Salut lecteur! C'est un plaisir de te voir ici... reste un moment, installe-toi confortablement!
Ceci est ma toute première fic, alors je t'en prie, sois indulgent et considère mon brûlant désir de te contenter par ce modeste premier chapitre!
Bien sûr les personnages de cette fic ne m'appartiennent pas, ils sont les créations de la talentueuse JK Rowling! Je tente modestement d'en faire quelque chose de distrayant et satisfaisant pour tous... et si tu prenais la peine de laisser un commentaire, ce serait un geste vraiment - sincèrement - profondément apprécié par la scribouilleuse que je suis.
Amuse-toi bien!
...
Lorsque j'entre dans le bar, l'odeur moelleuse du café chaud vient m'envelopper et j'inspire un grand coup, remplissant avec enthousiasme mes poumons de l'atmosphère familière. Je regarde machinalement vers le fond de la salle, mais ils ne sont pas encore là. Je m'approche du bar.
-Comme d'habitude, Scorpius ? me demande la femme ronde et souriante qui se tient derrière.
-Comme d'habitude, Marnie ! je réponds d'un ton enjoué.
J'enlève mon écharpe et mon manteau et m'assois sur une des hautes chaises du bar pendant que Marnie dépose un verre de jus d'orange frais pressé devant moi. En attendant que mes amis me rejoignent, je sirote ma boisson, laissant mes pensées vagabonder librement. Il serait temps que je fasse ma demande à Leila. Cela fait six ans que nous sommes ensemble, et si nous avons traversé des passages difficiles, tout va beaucoup mieux maintenant. Nous sommes encore jeunes, mais je veux épouser la femme de ma vie et vivre avec elle.
Elle est au fond de la salle, en train d'embrasser un Poufsouffle de 7ème année. D'où je suis je vois parfaitement les mains de ce mec fourrager dans ses boucles sauvages… je pourrais presque sentir son haleine sur mon visage, son souffle dans mon cou… il peut sentir tout ça et pas moi ! Il peut la serrer contre lui, goûter à ces lèvres dont je rêve nuit et jour…
-Scorpius ?
Je me retourne. Des cheveux noirs et frisés encadrent un visage couleur café au lait. Deux yeux immenses, noirs comme une nuit sans lune, plongent dans les miens. C'est Leila. Elle a un an de plus que moi et comme tous les garçons de Poudlard, je la trouve sublime. Je lui souris.
-Oui ?
-On partage une coupe ?
Elle me tend sa coupe de champagne. Assoiffé, je la vide d'un trait.
-Tu danses ? demande-t-elle d'un ton presque indifférent en faisant un geste gracieux vers la piste où se balancent quelques couples.
Je jette un coup d'œil rapide à Rose, mais elle ne semble pas avoir suffisamment léché les amygdales du Poufsouffle.
-Non, je réponds.
A peine Leila a-t-elle eu le temps d'arborrer un air déçu que mes lèvres s'écrasent sur les siennes. Je serre contre moi son corps doux et souple, cherchant un peu de cette chaleur que je ne recevrai jamais auprès de Rose. Leila me rend mon baiser avec une fougue et une passion surprenantes. Sa langue semble avoir une vie propre, et j'oublie totalement Rose tant que les lèvres de Leila accaparent les miennes.
Quand je me détache finalement d'elle, j'ai le souffle court. Elle joue avec les cheveux courts dressés sur ma nuque et me regarde par dessous ses longs cils noirs. Je suis comme hypnotisé. Ses lèvres sont pulpeuses, humides et je me trouve incapable de résister : je plonge à nouveau vers la bouche de Leila et l'embrasse comme un noyé avalerait une goulée d'air, tout en l'entraînant vers le dortoir.
-J'y crois pas, encore avec ton jus d'orange ! s'exclame une voix masculine derrière moi, interrompant brutalement le cours de mes souvenirs de Poudlard.
Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agit. Et comme je m'y attendais, la personne qui s'assoit à côté de moi deux secondes plus tard n'est autre qu'Albus Potter, mon meilleur ami.
-Tu sais bien que Leila ne veut pas que je boive d'alcool, Al.
Il me tapote le bras avec compassion.
-Mon pauvre Scorpius, me plaint-il. Cette fille va finir par te tuer, moi je te le dis.
-C'est ça, rigole ! Mais rappelle-moi qui est le célibataire ici, Al ?
Albus ne relève pas et fait comme s'il n'avait rien entendu, mais il prend un air tragique et porte théâtralement une main à son cœur.
