Bonjour à tous mes lecteurs.
J'ai décidé de commencer une nouvelle fiction sur Harry Potter. Contrairement à ma précédente ou je ne savais pas trop ou aller, j'ai déjà bien avancé dans le scénario de celle ci. Tout est déjà planifié et couché sur papier, de la trame principale aux différents arcs, seule l'écriture en elle même est à faire. J'ai également plusieurs chapitres d'avance en réserve, en cas de syndrome de la page blanche.
Tout ceci pour vous dire que je compte finir celle-ci, quel que soit le temps qu'il faudra.
Merci d'avoir lu ceci, je ne vous retiendrais pas plus.
Bonne lecture.
Disclaimer : Harry Potter est à J.K. Rowling
Chapitre 1 : Comment détruire un ange ?
Vernon Dursley, qui habitait au 4, Privet Drive, dans une charmante maison de la banlieue londonienne, était un chef d'entreprise tout ce qu'il y avait de plus normal.
Le pavillon familial était représentatif de la normalité et du conformisme de la famille et seul le numéro permettait de le différencier de ses voisins. La pelouse était impeccablement tondue, nettement séparée des impeccables parterres de bégonias qui fleurissaient sous les fenêtres. La palissade fraîchement repeinte émettait une impression de propreté, tandis que les vitres régulièrement lavées dénotaient une légère obsession pour la perfection. Certains voisins auraient pu qualifier Mrs Dursley de tatillonne, mais elle était assez peu occupée en journée et tuait une partie du temps en s'assurant que tout était impeccable chez elle.
Vernon était directeur de la Grunnings, une compagnie qui vendait des perceuses et qu'il avait redressée depuis qu'il en avait obtenu la direction. Cet homme d'affaire était corpulent et la rondeur du visage accentuée par son cou presque inexistant aurait pu sembler ridicule, s'il ne portait pas d'onéreux costumes noirs qui amélioraient son apparence en accentuant son imposante stature.
Son épouse, Pétunia Dursley, était tout l'inverse de son mari. Son visage était maigre et surmontait un cou démesurément long qui lui était bien pratique pour épier au-dessus des clôtures de ses voisins.
Leur unique fils, Dudley était un garçon blond assez grassouillet. Il était l'être le plus parfait selon ses parents, sa mère louant ses manières et sa gentillesse, tandis que son père se félicitait de voir un garçon actif et audacieux, pas un de ces intellectuels falots et trouillards qui n'aidaient pas la société à cause de leur manque d'esprit d'entreprise.
En résumé, la famille Dursley était une famille conservatrice tout ce qu'il y avait de plus correcte. Leur excellente réputation parmi leur voisinage, ainsi que la façade de normalité qu'ils s'étaient construite, faisaient d'eux des personnes très recommandables.
En réalité, cette famille n'avait qu'un défaut.
L'existence qu'ils montraient au monde n'était qu'une façade. Derrière les murs de leur pavillon, ils étaient terrifiés à l'idée de voir leur petit monde confortable s'écrouler. Ils étaient terrifiés à l'idée que soit révélé l'horrible squelette dissimulé dans le placard.
En effet, une quatrième personne habitait dans cette maison.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Harmonie Potter était tout sauf normale.
Chez cette jeune fille de sept ans, tout respirait l'anormalité, tel une irrésistible force en elle qui attirait tous les regards, comme un nuage noir qui semblait leur crier qu'elle existait, mais qu'elle n'était pas comme eux.
Elle était impossible à ne pas voir, elle semblait même avoir le pouvoir d'attirer les regards et d'ancrer son visage sur la rétine de ses interlocuteurs, pouvant ainsi rester à hanter les mémoires de ceux qui la voyaient.
Harmonie était différente des autres enfants. Tout en elle criait la différence, même ses vêtements trop grands et qui suscitaient toujours de désagréables commentaires dans le voisinage. Au dire de tous, Mr et Mrs Dursley étaient des gens biens sous tous les aspects, c'était une véritable tragédie pour eux d'avoir du recueillir leur nièce, qui ne montraient pas une once de reconnaissance envers eux.
