Hellooooo !
Bon voilà, après plusieurs années de lecture de fics, je me lance ! Je vous préviens tout de suite que c'est du délire à 200% et que j'ai peut-être un humour un peu spécial ^^ Je préfère prévenir hein, histoire que vous ne soyez pas trop surpris en lisant les conneries que j'écris ! Il est aussi possible que j'aie laissé traîner quelques fautes (mea culpa).
Voilà je vous laisse lire et j'attends avec impatience vos critiques (bonnes ou mauvaises, je prends tout et puis ça me permettra de m'améliorer) xD
CHAPITRE 1
SCOOP : LE célèbre SIRIUS BLACK AJOUTE UNE NOUVELLE CONQUÊTE à SA LISTE (déjà bien longue)
Mes chères compatriotes féminines de Poudlard, préparez vos mouchoirs, car la nouvelle vient de tomber. Après plusieurs mois de célibat, nous avons la confirmation que le beau (et très sexy) Sirius Black vient de rejoindre à nouveau le clan des hommes casés. La petite chanceuse n'est autre que Ruby Graham, jolie serdaigle de septième année, qui a déjà à son tableau de chasse des élèves tels que Dirk Cresswell, Tom Collins, Jacob Newin ou même le très beau James Potter. Après plusieurs demandes répétées, celle-ci n'a pas daigné nous confirmer l'affaire et s'est même dite offusquée qu'on ne veuille pas la laisser tranquille.
Fort heureusement pour nous, l'une de nos journalistes, la désormais réputée Rita Skeeter, a des yeux et des oreilles partout. Elle nous confie donc ce dont elle a été témoin dans une certaine pièce très fréquentée de notre école de sorcellerie préférée
Mary, votre dévouée rédactrice en chef : Bonjour Rita et merci de bien vouloir nous accorder cet entretien.
Rita : Mais de rien, Mary ! C'est un honneur pour moi de pouvoir partager mes connaissances sur les Maraudeurs avec les lectrices de la gazette.
Mary : Alors, rentrons dans le vif du sujet ! Sirius Black, Ruby Graham... Mythe ou réalité ?
Rita : Eh bien, j'ai bien peur que ça ne soit la réalité, au risque de faire exploser les ventes de mouchoirs pour le mois de mai. Je les ai vus comme je vous vois en ce moment même.
Mary : Vous allez en faire des malheureuses.
Rita : Je le crains Mary, je le crains. Surtout quand on sait dans quelle position je les ai surpris...
Mary : Là, vous éveillez ma curiosité Rita. Racontez-nous tout !
Rita : Alors voila, j'étais à la bibliothèque en train de faire tranquillement une dissertation sur les animagi et les lois qui les entourent quand un bruit étrange est venu du rayon métamorphose. Animée par mon devoir de future journaliste professionnelle, j'ai donc bien évidemment été voir ce qu'il se passait. Après tout, un élève allergique à la poussière aurait très bien pu faire une crise d'asthme en ouvrant un des livres, quand on sait que cette partie de la bibliothèque n'a pas été nettoyée depuis les années 1940. Bref, je suis allée voir innocemment en ne m'attendant pas du tout à tomber sur une scène de ce genre.
Mary : Olala je n'en peux plus de ce suspens !
Rita : Donc, je disais que je me suis approchée des bruits étranges. Et là, mesdemoiselles ! Sirius Black et Ruby Graham étaient en pleine action dans un recoin, entre les rayons métamorphose de cycle 1 et 2.
Mary : Non !
Rita : Si ! Comme ça, dans un lieu public où n'importe quelle âme innocente venue chercher un manuel de métamorphose serait tombée sur une scène interdite aux mineurs.
Mary : Des détails ! Des détails !
Rita : Heu... Je ne crois pas que ce soit une très bonne idée, des 1eres années pourraient tomber sur cet article et en être choqués.
Mary : Oh ! Je... oui c'est vrai...
Rita : Bref, je les ai laissés à leur petite affaire et je suis venue tout vous raconter. Voilà l'histoire.
Mary : Ça alors ! Qui aurait cru que Sirius Black faisait partie de la secte des exhibitionnistes ?
