Harry Potter et La danse des flammes
Chapitre 1 : Une étrange lettre.
Dans un quartier anglais des plus banals, une petite rue serpente entre les maisons d'un style qui avait fait la réputation du goût anglais. Devant chaque maison un jardin bien entretenu tel était le souhait des anglais, un jardin entretenu avec une précision d'horloger. Le quartier de Privet Drive était tranquille, rien ne venait troubler sa douce quiétude. La seule chose qui dénotait cette tranquillité était une fenêtre barricadée, comme si on ne voulait pas que la personne qui se trouva dans cette pièce ne s'envole. C'était la seule maison où un des occupants ne dormait pas. Une silhouette se découpait dans le cadre barré de cette fenêtre. Cette personne était accoudée à la fenêtre et regardait le ciel étoilé. La lune s'était voilée la face comme si l'étrange garçon représentait une menace. Cette maison était habitée par la famille Dursley. Vernon Dursley était le seigneur de cette maison. Un homme qui ressemblait à un ballon de baudruche trop gonflé. Il dirigeait son entreprise d'une main de fer. Sa femme, Pétunia Dursley était la maîtresse de maison. Un garçon qui ressemblait plus à un éléphant blond qu'à un homme vivait dans cette maison. Mais ce n'était pas ce garçon qui était accoudé à la fenêtre, non c'était un autre. Il était beaucoup plus maigre, ses cheveux brun en bataille avait découragé les peignes les plus courageux. Il portait une paire de lunettes sur son nez, des lunettes à travers lesquelles traversait un regard vert émeraude. Le visage maigre, il contemplait les étoiles d'un air triste et rêveur. Ce garçon était la pire crainte de la famille Dursley. En effet les Dursley étaient plus qu'une famille respectable et respectée. Mais ils avaient un secret, un terrible secret caché sous l'apparence d'une tare, du moins le faisaient ils passer ainsi, car ils en avaient honte, honte de ce garçon. Si le voisinage apprenait leur secret, il en sera fait de leur réputation, ils seraient mis au ban de la société. Et c'était une chose qu'ils ne voulaient pas, jamais. Ce garçon représentait à leur yeux le mal incarné, le malin qui s'est glissé dans leur maison avec pour but de les déshonorer. Pourtant ce garçon si étrange représentait une fierté, un model de courage et une amitié de tout un peuple. C'était ce peuple qui horrifiait tant les Dursley. En effet ce garçon était un sorcier, il s'appelait Harry Potter. Sa mère était la sœur de Pétunia Dursley. Un signe ornait son front c'était à cause de ce signe que sa popularité était si importante. Car à un an, Harry Potter avait survécu à un sort lancé par un mage noir que personne n'osait dire le nom sauf certains. Il était le survivant, Celui-Qui-A-Survécu. Il avait terrassé ce mage qui disparut du monde sorcier pendant quatorze années. Mais il était revenu il y a deux ans, il a fallut un an pour que le ministère accepte l'idée du retour de Voldemort. A cette pensée un éclat de colère traversa son regard émeraude, Harry éprouvait une haine à Fudge, un crétin qui pensait plus à son siège qu'à la vie de ses semblables. Il a fallut qu'un homme meure pour que la vérité soit reconnue. Cet homme était Sirius Black, surnommé Patmol. Il avait été accusé à tort du meurtre d'un homme alors que ce dernier avait trahi ses amis, livrant les parents d'Harry entre les mains du mage noir. Une larme perla au coin de l'œil du garçon et s'étira dans une lente descente le long de sa joue. Il n'y avait plus rien à faire, la guerre était revenue avec son cortège d'horreur. Mais ce soir il ne fallait pas penser à cette guerre, il y a des moments où il faut vivre insouciant du lendemain. Ce soir, il y a seize ans naissait un garçon aimé de ses parents, aimé de son parrain Patmol. Un garçon qui devait faire de grande chose pour un monde qui l'a dénigré, haï, méprisé, mais aussi un monde qui l'a aimé aussi un monde où l'amitié était une valeur très rare, ce n'est que dans les moments difficile que l'on reconnaît ses amis. Harry consulta le réveil à moitié cassé qui était posé sur la tablette bancale qui lui servait de table de nuit et de bureau. Il était minuit.
- Bon anniversaire Harry murmura le garçon.
Ce dernier se retourna pour s'assoir sur son lit. Il entendait le concert de ronflement qu'organisaient son oncle et son cousin. Il n'avait reçu aucune missive de Ron ou Hermione. Rien qui pourrait le tirer de sa torpeur. Un bruissement d'aile se fit entendre à la fenêtre.
- Hedwige ! S'écria silencieusement Harry.
