~Simon Curtis

[Illustration faite par ma meilleure amie ~ Thanks a lot !]

Je poste trop en ce moment ? Oh oui. Je profite de mes derniers instants de liberté avant que l'école ne vienne entraver mon inspiration.

Bon, alors ça, je pense que c'est le pire mindfuck que je ne pourrais jamais créer. Je l'ai écris un soir sur un coup de tête parce que je n'avais pas envie d'écrire Behind Closed Doors (coucou à toi qui est à présent terminé) et puis, non mais franchement je vous le promet, j'avais juste ma bouteille de thé glacé à porté de main. Je ne comprend pas moi-même comment j'ai pu écrire... ça. Paradoxalement c'est la fic la plus longue que j'ai jamais écrite. Enfin bref.

En espérant que ça vous divertira ~


Psychose 1

Ce qu'il pouvait bien se faire chier, là. Mon dieu que c'était chiant. L'ennui paroxystique fusionné avec une flemme intense, un calme total dans sa maison et un no man's land datant d'il y a... pfiou déjà deux semaines ! Ca passe vite quand on... fait rien. Ha non non non, il ne déprimait pas. C'était pas le genre du grand Tony Stark. Pas la moindre dépression quelconque qui justifierait son absence au travail. Il était le boss, il faisait ce qu'il voulait, il avait pas à se justifier. Non vraiment, rien d'anormal.
Bon putain de merde, oui, voilà. Heureusement qu'il était tout seul dans sa tête, il aimerait pas que quelqu'un l'entende avouer être déprimé, et faible par la même occasion. Attendez, vérification. Etait-il vraiment seul ? Ha non, c'est bon. Son égo est là. Et sa folie. C'est bon, personne ne manque à l'appel. Il devrait leur donner des petits noms, ça serait plus chaleureux. Alors respectivement, Emilie et Floriane. Enchanté.

Bon allez, tout de même. Son portable affichait déjà quinze appels manqués de sa secrétaire, et il n'était que... que vingt trois heures. Tiens. Il avait l'impression de s'être levé y a une heure. Il faisait jour, à ce moment ? Il s'en souvenait plus. Quoi qu'il en soit, si il ne se levait pas en journée, il fallait bien se lever la nuit. Et puisqu'il n'avait envie de voir personne -non, Emi et Flo vous êtes des exceptions. Vous êtes exceptionnelles. Haaa me regardez pas comme ça je vais... ouais.- la nuit était justement le meilleur moment pour sortir. Ou le pire. Il faisait noir, et nuit, il s'était auto-rebaptisé Captain Obvious, à l'instant, y avait pleins de brigands et et et de gens bizarres qui font peur, ils se parlent tout seuls et donnent des noms à leurs différentes personnalités !

Ha enfin, son castor domestique était revenu. Coquin, où t'étais passé ?

Non, mouton de poussière esclave, il n'est plus Maître Stark mais Maître Obvious. Nomme-le ainsi désormais ! Allez, en celle, fidèle destrier, partons à l'assaut du monde extérieur !

Ha mon dieu de l'air pur et frais, quel horreur, ha ! Ca lui transperçait les poumons, tel des nunchakus hérissés de hérissons. Vite il fallait fuir toute cette pureté, ça allait le tuer, le liquéfier sur place ! Et il avait tant de belles choses à vivre encore, comme la mort ou le cancer du poumon par exemple, il ne devait pas mourir maintenant ! Mort pour cause d'exposition prolongée à la pureté. Ca craint sur son dossier médical ! Ses médecins au Walhalla se foutraient trop de sa gueule.
Alors il marche. Ca faisait bizarre. Ca faisait mal à ses muscles atrophiés, trop longtemps restés immobiles dans son canapé. A peine utilisés pour le transporter de son lit à son sofa et du sofa au frigo blindé de bière et du frigo à son lit. Ca donnait une impression de renaissance, de renouveau. Une sensation retrouvée, longtemps oubliée, qui revient telle un vieux compagnon d'arme. A l'assaut des monstres et des sorcières de la nuit ! Il ne se laissera pas faire! Plus vite, mouton de poussière, sa merveilleuse monture ! Grand galop ! YATA ! ASSAUT NINJA !

