau des aurors : voir tous les jours deux abrutis que le monde entier appelait héros.

Draco détestait le patronus de Granger. A bien y réfléchir, il préférait celui de Potter. Celui de Potter venait, ne traînait pas. Il disait tout de but en blanc, sans prendre le temps de danser, sans prendre le temps de se faire admirer. Vous veniez à peine de le remarquer que l'information vous était déjà parvenue. Celui de Granger vous faisait languir, vous observait, se jouait de vous, sans se rendre compte qu'il vous faisait crever à l'intérieur.

C'est pourquoi ce matin là, quand il vit la loutre danser tout autour de lui alors qu'il se brossait les dents, Draco eut une furieuse envie de chopper cette saloperie et de lui tordre le cou. Il l'aurait sans doute fait si elle n'était pas impalpable, mais au lieu de ça, il dut prendre sur lui, ignorer l'appréhension, la peur, et la lassitude qui tournoyaient dans son ventre. Et finalement, c'était une bonne chose qu'il soit impossible de faire taire un patronus, sinon, jamais n'aurait-il entendu la voix de Granger ce matin-là, qui avait fouetté son visage comme une bouffée d'espoir.

–On a retrouvé Parkinson.


Il neige. J'aime bien la neige.

Reviews?

Allez, bisous.

Et comme le dit si bien Tyler, the Creator : COMMENT CA VA AUJOURD'HUI? J'ESPERE QUE TOUT VA POUR LE MIEUX, ESSAYEZ QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU AUJOURD'HUI (PAS L'HEROINE)