Rita : Je ne suis pas experte en la matière, mais je vous rappelle qu'il a déjà été surpris dans la salle de potions, de métamorphoses, le couloir Est du 2e étage, les toilettes des filles du 3e...
Mary : Oui je sais, c'était juste une question rhétorique.
Rita : Vous connaissez la signification de ce mot, Mary ?
Mary : Je... Le propos n'est pas là, Rita. Vous nous avez tout dit ?
Rita : Oui, je...
Mary : L'interview est donc terminée, merci beaucoup et adieu.
Voilà mes amies, à présent vous connaissez tout des penchants spéciaux de Sirius Black pour les lieux fréquentés. C'est peut-être quelque chose que sa future petite amie devra prendre en compte et je publierai d'ailleurs très prochainement un article sur cette activité très tendance de faire l'amour dans des lieux insolites.
Votre dévouée Mary Schwartz,
rédactrice en chef et présidente du fan-club officiel des maraudeurs.
Bordel, depuis quand je lis ce torchon, moi ? Je referme la gazette et la glisse vers Edward, attendant une réaction qui ne tarde pas à arriver.
- QUOI ? s'écrie-t-il et je vois plusieurs têtes se tourner vers nous. Où est cette sale petite traîtresse ?
Ladite traîtresse s'avance vers nous, l'air à moitié endormi et l'oreiller encore dessiné sur sa joue. Ou au vu des récentes révélations, peut être qu'elle a juste croisé Black dans le couloir et que cette trace sur sa joue est celle du mur de la salle de sortilèges ? Ou du bureau. Bref, je ne préfère même pas imaginer la scène, je l'ai déjà trouvée beaucoup trop de fois dans des positions compromettantes et merci je ne tiens pas à refaire des cauchemars.
La petite cachottière s'affale sur le banc face à nous et se sert une tasse de thé sans remarquer tous les regards noirs et les insultes qui l'ont suivie jusqu'à la table des serdaigles. Quelle petite peste quand même ! Sept ans que je suis à Poudlard et que j'échafaude toutes sortes de plans pour que ma sœur réussisse enfin à sortir avec le sexy Black et elle ne me met même pas dans la confidence !
Je sors mon regard le plus noir et attends qu'elle daigne lever les yeux vers moi. Bien entendu quand on la connaît bien, on sait qu'elle n'est pas très opérationnelle avant d'avoir bu son deuxième thé, mais je ne suis pas vraiment d'humeur patiente.
Heureusement que mon Edward est là ! Bizarre qu'il n'ait pas déjà réagi, d'ailleurs... je lui donne un léger coup de coude dans les côtes et lui désigne ma sœur aînée d'un mouvement de tête. Lâche ? Moi ? Jamais ! Mais j'aime tellement quand il se met en colère mon Eddie-chou.
- Qu'est-ce que tu as à dire pour ta défense ? Demande-t-il agressivement.
Ruby lève enfin la tête et nous lance un regard interrogateur, presque innocent. Un peu plus et j'y croirais. Edward lui balance la gazette où elle fait la couverture dans un (très mauvais) photomontage avec Black et je la vois froncer les sourcils puis jeter un œil à la table des gryffondors. Black et ses potes lui lancent un sourire goguenard avant que son petit ami officiel ne lui envoie un baiser qu'elle fait mine d'attraper avec un air béat sur le visage.
Nom de Dieu ! Je vais en vomir mon porridge ! Tant de guimauve de bon matin, ce n'est décidément pas bon pour moi. La traîtresse se retourne vers nous avec un sourire qu'elle cache bien vite derrière une façade gênée.
- Edward, sœurette chérie... commence-t-elle avec une voix tremblante.
- Pas de ça avec nous ! la coupe mon meilleur ami. Je veux juste savoir trois choses : depuis quand ? Comment ? Et bon sang, pourquoi est-ce que nous – tes seuls amis dans cette école je te le rappelle – sommes les derniers au courant ?
Car oui, ma chère sœur fait partie de ces filles trop jolies et comment dire... superficielles, que les autres filles adorent détester. Du coup, la pauvre est obligée de traîner avec sa petite sœur et ses amis. Vous me direz alors : mais Bon Dieu qu'est ce qu'elle fiche encore à Poudlard alors qu'elle a un an de plus que moi ?
