Avant de commencer, merci à tout ceux et celles qui liront ma Fanfiction ! :)
Je tiens d'abord à préciser que ce premier chapitre, qui est le prologue à mon histoire, est une modification de la fin du 6e tome. J'ai respecté l'oeuvre de J.K. Rowling du mieux que j'ai pu, incluant les événements du 7e tome.
Aussi, je dois vous avertir que ma Fanfic contient beaucoup d'informations appartenant à Harry Potter et les Reliques de la Mort, alors ceux qui n'ont pas lu le 7e tomes sont prévenus !
Je sais que le prologue est long, mais mon but était de le rendre aussi complet que possible. Il s'agit de leur septième année à Poudlard dans tous les détails. Ma fanfic ne se rapporte pas seulement à Ron et Hermione, mais aussi de tous les autres personnages connus de Harry Potter - ainsi que de nouveaux dont j'ai prit la liberté de créer !
Bonne lecture et bon courage ! ^_^
Prologue
Harry n'en revint pas. Il ne comprit pas ce qui se passait. L'Ordre faisait confiance à Rogue, bien qu'il ne fût pas aimé de tous. Le professeur de Potions avait assassiné le meilleur mage de ces temps, le directeur de Poudlard, Dumbledore. Comment une telle chose a-t-elle pu arriver à un sorcier aussi intelligent que le Professeur Dumbledore ? Celui-ci avait-il été aveuglé par la confiance qu'il avait en ce Mangemort ?
Tout ce qui importait à Harry désormais, c'était de tuer Rogue. Tuer Malefoy, qui avait aidé à faire entrer les Mangemorts dans l'enceint de Poudlard. Tuer Voldemort lui-même, pour tous les malheurs qu'il lui a causé et ce, depuis ses tous premiers mois dans ce monde.
Cela faisait bientôt quelques minutes que les Mangemorts et Rogue le traître avaient quitté la tour d'Astronomie, mais Harry, pétrifié par la mort du Professeur Dumbledore, restait immobile. Une explosion d'adrénaline surgit en lui et, serrant les poignets, il prit un élan et se mit à la course contre le professeur de Potions qui avait déjà atteint, avec Bellatrix Lestrange, Fenrir Greyback et Drago, les grandes portes du château. Harry courut comme il n'avait jamais couru, tant poussé par la soif de vengeance que le désir de détruire à tout jamais son ennemi juré. Dans les couloirs au pied de la tour d'Astronomie, des Mangemorts se battaient contre des membres de l'Ordre du Phénix et ceux de l'Armée de Dumbledore. Les mages noirs tentaient, maintenant que la tâche de Malefoy était effectuée, de quitter le château. Le vacarme avait réveillé la majorité des élèves et ceux-ci se trouvaient dans les corridors, se demandant ce qui se passait. Harry défilait devant eux, sous le regard ébahis des élèves en pyjamas. Lorsqu'il atteint enfin l'extérieur, il vit la bande de Mangemorts se diriger vers la cabane de Hagrid, qui devait être en plein sommeil à cette heure-ci. Il s'approchait de Rogue et lorsque celui-ci fût aisément à sa portée, Harry s'écria : « Sectum Sempra ! » Mais Rogue, d'un coup de baguette rapide, repoussa son sortilège. Il pétrifia Harry et s'approcha de lui, l'air enragé ou dégoûté.
- Il est faux Monsieur Potter que vous utiliserez mes propres sortilèges contre moi. Sachez qu'il n'est nullement dans mes intentions de vous éliminer – au contraire, mon rôle a toujours été de vous protéger. La mort de Dumbledore n'était pas mon choix, mais bel et bien son destin. Écoutez-moi attentivement et faites exactement ce que je vous dis de faire, continua-t-il en baissant le ton de sa voix, écartant chaque mot. Il ne reste qu'un seul Horcruxe à éliminer dont nous savons qu'il se trouve à l'intérieur même de Poudlard, et nous pensons qu'il s'agit d'un diadème qui appartenait à Rowena Serdaigle. Trouvez-le, détruisez-le et essayez de me contacter le plus tôt possible.
- Rogue ? Qu'est-ce que tu fais ? s'écria Bellatrix, peu après avoir mis feu à la maison de Hagrid.
- Je réglais certaines choses avec Monsieur Potter, s'écria-t-il, dans un ton de victoire. Je le laisse au Seigneur des Ténèbres, bien que j'aimerais moi-même écraser cette vermine, termina-t-il sur un ton de dégoût profond.
- Il faut partir, dit-elle, crédule. Maintenant ! Bonne nuit, Potter !
S'éclipsant vers la forêt, riant d'un ton diabolique, elle fût suivi par Fenrir – qui regrettait de devoir partir si tôt, alors qu'il y avait tant de jeunes sorciers à mordre – ainsi que Severus et Malefoy, qui semblait troublé. Ils disparurent ensemble avec quelques autres Mangemorts – ceux qui avaient pu s'éclipser – dans l'obscurité de la forêt interdite.
Harry cependant demeurait toujours immobile, ne pouvant bouger tant qu'un autre sorcier ne lancerait pas un contre sort. Hagrid, après avoir tenté autant que possible d'éteindre le feu rongeant sa maison, vit un corps gisant au sol un peu plus loin et s'y dirigea. Il reconnut aussitôt Harry. Voyant les membres de l'Ordre approcher – dont Lupin – suivi par Neville, Luna et Ginny, il les appela à l'aide pour libérer le jeune sorcier. Lorsque leur ami Loup-Garou l'en délivra, il leur demanda quelle direction ils avaient pris, question auquel le demi géant s'empressa de répondre. Ils se mirent à leur poursuite vers les bois.
Harry pu se relever, abasourdi et sonné par les paroles du professeur de Potions. Tandis que le groupe de sorciers disparaissait dans la Forêt Interdite – ce dont Harry regrettait, désirant lui aussi se mettre aux trousses des Mangemorts – Hagrid sortit son parapluie et Harry ramassa sa baguette qu'il dirigea avec son ami vers les flammes. À deux, ils furent tôt capables d'empêcher le feu de causer plus de dégâts à la cabane de Hagrid. Celui-ci demanda ensuite ce qui s'était passé au château. Harry expliqua :
- C'est Malefoy qui a fait entrer les Mangemorts dans Poudlard. Ensuite il a désarmé le Professeur Dumbledore, il devait le tuer. Les Mangemorts sont arrivés, suivis de Rogue…
Harry fit une brève pause où il tenta de reprendre le contrôle de ses émotions, ceux-ci étant trop confus suite aux événements troublants qui venaient de passer. Il continua :
- Malefoy n'a pas été capable de lancer l'Avada Kedavra. Donc… c'est Rogue qui… il a tué Dumbledore.