Chaque fois que Mrs Peterson voyait la brune passer devant chez elle, elle ne pouvait s'empêcher de froncer les sourcils en critiquant cette mauvaise graine qui se vêtait d'habits trop grands et de baskets trouées, comme un de ces hooligans qui vandalisaient les poubelles, et qui finirait sans aucun doute par devenir l'un de ces fléaux de la société.
Il faut dire que dans ce milieu ou l'ordre et l'apparence régnaient, Harmonie semblait faire tâche avec ses cheveux bruns mal coiffés et grossièrement coupés au niveau du cou, comme une sauvageonne.
Ses grosses lunettes rondes rafistolées avec du papier adhésif cachaient une bonne part de son visage, comme pour mieux le dissimuler au reste du monde. Elle semblait attirer les regards par son apparence incongrue, tout en ne livrant pas un portrait clairement défini.
Cependant, ce que personne ne pouvait oublier, c'était ces extraordinaires yeux verts. Ils n'étaient pas d'un vert sapin ennuyeux et commun, c'étaient de véritables émeraudes brillantes et qui semblaient scruter le monde en profondeur, comme si elle voyait des choses invisibles pour les autres. Tout le monde semblait mal à l'aise en voyant ces yeux effroyablement fixes et qui luisaient d'une haine croissant chaque jour, un poison qui finirait par rejaillir.
En bref, tout criait au fauteur de troubles. Elle était si différente et anormale, qu'elle effrayait intérieurement tous les habitants de Privet Drive.
Même à l'école, elle était tout ce qu'il y a de plus différent.
Elle n'avait aucun ami, en raison du fait qu'elle se montrait distante. Bien sûr, personne n'avait compris, ou même n'avait voulu voir, que la bande de Dudley terrifiait et menaçait tous ceux qui tenteraient de s'approcher de la cousine du blond grassouillet.
Pour ses professeurs, elle était une énigme. Harmonie était toujours silencieuse, n'osant jamais prendre la parole. Ils supposaient qu'elle était timide ou qu'elle était ignorante, puisque ses notes oscillaient aux alentours de la moyenne. Pour le plus grand agacement de tous ses enseignants, elle ne posait jamais de questions. Tous avaient lentement fini par baisser les bras, la laissant s'enfermer dans son mutisme. Ils avaient en moyenne trente-six autres élèves sur les bras et ce n'est pas comme si la seule Harmonie était plus importante que les autres.
Pourtant, Harmonie était loin d'être une idiote.
Ne pas poser de questions était une règle absolue lorsqu'on vivait chez les Dursley.
La seule fois ou elle avait eu une réponse, c'est lorsqu'elle avait demandé ou avait-elle obtenu la fine cicatrice en forme d'éclair qu'elle avait au-dessus de l'œil droit.
Elle revoyait encore le visage chevalin de sa tante s'assombrir, alors qu'elle pinçait les narines et racontait vaguement quelque chose à propos de l'accident de voiture ayant tué ses parents ivres. Lorsqu'elle avait voulu en savoir plus, la violente gifle donnée par son oncle l'avait dissuadée de questionner de nouveau le sujet de ses parents.
Après cette demande, pourtant parfaitement légitime, elle avait été enfermée dans sa chambre, enfin si le placard sous l'escalier méritait seulement ce nom.
Son oncle l'avait violemment jetée dans le sombre réduit, lancée comme un déchet contre le mur avant de verrouiller la porte, ne laissant pour seule source de lumière les rais filtrant sous la porte.
Dans ce sombre placard, elle s'était roulée en boule sous la couverture miteuse pour y pleurer silencieusement. Ecrasant la petite araignée qui lui courrait dessus, elle avait fini par réaliser pleinement à quel point elle était différente.
Celle que son oncle ne cessait de traiter de monstre avait fini par apprécier son placard.
Isolée, toute seule, elle n'avait rien à craindre. Elle n'avait plus peur du noir depuis longtemps, forcée de s'y habituer et de réprimer silencieusement sa terreur.
Harmonie savait que dans l'obscurité, elle était chez elle. On ne pouvait pas la voir, on ne pouvait pas la toucher ou lui faire de mal. Elle se sentait en sécurité, elle avait même gravé son nom sur le derrière de l'une des marches.
C'est dans ce placard, complètement isolée du monde, que la brune avait fini par comprendre. Elle était différente de tous les autres humains et de tous les enfants.
Ils étaient aimés et elle, non.