Une chouette aussi blanche que la neige se posa avec grâce sur le lit de son maître. Harry caressa le plumage de l'oiseau qui lui mordilla le doigt comme pour le ramener à la réalité. Elle tendit sa patte où étaient suspendus des parchemins. Harry retrouva le sourire, ses amis lui avaient écris pour son anniversaire. Il prit avidement les parchemins et commença à les lire.
« Salut Harry !
Bon anniversaire ! Comment ça va ? Je n'ai pas pu écrire plus tôt car les hiboux ne sont plus très sûrs. Tu-sais-qui pourrait les intercepter. Nous sommes chez nous mais Dumbledore et papa estiment qu'il vaut mieux que tu restes à Privet Drive, et que c'était la meilleure chose à faire ! J'espère que tes moldus ne te traitent pas durement, sinon ils savent à quoi s'attendre ! Je te donnerai ton cadeau à la rentrée. Au fait tu as reçu tes résultats de tes buses ? J'en ai eu cinq, imagine la tête de maman ! Elle était heureuse, bon ce n'est pas autant que Bill, Charlie et cet idiot de Percy, mais ça lui a fait plaisir. Je vais pouvoir faire auror ! T'imagines ? Harry Potter et Ronald Weasley Aurors ! Le seul bémol à la maison c'est le magasin de Fred et Georges, maman a fait une de ces scènes ! La goule en a dû avaler de travers ! Mais maintenant tout est rentré dans l'ordre. Ils pourront ouvrir leur magasin d'ici Halloween. J'espère que l'on pourra se voir avant la fin des vacances mais j'en doute. Depuis le retour de Tu-sais-qui tout est différent.
Ron
PS : Je suis toujours préfêt »
Harry releva la tête oui depuis le retour de Voldemort rien n'était et ne serait plus pareil. Il déposa la lettre de Ron et ouvrit la suivante, il reconnaissait l'écriture de Hermione.
« Coucou Harry
Surprise ! Bon anniversaire ! Tu vois on y a pensé ! Désolée d'écrire aussi tard mais maintenant les vols de hiboux sont très réglementés, à cause de Voldemort. Ron voulait que l'on se réunisse soit au Terrier soit Square Grimmaud. Mais Dumbledore a refusé car le Terrier est peu protégé et quand à la maison de Sirius il n'a pas dit clairement pourquoi, mais je pense que tu ne voudrais pas aller dans la maison qu'il haïssait le plus. Et de plus, si on est séparé, on est plus difficile à être touché que si nous sommes regroupés en un seul endroit. Au fait j'ai reçu mes buses j'en ai eu 8 optimal, j'étais heureuse, mes parents aussi. J'ai appris que Fred et Georges vont ouvrir leur magasin cette année, je sens que ce sera difficile de faire régner l'ordre dans Poudlard ! Oui je suis prêfète avec Ron, et j'ai aussi appris que pour ouvrir leur magasin, les jumeaux devront passer leurs aspics quand même mais en candidats libres. Tu sais que l'année dernière je ne savais pas quel métier choisir, finalement je crois que je vais devenir professeur dans quelle matière ? Je ne sais pas exactement, j'ai pris toutes les options comme ça j'aurai le choix plus tard.
Bise
Hermione »
Harry sourit il voyait clairement la différence entre la lettre de Ron e d'Hermione, l'un privilégiait les amusements, l'autre le travail et la discipline. Finalement chacun complétait les autres. Oui il ne voulait pas aller avant longtemps dans la maison de Sirius. Il en voulait encore à Dumbledore pour avoir trahi sa confiance et son admiration. Mais son animosité vis-à-vis du directeur s'était quelque peu calmée, ce n'était pas entièrement de sa faute…
Harry déposa la lettre de son amie avec celle de Ron et passa à une lettre un peu brouillonne c'était Hagrid qui lui écrivait. Quand il ouvrit la lettre deux biscuits tombèrent sur le lit. Harry en prit un et le regarda d'un air méfiant, généralement les biscuits de Hagrid étaient très … spéciaux. Finalement il jeta les biscuits dans la corbeille ne voulant pas se casser une dent.
« Cher Harry
Joyeux Anniversaire ! Je t'ai envoyé des biscuits que j'ai cuisinés, j'espère qu'ils te plairont. Graup va bien. Je suis sincèrement désolé pour Sirius, il y a une chose que je sais c'est qu'il est mort comme il le voulait, il se sentait coupable de la mort de tes parents. Pour lui c'était comme si tes parents lui pardonnaient, mais je sais qu'ils lui avaient déjà pardonné. J'espère te revoir à la rentrée.