En disant ces mots, l'esprit d'Harry sembla s'être volatilisée un instant : il réalisa qu'il venait de perdre le seul sorcier qui, selon lui, avait la force de tuer son pire ennemi.
- Rogue ? Severus Rogue ? s'écria Hagrid, incrédule et indigné. Tu es bien sûr de ce que tu dis ?
- Je l'ai vu de mes propres yeux, répondit-il baissant son regard, empêchant ainsi les larmes de s'échapper de ses yeux. C'est lui qui m'a pétrifié, et il m'a dit des choses étranges… Je ne sais pas quoi penser…
- Que t'as-t-il dit ? demanda Hagrid.
- Je ne peux pas en parler, c'était la mission de Dumbledore ainsi que la mienne. Je suppose que maintenant, c'est à moi qu'il revient de la mettre à terme… marmonna Harry. Je suis désolé, je ne peux pas en dire plus… Nous devrions aller au château…
Lorsqu'ils arrivèrent, seuls les Mangemorts qui avaient été touchés étaient toujours à Poudlard, soit morts, soit enchaînés solidement. La majorité des élèves s'était levée et la rumeur du décès de Dumbledore circulait de sorcier en sorcier. En bas de la tour d'Astronomie, gisait le corps inerte du plus grand Directeur que Poudlard n'ait jamais porté. Harry s'accroupit à côté de la dépouille où arrivaient de plus en plus de professeurs et d'élèves. Une larme roula sur la joue de Harry et vint se poser sur le visage du vieil homme. Elle fût suivie d'une autre. Et d'un flot de larmes. Ne pouvant plus se retenir, Harry éclata en sanglots douloureux. Tous les gens alentours étaient abasourdis, tristes et accablés. Hermione et Ron, sur qui la potion Felix Felicis semblait prendre fin, arrivèrent à la course rejoindre Harry, contournant les autres élèves et professeurs. Ils restèrent ainsi autour du corps de Dumbledore, se recueillant pendant un moment.
Puis, le Professeur McGonagall exigea aux élèves de retourner se coucher, annonçant des funérailles dignes pour Dumbledore le lendemain même. Avant d'aller au lit, Harry, Ron et Hermione restèrent dans la Salle Commune de Gryffondor. Lorsque celle-ci fût vidée, Harry leur expliqua comment cela s'était déroulé et rapporta ce que Severus lui avait dit.
- Je ne sais pas quoi penser des paroles de Rogue, dit-il ensuite. Un Horcruxe à Poudlard ? Où Voldemort aurait-il pu l'entreposer ? Il devait connaître beaucoup de secrets de Poudlard, peut-être plus que nous. Comment le trouver ? Comment le détruire ?
Hermione se leva du sofa et fit les cent pas. Croire ou ne pas croire les paroles de Severus ?
- Peut-être nous mène-t-il sur une fausse piste, dit-elle. Ou peut-être dit-il la vérité… C'est difficile de juger, maintenant qu'il a… qu'il a fait ce qu'il a fait…
- Et si c'est faux qu'il s'agit du dernier Horcruxe et que nous affrontons Voldemort…
- Nous sommes cuits, termina Ron. Vous allez peut-être me trouver fou ou naïf, mais je n'ai pas l'impression qu'il s'agisse d'une trappe… S'il y a un vrai Horcruxe ici, que nous le trouvons et que nous réussissons de le détruire, c'est évident qu'il n'a pas menti – il ne nous laisserait pas détruire un Horcruxe aussi facilement que Lucius a fait en deuxième année. Risquer la perte de son maître pour nous mener sur une fausse piste ? Peu probable. S'il n'y a pas de Horcruxe, c'est qu'il a menti. Pour l'instant, nous en avons au moins un – encore faut-il trouver un moyen de le détruire.
- Nous détestons Rogue, mais Dumbledore lui faisait confiance… Maintenant, il l'a tué… C'est difficile de savoir ce que nous devrions croire… Nous n'avons rien d'autre à faire pour l'instant, sinon d'attendre de quitter Poudlard, dit Hermione.
- Et je n'y reviendrai pas, ajouta Harry. Il est de mon devoir de trouver et détruire les Horcruxes… Autant donc profiter du moment que nous avons ici pour essayer de mettre la main sur celui-ci, bien que je ne sache pas où chercher…
- Peut-être reste-t-il un seul Horcruxe, si Rogue a dit vrai.
- Au fait, j'ai oublié de vous mentionner…
- Quoi donc ? demanda Hermione, soudainement inquiète.
- Ça ne te plaira pas, Ron – pas plus que ça me plait. Lupin, Neville, Luna et Ginny… Ils se sont dirigés vers la forêt à la poursuite des Mangemorts, pendant que j'étais pétrifié. C'est Lupin qui m'a libéré…
- ET TU NE M'EN AS PAS PARLÉ PLUS TÔT ? s'écria Ron, visiblement inquiet.
- Tout est arrivé en même temps ! Je n'y pensais plus, nous ne parlions que de la mort de…
- Je pars à sa recherche.
- Non, Ron ! s'exclama Hermione. Il est beaucoup trop tard pour agir – il l'était déjà quand Harry s'est réveillé… Pour l'instant, il n'y a rien à faire, dit-elle à ses deux amis. Avec les événements de ce soir… Je crois qu'il serait mieux que nous nous reposions. Nous serons demain plus aptes à réfléchir, à penser à autre chose…
Ron et Harry prirent l'escalier pour le dortoir des garçons, alors qu'Hermione s'en alla seule du côté des filles. Sans se dire un mot supplémentaire, les garçons se changèrent et se mirent au lit. Ron s'endormit rapidement malgré son inquiétude, mais il en fût autrement pour Harry qui, lorsqu'il fermait ses yeux, ne pouvait s'empêcher de revoir un jet de lumière verte s'attaquant à Dumbledore et celui-ci gisant au pied de la tour d'Astronomie. Les événements le torturèrent et l'empêchèrent de dormir, mais la fatigue l'emporta et Harry sombra dans un sommeil profond mais mouvementé.
Le lendemain, immédiatement après le petit-déjeuner, les élèves, professeurs et autres invités se regroupèrent à l'extérieur, autour du cercueil de Dumbledore. Le ciel était couvert par de larges morceaux de ouate blanche, mais parfois le soleil réussissait avec toute sa splendeur de percer les nuages. L'air était frais et léger. Un discours fût prononcé par certains enseignants, dont le professeur McGonagall. Fumseck, le phénix de Dumbledore, apparût dans le ciel et lança, en l'honneur du professeur, une longue plainte remplie de mélancolie qui envahit le cœur de chacun d'une profonde tristesse. La cérémonie fût longue et très lourde à porter pour les nombreux élèves qui aimaient leur directeur. Lorsque le cercueil fût finalement enterré sous terre sur le terrain même de l'école, certains quittèrent les lieux alors que d'autres restaient près de la tombe du Professeur.