Hé bien c'est simple, c'est la première élève depuis douze ans à avoir été recalée aux ASPICS !
Oui, je sais c'est la honte pour elle ! À se demander ce qu'a foutu le choixpeau en l'envoyant à serdaigle, réputé pour être une maison d'intellos...
Bon, mes amis ne sont pas nombreux non plus vu qu'ils se résument principalement à Edward et de temps en temps Dorcas, une fille de notre dortoir plutôt sympa. Mais moi au moins, je n'ai aucun problème relationnel. Non. Je suis juste maladivement allergique aux changements.
Par exemple, depuis la première année, je me réveille à 7 h. Je me douche ensuite d 12 et je prends mon petit déjeuner dans la grande sall 20.
Depuis la première année, Edward m'attend dans la grande salle à notre place avec une tasse de thé et du porridge juste tiède. Environ 5 minutes plus tard, Ruby arrive et s'installe à la place que nous lui avons gardée.
Vingt minutes plus tard, nous rejoignons chacun notre cours respectif et nous nous retrouvons à 12 h 10 précises dans la grande salle pour le déjeuner. À notre place !
Voilà. Toute la journée est réglée ainsi et il n'y a donc pas de place pour une personne en plus qui dérangerait tout notre emploi du temps ! Et ça vaut également pour les petits amis éventuels. Le mien a compris depuis longtemps qu'il n'a absolument pas le droit de déjeuner avec moi sous peine de toutes sortes de privations d'ordre sexuel ou autre. Oui, je marche assez souvent au chantage. C'est mal. Très mal.
Mais toutes ces lois ne valent pas pour le grand Sirius Black, je le sais très bien. Depuis que Ruby nous parle de lui, de ce qu'ils feraient s'ils étaient en couple un jour, des positions qu'ils testeraient et blablabla... je sais que je vais devoir employer les grands moyens pour ne pas qu'il ruine sept années de réglementation acharnée.
Bordel, et s'il arrive à se caser dans MON agenda ? Et si ses potes qui ne respectent jamais rien se ramènent eux aussi ?
- Calmez-vous tous les deux, murmure Ruby alors qu'elle me voit commencer à prendre ma tête dans mes mains, tout en me balançant sur mon banc, signe que je ne suis pas loin de la crise de nerfs. On pourrait aller en parler dans un endroit plus calme...
- Genre la bibliothèque ? ironise Edward. J'espère au moins que tu as effacé les traces derrière toi, parce que sinon je me verrais dans l'obligation de boycotter le rayon métamorphose de 1er cycle.
- Depuis quand tu as besoin d'aller lire les bouquins des 1ere année ? Je lui demande en ricanant.
- On ne sait jamais ! Élude-t-il avec un geste de la main. Et puis pense à ces pauvres enfants qui auraient pu te surprendre et ne jamais pouvoir effacer de leurs esprits l'image de toi nue avec Black, reprend-il en tournant à nouveau son regard vers ma sœur.
- Je n'étais pas nue ! proteste-t-elle. Et puis je ne pense pas que le fait de me voir nue soit vraiment traumatisant, au contraire. La première femme que le petit aurait vue a un corps parfait.
- Je vais vomir, je dis, dégoûtée.
- Moi aussi Ellie, moi aussi, ajoute mon ami avec une grimace de pure horreur.
- Ton avis ne compte évidemment pas étant donné que tu es gay, expose Ruby avec un regard vexé.
Ne jamais la critiquer sur son physique. Jamais. Qui c'est qui va devoir lui répéter qu'elle est magnifique, que ses seins son parfaits et que je rêve d'avoir les mêmes cuisses fuselées qu'elle ? Qui ? C'est Ellie, pardi !
Tout ça va encore complètement décaler mon emploi du temps...
- Excuse-moi ma chérie, mais ce n'est pas parce que je suis gay que je ne sais pas reconnaître une jolie fille quand j'en vois une.
- Ça veut dire quoi ça ? Demande-t-elle, menaçante.
