Genre : UA/Yaoi/Romance/POV

Couple : Naruto x Sasuke

Disclaimer : Les personnages de « Naruto » ne m'appartiennent pas, mais appartiennent à Kishimoto-sama.

Note :Ceci est ma toute première fic et je ne sais pas vraiment si je l'ai réussi ou pas. J'espère juste que vous passerez un bon moment à la lire. Mes chapitres seront assez courts mais je n'ai jamais su écrire autrement. Il ne se passe pas grand-chose dans ce premier chapitre qui est en vérité un prologue pour camper le décor mais dans les prochains chapitres, cela deviendra nettement plus intéressant.

N'hésitez pas à me commenter pour me dire ce que vous en pensez, je ne mange encore personne.

Bêta : à mes deux béta, AngelScythe & Leust16


Chapitre 1

J'arpentai la ville, l'esprit battant la campagne. Rien autour de moi n'arrivait à avoir quelconques attraits à mes yeux. Le son de mon mp3 était poussé à plein volume, hurlant dans mes oreilles une musique hard rock qui couvrait le son des klaxons des voitures dans lesquelles les conducteurs suant et vociférant s'acharnaient sur leurs pédales de frein, et le bruit des rares oiseaux qui osaient encore gazouiller joyeusement dans les branches des arbres maladifs à cette heure avancé de la nuit.

Habituellement, le simple fait d'écouter ce genre de musique me réchauffait le sang, me faisant me sentir vivant, le rythme cadençant mes pas et emplissant mon esprit d'une douce euphorie. Mais aujourd'hui rien, je ne ressentais plus rien. Il n'y avait plus qu'un vide immense en moi, un vide qui prenait de plus en plus de place, un vide qui rongeait progressivement tout ce qu'il y avait en moi, ne laissant que le désespoir. Il n'y avait plus que la lassitude et l'ennui.

Je soupirai faiblement, regardant presque dégoûté le pavé sur lequel je marchais. Je ne savais même pas où j'allais ni pourquoi j'étais dehors. J'aurais pu rester chez moi, comme je le faisais toujours. Cependant j'étais sorti, surement poussé par mon besoin de prendre l'air, de me vider l'esprit de ce problème que je n'arrivais pas à résoudre car j'avais un sérieux problème. Un problème que je n'arrivais pas à assumer et qui faisait de moi la honte de ma famille.

Je n'étais, malheureusement, pas comme tout le monde. J'étais homosexuel, gay, tapette ou pédé si vous préférez et ça se voyait. Le visage trop fin, les cils trop longs, le nez trop délicat, la bouche trop tendre, la peau trop douce, la taille trop étroite, les jambes trop minces. J'étais toujours trop. Je n'avais pas demandé à avoir ce physique androgyne et surtout que chaque geste, chaque regard que je faisais trahissent mon attirance envers les hommes.

J'avais essayé de changer, en faisant du sport, en mangeant plus que de raison, en adoptant une attitude virile mais rien n'y faisait, j'étais définitivement trop efféminé et surtout définitivement gay.

Je fermai le col de mon trench coat, et sortis mon paquet de cigarettes. Je regardai presque avec un sourire le message « fumer tue », moi, je voudrais bien mourir parfois. Alors qu'il n'y avait quasiment personne dans la rue ce qui n'avait rien d'étonnant pour un dimanche, un grand baraqué eut la fabuleuse idée de se mettre un plein milieu de mon chemin, me bousculant avec force.

Ne l'ayant pas vu venir, je m'écrasai lamentablement sur sol, couinant de douleur quand mon postérieur rencontra de manière non amicale le béton froid et que mes écouteurs tombèrent de mes oreilles. Le type me regarda avec une telle satisfaction, alors que transparaissait le dégoût immense que ma simple vue lui inspirait, que j'en frémis d'horreur. Je crispais ma main autour de mon paquet de cigarette l'écrabouillant avec rage. Le dégout, toujours le dégout. Mais qu'est-ce que je leur avais fait, bon sang ! A part d'être né ? Le simple fait de naître était un crime ou quoi ? Je n'allais pas leur sauter dessus juste parce que j'étais gay, j'avais un minimum de tenue. Après tout, ils ne sautaient pas sur chaque fille qui passait. Bien qu'ils en avaient au moins l'idée. J'étais un homme comme les autres, comme eux. Sauf que moi, j'avais le mérite d'être beaucoup moins idiot.