Cette journée-là, Ginny, Neville et Luna, qui manquaient toujours, ne se montrèrent pas, ce qui angoissa autant les trois jeunes amis. Un peu avant l'heure du déjeuner, Harry, Ron et Hermione quittèrent la tombe de Dumbledore et se dirigèrent vers les toilettes des filles – celles de Mimi Geignarde – afin de discuter des Horcruxes : ils devaient profiter de tous leurs jours disponibles avant la fin de l'année scolaire.
- J'y ai beaucoup songé avant de m'endormir hier soir, commença Hermione. Des lieux que nous connaissons, il n'y en a que quelques-uns qui conviendraient pour cacher un Horcruxe.
- J'ai pensé à la Chambre des Secrets, dit Harry. Je me demande s'ils l'ont condamnés.
- J'y ai aussi pensé, répondit Hermione. Nous devrons vérifier un à un tous les lieux possibles. J'ai ensuite pensé à la Salle sur Demande. Tu y as toi-même caché ton livre de potions.
- La Salle sur Demande n'est-elle pas une cachette trop facile ? demanda Ron.
- Peut-être pensait-il être l'un des rares à avoir découvrir ce secret de Poudlard, répondit Harry. Ça ne coûte rien de chercher, bien que ce soit un vrai fouillis là-dedans.
- Harry, as-tu le collier avec toi ?
- Oui, mais je ne sais vraiment pas comment le détruire. On pourrait essayer certains sortilèges, mais je ne pense pas qu'on pourra vaincre aussi facilement la magie de Voldemort – il nous faudrait un sortilège particulièrement puissant.
- Mais tu te rappelles comment tu as détruit le journal de Tom Jedusor ? demanda Ron. Une dent de basilic. Nous ne l'avons plus, mais au moins nous savons qu'on pourrait peut-être le détruire à l'aide d'un objet magique tout aussi puissant.
- Dumbledore a dû détruire la bague, peut-être y a-t-il quelque chose d'assez puissant pour détruire les Horcruxes. Nous devrons éventuellement y aller.
Les trois jeunes allèrent manger et lorsque leurs ventres furent pleins et qu'ils se sentirent étrangement confiants, ils retournèrent dans la salle de bain où ils pourraient accéder à la Chambre des Secrets. Harry parla fourchelang à la porte et celle-ci s'ouvrit, comme trois ans auparavant. Tous trois descendirent, même Ron, qui s'était proposé pour rester en haut et surveiller l'entrée de la Chambre. Harry supposa que si le diadème était quelque part ici, c'était dans la grande salle où il avait dû se battre avec le basilic. Ils fouillèrent de fond en comble, mais ne trouvèrent rien, hormis le cadavre du reptile.
- Pensez-vous que ses dents contiennent encore du poison ? demanda Ron. On pourrait l'utiliser pour détruire le Horcruxe.
- Si nous sommes capable de lui en retirer une, répondit Hermione, ça devrait fonctionner. Nous n'y avons même pas songé en venant ici, tu es un géni Ron !
- Je suis heureux que tu le remarques enfin, dit-il sur un ton fier et réjoui. Je ne pense pas que le Horcruxe soit ici, ajouta-t-il. Il risquerait ainsi que le basilic le dévore ou le détruise s'il se trouve dans les tunnels. Nous devrions aller chercher ailleurs.
Sur ces paroles, ils prirent un croc assez facilement – la gencive ayant ramollie avec le temps – puis ils se dirigèrent vers la sortie de la Chambre et s'orientèrent directement vers la Salle sur Demande, désirant vérifier si l'objet pourrait s'y trouver. Lorsqu'ils y entrèrent, voyant la quantité de choses entassés dans la pièce, ils décidèrent de se séparer et de chercher chacun dans un secteur. Ron s'écria « Accio diadème ! », mais aucun objet ne fût attiré vers lui. Il tenta ensuite « Accio Horcruxe! » Cependant, selon Hermione, l'objet était sûrement ensorcelé pour résister à ce genre de sortilège. Après une heure entière, ils n'avaient fouillé que le tiers de la Salle sur Demande, puisqu'ils devaient déplacer les objets un à un pour s'assurer qu'ils ne passaient pas à côté. Harry eut un impression de déjà vu : regardant autour de lui, il remarqua que c'était l'endroit où il avait caché son livre de potions. Il voulu vérifier si le livre y était toujours. Il tenta de se rappeler spécifiquement de l'endroit où il l'avait disposé. Selon ses souvenirs, il l'avait placé derrière un buste étrangement orné, sur une étagère. Il le trouva et sourit. Puis, son sourire se figea : il avait oublié ce que le buste portait. Sur sa tête, était posé un diadème. « Le diadème de Rowena Serdaigle », songeait-il. Il le prit dans ses mains et le regarda, si étonné qu'aucune autre émotion ne lui vint. Puis il se mit à rire. Un rire de soulagement, de surprise, un rire qui sonnait presque comme de la folie. Cela attira l'attention de ses deux amis, qui furent d'abord sceptiques. Mais lorsqu'il leur tendit le diadème, un large sourire s'afficha sur leurs visages.
- C'est derrière le diadème que j'avais caché le livre ! Si j'avais su… Si seulement j'avais su !
- Comment savoir s'il s'agit vraiment d'un Horcruxe ? demanda Ron, heureux mais perplexe. Si jamais ce n'en est pas un, il serait idiot de tenter de le détruire…
- Si ce n'en était pas un, répondit Hermione, je crois qu'il serait venu à toi quand tu as lancé le sortilège d'attraction. Mais il n'a pas été attiré. Je pense que cet objet a donc subit un enchantement assez puissant pour repousser ton Accio… Ce qui me laisse supposer que c'est bel et bien un Horcruxe ! Harry, sort le collier !
Harry posa le collier devant lui et, levant le croc du basilic, le transperça. Harry ressenti un choc suite à sa destruction et une fumée noir s'échappa de l'objet, comme si celui-ci laissait échapper son dernier souffle de vie. Il répéta le même geste pour le diadème qui se fendit en deux avant d'éclater en une multitude de morceaux, puis comme du sable fin. Tous trois se regardèrent.
- C'est tout ? dit Ron, incrédule.
- Oui, il ne reste plus qu'à tuer le mage le plus maléfique de nos jours, répondit Harry, sarcastiquement.
- Je voulais dire qu'il n'y a plus d'Horcruxe ? Que Rogue avait dit la vérité ? Si nous suivons notre plan, il nous faut…
- Contacter Rogue, aussi invraisemblable que cela puisse paraître… Nous devons retrouver le tueur de notre directeur pour lui demander conseil, ça me semble ironique…
Lorsqu'ils descendirent à la Salle Commune de Gryffondor, la rumeur du retour des trois élèves de Poudlard manquants circulait. Ils coururent jusqu'à l'infirmerie où tous trois étaient étendus, se faisant soigner par Mme Pomefresh. Celle-ci les invita à quitter, mais Neville s'écria :
- Non ! Laissez-les entrer, ce sont nos amis.