- Rien ! Ça veut rien dire du tout, je les coupe en souriant. Tu es très belle et tu le sais bien.
Je lance un regard noir à mon soi-disant meilleur ami et lui fais comprendre de cesser tout de suite cette stupide guéguerre. Le fait est qu'il y a quelques mois, Edward était complètement fou d'un type de sixième année, Ethan. Évidemment, ma sœur l'a voulu aussi sans savoir qu'il est de notoriété publique qu'Ethan est totalement et irrémédiablement gay lui aussi.
En même temps, un type aussi beau sexy, séduisant et musclé, ne pouvait qu'être gay...
Bref, il l'a eu et pas elle. Depuis, je décèle une certaine rancœur entre ces deux-là.
Ne jamais voler à Ruby quelque chose/quelqu'un qu'elle désire. Jamais. Les ex de Sirius l'ont d'ailleurs bien compris. On ne compte même plus les pauvres filles qui ont fini chauves ou couvertes de furoncles...
- Il est presque 7 h 45, je fais remarquer. On pourrait peut-être parler de ça sur le chemin, non ?
Je n'attends même pas que l'un des deux daigne arrêter leur petit duel de regard qui s'éternise et me lève en attrapant mon sac. Finalement Edward gagne, car Ruby finit par soupirer et se lever à son tour. Alléluia ! Peut-être qu'après tout les choses ne vont pas changer ?
Merde.
J'ai visiblement parlé trop vite, car bientôt des chuchotis et des soupirs enamourés commencent à fuser un peu partout autour de nous. Cela ne peut annoncer qu'une seule chose : les maraudeurs.
Dans le dos de ma sœur, j'aperçois Sirius Black passer une main nonchalante dans ses cheveux noirs comme au ralenti. James Potter ajuster ses lunettes sur son nez en lançant des clins d'œil à quelques filles. Remus Lupin qui regarde les deux premiers avec un air désabusé. Et Peter Pettigrow qui suit tout ce petit monde avec un sourire émerveillé.
Ce serait mentir de dire qu'ils ne sont pas mignons, mais pas de quoi fouetter un hippogriffe non plus, hein ! Enfin sauf pour Remus ! Pour lui je fouetterais une armée d'hippogriffes s'il le fallait. Tout en lui me fait littéralement fondre : ses beaux yeux, sa bouche, son nez, ses cheveux, ses muscles inexistants, ses petites cicatrices, même son teint maladif me fait craquer. Bref il est parfait !
Mais qu'est-ce que je raconte ? J'ai un copain maintenant, il faut que j'arrête de fantasmer sur ce que je ne pourrais jamais avoir ! Ça vaut mieux pour ma santé mentale déjà bien atteinte.
En jetant un coup d'œil à la table des gryffondors, je croise le regard jaloux de mon copain Noah. Il fronce les sourcils en voyant les maraudeurs s'approcher de nous et se lève pour nous rejoindre, rompant ainsi toutes les règles que nous avons instaurées.
Mais c'est quoi cette journée de merde ? Pourquoi tout le monde se ligue contre moi ? Mon emploi du temps, bordel ! On est déjà en retard de 2 minutes sur le planning !
Toute pensée cohérente me quitte pourtant lorsque Remus arrive devant nous et me regarde. Il me regarde moi ! Dans les yeux ! Et... il me sourit ! Ce tout petit sourire timide si craquant qui me donne envie de le violer sur place. Merlin, cette bouche...
La vue de mon petit ami bousculant Remus pour se faire une place à côté de moi me coupe hélas dans mes fantasmes. Noah est mignon lui aussi, mais il n'a pas cette aura de mystère dont mon fantasme sur patte est doté. Par contre il est doté d'une paire de fesses très appétissantes et d'une autre partie dont la bienséance m'interdit de parler à cette heure matinale.
En tout cas, ce que je peux vous dire c'est que mon Noah est en septième année, qu'il est blond aux yeux bleus et qu'il fait partie de l'équipe de quidditch de gryffondor.
Bref, il prend mon bras et me tient contre lui avant de me rouler une pelle, comme ça, devant tout le monde.