Amitié
Rubéus Hagrid »
Harry sourit, oui Sirius lui en avait parlait de ce sentiment, maintenant c'était lui qui l'avait. Harry regarda par la fenêtre d'un air nostalgique il fixa une certaine étoile, il savait que de là où il était il veillait sur lui. Harry regarda le miroir brisé sur le mur d'en face. Il l'avait cassé ne pouvant supporter sa propre image. Etre meurtrier ou victime, voilà à quoi ressemblait sa vie, son destin. Harry secoua sa tête, ce n'était pas l'heure de se souvenir de cette maudite prophétie. Il posa la lettre de Hagrid avec les autres quand il prit la dernière lettre. Le pictogramme lui indiquait que celle-ci venait de Poudlard.
« Monsieur Harry Potter
Veuillez recevoir vos résultats de vos buses :
Métamorphose : E
Potion : A
Sortilège : E
Défense Contre les Forces du Mal : O
Divination : M
Botanique : A
Soin aux Créatures Magiques : O
Histoire de la magie : M
Vous avez obtenu le nombre suffisant de buses pour votre carrière d'Auror, Vos options seront Potion, Métamorphose, Défense contre les forces du mal et Sortilège. De plus vous êtes désormais autorisé à utiliser les sorts ménagers, et depuis le retour du Mage noir les sorts de défense.
Directrice-Adjointe Minevra MacGonagall. »
- Six ! J'ai eu six buses ! S'écria doucement Harry. Il était content de pouvoir être aurors.
Une deuxième lettre était jointe avec la première.
« Cher Harry
Joyeux Anniversaire, et félicitation pour tes buses. Je sais que tu m'en veux encore, mais ce qui est fait ne peut être changé. Je ne t'ai pas nommé Préfet pour ne pas te surcharger de travail. Mais je pensais que comme Mlle Ombrage n'était plus à Poudlard tu réintégrerais l'équipe comme attrapeur et comme chef d'équipe, mais si tu as une meilleure proposition… Dorénavant je te donnerai les cours d'occlumancie moi-même, au risque de faire ressurgir Voldemort.
J'espère te revoir à la rentrée
Albus Dumbledore »
Harry repensa à toutes ses années, où Dumbledore avait été là pour le soutenir pour l'encourager, oui il s'était liée une relation plus importante que simple élève directeur. Il lui avait laissé le privilège de combattre le spectre de Voldemort. Puis le combat contre le basilic montrant ainsi sa fidélité au directeur. Ce dernier lui avait fait confiance pour Sirius, Il l'avait pris sous son aile lors du tournoi, surtout à la fin. Lors de l'année passée, quand il voyait Dumbledore il semblait ressentir comme un serpent monter en lui prêt à le mordre. Il fallait redonner une chance, comme pour Sirius. Cette chance il allait la lui donner. Harry posa les lettres sur sa table, il y répondrait le lendemain.
Le lendemain Harry se réveilla un peu plus tard que d'habitude. Les Dursley ne le dérangeaient plus comme avant. Vernon ne venait pas tambouriner à la porte de sa chambre pour le réveiller afin qu'il prépare le petit déjeuner. Harry s'étira, il regarda Hedwige qui dormait dans sa cage. Il tourna la tête vers les lettres qui étaient restées sur son lit. Jetant d'un geste lourd les couvertures et les draps, il se leva et s'habilla, il portait encore les affaires de son cousin. Certains vêtements n'avaient jamais été portés par son volumineux cousin. Il sortit de sa chambre et descendit les marches. En passant devant la porte il remarqua que le facteur était passé, une lettre était au sol. Harry ramassa la lettre. Sur le devant il voyait l'adresse et le nom de la famille Dursley. En haut à gauche il y avait un symbole, une fleur posant devant une verrière : « L'amical des Botanistes ». Quelle étrange lettre pensa Harry. En arrivant dans la cuisine, un silence s'installa. Vernon regardait par-dessus son journal son neveu, Pétunia était immobile tenant une poêle où cuisaient deux œufs au plat. Quand à Dudley il mangeait goulûment son bacon, il se demandait pourquoi ce silence était là.
- Une lettre pour vous, annonça Harry sans détour.
Il déposa la lettre devant son oncle qui la regarda d'un air suspicieux.
- Elle vient de… commença Vernon apeuré, il regarda par la fenêtre pour voir si quelqu'un pouvait entendre.
- Non elle vient de la poste.
Deux soupirs de soulagement se firent entendre.
- Oh mais c'est la réponse du concours s'écria Pétunia.
En effet cette dernière était inscrite à l'amicale des Botanistes. Elle avait rempli un bulletin de participation à un concours. Le premier lot était un voyage pour quatre en Inde pour la découverte d'orchidées rares. Avec avidité Pétunia ouvrit la lettre et resta bouche bée.
- Vernon ! Nous avons gagné le voyage !
- C'est formidable ça !
Pétunia lisait le prospectus, quand son visage exprima une grimace.