- D'accord, mais pas trop longtemps ! Vous vous êtes battus à des Mangemorts, vous nécessitez beaucoup de repos !
Elle regarda les jeunes un après l'autre et quitta. Harry se dirigea vers Ginny et lui prit la main, attendant leur récit. C'est Neville qui prit la parole :
- Nous nous sommes mis aux trousses des Mangemorts avec Lupin et Maugrey, commença-t-il. J'ai été le premier à les rattraper – vous connaissez ma haine pour Bellatrix. J'ai lancé un sortilège pour les empêcher de passer, mais Rogue et Malefoy étaient beaucoup trop loin devant. Nous nous sommes battus pendant assez longtemps. Luna s'est fait toucher par un sort et a été inconsciente le reste du combat.
- Maintenant, je vais bien, dit Luna, sourire au visage.
- Bellatrix allait lancer un Endoloris sur Ginny, alors je n'ai pas hésité : j'ai lancé le Sectumsempra sur elle – je n'aurais pas osé lancer un des sorts impardonnables. Elle est morte au bout de son sang puis que Fenrir ne connaissait pas de sortilège pour l'empêcher de saigner. Après ce qu'elle a fait endurer à mes parents, je suis content qu'elle ait souffert pendant sa mort, dit Neville, presque honteux.
- Neville, tu as bien fait, le rassura Hermione. Le ministère te pardonnera d'avoir tué une Mangemort aussi meurtrière que Bellatrix. Je serais même surprise que tu ne sois pas récompensé !
- Mais ce n'est pas tout, ajouta Ginny. Lupin a tué Greyback !
- Quoi ? Alors vous êtes deux à avoir obtenu vengeance ! s'exclama Hermione.
- Quatre, rétorqua Harry. La mort de Bellatrix me fait du bien, et je suis certain que Ron n'est pas déçu de la mort de celui qui a défiguré son frère.
- Pour sûr ! s'exclama Ron.
Après les événements de la veille, c'est avec le cœur plus léger qu'ils quittèrent l'infirmerie. Ils étaient toujours aussi attristés par leurs aventures, mais avec tout ce qui s'était passé au cours de leur journée, ils n'étaient que plus motivés et convaincus d'une victoire.
- Tu t'imagines ! s'exclama Ron. Bellatrix et Fenrir ! Je serais étonné que les gens ne soient pas reconnaissants à Lupin de nous avoir débarrassé de ce fou furieux !
- Je suis convaincue que Lucius à Azkaban sera très heureux d'en entendre parler !
Tous trois rigolèrent et retournèrent vers la Salle Commune. Puis, la cicatrice d'Harry se mit à brûler plus intensément que jamais : Voldemort venait d'apprendre la mort de Dumbledore, mais aussi de deux de ses pantins les plus fidèles ainsi que la capture de plusieurs de ses Mangemorts.
- Je pense que Rogue est arrivé auprès de Voldemort, s'exclama Harry après un gémissement de douleur. Il vient de tout lui raconter et il n'a pas l'air très content de la mort de Bellatrix et Fenrir – mais il est très satisfait de la mort de Dumbledore.
- Malefoy doit être terrorisé en présence de Vous-savez-qui, il a dû se jeter dans les bras de sa mère ! Comment va-t-on contacter Rogue ? demanda Ron.
- Nous devrions aller fouiller dans son bureau cette nuit, suggéra Harry. Si ses intentions étaient de me contacter, il a dû me laisser quelque chose…
Lorsque la nuit fut tombée et que tous les élèves dormaient, les trois descendirent et se placèrent sous la cape d'invisibilité – qui était désormais beaucoup trop petite pour les trois ensembles. Les garçons devaient se plier les jambes afin que la cape cache leurs chevilles et leurs pieds.
Lorsqu'ils furent arrivés au bureau de Rogue, ils n'eurent qu'à utiliser un Alohomora pour ouvrir la porte. Ils prirent soin de la fermer et utilisèrent leurs baguettes pour faire de la lumière dans la pièce. Hermione inspectait sa bibliothèque, Ron regardait les étagères et Harry fouilla le bureau. Le dernier tiroir était vide, hormis une petite clé dorée cachée sous la doublure du fond du tiroir.
- Une clé pour quoi, d'après vous ? demanda-t-il.
- Il y a un petit coffre sur l'étagère, là, à côté d'une bouteille de polygonum.
- Un des ingrédients importants pour le Polynectar, dit Hermione. Essaie de l'ouvrir.
Il prit le coffre qu'il déposa sur le bureau. Lorsqu'il y enfonça la clé, un cliquetis se fit entendre et le coffre s'ouvrit. À l'intérieur, se trouvait une petite fiole dans lequel un liquide vaporeux argenté se mouvait. Dessous, se trouvait un papier où il y était écrit que cela ne s'adressait qu'à Harry.
- On dirait un souvenir, dit Harry. Je me demande ce que cela signifie…
- C'est ce que nous allons voir…
Ils décidèrent de se diriger tout de suite vers le bureau de la direction où se trouvait la Pensine de Dumbledore. Heureusement pour eux, le mot de passe n'avait pas changé depuis le décès de celui-ci et visiblement, il n'y avait personne et les personnages des tableaux dormaient. S'ils restaient silencieux, ils ne se feraientt pas prendre. Harry vida le flacon dans la Pensine et y plongea. Il y découvrit toute la vérité sur le passé de Rogue; comment il était ami avec Lily; comment avait été sa jeunesse; comment il avait découvert que Voldemort aurait un ennemi et qu'il avait sans le vouloir dénoncé le fils même de son amie; comment il regrettait amèrement son action et comment il avait par la suite décidé d'être fidèle à Dumbledore; comment il avait obéi à chaque décision de Dumbledore mais surtout, pourquoi le directeur était décédé.
Dans la bague – le Horcruxe – se trouvait un poison mortel qui coula sur les doigts du directeur lorsqu'il le détruisit. La mort prenait de plus en plus d'expansion, s'étendant jusqu'au poignet de Dumbledore. Celui-ci était allé voir Rogue qui pu cesser le poison d'infecter, mais il lui avait annoncé que le poison reprendrait son expansion et que d'ici un an, le sortilège qu'il avait utilisé n'allait plus être efficace. Sa main était morte.
Harry vit comment Rogue rapportait tous les plans de Voldemort à Dumbledore, comment il avait annoncé avoir fait le serment inviolable avec la mère de Drago, et comment Dumbledore lui avait demandé de le tuer.
- Drago n'est pas un meurtrier, avait-il dit. Ne le laisse pas me tuer : fais-le à sa place.