Bordel ! Notre premier baiser de la journée ne doit pas avoir lieu avant 12 h, juste avant le déjeuner et juste après que j'aie mangé un chewing-gum à la menthe ! Et certainement pas après mon porridge, il le sait parfaitement ! Je le repousse discrètement, mais il me garde collée contre lui, un bras passé autour de ma taille alors que les maraudeurs lui lancent un regard moqueur.
Edward, lui, reste silencieux et ne bouge pas d'un poil, fixant les maraudeurs d'un air béat. Oui, Mr a sa carte de membre et reçoit toutes les news des maraudeurs, bien sûr c'est quelque chose qu'il tient à garder secret. Et moi les secrets ça me connaît !
Bref, les stars de Poudlard sont devant nous, pauvres petits serdaigles ringards que nous sommes.
- Salut les gars, dit James Potter en décoiffant un peu sa chevelure de jais. Bien dormi ?
Edward n'ouvre pas la bouche. C'est pourtant lui le mec le plus sociable de notre groupe, celui qui a la tchatche et j'avoue que j'espérais un peu qu'il ferait la conversation à ma place. Visiblement je ne peux compter que sur moi même sur ce coup-là...
Espèce de lâcheur !
Bon, en vrai j'ai déjà parlé plus d'une fois aux maraudeurs, on est quand même dans la même promo et en sept ans on a eu pas mal de cours en commun. Et puis j'ai aussi fait équipe avec Peter en botanique pendant la quatrième année. Mais le truc c'est que dès que Remus Lupin se pointe dans les parages, je vire débile. Et quand je débile, c'est encore plus que d'habitude, c'est vous dire !
Enfin voilà, le fait est qu'on ne s'est jamais réellement parlé ailleurs que pendant les cours.
- J'ai fait un rêve érotique.
Non, ce n'est pas moi qui ai dit ça ! Quoique ça aurait pu, mais ma dépravée de sœur aînée m'a devancée. Edward et moi tournons la tête en même temps vers elle, les yeux écarquillés.
- Ruby ! S'exclame Edward d'une voix étonnement aiguë et outrée.
- Ta sœur est complètement folle, murmure Noah au creux de mon oreille.
Je le sais déjà merci, mais juste par principe je lui écrase violemment le pied. En tout cas les maraudeurs n'ont pas l'air choqué bien au contraire. Ils se mettent même à rire. Je fronce les sourcils quand Sirius se penche sur ma sœur et lui murmure pas du tout discrètement :
- J'espère que c'était moi dans ton rêve.
Et là mesdames et messieurs, quelque chose d'extraordinaire est arrivé ! Miss Graham a rougi ! Une couleur que je ne vois sur ses joues que lorsqu'elle a trop bu ou qu'elle abuse sur le blush. Ou le fond de teint, je ne m'y connais pas trop en maquillage...
Bref, maintenant que les choses sont officielles, Sirius ne se gène pas pour lui prendre la main et l'embrasser à pleine bouche. Je détourne le regard avec une grimace lorsque Ruby commence à lui caresser les fesses et que des petits gémissements retentissent au beau milieu de la grande salle.
C'est parfaitement dégoûtant !
- Vous aussi vous avez appris la grande nouvelle par la gazette ? Finit par demander Peter, histoire de faire la conversation j'imagine.
Edward acquiesce, toujours silencieux.
- Tu vois bien que je ne suis pas le seul à faire des cachotteries, s'exclame Black.
- Tu ne m'avais jamais fait de cachotteries à moi Patmol ! J'ai l'impression d'être trahi ! Proteste son pote avec des trémolos dans la voix.
- Je t'en prie James, tu ne vas pas te mettre à bouder pour si peu...
- Oh que si ! Ça te fait pas mal à toi d'être la dernière au courant Ellie ? Me demande James avec un regard insistant qui signifie que j'ai intérêt à dire que oui.
- Heum... Si, si ! C'est... terrible ! Je suis déçue, déçue. N'est-ce pas Eddie-chou ?
- Déçu, affreusement déçu, répète-t-il.
- Extrêmement déçu, ajoute Noah en hochant la tête
Il est beau mon roudoudou, mais qu'est-ce qu'il est con des fois...