"Holà ! Où cours-tu comme ça, toi ?"

Ses pieds freinent, dérapent, et sa tête rencontre le sol. Un damier noir incrusté de pustules monstrueuses. Vite castor ! Attaque canon à eau ! Tranche herbe ! Rodin de bois ! TATATATATA ! A mort les damiers noirs ! Il crèvera au combat s'il fallait, mais il vous aura ! Vous ne lui résisterait pas ! Il est le grand Maître Tony Obvious Stark ! C'était un capitaine ! Et un capitaine, mène toujours ses troupes à la victoire ! Le général lui, observe juste la sublime femme qui riait en regardant le spectacle. C'est bon, drapeau blanc, le capitaine rejoint le général.
Il s'assit en tailleur, après un dernier regard assassin pour le damier qui hurlait sa joie de la victoire si durement acquise. Mais lui, avait d'autres terres à conquérir, et elles se présentaient à lui sous un halo de lumière jaunasse dégueulasse. On aurait presque dit un ange zombie. C'est bon les zombies. C'est juteux sous la dent.
Ces nouvelles terres étaient sauvages, tel un grand ornithorynque pourpre, semblaient indépendantes et ne cherchaient qu'à se rattacher à un grand pays avec un grand pen... gouvernement. Lesdites terres étaient une femme, qui s'agenouilla pour atteindre la hauteur de Tony. Les cheveux noirs, tout juste décelables dans la nuit sombre grâce au réverbère à la lumière horrible et clignotante. On ne voyait pas grand chose de son visage, ni de son corps, mais elle semblait belle. Et plate. C'est marrant ça. On dirait un plateau d'échec. Des carrés noirs, des carrés verts, des carrés noirs, des carrés verts. Stark était persuadé pourtant que les pièces étaient jaunes. Comme le piano qu'il avait quand il était gosse. D'un jaune azur, profond, et qui faisait très bien la cuisine. Il adorait les queues de castor farcies. Mais non évidemment que non il ne mangeait pas ses soldats.

"-Tu es perdu ?
-Non, moi c'est Obvious.
-C'est étrange comme nom.
-C'est mon nom de guerrier.
-Et ton nom de pas-guerrier ?
-Je suis toujours un guerrier !
-Et quand tu n'en es pas un ?
-Je dors. C'est fatiguant la guerre."

Elle était bizarre celle-là. Elle doit travailler pour les pélicans, c'est sans doute ça. Elle récupère des informations sur l'ennemis pour mieux manger ses touches de pianos. Mais on la faisait pas à lui ! Il était pas le grand Shawarma pour rien !
Elle prend les mains de Tony dans les siennes. Elle se lève. Il suit le mouvement.

"-Tu as envie de connaître autre chose de fatiguant ?
-Quoi ? Comme le salami ?
-Quelque chose comme ça."

Elle ne lâche pas ses mains et avance, l'entraîne, comme si elle avait peur que ses doigts se transforment en cheval à huit pattes. Tout de même ! C'était pas le genre de Stark, pas avec une dame. Il avait reçu une éducation tout de même. Ha, ici au moins l'air était presque aussi cradingue que dans sa maison à lui. Et puis il faisait déjà bien plus chaud que dehors. C'est à cause des dalles noires ça, ces sales fourbes de cochons rendent la nuit froide. Mais Tony les vaincrait un jour. Là il a juste été rappelé à la base par son général. Général Kiki.
Boarf, des marches ! Mon dieu, ses jambes savaient monter ces choses là ? Ces espèces de... de... de Jörmungand ! Haha ! Un nouvel ennemi ! Vite, à l'assaut ! Ha non, non que fais-tu vile créature sans sein ? Laisse-le se battre !

"-Ne démolis pas l'escalier. On en a encore besoin.
-Le grand Shawarma éliminera ce vile serpent !
-J'aime beaucoup les serpents. Surtout quand ils sont gros."