Harry ressorti de la pensine interloqué. Si ce souvenir n'était pas truqué - s'il l'était, il était parfait - alors Rogue n'était pas un partisan de Voldemort. Il était même ami de sa mère et malgré la haine qu'il dévouait à Harry, il avait passé son temps à le protéger. Il raconta le souvenir à ses amis qui étaient maintenant aussi confondus que lui. Ils commencèrent à s'agiter et à parler beaucoup plus fort, ce qui réveilla certains tableaux.
- Qui êtes-vous et que faites-vous dans le bureau de la Directrice à une heure pareille ?
Ils ne prirent pas le temps de répondre et sortirent du bureau, récupérant le souvenir de la pensine et décidant de retourner le plus rapidement possible à leur Salle Commune.
- Wouah, s'exclama Hermione. Je ne pensais pas découvrir une telle chose venant de Rogue – surtout maintenant que Dumbledore a été tué de sa main… Nous devrions le contacter aussi tôt que possible, bien que je ne sache pas comment nous pourrions nous y prendre…
- Nous pourrions envoyer un hibou, suggéra Ron.
- Beaucoup trop facile à intercepter, répondit Hermione.
- Nous pourrions le rejoindre au 12, Square Grimmaurd, proposa Harry.
- Mais le gardien du secret était Dumbledore et il est mort… Tout le monde peut maintenant voir la maison, expliqua Hermione. Mais il y a une chance pour qu'il n'y ait encore personne, je vais vérifier.
Hermione se leva et pris de la poudre de cheminette qu'elle lança dans le feu après avoir dit clairement « 12, Square Grimmaurd ! ». Elle mit la tête dans le feu et y resta pendant une minute. Lorsqu'elle se releva, elle affichait un large sourire au visage.
- Rogue est là et il est seul, il semblerait que c'est vraiment notre jour de chance ! D'abord le Horcruxe, ensuite nous les avons détruits, et maintenant, on peut contacter Rogue ! J'avoue que ça me semble suspect, dit finalement Hermione, réalisant soudainement que tout semblait trop facile.
- C'est presque trop beau pour être vrai ! s'exclama Ron. Comme si nous avions tous les trois pris du Felix Felicis.
Hermione le regarda et se mit à réfléchir. Elle lui demanda ensuite :
- Est-ce que je suis la seule à m'être sentie étrangement confiante et énergique après avoir mangé ce matin ?
- Je pensais que c'était l'effet du café, mais maintenant que tu en parles… répondit Harry.
- Vous pensez que quelqu'un aurais mis du Felix Felicis dans nos breuvages ce matin ? demanda Ron. Moi je regardais Hermione tout bêtement ce matin et je me disais que… coupa-t-il.
- Que te disais-tu ? lui demanda-t-elle, intriguée.
- … Que… tu avais une mèche de cheveux de travers, ça m'a fait rire et j'ai pensé que c'était pour ça que j'étais de bonne humeur.
- Charmant, se contenta de répondre Hermione pendant qu'Harry toussota, comme agacé par le mensonge de Ron. Puis il dit :
- Vous pensez que Rogue a mis du Felix Felicis dans nos potions pour que nous trouvions ce que nous cherchions aussi rapidement ? Mais il n'a pas pu le faire puisqu'il était plus à l'école, et je serais étonné qu'un étudiant de Poudlard mette de cette potion dans nos breuvages.
- Et s'il avait demandé aux elfes de maison de s'en charger pour lui ? avança Hermione.
- Nous n'avons qu'à vérifier, répondit Ron, simplement.
Ils quittèrent une fois de plus la Salle Commune pour se diriger cette fois-ci vers les cuisines du château où les petites créatures aux oreilles pointues se trouvaient. Ils chatouillèrent la poire sur un tableau qui, lorsqu'elle rie, se transforma en poignée de porte, ce qui leur permit d'entrer en douce dans la cuisine. Dobby apparut à la vue d'Harry Potter et se jeta à ses pieds.
- Monsieur Harry Potter ! s'écria-t-il. Qu'est-ce que Dobby peut-il faire pour Harry Potter ? demanda-t-il, s'inclinant si bas que son nez frôla le plancher.
- Je voulais savoir si quelqu'un vous a demandé de mettre du Felix Felicis dans nos petits-déjeuners ?
- Oui, Harry Potter, répondit Dobby. Le professeur Dumbledore est venu voir Dobby dans la journée d'hier –avant son tragique décès – et il m'a remis une petite flasque. Monsieur le Directeur a personnellement demandé à Dobby d'en mettre dans vos trois verres dès le lendemain matin si jamais il lui arrivait quoique ce soit. J'espère que Harry Potter n'en veut pas à Dobby, mais Dobby se devait d'obéir à son maître, et Dumbledore était un très bon maître, ça, oui !
- Merci, Dobby, répondit-il. Tu as bien fait. Bonne nuit ! s'exclama-t-il avant de quitter avec ses trois amis la cuisine.
- Voilà qui explique notre chance d'aujourd'hui ! dit Ron. Bon, est-ce que nous allons voir Rogue ? demanda-t-il ensuite.
- Nous devrions, puisque nous savons qu'il est présentement seul là-bas, répondit Hermione. Le plus tôt sera le mieux – bien qu'il soit déjà tard et que je me sente plutôt fatiguée. Allons-y.
Ils retournèrent à la tour des Gryffondors et passèrent un après l'autre par la cheminée pour se rendre au 12, Square Grimmaurd. Le salon était sombre, n'étant éclairé que par les rayons perlés de la lune qui se posait sur le vieux planché sombre de la maison. Sur un sofa était assis Rogue qui se leva promptement lorsque le premier avait mit pied dans l'ancienne demeure des Black. Il les félicita d'abord de la rapidité avec laquelle ils avaient agis.
- Je suppose que Felix vous a beaucoup aidé dans vos démarches, dit-il. Je suis réellement étonné que vous ayez été aussi vite, ajouta-t-il. Il semblerait que ça sert, d'être une « je-sais-tout ».
- Je n'en reviens toujours pas que vous ayez tué Dumbledore…
- J'ai voulu renoncer, je ne voulais plus le faire. Mais Dumbledore m'y a obligé, il m'a fait comprendre que nous ne pouvions pas laisser Drago faire ça… Vous avez vu mon souvenir alors vous savez de quoi je parle. Je tiens à vous préciser que cet endroit est toujours aussi sécuritaire qu'il l'était, bien que c'était Dumbledore qui était Gardien du Secret.
- À qui en a-t-il légué la responsabilité ? demanda Hermione.
- Vous êtes perspicace, Miss Granger. C'est écrit dans son testament que c'est à Monsieur Potter qu'en revient le devoir puisqu'il est par le fait même le propriétaire de la résidence.