- Voilà ! Déclare fièrement Potter. Nous sommes tous extrêmement déçus de vos mensonges.
- Tout à fait, ajoute Peter de sa petite voix nasillarde que je trouve trop mignonne.
- Remus... dit Potter devant le silence de son pote.
Celui-ci soupire et lève les yeux au ciel.
- Enfin quelqu'un qui me soutient ! Souffle Black, l'air rassuré.
- Je ne soutiens personne, rectifie Remus. Vous êtes aussi débiles l'un que l'autre sur ce coup-là.
Un ange passe. Potter se gratte le crane et finit par reprendre :
- Je vous propose de faire alliance tous les si... cinq et d'ignorer ces deux traîtres !
- J'adore les alliances ! S'exclame Edward. On pourrait faire un pacte et le signer avec notre sang.
…
- Je rigolais, précise-t-il quand il voit les regards que tout le monde lui lance.
Pauvre Eddie ! Il a un humour très, très spécial qu'un bon nombre de personnes ne comprend pas de prime abord. Je rigole en signe de mon soutien et James et Remus esquissent un sourire embarrassé. Peter, lui, a les yeux fixés sur les fesses d'une fille qui passe près de nous et ne fait plus attention à la conversation.
Bien un mec celui-là...
- On a cours de métamorphose en commun, non ? Demande Remus en me fixant moi !
- Comme tous les vendredis depuis le mois de septembre oui, répond mon copain à ma place.
Depuis quand il connaît mon emploi du temps par cœur lui ? Oh mon Dieu, je crois que c'est la chose la plus mignonne qu'il ait jamais faite pour moi ! Si mon fantasme n'était pas juste devant moi et que c'était l'heure, je l'embrasserais.
Le pauvre Remus rougit légèrement et semble soudain mal à l'aise.
- Excuse-le, Mr s'est levé du mauvais pied, je fais en lançant un regard menaçant à Noah. Oh Merlin il est déjà 7 h 58, on va être en retard ! Je m'exclame complètement paniquée.
Le fait d'arriver en retard implique tellement de choses !
1) La possibilité de choper une retenue.
2) Si j'ai une retenue, je vais devoir complètement revoir mon emploi du temps et l'arranger en conséquence.
3) Ma place pourrait avoir été prise.
4) Si le point numéro 3 se produit, il y a de grandes chances je ne puisse pas m'asseoir à côté d'Edward.
Tout ça dérègle mon planning et mes petites habitudes ! Non, non, non !
Edward doit comprendre à quoi je pense et tape alors dans ses mains comme une maîtresse d'école.
- C'est l'heure les enfants, allons vite en cours avant qu'Ellie nous fasse une syncope, crie-t-il.
- Ah oui c'est vrai que tu es une grande stressée, sourit Remus. Désolé de vous avoir mis en retard.
- Mais non voyons, je fais avec un gloussement niais. C'est vraiment pas grave du t...
- Décoince-toi un peu Ellie, me coupe Sirius en bâillant.
Je l'emmerde. Connard !
- C'est ce que je me tue à lui dire depuis sa naissance, fait Ruby en lançant un regard condescendant dans ma direction.
Avec elle je n'ai bizarrement aucun scrupule à le dire.
- Je t'emmerde.
Elle me tire la langue et je décide qu'il est plus que temps de partir avant que tout ceci ne dégénère.
- Je ne t'imaginais pas si vulgaire, petite fille, s'amuse Sirius.
- Petite fille ? Je te rappelle qu'on a le même âge.
- Je crois qu'il parlait de ta taille, murmure Edward à mon oreille.
OK, c'est officiel je hais Sirius Black. Personne, je dis bien personne n'a le droit de s'attaquer à ma petite taille, même pas un maraudeur ! Je m'avance vers lui avec une attitude qui se veut menaçante, mais qui lui arrache un sourire amusé.
J'ai l'air ridicule une fois arrivée devant lui. Je suis tellement naine que le haut de ma tête arrive à peine au niveau de ses pectoraux et suis donc forcée de me déboîter le cou pour apercevoir son visage moqueur me fixer.
Salaud !