Ils recevaient des jouets, elle n'avait jamais rien eu de sa famille.
Ils avaient des cadeaux pour leur anniversaire, alors qu'elle avait ignoré sa date de naissance pendant des années.
Ils avaient appris tôt leur nom, tandis qu'elle l'avait su à l'école. Lorsque l'enseignante lui avait dit qu'elle était Harmonie Potter, elle ne l'avait pas crue. Elle avait toujours été "le monstre".
Alors, Harmonie avait fini par comprendre une chose.
Ce que ses tuteurs faisaient étaient "mal". Ce qu'elle ferait pour elle, était "bien".
Cette idée s'était si ancrée en elle, qu'elle était restée, même lorsqu'elle avait fini par se renseigner à la bibliothèque.
Son oncle ne se souciait pas de ce qu'elle faisait de son rare temps libre, tant qu'elle faisait ses tâches et qu'elle préparait le repas. Il ne se souciait pas d'elle. Tant qu'elle était hors de sa vue, il pouvait toujours espérer vivre parfaitement normalement.
Harmonie dissimulait ses rares et précieuses possessions sous l'escalier, dont une carte d'accès à la bibliothèque locale.
Personne ne savait exactement comment elle l'avait obtenu et la secrétaire ne s'en souciait pas le moindre du monde. Tant que la jeune fille payait, elle renouvelait son abonnement annuel.
Harmonie lui semblait étrange, habillée de façon vulgaire, mais tant qu'elle ne causait pas d'ennuis, la femme à l'air revêche ne disait rien.
La brune passait des heures à lire, assouvissant sa soif de connaissance.
Philosophie, Histoire, Lois, Physique, Chimie et Sciences naturelles étaient ses centres d'intérêts et les ouvrages qu'elle lisait étaient souvent d'un niveau avancé, même pour des étudiants universitaires. Pourtant, elle s'accrochait, cherchant à comprendre son monde, puisqu'elle ne pouvait poser la moindre question, lorsqu'elle était enfermée au 4, Privet Drive.
Lorsqu'elle referma le traité de chimie dont-elle avait pris quelques notes sur un vieux morceau de son cahier de cours, elle fourra soigneusement le morceau de papier dans la doublure de son manteau. Elle profitait d'une déchirure de la couture intérieure pour cacher dans le rembourrage tout ce qui ne devait pas tomber entre les mains de sa tante, même si cette dernière n'avait pratiquement jamais fouillé ses poches.
Lorsqu'elle rentra à la maison, elle se rendit compte qu'elle était en retard, comme le lui indiquait sa montre au verre fracturé.
Elle courut le plus vite possible pour retourner chez elle et trembla de peur en imaginant la réaction de son oncle, lorsqu'elle se retrouva devant la porte d'entrée.
Par chance, celle-ci n'était pas fermée.
Par malchance, son oncle se tenait juste devant-elle.
Le visage violacé de Vernon indiquait qu'il était furieux. Elle ne put pas dire le moindre mot, qu'une violente gifle la projetait sur le sol.
- Espèce de misérable bonne à rien ! éructa t-il en la frappant dans les côtes et en la projetant contre le carrelage de la cuisine. Encore en retard, espèce de paresseuse ! dit-il en la frappant de nouveau sur la jambe droite, à l'endroit auquel elle avait déjà plusieurs bleus dus aux coups de la veille.
Harmonie marmonna pathétiquement une excuse, en tenant de se relever, grimaçant intérieurement à cause de la brûlure de la semaine dernière. Elle avait été une fois de plus en retard et avait reçu un coup de poêle à frire chaude sur le bras droit. Sur le coup, la douleur avait été cuisante, mais à terme, elle s'y habituait. C'était moins douloureux que la fracture de son poignet gauche qu'elle avait reçu à l'âge de cinq ans, lorsque son oncle avait vu que le ménage n'était toujours pas fait.
Il faut dire que Dudley prenait un malin plaisir à saboter son travail. Que ce soit en passant dans les toilettes après qu'elle ait fini de les récurer, ou que ce soit en renversant son assiette sur le sol fraîchement lavé, il excellait dans cet art. Bien sûr, Duddykins était tellement parfait, qu'elle était forcément coupable de la moindre chose qui arrivait.