- Alors je dois faire attention à qui je parle du 12, Square Grimmaurd. Vous êtes donc en sécurité ici ? demanda Harry.
- Bien sûr que non, répondit-il. Pensez-y : c'est le repaire de l'Ordre du Phénix et ils sont tous convaincus que je suis un Mangemort et que j'ai… tué le Professeur Dumbledore par pur obéissance au Seigneur des Ténèbres.
- Nous ne pourrons donc plus vous voir ici ? demanda Hermione.
- Non, affirma-t-il. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je dois vous parler maintenant des plans du Professeur Dumbledore.
- Il avait déjà prévu tout ça ?
- C'est le cas, répondit-il. Il m'a d'abord demandé de vous rappeler ce passage de la prophétie : « mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... ». C'est selon lui ce qui vous aidera à vaincre Dumbledore, mais vous devez le comprendre par vous-même.
- C'est l'amour, répondit Harry.
- Les amis et la famille, précisa Hermione. Voldemort n'en a jamais eu : il n'a eu que des pantins et n'a jamais voulu considérer personne comme étant sa famille. Vous pensez que cet amour serait assez puissant pour détruire Voldemort ? Et comment l'utiliser ?
- Vous avez à moitié raison, mais à moitié tort. Il faut d'abord que vous sachiez qu'il reste encore deux Horcruxes, les deux se trouvant dans des êtres vivants.
- Ça fout la chair de poule ! s'exclama Ron. Je croyais que nous avions terminé de détruire les Horcruxes !
- Non et vous allez comprendre pourquoi : nous pensons que l'un de ces deux Horcruxes se trouve être Nagini, le serpent de Vous-savez-qui. Et le second est ici, dans cette pièce, avec nous…
Tous se turent, ne sachant pas trop quoi en penser. Est-ce que Rogue disait vraiment qu'Harry était un Horcruxe ?
- Vous voulez dire que… commença Harry.
- Oui, répondit Voldemort. Le Professeur Dumbledore a beaucoup songé à la connexion qui vous unissait à Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Nous pensons donc que lorsqu'il a tué votre mère Lily, il a sans le vouloir fabriqué un dernier Horcruxe en vous…
- Vous voulez dire que pour tuer Voldemort, s'exclama Hermione à voix forte, il va falloir tuer Harry ?
- Oui, mais laissez-moi continuer… Le pouvoir mentionné par la prophétie se trouve bien être l'amour. L'amour qu'une mère a pour son fils lorsqu'elle se sacrifie pour lui sauver la vie. Harry est immunisé contre Voldemort, même lorsqu'il aura dépassé le cap des 17 ans.
- Que voulez-vous dire ? demanda Harry, confus. Dumbledore m'a dit que je ne serais en sécurité que jusqu'à ma majorité !
- Mais Voldemort a utilisé votre sang lorsqu'il est revenu parmi nous. Ce sang que vous aviez à l'âge de 14 ans. La protection dont vous bénéficiez circule à même ses veines. Il ne peut pas vous tuer, mais il ne le sait pas ! Il croit que lorsque vous aurez 17 ans, il pourra en finir avec vous. Il tentera de vous tuer, mais il ne tuera que l'Horcruxe – vous ne pouvez mourir de sa main. Alors qu'il croira vous avoir détruit, vous ne serez qu'assommé ou inconscient. « Mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit... ». Autrement dit : vous ne pouvez mourir tant que Voldemort vit.
Ils prirent quelques minutes pour digérer les suppositions de Dumbledore – qui semblaient très logiques, quoique troublantes. Harry devrait se laisser tuer par Voldemort – était-ce une ruse de Rogue ? Une manière lâche de tuer Harry ? Ce fut Hermione qui brisa le silence la première.
- Il nous faut un plan complet qu'il faudra suivre à la lettre. Nous devons le faire ce soir même et ce, quitte à ne pas dormir cette nuit. Selon moi, le plus tôt nous agissons, plus vite ce sera fait et nous évitons le plus de dégâts possibles.
- Vous avez tout à fait raison, approuva Rogue. Mais vous devez quand même terminer l'année scolaire et faire tous vos examens avant de passer à l'action.
Ils élaborèrent alors un plan qu'ils ne qualifiaient pas de parfait (puisqu'il s'agissait de laisser Voldemort tuer Harry) mais en lequel ils avaient confiance.
Leurs examens arrivèrent peu de temps après et ce fut dans l'angoisse des événements à venir qu'ils les passèrent. Ils furent quand même satisfaits de leurs performances aux examens – sauf celui de divination – et espéraient donc passer tous leurs cours avec une note suffisamment élevée.
Ils quittèrent ensuite bientôt le château, prenant le train pour retourner à leurs maisons respectives. Harry lança un regard désespéré vers son école, envers laquelle il avait beaucoup d'attachement. Il espérait que ça ne serait pas la dernière fois qu'il pourrait la regarder. Harry avait peur : il ne voulait pas mourir, mais était motivé à l'idée d'affronter une fois pour toutes son ennemi juré et ainsi venger la mort de ses parents, mais aussi le décès de plusieurs de ses proches. Cedric Diggory, Sirius Black, Dumbledore… aucun d'eux ne devait être mort en vain. Il était de son devoir de terminer le règne de terreur causé par Voldemort. Il serra les poings et observa l'école aussi longtemps que possible, jusqu'à ce qu'elle disparu derrière les arbres.
Le Jour approchait : Harry et Ron se préparaient, le rouquin transplanant pour rejoindre Harry chez sa tante et son oncle – qu'on entendait crier chaque fois qu'un craquement sonore retentissait dans la chambre d'Harry. Ils n'eurent que peu de nouvelles d'Hermione qui semblait passer son été avec d'autres amies, mais il semblait cependant qu'elle allait bien. Puis le Jour arriva : le 30 juillet, la veille de la date d'anniversaire d'Harry. Dès le lendemain, Voldemort se croirait capable de tuer le jeune Potter. Il fixait son reflet dans le miroir, debout dans sa chambre, observant la cicatrice en forme d'éclair sur son front. Il pensait à tout ce que cette marque signifiait, tout ce qu'elle lui avait infligée au courant de sa vie. Il se dit que tout ce qui était mauvais dans sa vie allait définitivement prendre fin le soir même, qu'une vie épanouie s'offrirait à lui suite à la destruction de Voldemort, qu'il pourrait enfin vivre tranquillement comme un jeune homme normal. Parce que même si son adolescence à Poudlard avait jusqu'à ce jour avait compté les plus belles années de sa vie, elles avaient aussi été les plus douloureuses et les plus marquantes. Enfin il pourrait profiter de sa vie à pleine capacité, sans être constamment inquiet des faits et malheurs qui l'entourent. Bien qu'il avait peur d'avoir à affronter la mort, il souriait. Car ce n'était pas que son avenir qui en serait changé, mais celui de toute la communauté des sorciers, celui de ses proches et de ses amis. Il se sentirait enfin libéré de toutes les pressions qui pesaient sur lui depuis ses débuts dans le monde des sorciers.
