Me revoilà par là... toujours dans l'ambiance de cette ultime saison, de cet ultime épisode...
Et tellement sur ma faim... que j'ai voulu savoir juste ce que Jesse allait pouvoir trouver hormis la souffrance et la solitude... une lueur d'espoir ? peut être..
Tout ceci ne m'appartient pas... et n'est qu'une sensation écrite en une fois et sans espoir de suite...
Merci de me lire ;)
La voiture file dans la nuit pleine de poussière.
Jesse rit.
Jesse crie.
Jesse pleure
Il jette un oeil dans le rétroviseur, frénétique, avant de voir les marques sur son propre visage et de viser à nouveau la route qui s'ouvre devant lui.
Et il recommence à jeter un oeil derrière.
Mais Todd est mort.
Jack est mort.
Tous sont morts.
Il le sait.
Il redoute pourtant ses phares dans son dos.
- Tu es mort, Monsieur White, articule-t-il en regardant encore une fois la route.
Une personne apparait subitement dans le faisceau lumineux de ses phares.
Il hurle en l'évitant d'une embardée.
Les pneus mordent le sable, mais le véhicule rejoint le bitume avant qu'il n'écrase le frein.
Immobile, à bout de souffle, il regarde dans son rétroviseur.
L'individu est toujours là, la tête tournée vers lui, qui l'observe.
Il n'hallucine pas.
- Heisenberg, tu es mort.
Une vague de haine submerge son ventre.
Il sort du véhicule et va droit vers l'ombre qui se tient là-bas, d'un pas décidé, menaçant.
Après tout, il n'est plus à un meurtre près. S'il faut l'achever, il le fera de ses mains, une bonne fois pour toute. Il le jure.
Mais l'inconnu n'est pas Walt.
C'est une inconnue.
- Je te connais, dit-il encore de cette voix qu'il ne reconnait plus depuis des jours, maintenant.
Elle reste muette mais fronce les sourcils.
- Tu es dans ma tête, tu n'es pas réelle. Alors laisse moi. Je suis libre maintenant, je n'ai plus besoin de toi.
Elle a une bonne tête de moins que lui.
Elle est si frêle, si pâle, au milieu de ses longs cheveux noirs, qu'il pourrait lui faire mal rien qu'en la giflant.
C'est ce qu'il va faire.
Mais elle tend une main osseuse et blanche vers sa joue droite.
Il sent ses doigts fins et tièdes qui suivent doucement la boursouflure qui le marque à jamais.
Il frissonne.
Elle n'est définitivement pas que dans sa tête.
Jesse regarde une dernière fois par dessus sa tête, vers la nuit.
Heisenberg ne surgit toujours pas des ténèbres.
Mais ça ne saurait tarder. Il en est persuadé.
D'une main, il agrippe la fille par le col de sa veste en jean.
- Allez, viens, magne toi.
Il la tient à lui faire perdre l'équilibre, mais elle cavale près de lui, comme elle peut, sans un mot.
Il la jette sans douceur dans la voiture, coté conducteur.
Elle se glisse sur la banquette. Il regarde encore les ténèbres, anxieux, avant de passer derrière le volant.
Il démarre enfin en trombe.
- Tu n'es pas réelle, déclare-t-il encore.
Elle reste dans son mutisme, assise là, ses cheveux en bataille, lui cachant à moitié le visage, sa veste et sa jupe à fleurs dévoilant ses genoux sales et couverts de bleus.
Ces fleurs lui font penser à quelqu'un… mais il ne sait plus son nom...
Elle ne dit pas un mot, mais le regarde sans crainte ni inquiétude.
Derrière, ne reste que les ténèbres.
Jesse soupire, les battements de son coeur semble enfin reprendre un rythme naturel.
La vie semble s'insinuer à nouveau dans ses fibres.
