Résumé : Petite fanfiction légère en trois chapitres relatant les sentiments un peu trop forts d'Akito envers sa moitié, Agito.
Rating : PG-14
Disclaimer : Les personnages d'Akito et d'Agito ne sont malheureusement pas miens ; ils appartiennent à Oh! Great. Par contre, les illustrations des personnages sont réalisées par ma dessinatrice que nous appellerons Chii, car c'est son nom d'encre. Je vous prierais de respecter ses œuvres et de ne pas les utiliser à des fins autres que personnelles. Pour les intéressés, Chii est publiée dans le magasine Cactus +16 de Kyowa Québec avec la team Chibi Usagi sous leur premier projet "Under the Open Sky", disponible principalement au Mangaya.
Pairing : Akito x Agito
Note : Tentative d'écriture à la première personne, ce pour quoi j'ai une profonde aversion.
C'est sur ce que je me retire tout bonnement et que je vous souhaite humblement une bonne lecture,
Androxyque
J'ai envie de me
rouler en boule, de vomir
mes tripes, de m'arracher la lèvre,
d'enfoncer mes ongles dans mon
crâne, de crier à l'injustice.
Tu me manques.
- Androxyque
|Pureté ou L'amour tordu d'un gamin schizophrène|
Cette impression de vide au fond de lui, ce creux dans son ventre, c'était la majesté et la monstruosité à la fois, comme si ces deux mots ne pouvaient que désigner ces deux entités, cette seule entité. L'amertume à la bouche, le regret dans la gorge, le courage aux deux mains, il s'est avancé, une assurance feinte peinte au visage. Et il s'est déclaré. Tout simplement. Comme si rien n'était plus facile.
Chapitre premier - À eux deux ou Candide petit requin aux attentes démesurées
Par où commencer ? Tout est tellement compliqué, tout est tellement simple, tout est tellement... il n'y a pas de mot pour décrire ça.
Ce n'est pas censé se faire, ce n'est pas censé se dire, aucun mot n'a été prévu pour expliquer la délicatesse de ce que j'éprouve, l'horreur de mes sentiments.
Ce n'est pas quelque chose que l'on oublie, ce n'est pas quelque chose que l'on veut oublier. Ce n'est pas quelque chose dont on veut se rappeler non plus.
Toutes ces réactions idiotes et légères, préfabriquées. Ces sourires niais, ces expressions stupides. T'en as pas assez de ma comédie ? Tu sais tout mieux que n'importe qui.
Je me sens mal. J'ai mal. Juste tellement mal.
C'est un peu comme si tu avais mordu mon cœur avec tes crocs acérés, comme si le sang chaud de l'organe t'avait coulé sur le menton et que tu l'avais essuyé nonchalamment avant de t'apercevoir qu'il t'avait brûlé.
Et ça, le peu de mon cœur qui resterait aurait encore plus mal de voir que tu souffres, ne serait-ce qu'un peu.
Ça serre très fort dans ma poitrine, rien que là, juste là, à gauche. Tellement fort. Juste trop fort.
Chaque fois que je passe devant le miroir, j'ai l'impression de te voir et ça fait encore plus mal.
Je sais que je ne pourrai jamais vraiment te voir. Jamais vraiment te toucher.
Qu'est-ce que je donnerais pour que tu ressentes que je te touche, sans ressentir que je me touche moi-même ?
Le sens-tu seulement, quand je passe ma main dans mes cheveux, dans tes cheveux ?
Ressens-tu que toutes ces caresses ne sont ni pour moi, ni pour un autre, simplement pour toi ?
J'aimerais tant effleurer ta peau à toi, rien qu'à toi.
Passer l'index sur ta lèvre inférieure et sentir ton souffle contre moi. Ton souffle. Le tien. Pas le mien. Contre moi, moi seul.
Une larme s'échappe, pardon, je m'excuse, je suis tellement désolé. Je m'étais promis de ne pas pleurer... et pourtant. C'est que ça me retourne à l'envers, tout ça. Mais je n'ai rien besoin de t'expliquer, n'est-ce pas ? Tu sais tout mieux que n'importe qui.
Je te connais tant, mieux que n'importe qui. Tu me connais tant, mieux que n'importe qui.
Et pourtant, même à l'intérieur d'une seule et unique enveloppe charnelle, je ne te sens pas encore assez près de moi.
J'aimerais qu'on ne fasse qu'un. Non seulement physiquement, mais entièrement.
Je suppose, j'imagine que certaines âmes sont constituées de deux êtres... Ne crois-tu pas ?
Pourtant, ce n'est pas tellement ce que je recherche non plus.
Je veux pouvoir palper ta présence, me prouver que je ne t'ai pas inventé, sentir ta chaleur contre moi.
Tu me protègerais avec tes crocs menaçants et tes griffes affûtées.
J'aimerais n'être que ta poupée, fais de moi ce que tu veux.
Je me mords la lèvre, une goutte de sang perle. Un goût de cuivre emplit ma bouche. Pas vraiment désagréable, j'ai toujours aimé la saveur du métal. Et puis, je suis habitué à la douleur. Tu ne le sais que trop bien. Tu sais tout mieux que n'importe qui.
Mais cette douleur-là, celle qui est intérieure, n'est pas une douleur habituelle.
C'est sourd et sournois, j'ignore même si tu en as conscience.
Je n'ai donc pas droit au bonheur ?
Je n'ai jamais vraiment été égoïste.
Pourtant, là, maintenant, j'en reviens à la quelconque présence qui peut y faire quelque chose et je l'en supplie : laissez-moi vivre réellement.
Laissez-moi trouver le chemin de son cou quand l'orage fait rage.
Laissez-moi lécher ses blessures quand il se blesse.
Laissez-moi être quelqu'un de présent pour lui. De réellement présent. Présent dans le sens présence, vous savez, présence physique.
Mais jamais mon vœu ne sera exaucé.
L'amertume me monte à la bouche, se mélangeant au cuivre.
Je sais que le Roi des Crocs n'a pas droit à ça.
Les Bêtes n'ont pas droit à un bonheur du genre. Je n'ai pas le droit de t'aimer.
Jamais tu ne seras à moi, rien qu'à moi.
Dès que quelqu'un t'approche, la moutarde me monte au nez.
Personne ne devrait te toucher, tu devrais n'appartenir qu'à moi.
Tu ressens la douceur de leurs effleurements, alors que tu ne ressens rien quand c'est moi qui te frôle.
C'est comme si l'affection était de toi, comme si je n'existais pas vraiment.
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Fais-moi ressentir que j'existe, que tu existes.
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Réellement.
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Pas seulement dans ma tête, je veux dire.
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Souris-moi, même si ce n'est pas ton genre.
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Lance-moi un regard, un instant, une minute, une seconde, une éternité.
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J'ai l'impression d'être transparent, un peu comme si j'allais disparaître.
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Agito, j'ai mal.
Tout va trop vite, tout va trop lent, le temps se joue de moi, de nous.
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Ne pars pas, j'ai besoin de toi Agito.
Sans toi je ne peux que mourir, je serais déjà mort !
Mort enfermé dans cette toute petite cage, loin de toi, loin de celui que je suis aujourd'hui, loin du tout que nous formons.
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Reste avec moi, Agito.
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Tu m'as promis que tu me protégerais.
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Je t'aime, Agito.
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Je t'aime aussi, Akito, vraiment.