Il descendit à la cuisine où la tante Pétunia préparait à Dudley un déjeuner copieux. Depuis qu'ils avaient su qu'en fait, Harry avait sauvé la vie de Dudley deux ans plus tôt, ils étaient, avec l'oncle Vernon, beaucoup plus indulgents envers le jeune sorcier. Il s'approcha de sa tante pour lui annoncer son départ.
- Demain je vais être majeur du côté du monde des… de mon monde, se corrigea-t-il. J'ai tout emballé, c'est aujourd'hui que je quitte. Je vais passer le reste de l'été chez les Weasley.
- Joyeux anniversaire mon garçon, lui dit-elle. Je te suis très reconnaissante d'avoir sauvé la vie de mon fils, il y a deux ans. J'ai quelque chose pour toi…
Elle monta à sa chambre chercher une petite boîte emballée dans du papier à cadeaux. Elle redescendit et lui tendit : c'était le premier cadeau qu'elle donnait à Harry. Harry le déballa et ouvra la boîte. À l'intérieur, se trouvait une chaîne couleur argent clair avec une griffe en onyx pour pendentif.
- Ce pendentif appartenait à ta mère, expliqua-t-elle, et je crois qu'il te revient. Puisse-t-il t'apporter tout le courage et la force nécessaire dans tout ce que tu feras dans ta vie.
Harry la remercia et l'étreignit brièvement. Il alla ensuite au salon voir Dudley avec Vernon qui regardaient la télévision. Il leur dit au revoir, et Dudley se leva pour lui serrer la main amicalement, posant son autre main sur son épaule.
- Merci encore, vieux, lui dit-il. Revient nous voir quelques fois.
- Bien sûr, répondit Harry.
Vernon se leva à son tour et serra fermement la main de Harry avec sa grosse patte.
- Reviens nous voir, mais de manière normale, s'il te plait, dit-il un sourire en coin.
- Ne vous inquiétez pas, répondit Harry. Il descendit ses valises et se dirigea vers le foyer, que Mr Weasley avait ajouté au réseau de cheminées pour qu'il puisse se rendre directement au Terrier.
- Au revoir tout le monde ! Et ne faites pas trop le saut !
- Au revoir Harry, répondirent-ils.
- Le Terrier ! s'écria Harry avant de disparaître dans les flammes vertes qui le menèrent jusqu'à la résidence de son ami. Celui-ci l'attendait avec impatience.
- Bonjour, Harry ! s'écria-t-il lorsque celui-ci arriva. Ça s'est passé comment avec tes Moldus ?
- Très bien, répondit-il. Ma tante m'a donné ceci, elle a dit que ça appartenait à ma mère.
Ron le prit et l'examina, puis, les yeux ronds, s'exclama :
- Par la barbe de Merlin ! On dirait du Mithril ! Et c'est de l'onyx ? D'après moi, ça représente une griffe de phénix !
- C'est précieux ? demanda Harry.
- Absolument ! s'exclama-t-il. On dit que ce bijou apporte de la chance et de la sagesse à celui qui le porte.
- Je ne savais pas que tu t'y connais en joaillerie, dit Harry.
- Je ne suis pas complètement inculte, c'est tout, dit simplement Ron, rougissant. Harry soupçonna que son ami lui cachait quelque chose.
Lorsque Hermione arriva à son tour, elle s'étonna aussi du bijou de son ami. Ils déjeunèrent ensuite ensemble, espérant qu'ils sortent tous de là vivants. Cette semaine-là, tous les jeunes de la famille Weasley (Ginny, Fred, George et Bill) étant partie en France pour visiter la famille de Fleur. Il ne restait que Mrs et Mr Weasley ainsi que Lupin et Tonks qui avaient été invités pour le souper d'anniversaire d'Harry. La raison pour laquelle Harry les avait invité et avait incité les autres à se rendre en France était qu'il savait que ce soir-là, lorsque la lune sera levée, Voldemort arriverait en compagnie de ses Mangemorts pour un combat ultime entre les deux sorciers. Lorsque celle-ci apparut et que minuit allait bientôt sonner, ils virent de nombreuses ombres noires s'approcher au loin. Hermione sortit alors un Galion et le pointa avec sa baguette. Ron se leva et s'approcha de la fenêtre. Il se tourna vers sa mère, le visage pâle.
- Des Mangemorts, marmonna-t-il. Il y a des Mangemorts qui arrivent !
Tout le monde en alerte, ils sortirent leurs baguettes et se rendirent à l'extérieur afin de ne pas se faire prendre au dépourvu. Hermione et Harry étaient fiers de la performance de Ron : personne ne devait savoir que l'arrivée de Voldemort et de ses partisans au Terrier était prévue afin que leur plan fonctionne au maximum. Lorsqu'ils furent à l'extérieur, ils se mirent côte à côte face aux Mangemorts – incluant Rogue. Voldemort, accompagné de son serpent, se trouvait au milieu de son clan et faisait directement face à Harry.
- Joyeux anniversaire, Potter, dit Voldemort au sorcier face à lui. Harry Potter, l'Élu. Ce ne sont que des sottises qu'on raconte sur toi ! s'écria-t-il. Ce n'est que par pure chance que tu as pu survivre ce soir-là ! Et c'est cette nuit que je vais enfin t'éliminer et reprendre mon plein pouvoir !
- Il faut d'abord réussir à me tuer, répliqua Harry à son adversaire.
Ils sortirent tous deux leurs baguettes, se fixant longuement, si longtemps que cela leur sembla être une éternité. Leurs regards étaient si intensément agressif qu'on pouvait sentir une aura haineuse les encercler. Voldemort leva sa baguette le premier, geste que Harry imita. En même temps que Lord Voldemort lançait un Avada Kedavra, Harry lança un Expelliarmus. Leurs deux baguettes se connectèrent. Au même instant, les Mangemorts se mirent à attaquer. Ce fut un puissant combat qui se déroulait dans la cours du Terrier. Au moment que Ron écopa d'un Endoloris plutôt puissant, l'Armée de Dumbledore arriva en transplanant et se joignit à leurs amis. Hermione lança un Petrificus Totalus au Mangemort qui attaquait Ron. Ce dernier retourna au combat, haletant.
