Titre: "Cueillons des champignons"

Rating: T

Disclaimer: Et oui, ça me brise le coeur de l'avouer mais l'intervention de tous les magnifiques personnages de ce récit n'est due qu'au génie inégalable d'une certaine J.K.Rowling...

Note de l'auteur: Le premier chapitre de ma première fiction... Je suis tout émue! J'espère qu'il vous plaira, car c'est pour vous que je le fais, chers lecteurs...

Chapitre 1 : Où Harry fait une rencontre inattendue à une heure inattendue

Il était tard déjà lorsque Drago Malefoy [oui, je suis en effet tenue d'utiliser le nom français de Draco Malfoy, ma fiction étant en français décida qu'il avait besoin d'air frais. Non, il n'en avait pas besoin, il en avait surtout l'envie. Accessoirement, cela lui permettrait de mettre de l'ordre dans son esprit.

Il fut donc décidé par le comité Malefoy composé de Drago et de son ego démesuré qu'il sortirait dans le parc bien que l'heure du couvre feu approche à grand pas, couvrant tout de feu [haha nocturne.

Bien sûr, Pansy tête-de-bouledogue se jeta sur lui immédiatement, dès qu'elle le vit traverser la salle commune. Théodore Nott la regarda sauter sur Drago avec un air de tueur à gages. Zabini ne leva même pas les yeux. Crabbe et Goyle jouaient près du feu à se casser des œufs sur la tête. « Les pauvres, ils ne savent pas encore que l'œuf pourri de leur cerveau ne se renouvelle pas en en cassant des frais » se mit à penser inutilement Drago en levant un sourcil aristocratique vers le plafond illuminé.

- Où vas-tu Dray chéri ? s'enquit Pansy en évitant par miracle la table qui barrait son chemin

- Quelque part où tu ne pourras pas aller avec moi. Répondit-il froidement sans se retourner.

Des fois il se demandait comment il faisait pour sortir avec elle. Il avait du mal à croire que Serpentard puisse accueillir une telle…blonde. D'accord, Pansy n'était pas blonde, ce n'était qu'une façon de parler. Mais elle était quand même effroyablement stupide pour une Serpentard de septième année. Elle avait pourtant quelquefois des sursauts d'intelligence, comme lorsqu'elle avait réussi à deviner dans quel couloir se trouvait Potter pour qu'il puisse déverser sur lui un triple seau d'insultes qu'il avait trouvées pendant la nuit. Et encore, s'il n'y avait que ça… mais elle était laide. Laide. Pas au point qu'il se vomisse dessus, d'accord. Il avait déjà couché avec elle Dieu merci, sinon sortir avec elle n'aurait absolument aucun intérêt…physique disons. C'était surtout ses parents qui encourageaient cette relation. Pansy était une Sang Pur, de très noble famille, plutôt riche et ses parents possédaient plusieurs châteaux un peu partout qu'ils cèderaient sûrement dans la dot de leur fille au moment du mariage. En plus, avoir une petite copine améliorait son image sociale. S'il ne sortait avec personne, les gens penseraient qu'il est trop timide pour sortir avec une fille, ce qui était totalement faux. Drago tenait beaucoup à son image sociale, c'est pour cette raison qu'il tolérait des fois la langue de Pansy dans sa bouche dans les couloirs, et son rire aigu dans les oreilles quand il lançait une phrase mortifiante à un moins que rien de Gryffondor.

Tout compte fait, Pansy n'était pas si mauvais parti que ça. Si ce n'était qu'elle se collait littéralement à lui partout où il allait. Une fois de temps en temps, c'était supportable, mais il fallait laisser du mou des fois, et Pansy avait apparemment du mal à comprendre ça.

Comme elle insistait pour savoir il se retourna pour lui lancer un regard glacial et elle se renfrogna. Elle ne saurait pas où allait le grand, le sublimissime, le fantasmagorique Drago Malefoy ce soir.

Cependant où allait-il ?