Les pélicans avaient de drôles de mœurs. Enfin bon, au moins ils avaient des lits ! Ha, c'est super, ça faisait longtemps qu'il en avait pas vu un ! Bon il fallait avouer que les pélicans étaient polis, après avoir fermé la porte la jeune femme le pousse sur le matelas où il s'affale volontiers. C'était confortable. Ha, mais y a de la place à côté ! Pourquoi se met-elle à califourchon au dessus de lui, celle-là ? Non mais c'est bon, il fait pas si chaud que ça ici, il peut garder son t-shirt. C'est sûr qu'il fait pas aussi froid que dehors, mais tout de même. Mourir d'une exposition prolongée à la pureté ET de froid, ce serait quand même dommage. N'empêche qu'elle était jolie la dame. C'était marrant, ces cheveux noirs plaqués en arrière, mais maintenant les femmes ne supportent plus les mèches longues. Enfin, longues, longues... elle n'avait que les cheveux jusqu'aux épaules, tout de même. Mais elle avait des magnifiques yeux verts qui lui rappelait les loups d'Amazonie. Ha tiens, elle aussi retire son haut ? C'est sans doute une tradition des pélicans. Ha mais tiens, elle paraissait plate dehors, dans la nuit noire, mais là à la lumière du lampadaire de la chambre, c'était carrément alarmant. On pourrait presque croire à une photocopie du torse de Stark. Sans oublier les poils. Non mais c'était quoi cette femme qui s'épilait pas ? Un nouvel ennemi qui rend les femmes poilues ? Il va finir par appeler le SHIELD à la rescousse si il est entouré par tant d'ennemis, le Tony.

Ho un bisou. C'est charmant. Il aime bien ça les bisous. Avec la langue ? Bah si ça te fait plaisir, oui, tiens pourquoi pas. Ha, ha non mais par contre là les mains c'est sans doute un peu trop bas pour un câlin. Normalement on entoure les épaules, ou la taille à la limite avec ses mains, pas son entre-jambe. L'autre main de la brune attrape une de celles de Stark, qui s'était perdue dans ses cheveux pour approfondir leur baiser, et la fit lentement glisser sur ses seins plats, son ventre, et puis ses cuisses, et.. et quoi ?

"-Mais... Mais t'es pas une femme !
-Qui a dit que j'en étais une ?
-Floriane.
-Qui est Floriane ?
-Moi.
-Je croyais que tu étais Obvious.
-Non, c'est Tony. Floriane c'est le petit nom de ma folie.
-Et bien... Maintenant. Je vais te baiser, Tony."

Sa folie ? L'excitation ? L'irrépressible envie qu'il avait de l'homme au dessus de lui ? Il ne saurait dire lequel de ces facteurs dominait les autres dans le processus d'engrenages qu'était la baise pure qui débutait tout juste là, et qu'il ne freinerait pour rien au monde. Il était avec Floriane, mais il était aussi avec... avec qui ? Ou plutôt quoi, c'était un partisan des pélicans, ne l'oublions pas.

Il dû rompre leur baiser.

"-Ton nom...
-Oui ?
-Dis moi ton nom !"

L'homme sourit. Un sourire qui, putain de merde, l'excitait. Une technique de damier noir, ça.
L'ennemi embrassa la commissure de ses lèvres, sa mâchoires, sa joue. Il lécha son oreille, mordilla son lobe, et dans un souffle chaud, lui murmura:

"Je me prénomme Loki. Dieu d'Asgard. Et je suis porteur d'une glorieuse providence."

