TITRE : Foutu Potter !

PAIRING : un HP/DM assez bizarre...Heu, très bizarre...

DISCLAIMER : combien de fois devrais-je encore le répété ? JK Rowling est notre reine et ses personnages ne sont pas à moi...

NOTE : WARING ! Ce chapitre est assez violent ! Le vocabulaire peut être choquant pour certains et c'est un slash ! Donc deux hommes qui aiment faire des galipettes sur un tapis ! ( enfin, pas là bien entendu...). Vous êtes prévenus !

Les pensées de Draco sont en italiques.

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Malfoy marchait avec classe à travers les couloirs infinis de Poudlard. Toute la populace était d'accord sur un point – filles et garçons confondus - : Draco Malfoy était le prince de Serpentard. Ses cheveux blonds platines étaient fermement retenus par du gel sorcier – celui ci ne donnait pas l'impression qu'on avait mis de la bave de limace sur sa tignasse. Pas une mèche rebelle, ni de cheveux blancs ou trop foncés, n'assombrissait le tableau. La chevelure de Malfoy était la première chose qu'on remarquait chez lui. Elle était si pure, si brillante et avait l'air si douce, qui quiconque passait près de lui le lui enviait.

La deuxième chose qui sautait aux yeux, c'était sa démarche et son allure. Malfoy ne marchait pas comme tous les garçons adolescents de Poudlard. Il avançait, les pieds toujours parallèles, et ne s'amusait pas à mimer le canard – comme beaucoup le faisait. Quand on voyait ce jeune noble déambuler, il ne faisait aucuns bruits. Ses pieds, au lieu de rencontrer durement le sol en déclenchant un tremblement ; le frôlait à peine comme une caresse aérienne. Beaucoup d'adolescents, jaloux de sa démarche gracieuse et toute en douceur, crriraient au scandale pour monter ainsi Malfoy sur ce piédestal. Mais le serpentard avec l'habitude de ces êtres inférieurs, les remettraient en place d'un seul regard glacial. Il y avait presque une file de jeunes filles bourrées d'hormones derrière ses talons. Elles n'attendaient qu'une chose : croiser – même furtivement, c'était déjà un rêve ! – les prunelles grises comme un lac gelé du blond. Si elles avaient cet immense honneur, elles fondaient immédiatement, sous le charme.

Malfoy connaissait tous ces atouts- il en avait des centaines, mais il s'y était plutôt bien habitué. Il savait que les courbes de son visage, à la fois douces et tranchantes, lui donnaient une beauté folle. Il savait que sa façon de marcher - si sensuelle ! - faisait tomber pus d'admirateurs qu'il ne l'espérait. Un haussement d'épaules gracieux, et toutes les filles s'extasiaient sur sa souplesse innée. Un rictus méprisant qui venait jouer sur ses lèvres parfaites, et des personnes perdaient connaissance – de peur ou d'envie, ça dépendait. Un mouvement leste de la main pour congédier un imbécile, et tout le monde voulait être stupide. Même quand il s'asseyait, il avait la classe. Il ne s'effondrait pas comme un cachalot sur son siège – non ! surtout pas. Il déposait délicatement et sans empressements son postérieur de rêve.

Malfoy sourit d'un air satisfait, toujours en train de flâner dans les couloirs. Il entendit un bruit de pas précipité et son visage s'éclaircit un peu plus – dans la limite de la décence, c'était un Malfoy quand même. Il soupira avec nostalgie en regardant le plafond. Sûrement une fan.

« Outch ! »

Sans comprendre vraiment pourquoi, il se retrouva par terre, allongé de manière peu confortable sur les dalles dures et sales et – oh beurk – du couloir principal de Poudlard. Toute sa dignité envolée.

Quelqu'un allait mourir.