Drago se dirigea d'un pas décidé vers le parc, poussa la grande porte du hall quelques minutes avant le couvre feu et sa fermeture automatique et aspira l'air frais qui lui fouetta le visage. Il resta devant la porte quelques secondes puis se rendit compte que, finalement, il n'avait plus très envie d'air frais. Il avait oublié sa cape au dortoir, dans sa hâte de partir en évitant Pansy. Il hésita un instant à faire demi-tour. Un Malefoy digne de ce nom ne revenait jamais sur sa décision. Toutefois il avait froid. Que faire ? Quel dilemme… l'honneur ou la vie ? Drago tourna plusieurs fois la tête dans toutes les directions pour vérifier que personne ne le verrait, puis il posa sa main sur la poignée de la porte devant laquelle il était resté tout ce temps. Tant pis pour l'air frais, il n'aurait pas le temps de ressortir plus tard, il se contenterait de la salle sur demande. Et il poussa la poignée…

… Et il poussa la poignée…

… il poussa la poignée…

Ahem… la poignée…

Quel imbécile ! Il venait de rater le couvre feu ! La porte s'était à présent fermée, et elle le resterait jusqu'à 7 heures du matin le lendemain ! Comment avait-il pu être aussi bête ? Drago Malefoy s'était laissé enfermer dehors comme un vulgaire gamin, comme ce gamin qu'il était il y a dix ans de cela, comme cet enfant trop blond qui pleurait devant la porte fermée de sa maison. Bien sûr il ne pleurait pas. Il n'en avait même pas envie, il était trop fier pour ça. Mais ça revenait au même, il était enfermé dehors, et il devrait y passer la nuit. Le lendemain, pour ajouter à son bonheur, il commençait par une interrogation de métamorphose. McGonagall ne lui pardonnerait aucune erreur, vieille chouette va.

Bon, il n'allait pas passer sa nuit sur les marches du palier, Rusard se ferait une joie de l'épingler au mur le lendemain à la première heure quand il ouvrirait la porte.

Draco descendit les marches en frissonnant un peu cause de la brise glacée qui s'engouffrait par les ouvertures de ses vêtements plus détendus après cette journée de cours et il resserra sa cravate autour de son cou pour ne plus sentir cette caresse brûlante sur son torse.

Il devait trouver un endroit où personne ne le verrait dormir dehors, et assez proche de l'entrée pour qu'il puisse se précipiter discrètement dans son dortoir dès l'ouverture et chercher ses affaires de cours.

Il y avait bien sûr un endroit tout désigné pour cette fonction. Il y en avait même deux. Deux endroits idéaux et qui ne lui disaient rien du tout. Le premier était le lac. Le lac avec son eau froide, ses algues sombres et son calmar géant. L'endroit était parfait mais il ne pouvait bien sûr pas y passer la nuit.

Le second était la forêt interdite. Forêt qu'il exécrait pour les mauvais souvenirs qu'elle éveillait en lui : la retenue avec Potter et le monstre qui les avait attaqués, la griffure douloureuse de Buck sur son avant-bras, la première fois qu'il avait vus –ou plutôt pas vus- des sombrals, et les cours de ce gros balourd d'Hagrid en général, sans oublier cette fois avec les centaures, ni les hurlements à glacer le sang qu'il y entendait tout le temps, surtout les soirs de nuits sombres et froides… comme celle là.

Bien, il n'avait pas vraiment le choix. Il fallait qu'il passe la nuit dans cette forêt effrayante. Il était un Malefoy, il ne pouvait pas reculer. Bon, et il ne pouvait pas y avoir de créatures si dangereuses que ça dans une forêt près d'une école, n'est-ce pas ? Même si cette forêt était censée être interdite. Il allait entrer dans cette forêt et y passer la nuit, et revenir entier au château afin que personne ne se doute de rien, foi de Malefoy !

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- Au revoir Hagrid ! Je repasserai demain pour voir si tout va bien pour vous.

Harry Potter sourit au gardien des clés de Poudlard avant de fermer la porte de la petite cabane, dissimulé sous sa cape d'invisibilité. Il frissonna et pria pour que le vent ne soulève pas la cape et que personne ne le remarque. Il se dirigea prestement vers la grande porte et poussa sur le battant de toutes ses forces mais elle ne bougea pas d'un millimètre. C'était impossible ! Pourtant il avait souvent fait ça, au cours de toutes ses années d'études à Poudlard, et la porte était toujours ouverte la nuit, pour les aurors…