Si ladite providence, si glorieuse soit-elle, se trouvait dans son pantalon, il n'allait pas garder ledit vêtement bien longtemps.
Il l'embrassa. Un genre de baiser possessif, brutal pour être excitant, langoureux pour être enivrant, bestial pour être vivant. Tony caressait ses épaules, belles, musclées, pas un sale androgyne de merde ce gars-la. Il avait toujours cru que les pélicans étaient hermaphrodite. Hé c'est p'têtre ça, ils se déguisent en femme pour les piéger, c'est un coup monté avec Jörmungand et les damiers noirs ! Bande de sales fripons. On ne se jouait pas du maître du Shawarma.
Sa main glissait sur les muscles qui roulaient, suivant les mouvements de Loki, et elle descendait, légère, aérienne, faisant frissonner la peau qu'il survolait, frôlait. Il entendait sa respiration, il l'écoutait. C'était du Bach à ses oreilles, un morceau de piano bleuté d'un grand ornithorynque natifs d'une tribu de pingouins. Ses mains trouvèrent domiciles au creux des reins de l'homme, dans une courbe parfaite. Une pression dessus, et leurs bassins rentraient en contact, leur arrachant à tout deux des gémissements incontrôlés, étouffés dans leur baiser incessant. Il raffermit sa prise, Loki mouvait ses hanches, il demandait plus. Il perdait la tête.

Tony se redressa doucement, son torse nu rencontrant celui de son partenaire, un contact exaltant, leur baiser s'intensifia, et il se redressait encore, Loki finit par être assis sur ses cuisses, il l'embrassait, encore. Il en voulait plus. Il perdait la tête.
Loki sentait son corps partir en arrière, bizarrement un peu trop, et il comprit le jeu de son siège brun. Il plaqua ses mains sur ses épaules et le repoussa violemment contre le matelas. Stark perdait complètement la tête.
Refusant cette fois ses lèvres, Loki s'attaqua à son cou, en représailles il le mordait, le faisant se cambrer; et puis en dédommagement, il l'embrassait doucement, le suçait. Il sentait ses mains dans son dos, parcourir ses flans, accrocher ses hanches. Il agrippa ses poignets dans un grognement de mécontentement mais avant d'avoir pu immobiliser Stark, celui-ci roula sur le côté, entraînant Loki avec lui, et il se retrouva au dessus.

Ses yeux d'un marron parsemé de reflets ors le regardait avec une intensité déconcertante, il y plongeait ses prunelles vertes et n'en ressortait pas.

"Je sais y faire avec les elfes de la nuit, me la joue pas à l'envers. Emilie a son mot à dire aussi."

Psychotique.

Sa bouche glissait le long du torse de Loki.

Névrosé.

Elle s'arrêtait à ses tétons, les maltraitait, les mordait.

Fou.

Et elle descendait encore.

Incohérent.

Elle embrassait son ventre, ses muscles discrets.

Dépressif.

Encore et encore, elle continuait sa descente.

Excitant.

Elle entreprit de déboutonner le pantalon, et de faire glisser la braguette entre ses dents.

Leurs yeux ne se lachaient pas.

Attachant.

Il embrassait le tissus tendu du sous vêtement, en lents baisers qui parcouraient toute sa longueur.

Les yeux verts avaient du mal à rester accrochés, il avait envie de rejeter la tête en arrière.

Sa respiration s'accélérait.

Attractif.

Ses mains firent glisser lentement le boxer, et à mesure qu'elles découvraient ainsi le membre, sa bouche l'embrassait, le léchait.

Il luttait pour garder ses yeux verts fixés à ce spectacle ennivrant, il se mordait la lèvre inférieure, il retenait ses soupirs qui devenaient ératiques.

Attirant.

Plus rien ne le couvrait à présent. Et sa bouche l'embrassait en même temps que sa main le caressait lentement. Ses yeux bruns ne pouvaient se détacher du vert émeraude, brillants, assombris, emplis de tant de désir, de tant d'excitation. Mais ils ne les quittaient pas, ces yeux. C'était provocant, c'était indécent. Il avait envie de le prendre immédiatement.

Amoureux.

Mais avant il allait s'amuser un peu.

Sa bouche le parcourait, léchait parfois, embrassait souvent. Sa main suivait le mouvement, en sens inverse, tout aussi lente et tortueuse. Il voulait à tout prix faire arracher un gémissement à Loki qui s'obstinait à se mordre les lèvres mais dont la respiration était incontrôlée, essouflé. Il résistait parfois à l'envie de se cambrer, balancer sa tête en arrière, Stark le voyait. Alors il ralentissait ses caresses, de plus en plus.