C'est la première fois que je me trouve si près de lui et la seule chose à laquelle je pense c'est qu'il sent incroyablement bon. Un subtil mélange de menthe et de quelque chose d'acidulé... genre citron ou orange. Bon dit comme ça, ça n'a peut-être pas l'air appétissant, mais j'adore la menthe donc bon.
On s'en fout, je sais.
- Tu sais que c'est considéré comme de la discrimination de se moquer des personnes de petite taille ?
- Quoi ? Demande-t-il en perdant son sourire et en haussant un sourcil. Mais tu n'es pas...
- Non, je sais que je ne suis pas une vraie naine à proprement parler, mais est-ce que tu as une idée des difficultés que je subis tous les jours à cause de mon mètre 50 ? Hein ? Non, bien sûr que non. Tu ne te soucies absolument pas des bancs beaucoup trop hauts pour moi, des fenêtres de ce foutu château que je ne peux même pas ouvrir parce qu'elles sont trois fois plus grandes que moi. Et ne parlons pas des kilomètres que je dois faire pour arriver en cours à l'heure parce que quand toi et tes grandes jambes faites un pas, j'en fais deux si ce n'est pas trois ! De plus...
- Ellie, calme toi ma chérie, me prie calmement Edward en attrapant mon bras pour m'éloigner de Sirius par mesure de sécurité.
Comme si j'allais l'agresser...
- Elle est très susceptible quand on lui parle de sa... taille, explique-t-il au maraudeur qui se retient de rire depuis que j'ai commencé mon petit pitch.
Enfoiré ! Il pourrait au moins faire semblant de se sentir coupable, mais même pas. Je tente de me dégager de l'étreinte de mon ami quand la sonnerie retentit.
- Génial ! Je crie à l'intention de Black et ma sœur. Le temps que j'arrive jusqu'à la salle de métamorphose, le cours sera fini avec vos conneries !
- Ne t'inquiète pas, petite Ellie, dit James avec un sourire qu'il remballe aussitôt quand il voit mon regard noir. Heu... je voulais dire Ellie, Ellie tout court. Le grand James Potter est là pour te porter secours.
Et sur ce, il m'attrape et me pose sur son épaule comme un vulgaire sac en ignorant mes cris qui se rapprochent de ceux d'une jeune vierge effarouchée. Je m'arrête toutefois lorsque je m'aperçois que cette position étrange me laisse une très jolie vue sur le postérieur de James qui se trouve en fait à quelques centimètres de mon visage.
- Aller les mecs, on va essayer de ne pas être trop en retard pour une fois, dit-il à ses potes en commençant à avancer.
Au bout de quelques minutes de marche, je le sens accélérer le pas et je suis de plus en plus ballottée, à tel point que mon visage se cogne plusieurs fois aux jolies fesses musclées de James. Merlin, c'est une torture d'avoir ça en face de moi et de ne pas pouvoir y toucher.
- N'en profite pas trop, me prévient James avec un sourire dans la voix.
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, je mens avec une voix beaucoup trop aiguë pour être honnête.
Ses potes et mon traître de futur ex-meilleur ami se mettent à rigoler et je sens un léger tressautement envahir mon porteur, signe qu'il rit aussi, mais a au moins la décence de le faire silencieusement.
Je m'habitue presque à ma posture, quand James s'arrête soudainement. Une seconde plus tard, quelque chose entre violemment en contact avec ma tête. Quelque chose du dur. Et poussiéreux. Et froid. Le sol quoi.
- James ! s'écrie Remus.
- Cornedrue, t'abuses, soupire Sirius.
J'imagine que je dois avoir l'air comique avec ma robe de sorcière sur la tête et... oh Merlin ! Ma robe est sur ma tête et on est en été ! Ce qui signifie que je ne porte rien d'autre qu'une petite culotte. Je tente de me dépêtrer de ce foutu tissu le plus rapidement possible et lorsque j'y parviens enfin, j'aperçois Remus penché sur moi, l'air inquiet.
Merde, il a vu ma culotte ! Je tente de me remémorer ce que j'ai mis ce matin en priant pour que ça ne soit pas une de celles que ma grand-tante Helen m'a offertes à Noël ! Non, celles-là sont déjà au sale. Ma gaine ? Non plus. Cette horreur de culotte ornée de petits cœurs roses ?