Mais bien sûr ! Les mesures de sécurité avaient été renforcées depuis la mort de Dumbledore. Comment avait-il pu oublier ça ? Maintenant il se retrouvait enfermé dehors, et tout ça à cause de ce stupide Malefoy ! (Il faut comprendre ici l'association d'idées qui s'opère à une vitesse surprenante dans le cerveau de Harry : c'est Malefoy qui a tout organisé pour tuer Dumbledore, les passages dans la salle sur demande et tout ça, et même si c'est en fait Rogue qui a tué Dumbledore, entraînant ces stupides mesures de sécurité, donc c'est la faute de Malefoy si Harry se retrouve coincé dehors, pas celle de Rogue, bien que celui-ci y soit pour quelque chose) Il regarda autour de lui, dans l'espoir de dénicher une porte dans un mur qui lui permettrait d'entrer. Bien sûr, il avait laissé la carte des Maraudeurs dans son dortoir, bien au chaud dans le tiroir de sa table de nuit. En parlant de chaleur, il se sentait défaillir sous la fraîcheur du vent qui s'intensifiait à chaque seconde. Il n'avait pas pris de cape chaude et ne portait que sa chemise et un mince gilet, pensant qu'il ne resterait que quelques secondes dehors, le temps de courir de chez Hagrid au château. Il n'y avait vraiment qu'à lui que ça arrivait ce genre de choses. Hermione l'avait prévenu pourtant dans la salle commune, mais il n'avait pas saisi la portée de son avertissement. Il l'avait pris comme il prenait tous ses conseils : utiles, mais contournables.

Bon, il n'allait pas rester là, à se morfondre en attendant que Rusard le trouve, gelé et bleu, le lendemain sur le seuil de la porte. Il se ferait un grand plaisir de le dénoncer et de le garder en retenue pendant au moins une semaine tous les soirs !

A cette pensée, le sang de Harry ne fit qu'un tour. Il bondit au bas des escaliers et se dirigea vers un banc sur lequel il pourrait dormir, ou tout au moins tenter de se reposer. C'est alors qu'il remarqua qu'il n'était pas seul. A quelques mètres de lui, quelqu'un se tenait debout, à la lisière de la forêt, les yeux fixés vers la cime des arbres.

Ce quelqu'un était Drago Malefoy.

Harry se prit à penser ironiquement qu'il n'avait jamais eu autant de chance de sa vie, mais il se rendit compte que c'était faux. Il avait déjà vécu beaucoup plus intense comme bonheur: la mort de Sirius, celle de Dumbledore, celle même de ses parents… Drago dedans n'était qu'une misérable limace –blonde- et il allait l'écraser.

Il se dirigea vers son ennemi juré, se félicitant de ne pas avoir enlevé sa cape avant qu'il se fasse remarquer, et s'approcha de lui par derrière.

Il n'avait alors aucune idée de ce qu'il allait lui faire, mais il se laissa porter par ses pulsions et s'amusa à avancer lentement, faisant craquer les feuilles mortes sous ses pieds, afin de bien terroriser le petit Dragochou –et son ego, ne l'oublions pas. Il n'avait toujours pas effacé de sa mémoire la scène de leur première retenue ensemble, en première année, quand Drago s'était enfui comme un lâche en l'abandonnant à Voldemort qui rôdait dans le coin.

Drago se retourna d'un coup, cherchant des yeux dans la pénombre ce qui faisait bouger les feuilles. Il ne vit rien. Bien sûr. Ce n'était sûrement que le vent. Oui, c'est ça, le vent.

Bon, il allait entrer dans cette forêt. Et il allait y entrer tout de suite. Lui, Drago Malefoy allait dormir dans cette forêt et rentrer le lendemain, la tête haute.

Il entendit alors un nouveau craquement de feuilles. Cette fois, il en était sûr, ce n'était pas le vent. Il y avait quelqu'un, ou quelque chose, derrière lui, et il allait mourir !

Ah non ! surtout ne pas s'abandonner à la panique. Respire Drago, respire. Tu es un Malefoy par Merlin ! Tu ne peux pas te mettre à courir comme ça dès qu'un petit bruit te surprend… même si tu en crèves d'envie.

Il arriva un moment de ce passage où Harry décida que c'était décidément trop facile d'effrayer le petit Drago, même si son ego ne le laissait pas voir, et il décida de pimenter le jeu. En prenant une voix aussi proche que possible celle de Rusard, il demanda :

« Alors M. Malefoy, on se promène seul dans le parc à cette heure-ci ? »