Ce triste soir de mars ne fut pas bien différent.
Elle dut concocter le repas, regardant les deux porcs se gaver, avant de recevoir un morceau de pain sec et un broc d'eau, sous le regard courroucé de la mule qui lui servait de tante. Une nouvelle fois, elle se retrouva dans son abri obscur, d'ou lui parvenaient les sons du match de cricket qui était diffusé à la télévision.
Elle épia soigneusement le salon à travers des persiennes, s'assurant que personne ne se dirige vers elle. Elle regarda le papier empli de notes avant de le dissimuler sous une interstice du sol irrégulier.
Harmonie finit par s'endormir, malgré la faim qui la tenaillait encore, ainsi que ses blessures.
Le lendemain, elle fut réveillée par les coups portés sur la porte, ainsi que les cris stridents du cheval qui lui servait de tante.
- Tu manges et tu te laves tout de suite, dit-elle avec raideur. Après, tu vas aller chez le droguiste et tu m'achètes cette liste. Tu ramènes l'argent dans la corbeille de l'entrée et ne penses même pas à en voler. Ensuite, tu t'occupes des fleurs et tu prépareras notre collation du soir. Nous serons rentrés pour vingt heures, tâches de ne pas tout gâcher, une fois de plus.
Harmonie s'exécuta sans broncher, préférant s'assurer de ne pas mettre en colère sa tante.
Elle eut le privilège de prendre un rapide petit déjeuner, comportant une tartine beurrée, ce qui était suffisamment rare pour être consigné. Comme d'habitude, elle eut droit à dix minutes de répit dans la douche, à l'eau froide évidemment, puisque le monstre n'avait jamais droit aux privilèges réservés aux autres habitants de la maison.
La brune se hâta de dissimuler son corps malingre sous les vieux vêtements de Dudley, avant de sortir vers la boutique. Bien évidemment, Dudley était encore en pyjama, en train de vider un sachet de bonbons devant son dessin animé favori. Il serait probablement encore en pyjama, lorsqu'elle aurait terminé ses commissions, le magasin se trouvant pourtant à plusieurs kilomètres de là. Par chance, elle disposait du vieux chariot à roulettes généreusement prêté par sa tante, même si cette antiquité aux roues cabossées zigzaguait sur le béton et menaçait régulièrement de se renverser.
Lorsqu'elle revint, chargée comme un mulet avec les sacs d'engrais et les outils de jardinage commandés par sa tante, elle vit que les Dursley étaient déjà de sortie.
Harmonie commença immédiatement à décharger le matériel et consulta sa montre.
Immédiatement, elle sortit tous les outils nécessaires à l'entretien des plates bandes, avant de se mettre à travailler dans le garage accolé au reste de la maison.
- Commençons, murmura t-elle en s'appliquant à sa tâche.
Les sacs d'engrais finirent partiellement vidés dans un seau, avant d'être relégués aux côtés de la vieille tondeuse à gazon. Pétunia saurait que les fleurs n'avaient pas été nourries, si jamais elle trouvait les sacs encore fermés.
Histoire de se donner un minimum de crédibilité, Harmonie désherba les massifs de fleurs. C'était une tâche qu'elle détestait avec passion, courbée sous le soleil, assoiffée et ruisselante de sueur, alors qu'elle se blessait régulièrement les mains. C'était un miracle que le tétanos ne l'ait pas encore tuée, songeait-elle, amère.
Lorsque sa tante revint, elle ne lui adressa pas le moindre regard. Elle la héla depuis la cuisine, lui ordonnant de venir. Lorsque la brune fut présente dans le salon, Dudley avait déjà placé son énorme fessier devant le poste. Pétunia pinçait les narines, un peu comme lorsqu'elle affrontait une tâche tenace. Elle ne lui adressa qu'une phrase, une plainte sur le fait que les gâteaux apéritifs n'étaient pas encore tous installés. Harmonie avait juste oublié de sortir les boissons gazeuses de Dudley du réfrigérateur, mais si elle l'avait fait avant, elle aurait été punie pour lui avoir servi un soda chaud.
- Je suis désolée ma tante, prononça t-elle avec crainte.
Pétunia la gifla, surprenant la jeune fille au point qu'elle chancelle et qu'elle s'agrippe au mur le plus proche pour ne pas tomber.