"Tony... putain, Tony qu'est ce que tu fous..."

Le dénommé releva légèrement la tête, signe qu'il était tout ouïe, un air innocent sur le visage.

"Putaaaaain... tu me la joues comme ça..."

Un grand sourire lui répondit.
Loki se redressa, pour la plus grande surprise de l'autre homme, et prit son visage doucement entre ses mains, le relevant vers lui. Son visage était purement excitant, ses yeux verts, mi-clos, sa bouche rougie, entre-ouverte, sa respiration encore un peu rapide... Ho bordel Tony n'avait jamais bandé aussi dur. Et ce fut encore pire lorsque l'autre prononça dans un souffle, à la limite de la supplication:

"Suce-moi, Tony."

Son bras le repoussa violemment, et Loki se laissa tomber dans le matelas. Puis sa bouche reprit sa place. Doucement, il le prenait en bouche, sa main ne cessant de le caresser avec un rythme un peu plus soutenu. Légèrement, il sentait ses reins se cambrer. Et lentement, de plus en plus lentement, il descendait, encore , remontait rapidement, pour redescendre de plus belle. Il s'arrêtait parfois pour lécher son gland quelques instants et le reprenait entièrement. Il remontait lentement. Il retirait sa bouche pour l'embrasser un peu, et le reprenait, encore.
Loki exaltait de plaisir. C'était plus qu'il n'en pouvait supporter. Il se tordait, se cambrait, cherchait plus de contact, et n'en trouvait pas. C'était frustrant, excitant. Ca lui faisait perdre la tête. Il tordait le drap dans sa poigne. Il griffait le dos de Tony. Il lui ordonnait d'aller plus vite. Il n'en pouvait plus. Par pitié, il fallait qu'il se libère. S'il vous plaît.

Puis il sentit ses doigts le pénétrer; un seul, puis deux. Il se cambra d'avantage, ne parvint pas à retenir son gémissement purement chargé de plaisir. Il haletait, il le sentait aller et venir, il le sentait le sucer, le masturber en même temps. Putain de bordel de merde c'était trop de sensation à la fois. Il se sentait faible là, mais trop torturé par le plaisir pour pouvoir y échapper. Il voulait que tout s'arrête, et il voulait que ça continue d'avantage, toujours plus. Il gémissait, il appelait, il priait. Tony, oh bordel Tony. S'il te plaît.
Stark se redressa soudainement, quittant la chaleur du corps tremblant d'émotions. Il avait repéré depuis longtemps la table de nuit suspecte dans cette chambre qui n'était à priori pas une chambre à coucher. Il ouvrit l'unique tiroir, et il fut content d'avoir eu raison. Il attrapa un des préservatifs, déchira le papier et alors qu'il allait le mettre en place, Loki lui prit des mains. Il le regarda, le laissa faire. C'est son partenaire qui entreprit de le lui placer, le déroulant lentement sur son érection qu'il ne quittait pas des yeux. Puis il les releva, le vert rencontra l'or brun. Bien que l'objet fut placé, sa main n'en terminait pas en caresses lentes, expertes. Loki se redressa sur ses genoux pour être à la même hauteur que Tony. Il l'embrassa, doucement, presque timidement. Il happait à peine ses lèvres qu'il les quittait déjà, embrassait leur commissure, et revenait doucement. Se collant à son corps, il prit leurs deux érection dans sa main, et imprima cet éternel mouvement divin, rendant le baiser plus difficile, plus hasardeux. Plus excitant. L'un griffait son dos. L'autre plongeait sa main dans ses cheveux. Ils gémissaient à l'unisson.

Puis Tony le fit basculer doucement en arrière, serrant étroitement son bassin contre le sien pour ne pas perdre le contact, et l'allongea sur le matelas, l'enlaçant. Si possessif. Il releva les jambes de Loki, plaçant ses mains sous ses cuisses, et elles s'enroulèrent d'elles-mêmes autour de ses hanches. Si excitant. Leurs lèvres étaient avides de l'autre, leurs corps ne réclamaient que l'autre, leurs sens et leurs hormones leurs ordonnaient de posséder l'autre. Si foutrement excités.