- Qu'est ce qu'il y a maman ? Demanda Dudley.
- Il faut être quatre sinon le voyage est donné au suivant.
- Hein ? S'écria Vernon
Harry lui n'écoutait pas la conversation jusqu'à ce que sa tante ne fasse la grimace.
Vernon était rouge signe qu'il réfléchissait intensément.
- Invitons Marge ! S'écria t il.
- Bonne idée, répondit Pétunia.
Vernon se précipita sur le téléphone et composa le numéro de sa sœur.
- Allo ? Marge ? C'est Vernon, on a gagné un voyage en Inde, mais il faut être Quatre. Comment tu ne peux pas venir ? Pourquoi ? Tu as la scarlatine ! Mon Dieu ! En quarantaine pour combien de temps ? Tout le mois ? Bon ce n'est pas grave, on cherchera quelqu'un d'autre. Remets toi vite. Au revoir Marge.
Vernon raccrocha le combiné d'un air absent, quand ses yeux tombèrent sur Harry. Vernon ne voulait pas emmener Harry et il ne voulait pas que ce soit quelqu'un d'autre qui vienne avec eux.
- Mon garçon, annonça Vernon mal à l'aise, est ce que tu crois qu'ILS te laisseront venir avec nous ?
Harry fixa son oncle étonné de cette demande.
- Je vais voir.
Harry monta lentement les escaliers, si ils acceptaient, il irait en Inde, ça lui changerait les idées. Oui il voulait aller en Inde. Il arriva dans sa chambre il se jeta sur une plume et un parchemin, il écrivit à Ron, Hermione et Dumbledore. Il remit les lettres à Hedwige qui partit séance tenante. Elle revint quelques minute plus tard essoufflée, épuisée…
« Salut Harry
Alors tu vas en Inde ? Super ! Je suis content, j'aurai bien voulu y aller avec toi, Bill dit qu'il y a beaucoup de magie là bas. Profites-en pour te reposer !
Ron »
« Coucou Harry.
En Inde ? Mais c'est magnifique, tu vas pouvoir approfondir tes connaissances sans avoir la pression de Voldemort. Profites-en pour accroître ton savoir !
Amitié
Hermione »
« Cher Harry.
Ta lettre a fait beaucoup de remue-ménage, certains voulaient que tu restes ici, d'autres que tu partes pour te changer les idées. Personnellement, au début je pensais qu'ici tu serais en sécurité, mais finalement je te laisse choisir, si tu restes en Angleterre, tu pourras aller à Poudlard, sinon tu peux partir, je m'occuperai du ministère Hindou. Vois tu après avoir réfléchi, là bas, ils ne connaissent pas Harry Potter, Voldemort n'y est pas présent, et c'est un lieu très enchanteur, je te conseillerai d'y aller pour échapper à la pression qui règne ici. Mais je te laisse libre de choisir. Peu importe ta décision, maintenant c'est toi qui tiens les rennes de ton destin.
Albus Dumbledore ».
Harry resta surpris, Dumbledore lui laissait libre choix de faire ce qu'il voulait. Il le conseillait et rien de plus. Le directeur remonta un peu dans son estime. Il descendit rapidement les escaliers.
- ILS SONT D'ACCORDS cria t il heureux.
Les Dursley étaient satisfaits.
- Bien, je viens d'appeler l'organisme pour les détails nous partons demain, à l'aéroport, Mrs Figg viendra ouvrir et fermer les volets de la maison. Mon garçon, je ne veux pas voir de choses … inexplicables arriver, de toute manière tu ne peux pas faire de…
- Si maintenant je le peux, mais uniquement des sorts ménagers et de défense.
- Ah répliqua hésitant Vernon.
Mais il ne fallait pas perdre de temps. Durant toute la journée, la famille Dursley fit des courses pour s'équiper, un costume colonial, chapeau compris. Harry lui resta à la maison préparant que le strict nécessaire. Il réduisit ses affaires pour les prendre le plus facilement possible. De toute manière il s'habillerait en Hindou, en Inde il faut faire comme les Hindous. Les Dursley ne rentrèrent que le soir, ils avaient fait leurs emplettes. Harry se retint de rire sous la profusion de bagage à croire qu'ils déménageaient tout Privet Drive. Vernon brandit d'un geste victorieux les billets d'avions. Le reste de la journée se passa très rapidement. Les préparatifs étaient finis tout était prêt. Il ne fallait pas mésestimer l'organisation Dursley. Mrs Figg entra dans la maison pour en faire le tour et voir tout ce qui était à faire. Le voyage durait deux semaines. La première semaine se passerait dans la campagne et la découverte du pays. Quand à la seconde, elle serait consacrée à la recherche d'orchidée.