Une barrière blanche et voilée s'était formée autour de Harry et Voldemort, comme dans le cimetière deux ans auparavant. Harry faisait de son mieux pour maintenir la connexion, sachant qu'il devait lentement réduire sa puissance magique pour laisser Voldemort l'atteindre. Il devait feindre qu'il y donnait toutes ses forces. Il était cependant plus difficile qu'il ne le pensait de laisser Voldemort prendre le dessus puisqu'il faisait face à la peur et à la mort. Il semblait cependant que Voldemort tentait de maintenir la connexion sans toutefois essayer de pousser pour tuer Harry, attendant évidement que son jeune ennemi atteigne ses 17 ans. Lorsque la lune fut positionnée et que le 31 Juillet était arrivé, Voldemort envoya toute sa puissance à travers sa baguette alors qu'Harry faiblissait la sienne. L'Avada Kedavra de Voldemort prenait le dessus sur Harry. Tous les membres de l'Ordre du Phénix arrivèrent soudainement, contactés par Lupin qui se battait ardemment contre Rogue. Ce dernier ratait sa cible à chaque coup – volontairement – mais réussissait aussi à esquiver chaque attaque. Harry continua de se concentrer, jusqu'à ce que brutalement le contact fût rompu.
Harry se trouvait au sol, inerte, alors que Voldemort avait été expulsé à quelques mètres, l'air sonné. Il reprit vite ses esprits et le combat avait cessé. Deux Mangemorts étaient morts et deux autres étaient blessés. Neville gisait au sol, raide, immobile. C'était le seul cependant à avoir été touché de ce côté de la bataille. Voldemort se dirigea vers Harry, le regarda un instant. Un éclair passa dans son regard exprimant la joie, presque la folie. Tous les amis de Harry semblaient abasourdis, certains ayant les larmes leur montant aux yeux.
- HARRY POTTER EST MORT ! s'écria-t-il. Lord Voldemort a vaincu Harry Potter, le fameux Élu ! Ha ! Maintenant, c'est votre tour de mourir pour avoir oser confronter le Seigneur des Ténèbres !
D'un rapide coup de baguette, Ron lança un Avada Kedavra sur Nagini qui fut frappé de plein fouet et s'effondra à côté de Voldemort qui se tourna pour regarder la dépouille de son serpent. Durant ces quelques secondes où il fixait rageusement l'animal, Harry se redressa et lança à son tour un Avada Kedavra vers Voldemort. N'ayant pas le temps de réagir, un jet vert le frappa en pleine poitrine et Voldemort s'effondra au sol. Les Mangemorts se mirent à attaquer Harry, qui était défendu par les membres de l'Ordre du Phénix ainsi que par l'Armée de Dumbledore. Ils étaient beaucoup plus nombreux que les partisans de Voldemort et prirent rapidement l'avantage. Hermione lança un contre sort à Neville qui avait été pétrifié. Celui-ci se leva et retourna à l'attaque. Lupin retourna se battre contre Rogue, mais Harry l'en empêcha. À ce moment, Rogue se tourna contre les Mangemorts qui n'étaient maintenant plus que trois. L'Ordre les immobilisa ainsi que ceux qui étaient blessés et Maugrey contacta le Ministère de la Magie pour qu'ils envoient des aurors afin de les capturer. Tous se jetèrent sur Harry pour comprendre ce qui se passait. Rogue cependant prit la parole pour lui, disant aux autres :
- Vous pourrez le voir demain. Pour l'instant, Monsieur Potter est très fatigué et il doit absolument dormir. Demandez plutôt à Ron et Hermione, ils se feront un plaisir à tout vous raconter.
Lupin, suspicieux, aida Rogue à mener Harry à l'intérieur, à l'aide de Molly qui l'installa dans le lit de Ron.
- Tu as tué Dumbledore, lui dit-il. Qu'est-ce que cela signifie ?
Rogue leur raconta l'histoire en général, disant que la mort de Dumbledore était imminente et que s'il ne le faisait pas, c'était Drago qui le ferait et Dumbledore ne le tolérait. Bien sûr, ils étaient sceptiques au début – tout comme Harry, Ron et Hermione l'étaient au départ. Mais ce fut bientôt une évidence que le Seigneur des Ténèbres avait été vaincu pour de bon et que Rogue était non pas un partisan de Voldemort, mais bel et bien un partisan de Dumbledore.
Bien qu'il avait survécu à l'Avada Kedavra une deuxième fois, le sort l'avait néanmoins touché et il se sentait si épuisé qu'il s'endormit dans les bras du Professeur de Potions. Ce ne fut que douze heures plus tard qu'il se réveilla, empli d'énergie. Il se demanda même s'il n'avait pas rêvé les événements de la veille tant ils lui semblèrent lointain. Il se tourna et vit alors Ron, couché sur un matelas au sol. Il était bel et bien au Terrier, donc cela devait signifier que tout s'était bel et bien passé comme prévu. Il se leva et lorsqu'il arriva au salon, il vit que la majorité des membres de l'A.D. se trouvait là, roupillant. Mrs Weasley et les membres de l'Ordre se trouvaient à la cuisine, bien réveillés. Silencieux, Harry alla les retrouver. Lupin se leva le premier et mit sa main sur l'épaule du jeune sorcier.
- Est-ce que tout va bien, Harry ? lui demanda-t-il.
- À merveille, répondit Harry, enthousiaste. Je n'ai rien rêvé, alors, dit-il ensuite.
- Non, heureusement ! lui répondit Mrs Weasley sur un ton calme pour ne pas réveiller les jeunes dormant dans le salon. Tous les Mangemorts ont été envoyés à Azkaban et personne n'a été vraiment blessé. Et surtout, finit-elle, Vol… Voldemort a été tué. Mon garçon tu as été si brave !
Elle l'enlaça et Harry se sentit comme dans les bras chaleureux d'une mère. Rogue, assis à la table, demeurait en silence.
- Nous l'avons tous été, rétorqua Harry.
- Courageux et modeste ! s'exclama Maugrey. Des nombreux sorciers qui ont affronté le Seigneur des Ténèbres, bien peu peuvent se vanter d'être rester en vie. Et aucun autre que toi ne peut se vanter de l'avoir affronté 5 fois et de l'avoir vaincu !
- Je n'aurais par contre rien réussit sans l'aide du Professeur Rogue – ni sans l'aide de Dumbledore. La majorité des mérites leur revient, ajouta-t-il.
Lorsque tout le monde se leva, tous allèrent harceler Harry de questions, bien qu'Hermione et Ron leur ait déjà tout raconté. Luna avait tout raconté à son père lorsque la bataille avait prit fin, si bien que Le Chicaneur était le premier à relater la bataille d'Harry et Voldemort, qui fut ensuite imité par La Gazette du Sorcier.
Les trois amis purent ensuite passer une journée tranquille, hors de l'angoisse et de la peur des derniers mois. C'était une belle journée sans nuage. Sans soucis. Sans Voldemort. Plus jamais.
Voilà ! J'espère que la longueur du Prologue ne vous a pas découragée ! Je publie bientôt le premier vrai chapitre de mon histoire. Laissez-moi des commentaires (reviews), ils seront très appréciés ^_^