Je crispais mes mâchoires me retenant de répondre par la force brute, j'avais une horrible envie de massacrer cet homme mais mon maître d'arts martiaux m'avait formellement interdit d'en faire usage.

La dernière fois que je m'étais réellement énervé, mon adversaire avait fini à l'hôpital. Il n'était toujours pas sorti du coma.

Je pris donc une légère inspiration pour me calmer, essayant de détendre mes muscles et de ralentir mon rythme cardiaque. En me relevant, j'époussetai mon manteau comme si de rien n'était. Je repris mon chemin et lorsque je dépassais le type, il me murmura à l'oreille :

« Alors tapette, on aime se faire dominer, hein ? »

Un atroce frisson de dégoût se répandit le long de ma colonne vertébrale et je me retins de grimacer et surtout de lui exploser sa tronche de porc lyophilisé. Je pris une forte inspiration mais quand je sentis sa main toucher mes fesses, mes nerfs craquèrent. Je me retournai vers lui, ma main tenant mon paquet de cigarette dressée devant moi, faible rempart face à cette montagne de muscles atrophié du cerveau.

« Tu te prends pour qui pour me toucher comme ça ! Je te connais pas ! Alors tu vas calmer tes pulsions de gay refoulé parce que je suis sûr que ça t'excite de me dominer, hein ? Mais moi, je fais pas dans les grosses brutes sans cervelles, ça tient jamais longtemps au lit ! »

Et mû par ma colère si longtemps réprimée, je tapai avec force dans ses petites couilles molles avec le bout de mes boots en cuir renforcées sur le bout par du métal. Je reniflai d'un air suffisant tandis qu'il se courbait en deux face à moi, gémissant de douleur. Je l'agrippai par le col de son t-shirt informe et lui mis un coup de poing bien senti dans l'estomac avant de le frapper à la nuque, le regardant avec un plaisir non dissimulé s'écrouler devant moi. Qui était dominé là ? bah c'était pas moi !

Un sourire condescendant ourlant mes lèvres, je repris mon chemin me retenant de rire en l'entendant geindre de douleur derrière moi. Je me rendis alors compte que je tenais toujours mon paquet de cigarette, avec l'inscription si plaisante, écrasé. J'en soupirais de dépit en grognant contre le prix indécent de ces conneries addictives. Je farfouillai dans la poche de mon jean pour voir si j'avais pris mon porte-monnaie en sortant de chez moi. Je me pétrifiai et balançai mon paquet de cigarettes d'un geste rageur dans une poubelle: le gros con m'avait piqué mon porte-monnaie en me tripotant les fesses.

Je me retournai lentement, le regard glacial, la mâchoire crispée. Je revins sur mes pas et attrapa le rustre par derrière, ce couillon s'étant relevé entre temps et marchait en titubant dans la rue. D'un geste sec de la main, je le fis tomber en arrière brutalement et je m'accroupis près de sa tête, le visage d'une impassibilité à faire peur.

« Rend-moi mon fric si tu veux pas souffrir… »

Le type déglutit avec difficulté et me tendit mon porte-monnaie d'une main tremblante. Je le pris avec froideur et me relevai sans un regard pour lui. Des cons, j'en avais rencontré par dizaines, pas besoin de m'attarder sur ça. La seule chose dont j'avais besoin, c'était de me détendre, mais malheureusement, mes cigarettes n'étaient plus. Amen. Je regardai ma montre, il était minuit. Je pris alors mon BlackBerry et regardai sur twitter les dernières nouvelles de mes amis. Enfin, « amis » était un bien grand mot pour des personnes qui ne faisaient que traîner avec moi parce que j'avais plus d'argent qu'il n'en fallait pour vivre. Mes yeux furent alors attirés par un message.

Tiens tiens, une boîte de nuit dans le quartier du marais faisait une offre spéciale pour la gay pride de demain. Cela risquait d'être très intéressant, surtout que le gérant de cette boite n'était pas n'importe qui. Mes lèvres s'étirèrent dans un délicat sourire et je me les léchai par avance sachant que je ne repartirais nullement seul de cette soirée.