- Ça va, tu n'as rien ? Me demande Remus en m'interrompant dans mon inventaire.
- Ça va, merci, je réponds en ramenant dignement en arrière la touffe pleine de poussière qui me sert de cheveux. Et toi ?
Idiote !
- Heu oui très bien, dit-il après un instant d'hésitation.
- Qu'est-ce qui t'a pris espèce d'abruti ? Je demande en tournant ma tête vers Potter qui semble figé sur place.
Il ne daigne même pas me répondre. Heureusement que Remus est là pour me tendre galamment une main et m'aider à me relever. Merlin, ce type est parfait ! Parfait, je vous dis ! Il prend délicatement ma petite main dans la sienne et me tire doucement pour me remettre sur mes pieds.
Sa main est chaude et douce. Incroyablement douce d'ailleurs, un peu comme une patte de chat. Comparaison pourrie, je vous l'accorde. Je la tiens sûrement un peu trop longtemps, car Edward (que j'avais totalement oublié soit dit en passant) se racle la gorge en me lançant un regard insistant.
Si on ne peut même plus profiter des bonnes choses...
Bref, je lâche sa main à regret et me tourne furieusement vers James. En avançant vers lui, je vois tout de suite ce qui l'a fait s'arrêter. Et me lâcher par la même occasion. J'aurai dû y penser tout de suite en fait, tellement c'était évident ! À quelques mètres de nous se trouve la rouquine préférée de Potter. Celle-ci s'approche de nous d'un pas vif et elle a l'air plutôt énervée. Quand elle arrive à notre hauteur, je peux constater que son visage est presque aussi rouge que ses cheveux.
- James ! Tu veux ajouter la tentative de meurtre à ton dossier scolaire ? Crie-t-elle.
- Mais Lily chérie, c'était totalement involontaire ! Se justifie pitoyablement le gryffondor. C'est ta beauté qui m'a ébloui.
La préfète rougit légèrement, mais se remet bien vite à engueuler son petit ami devant les sourires amusés de ses trois potes.
- Tu vas bien Ellie ? reprend-elle d'une voix douce en se tournant vers moi.
- Oh oui, ne t'inquiètes pas Lily, tout va bien !
- Et qu'est ce que vous fichez ici au fait ? Demande Lily en reprenant sa voix de préfète sérieuse et en nous regardant tour à tour. Le cours a commencé depuis dix bonnes minutes ?
- La question serait plutôt qu'est ce que toi tu fais là, Lily ? Demande Sirius avec un sourire.
- C'est simple, je suis préfète-en-chef et comme vous n'étiez pas en cours, le professeur McGonagall m'a demandé de venir vous chercher. Dépêchons-nous maintenant ! Avec vos idioties j'ai déjà perdu cinq minutes de cours !
- Tu es sûre que le choixpeau ne s'est pas trompé de maison dans ton cas ? Demande Edward son regard passant d'elle à moi.
- Merlin quand est-ce que vous allez arrêter de me poser cette question ? Le choixpeau a certainement ses raisons pour m'avoir mise à gryffondor, je dois avoir certaines aptitudes beaucoup plus développées que d'autres, je ne sais pas moi. Et puis ne nous voilons pas la face, j'ai eu un B en botanique il y a un mois. Je ne m'en remets toujours pas d'ailleurs ! Avoir confondu l'asphodèle et le safran, quelle honte ! On apprend ça en 3e année, je suis sûre que je vais foirer mes ASPICS avec cette histoire...
- Il s'est définitivement trompé, la coupe Peter.
Après cinq bonnes minutes de débat pour savoir si le choixpeau a fait oui ou non une erreur, nous arrivons enfin dans la salle de cours où ma place a été évidemment prise par deux poufs de gryffondor. Je suis contrainte de m'installer dans le fond de la classe avec Edward. Alors que je passe devant lui pour me rendre à l'autre bout de la salle, Sirius me retient par le bras et me murmure :
- Au fait, jolie culotte petite Ellie.
