Yo!
Voilà le fameux recueil dont je vous parlais, qui tournera autour de l'univers de Caféine et qui racontera des évènements qui s'incrivent dans la temporalité de la fic, ou des évènements un peu plus vieux. C'est le cas de cet OS qui nous éclaircit un peu plus sur le passé flou d'Antoine! Le rating ainsi que le genre du recueil changera par la suite tout comme l'atmosphère générale, il y aura des OS plutôt tristes, mais aussi des OS beaucoup plus joyeux. Bref, y'en aura pour tout les goûts je pense ^^
Beaucoup d'OS sont inspirés de l'album "Cry Baby" de Melanie Martinez, style de musique que je n'écoute généralement pas mais album qui m'a étrangement plu! La fête est un one shot inspiré de la chanson "Pity Party". J'espère que ça vous plaira malgré la petitesse de ce premier écrit x)
(!) EDIT (!) : la date d'anniversaire d'Antoine était initialement le 14 avril dans cet OS (et donc dans Caféine aussi). Je l'ai modifiée pour le 23 avril pour des raisons de pratique en écrivant le chapitre 6, me rendant compte que j'aurai besoin de plus de temps dans l'histoire, et puis comme ça on garde une pointe de réalisme étant donné que c'est sa vraie date de naissance.
Disclaimer: Antoine Daniel ainsi que Mathieu Sommet ne m'appartiennent heureusement pas et je ne souhaite absolument pas porter atteinte à leur vie privée. Ces OS relèvent de la pure fiction et seront retirer s'ils le demandent. Le disclaimer sera valable pour tout le recueil.
Bonne lecture! :)
La fête
Ses invitations avaient-elles disparu?
Il ne comprenait pas. Pourquoi personne n'était là ? Ses parents avaient pourtant tout fait pour que sa fête soit parfaite, jusqu'à déserter la maison pour laisser le plus d'espace possible à leur fils.
Antoine regarda autour de lui. La pièce avait même été ré-agencée pour l'occasion. Son salon avait été décoré avec des ballons de toutes les couleurs et une grande table en bois ornée d'une nappe en papier rouge avait été placée contre un mur. Il y avait sur celle-ci de nombreux gobelets encore inutilisés ainsi que plusieurs boissons, de la plus gazeuse à la plus plate, et un gâteau au chocolat dans lequel était plantée une bougie en forme de 12. Au dessus de la table se déroulait une banderole multicolore qui annonçait un « Joyeux Anniversaire » au veinard de la journée.
Enfin, veinard. La seule chance qu'il avait aujourd'hui était que ses parents ne soient pas là pour voir l'état dans lequel leur fils était.
Peut-être que c'était juste une blague stupide et cruelle que ses camarades de classe lui avaient fait. C'est vrai, après tout, il ne connaissait pas bien les enfants de la 6ème3. Cette fête était justement une occasion pour vraiment leur parler et de passer un bon moment entre collégiens. Son entrée au collège ne s'était pas très bien passée, il espérait remonter sa côte de popularité avec cette fête. Mais pourquoi lui auraient-ils fait ça ?
Il tourna la tête vers l'endroit où étaient sensés être déposés les cadeaux. Pourquoi avait-il seulement pris à cœur ces 24 invitations ? Ses camarades l'avaient encouragé à espérer en souriant gentiment lorsqu'Antoine leur avait tendu la carte. Certains lui avaient même répondu « Je vais demander à ma mère si je peux venir ». Antoine était donc si naïf ? Il n'avait jamais vraiment eu d'amis de toute manière, mais de la à se retrouver bredouille le jour de son anniversaire, ça, il ne l'avait jamais envisagé.
Il tâta sa joue et un sourire amer se dessina sur ses lèvres lorsqu'il se rendit compte qu'elle était humide. Il avait été con d'espérer que quelqu'un voudrait venir à la fête de ses 12 ans, il méritait de pleurer tout seul dans son salon comme un idiot. Son enthousiasme l'avait détruit.
Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire pour se sentir mieux ? Rire. Le rire était son seul allié, il lui permettait de camoufler toutes ses émotions. Antoine se dit qu'il se devait de devenir humoriste plus tard, juste histoire de raconter cette anecdote pitoyable à son public et le faire rire l'espace d'un instant, faire oublier à des centaines de personnes les soucis qui les tracassaient en une heure de show. Ça le rassurerait lui-même, au fond, de savoir qu'il pourrait amuser des gens. Il éclata alors d'un rire fou noyé entre les larmes. Il était nul, normal qu'on lui fasse des vannes tout aussi nazes. Parce que oui, c'était ça, une vieille blague pourrie de collégiens et ses camarades de classe s'étaient tous mis d'accord pour le faire tourner en bourrique. Il en était sûr. Eh bien il s'en fichait, ça ferait plus de gâteau pour lui.
Il était tellement ridicule qu'il se marrait tout seul, tellement minable qu'il se lamentait sur lui-même. Ses rires étaient entrecoupés de violents sanglots et il sentait ses yeux rougir, alors il retira ses lunettes rondes pour les jeter quelque part dans la pièce. Si, comme ses parents le disaient, Dieu existait, Antoine allait prier pendant un long moment pour que personne ne le voit dans cet état déplorable. Il riait, il pleurait, il avait l'impression de mourir à l'intérieur de lui-même.
Oh et puis merde, on était le 23 avril et c'était son jour, il avait le droit d'agir comme bon lui semblait. C'était sa fête, et il pleurerait s'il en avait envie. Il pleurerait jusqu'à ce que les bougies de son gâteau hideux brûlent cet endroit miteux. Il pleurerait jusqu'à ce que sa pitoyable fête soit en flammes.
Ces 24 padawans avaient réussi à lui faire sa fête, et il pleurerait s'il en avait envie.
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