-Comment nous, pauvres célibataires, pouvons-nous ne pas nous sentir seuls et abandonnés lorsque votre bonheur de couple nous foudroie à chacun de vos regards énamourés et passablement…
Il s'interrompt, cherchant le mot exact.
-Niais ? fait une voix amusée derrière nous.
Nous nous retournons tous les deux et Albus se lève aussitôt pour aller étreindre sa chère cousine, j'ai nommé la magnifique Rose Weasley.
-Tu exagères, je souris en la serrant moi aussi dans mes bras. Ce que je vis avec Leila est loin d'être niais.
-Ne le prends pas mal, mais l'amour est niais, rétorque-t-elle. Ce n'est pas personnel, ajoute-t-elle ensuite avec un regard malicieux.
Je lâche un petit gloussement. J'ai toujours fait semblant de ne pas comprendre pourquoi Leila n'aime pas mes amis, mais je sais que si je ne connaissais pas Rose et son mépris pour le romantisme écoeurant, Albus et son comportement si singulier… j'aurais peur. Nous allons nous installer au fond de la salle, à notre table attitrée, et la serveuse arrive aussitôt pour prendre les commandes de mes amis.
-Un sorbet gingembre avec une boule de glace pour moi, merci, dit Rose sans même regarder la carte.
-Un whisky Pur Feu pour moi, continue Albus avec un clin d'œil.
-Vos amis ne sont pas encore arrivés ? demande la serveuse en griffonant sur son carnet.
-Ils ne vont pas tarder, répond Rose d'une voix douce.
Je crois que la serveuse lui fait un peu pitié. Il faut dire qu'elle paraît assez limitée: depuis 2 ans que nous venons chaque semaine dans ce café, elle n'a pas réussi à se souvenir de nos commandes, qui pourtant ne changent jamais ! Elle s'éloigne, sa queue de cheval blonde se balançant dans son dos. Albus commence à nous parler de sa formation de Guérisseur à l'hôpital Ste-Mangouste. Apparemment son mentor lui en fait voir de toutes les couleurs, mais Albus a quand même réussi à repérer une jolie interne dans le même couloir que lui. Il nous parle de ses plans pour la faire tomber dans ses bras, en passant par le classique café jusqu'au sauvetage d'un blessé devant ses yeux.
Je ne donne pas deux semaines à la principale concernée pour craquer. Quand il veut, Albus peut vraiment faire des ravages. Il se sert de ses yeux verts Potter avec discrétion mais un succès assuré. Rose, à côté de moi, a l'air de penser à la même chose. Elle donne une tape sur l'épaule de son cousin.
-Quand est-ce que tu vas te décider à te caser, monsieur le tombeur ?
Albus ouvre des yeux étonnés.
-Je ne suis pas un tombeur ! J'aime les femmes, c'est tout.
Rose hausse un sourcil sceptique tandis que la serveuse revient avec les commandes et les dépose sur la petite table.
-Toutes les femmes, précise Albus en lui lançant un sourire séducteur.
La jeune fille se trouble légèrement et s'éloigne à nouveau.
-Et puis comparé à James, je suis un moine, reprend Albus comme si de rien n'était.
Rose fait la moue. C'est vrai que le frère aîné d'Albus enchaîne les conquêtes avec une remarquable facilité. Même à Poudlard, je ne me rappelle pas d'une seule fille n'ayant aucun lien de parenté avec James qui n'ait pas dit qu'elle le trouvait à son goût.
-Et toi ? je demande à Rose tandis que la serveuse apporte les boissons. Toujours avec Oliver ?
-Qui ça ? demande-t-elle d'un air distrait en remuant sa paille dans son sorbet.
J'échange un regard avec Albus.
-Euh, Oliver, tu sais… tu nous parlais de lui la semaine passée…
-C'est fini, fait Rose en faisant machinalement bouffer ses cheveux roux. C'était un gros con.
-Ah.
Je n'insiste pas. Je sais que Rose n'aime pas que l'on parle de sa vie privée. Il y un petit silence brutalement interrompu par l'arrivée bruyante des deux derniers membres de la bande. Kendra se pose lourdement sur la chaise à côté de moi, tandis que son petit-ami Nathan s'assoit entre elle et Rose.
-Vous ne devinerez jamais… commence Kendra avec un regard pétillant.
Albus lève les yeux de son whisky, Rose arbore un air amusé. Je me tourne pour mieux voir Kendra, qui brandit sa main à laquelle brille une ravissante petite pierre précieuse.