Il se redressa légèrement, rompant leur contact, il observa les yeux verts. Il attrapa la main de Loki qui n'avait jamais arrêté son travail plus bas et entrelaça leurs doigts pour venir les poser à côté de sa tête, reproduisant la même chose avec sa seconde main. Ils s'observèrent un bref instant, le temps que Loki lui fasse un signe affirmatif de la tête.

Il lâcha ses mains.
Enfin, ils étaient prêts à se perdre. Se perdre dans les bras l'un de l'autre.
Une main sur sa hanche, une autre sur son propre sexe, il se plaçait.
Se perdre dans l'exaltant engrenage du plaisir, du desir, de la luxure.
Un dernier regard, et il s'enfonçait.
Se perdre dans la douleur débutante, grandissante.
Ses hanches allaient lentement, très lentement.
Se perdre dans les maux qui diminuaient aux creux de ses reins, il n'avait plus besoin de s'accrocher à ses épaules griffées.
Usant de tout le self-contrôle que Floriane lui donnait, il gardait ce rythme. Le rythme du début, le rythme lent.
Se perdre dans le plaisir qui remplace les troupes armées de la souffrance sur le champ de bataille du sexe, et de l'amour.
Il observait ses réactions, il les suivait. Et quand il vit qu'enfin il s'habituait, il le prit en main, mais ses reins ne changeaient pas de rythme.
Se perdre dans le désir qui enflait. Plus Tony allait lentement, et plus Loki avait envie qu'il y aille vite. C'était tortueux. C'était la folie qui le rejoignait. Serait-ce une MST ?
Il le voyait se tordre, se cambrer. Il sentait ses hanches onduler dans sa main, à la recherche d'une plus grande vitesse. Il l'entendait retenir ses gémissements, il l'entendait respirer, soupirer, ératiques, anarchiques. Psychotique.
Se perdre dans ses bras. Son seul désir. Oui. Putain. Allez ! Bordel. Il ne ferait rien. Pas tant qu'il ne lui dira pas. Allez ! Mon dieu. Oui ! Là ! Rha ! Ha putaaaaain ! PUTAIN !

"PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, TONY BAISE-MOI !"

À vos ordres, patriote pélican.

Soupirs interminables. Endiablés. Enflammés.
Gémissements incontrôlés. Indécents. Immortels.
Griffures incommodantes. Aimés. Abandonnés.
Plaisir divin. Psychotiques. Perdus.
Suçons possessifs. Exaltés. Explosés.
Morsures bestiales. Seuls. Sacrés.
Cadence extrême. Brutaux. Baisables.
Orgasme faucheur. Morts ? Maudits.

Je crois que je suis fou, tu sais. Moi je suis une catin. Ca paye bien ? Ca peut aller, pour moi ça va. Moi je crois que j'ai un travail. Ca paye bien ? Je crois que j'ai une maison, tu veux y aller ? D'accord, mais fais attention au serpent en descendant. Il s'est calmé, au bout de la troisième mesure il a arrêté de s'agiter. Tout va bien, alors.

Etrangement bien. Paix momentanée avec les damiers noirs. Floriane absente. Emilie ? Toujours présente. Bizarrement calme. Paix momentanée avec sa maladie. Heureux.

Instants de lucidité et de pur bonheur. Piégé dans le labyrinthe des abysses de la folie humaine, sa corde qui le reliait à l'extérieur a été dévorée par la dépression. Monstre des ténèbres. Monstre en dessous du lit de Tony Stark. Plongé dans le noir, abandonné, seul. Il entend l'appel de son nom. Folie. Il ne connaît pas son nom. Il ne reconnaît pas la voix. Aidez-moi. J'étouffe. Chaleur oppressante. Froid terrifiant. Peur paralysante. Tristesse profonde. Abandon total.

Solitude extrême.