Titre : Trouble
Grenre : Angst/Drama
Couple : On se demande ! :)
Dislaimer : Les persos sont tous à Masashi Kishimoto (malheureusement)
Note : Après une abscence de...1 an et demi je crois (oui j'ai honte),l'inspiration me revient. Je remet le couvert avec ce petit OS, pour commencer une longue liste de Fanfiction. Sur ce bonne lecture !
Je vais ici te raconter une histoire, ton histoire, notre histoire. Ce n'est pas un conte, tout juste un mémoire, la triste réalité. Je vais commencer par le début, tu détestais toujours les histoires mal racontée.
Te souviens-tu de la pluie de notre premier jour ? Moi oui. Quelle triste journée de novembre, j'étais seul et tu m'as offert l'abri sous ton manteau. Je ne te connaissais pas, mais ton regard m'a plu. Ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l'âme ? Et quelle âme ! Ce que j'ai vu, c'est de la gentillesse, une force fragile mais aussi de l'hésitation.
Tu m'as emmené, je t'ai suivi. On ne se connaissait pas, mais tu m'as aimé, passionnément, tu avais besoin de réconfort, moi aussi. Je t'ai offert cela de la seule manière que je connaissais, je t'ai aimé toute la nuit dans cette vieille chambre d'hôtel délabrée. Tu m'as donné la chaleur et l'amour, et moi un exutoire à ta colère douloureuse et à tes larmes amères. Ce fut une nuit inoubliable, la première et la plus étrange de ma triste vie de prostitué. Quand tu es parti, j'ai refusé ton argent. En gentleman, tu as insisté.
Je garde pour toujours ces pièces contre mon cœur. Tu es revenu plusieurs fois, m'aimer tristement, toujours dans cette chambre remplie de nos soupirs. Durant ces nuits, pas un mot n'était échangé, seulement nos corps et notre douleur. L'alliance à ton doigt m'était insupportable, je haïssais cette femme qui dormais, mangeais, vivait à tes côtés. Penser à elle fût sûrement ce qui causa ma perte. Ma seule consolation fut de me dire que je t'offrais une chose que jamais elle ne pourrait te fournir, mon corps dépourvu de formes féminines mais drapé d'une virilité fragile.
Un jour je t'ai suivi. J'ai découvert une belle maison, le visage de cette garce et les deux enfants voilé de tes traits. Et là je t'ai vu sourire, j'ai vu ta tendresse.
Je suis reparti ivre de douleur et de désespoir. Une chose sur laquelle elle se vengeait, elle n'avait pas tes nuits mais elle avait ta personne.
Je suis resté cloîtré chez moi, la douleur me suffoquant, l'amour me hantant, se diffusant en moi tel un poison. Je t'ai attendu la nuit suivante dans cette chambre sale. Tu es entré, m'a embrassé, ton dernier baisé. J'en ai encore le goût sur mes lèvres. Puis j'ai frappé, ma lame s'enfonçant dans ton cœur puis ailleurs encore et encore. Je hurlais, te haïssant d'être si beau, de ne pas assumer tes penchants mais surtout de me faire t'aimer autant. Quand je fus calmé, j'ai retiré le poignard. J'ai eu une chose qu'elle n'aura jamais, ta mort, ton sang ton doux regard onyx teinté de surprise et de douleur.
Je t'ai doucement couché sur les draps et j'ai regardé couler ton sang, le rouge sombre contrastant le transparent de mes larmes.
Et je sais qu'il ne voit pas
Le chagrin qu'il y a au fond de moi,
La douleur des nuits, seul dans mes draps,
Et ces cris que j'étouffe à chaque fois…
OWARI
