Yo ! Un OS écrit pour la Nuit du FoF sur le thème Kryptonite. De Larxène à Kairi.
Ma kryptonite
J'ai longtemps cru que tu me donnais des forces. Comme le café le matin, une raison de se lever, comme le café de midi, qui aide à bosser, mais t'étais l'café du soir, qui m'empêche de dormir.
Je t'ai cru ma force, tu es mon insomnie, ton visage m'emporte, et ta présence me nuit.
Ça me bouffe, tu vois, ça me troue, le cœur, ça me tue, tu sais, ton absence me fait peur.
Comme un héroïnomane qui s'accroche à sa came, comme si Superman se défonçait … à la kryptonite.
Comme un juif qu'aurait voté Hitler, comme un colon qu'aurait voulu une conscience.
T'es mon poison, t'es ma raison, mon café du soir, mon horizon.
T'es ce dont je peux plus me passer, kryptionienne défoncée … à la kryptonite.
J'ai pas d'super-pouvoir, alors tu m'suces la vie, t'as volé ma mémoire, t'as trompé mes amis, t'es mon vampire amoureux, mon amant défectueux, t'es pire que la mort, mais pourtant on fait pas mieux,
Pour l'amour.
Pour l'amour de toi, j'aurais avalé la lune, empoisonnement au mercure, voilà mon infortune, j'avais pas peur du noir, ma petite luciole, mais là sans ta lumière mon esprit tourbillonne. Dans des spirales visqueuses j'ai perdu mes souvenirs, et sans morale, vicieuse, tu me regardes pourrir,
Parce que tu sais.
Tu sais, j'ai tout perdu, ou tu m'as tout volé, tu sais j'suis éperdue, et tu m'as envolée. Toxicomane j'ai pas besoin d'un fix, juste le soin de ta voix et ton odeur de risque.
Alors maintenant, voilà, je voudrais te quitter, mais je peux pas, tu vois, j'ai tout abandonné,
Sauf toi.
Sauve-toi, j'vais te dévorer, te digérer et puis t'empailler, comme une petite vengeance pour toutes mes crises de manque, je peux pas, je peux pas, si tes yeux me tourmentent. Si tu veux que tout mente et que rien n'aie de sens, on va voir La La Land, en pleine redescente.
Allez viens on décolle, ma petite luciole, il me la faut vite … ma kryptonite.
Et qui d'autre t'aimerait, ma salope niveau cent, qui te survivrait, sale suceuse de sang ? Tu m'as volé ma vie, tu m'as donné la tienne, c'est dommage, c'est tordu, mais qu'à cela ne tienne. Et ne tienne qu'à un fil nos raisons suspendues, il fait trop froid dehors, j'veux ta main sur mon cul.
T'es foutue, t'es finie, je crois qu'tu m'fais pitié, quelle horreur, j'ai envie, de pas te voir crier. T'es mon café du soir, regardons la nuit noire, tu m'tueras ou j'te tuerais, pour le vivre faut le croire.
Et tant pis pour l'espoir et tant pis pour la vie, j'voulais pas faire d'histoire, mais c'est pas réussi. Mon amour je te hais, viens on s'endort jamais, on s'regarde dans les yeux, comme un dernier méfait.
On en crèvera ensemble, et ça sera bien fait, sans kryptonienne, t'façon, tu sers à rien, tu sais. Adieu mes pas-pouvoirs, adieu ma liberté, y a que toi que je veux voir, mon arbre déraciné. Une dernière dose, une dernière fuite, pour les joues roses de ma … kryptonite.
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