-On va se marier ! annonce-t-elle en souriant d'un air éclatant.
Rose pousse une légère exclamation et se lève aussitôt pour prendre Kendra dans ses bras. Elle rient et font de petits sauts de joie, collées l'une à l'autre. Du côté masculin, les réactions sont moins frivoles mais aussi ravies.
-Félicitations, mon vieux ! clame Albus en serrant le bras de Nathan par dessus la table. T'as pris la bonne décision, c'est pas le genre de fille qu'on laisse filer !
Nathan a l'air ébloui par son propre bonheur, et je lui tape joyeusement dans le dos.
-Bravo, je suis fier de vous, j'affirme avec un immense sourire. Tu lui as proposé quand ?
-Hier soir, répond Nathan, les yeux brillants. Elle n'a même pas répondu, elle a juste sauté dans mes bras en pleurant de joie.
-C'est beau l'amour, commente Albus en essuyant une larme imaginaire.
Quand je rentre à l'appartement ce soir-là, je ne peux pas m'empêcher de penser au prochain mariage de Nathan et Kendra. Rose sera le témoin de Kendra, Albus et moi seront les témoins de Nathan… Ce qu'ils ont, est-ce que je le veux avec Leila ? Bien sûr. Alors il faut que…
-Scorpius, tu es rentré ?
La voix de Leila interrompt mes pensées. J'adore quand elle débarque sans prévenir chez moi, pour m'attendre à la fin de la journée. Je me dirige vers la cuisine. Leila est assise sur une chaise, elle a la tête penchée et ses boucles dégagent sa nuque. J'ai tellement envie de l'embrasser à ce moment précis… Je m'approche d'elle et embrasse sa nuque, sa mâchoire, son cou...
-Je me disais… je commence. Ça fait quatre ans qu'on est ensemble…
Elle pousse un soupir.
-Tu crois pas qu'on devrait passer… à la vitesse supérieure ?
Elle détourne son visage de mes lèvres.
-Scorpius, il faut qu'on parle, dit-elle soudain d'une voix neutre.
Hein ? Qu'est-ce que j'ai encore fait ? Je m'assois lentement en face d'elle.
Leila vrille son regard sombre dans le mien.
-Si c'est pour la soirée de Corinne, je t'ai déjà dit que j'étais désolé…
-C'est fini.
Attends… qu'est-ce qui est fini ?
-Qu…quoi ? je bafouille.
-Je te quitte, Scorpius.
-Mais… mais pourquoi ?
-Notre couple ne tient plus qu'à un fil, et ce fil, c'est toi. Tu te convaincs toi-même que tout est pour le mieux, mais tu ne te rends même pas compte de la réalité!
-Et c'est quoi cette réalité ? je croasse.
-Il n'y a plus aucune passion entre nous. Plus aucun amour. Tu me touches à peine et…
J'y crois pas.
-On fait l'amour quatre fois par semaine ! je m'indigne. Encore avant-hier, tu me disais que tu m'aimais !
Je me souviens nettement de Leila, gémissant sous moi, ses cheveux humides, me suppliant de continuer. Elle rougit. Apparemment, elle aussi se souvient.
-Ce n'étaient que des mots, fait-elle avec un regard presque suppliant.
Elle baisse les yeux.
-Je t'ai aimé, Scorpius. Vraiment aimé. Mais on ne vit pas ensemble, et en ce moment tu as toujours l'air… je ne sais pas… ailleurs.
-Mais je t'aime encore, moi ! je proteste vivement. Je t'aime, Leila, tu ne peux pas partir…
-Je crois que tu veux m'aimer, Scorpius, c'est très différent.
Mais de quoi parle-t-elle ? Je suis absolument fou d'elle ! Je ne peux pas vivre sans elle !
-Je…
-Je ne te demande pas la permission, Scorpius. Je pars. J'ai préféré te prévenir.
Elle se lève dignement et part sans un mot. J'entends la porte d'entrée se refermer et le silence reprend possession de mon appartement. Je me prends la tête dans les mains. Comment cela a-t-il pu arriver ? Comment Leila a-t-elle pu décider de partir ? Et moi qui croyais qu'elle m'aimait… je me sens seul, abandonné… je me sens célibataire.
...
Alors, généreux lecteur? Les aléas du malheureux Scorpius te touchent-ils?
Brûles-tu d'envie de découvrir la suite? Qu'aimerais-tu y voir?
J'espère que ça t'a plu, si oui, ou si non, laisse un commentaire!