- Tes mains ! hurla le cheval, alors qu'Harmonie se retenait en ayant posé ses mains pleines de terre sur le mur repeint.
- Incapable, grogna Vernon depuis son fauteuil qui grinçait sous le poids du cachalot. Retournes à l'extérieur, finir ce que ta tante t'a demandé de faire. Je te préviens, tu ne rentreras pas tant que ce ne sera pas fait et ne comptes pas manger ce soir !
Vaincue, la brune réajusta ses horribles lunettes rondes, avant de retourner chercher ses outils dans le garage.
Elle ferma soigneusement la porte entre le garage, qui servait plus à ranger un tas de camelote que la voiture, et la buanderie.
Lorsqu'elle eut tout pris, vérifiant le contenu de ses poches, elle sortit la lame de cutter qu'elle avait volée chez le droguiste, avant de se diriger vers le compteur de gaz intérieur et de cisailler l'entrée principale, comme elle avait déjà fait en dévissant légèrement le tuyau qui alimentait l'intérieur du four de la cuisine, ou le gaz s'était déjà accumulé. Un léger sifflement, ainsi qu'une infime odeur de soufre lui confirma l'existence de la fuite.
Harmonie sortit en refermant soigneusement la porte, laissant le gaz saturer l'espace confiné du garage, que Vernon avait scellé en bouchant toutes les sorties d'air durant l'hiver dernier.
La brune mima de nouveau un travail intensif sur les bégonias, écoutant ce qui se disait dans le salon. Elle était juste sous la fenêtre et même si les sons étaient étouffés, elle jetait de discrets coups d'œil.
Vernon piocha dans les chips, avant d'enfourner une pelletée dans sa large bouche, laissant des miettes dans sa moustache grisonnante.
Il sortit les verres à vin de l'armoire aux portes de verre, signifiant qu'il allait aller chercher une des bouteilles conservées dans le garage.
Harmonie s'esquiva discrètement, traversant la rue.
De l'autre coté, elle attendit, le cœur battant la chamade. Elle brûlait d'impatience, pensa t-elle avec une ironie malsaine.
- Voilà, songeait-elle. Vernon doit être devant la porte du garage. Vu qu'elle coince un peu, il va forcer d'un coup d'épaule et là, il va renverser les seaux d'eau que j'ai mis en équilibre, juste au dessus du potassium répandu à terre, à coté de l'engrais et de l'essence. Pas besoin d'être un génie en chimie pour savoir que la poudre de potassium s'enflamme au contact de l'eau et que l'appel d'air qu'il a créé à répandu le gaz dans le reste de la maison. Pile dans les proportions idéales.
Durant quelques secondes, Harmonie craignit que sa planification se soit révélée être un échec.
Soudain, une déflagration retentit, alors que le toit du garage était soufflé par l'explosion qui fit voler en éclats toutes les vitres du pavillon. Le nuage rouge sombre finit par se rétracter, alors que les flammes consumaient l'intérieur ravagé et qu'une fumée noire ne s'élève du 4, Privet Drive.
Harmonie Potter sourit, avant de se rendre compte que cela faisait très longtemps qu'elle n'avait pas ressenti cette curieuse sensation de libération.
- Bon voyage en enfer, siffla t-elle entre ses dents.
Enfin, les Dursley étaient morts.
Sa bombe avait été parfaitement efficace.
" Lorsque j'ai rencontré Harmonie Potter pour la première fois, j'ai été choquée par ses yeux. Jamais de toute ma carrière d'enseignante, je n'avais vu un regard aussi perçant et brillant, tout en étant aussi froid que la glace. Je n'ai jamais oublié ces yeux verts, qui semblaient révéler ce que cette enfant cachait. [...] Je savais qu'elle avait un secret, mais j'ignorais qu'elle dissimulait son intelligence derrière ces yeux fixes qui semblaient avides de savoir, mais qui luisaient également d'une rage canalisée. Je n'avais pas compris qui était vraiment cette enfant. Personne n'avait compris, nous avions tous étés aveuglés. Non, je pense plutôt que nous ne voulions pas voir la réalité. "
Interview donnée par Mrs. Duharam, enseignante d'Harmonie Potter en 1985, à un journaliste du Times, le 2 juillet 2019.