Il essaya tant bien que mal de se redresser mais apparemment, son stupide agresseur – ça ne pouvait être qu'un garçon qui avait osé ! – encore sonné, ne semblait pas décider à se dégager. Malfoy ne pouvait presque pas bougé, écrasé par le poids de son assaillant. Quand il entendit des bruits de pas arriver à sa hauteur et des murmures résonner, il décida que cette foutue comédie devait cesser tout de suite. Avant qu'un connard ne prenne une photo pour aller la vendre à un put de journaliste, pensa férocement le blond. Heureusement, la brute au-dessus de lui semblait se rendre compte de la situation et commençait à se relever lentement en prenant appui sur...Le serpentard rougit fortement. Non, mais ... ! Quand il aperçut une cravate rouge et or qui pendouillait misérablement sur son torse, il eut une bouffée de colère – et de chaleur. Putain ce griffondor de merde pouvait pas enlever sa main ? Malfoy ne pouvait pas gesticuler pour se défaire de ce lourdaud, au risque de paraître ridicule et d'augmenter la friction entre son entrejambe et cette foutue main.

Le garçon leva la tête comme si c'était douloureux – pauvre chochotte ! - et là...Là Malfoy cria.

« POTTER ! ».

Dans un accès de fureur incontrolé, il donna un violent coup de poing à son ennemi. Des cris retentirent de part et d'autres et il put entendre un élève téméraire dire tout fort : « Ouais, une baston ! ». Malfoy se redressa, sourd aux autres commentaires . Putain ouais. Il allait y en avoir de la baston. Le « prince » trembla de rage. Toujours. Ce foutu Potter devait TOUJOURS le faire chier. A n'importe quel moment, n'importe quel endroit, ce binoclard ramenait sa face balafrée et le mettait hors de ses gonds. Merde, ce con avait commencé à lui pourrir la vie quand il était gosse ! Draco se souvenait très bien... Oh ! ça, il ne pourrait jamais oublier...

Dès sa plus tendre enfance son père lui avait parlé de ce gamin qui avait réussi à vaincre le terrible mage noir. Il ne parlait que de lui, avec haine bien sûr, mais aussi avec une certaine fascination. Peut être un peu de respect face à ce gosse de un an. Draco avait rapidement appris à avoir un regard remplit d'aversion quand son géniteur prononçait le nom « Potter « . Comme tous les petits garçons, Draco portait son père aux nues, et il faisait tout pour qu'il soit fier de lui. Mais Lucius ne semblait être intéressé que par ce fameux « Harry Potter « , relatant sans cesse son histoire, cherchant inlassablement à comprendre comment il ; avait réussit à vaincre Lord Voldemort. Draco était jaloux. Simplement.

Aux fils des années, cette jalousie n'avait cessé d'augmenté. En entrant à Poudlard, il avait de nombreuses fois piqué de violentes crises de colère contre le survivant. Il tordait les doigts sur ses draps, imaginant que c'était le cou de Potter. Il pleurait, le soir, de rage dans son lut. Il le maudissait d'être si célèbre. Il crachait sur son nom. Il l'abhorrait pour avoir retenu l'attention de son père si longtemps sur lui. Cette antipathie le faisait trembler, hurler, pleurer. Toute son énergie était dépensé par ce sentiment étouffant qui l'oppressait de plus en plus chaque jours. Draco Malfoy ne découvrit que bien plus tard que cette aversion envers un être humain pouvait rendre fou.

Un soir, quand il était en quatrième année, il découvrit ce que la haine lui faisait faire. Ce jour là, son père lui avait envoyé une lettre. Il l'avait lue pendant le dîner, impassible. Dans la missive, son père lui scandait encore l'exploit de Potter : il avait mit son nom dans la coupe de feu. Malfoy avait faillit s'effondré quand il avait lu les derniers mots : « Tu me déçois Draco. Ce Potter arrive à réussir beaucoup plus de choses que toi. Cela me fait honte que mon fils soit inférieur à ce gamin. ».

Une fois dans sa chambre, après avoir jeté un charme de silence autour de son lit, il avait serré les dents. Du sang coulait déjà. Il s'en fichait. Ses ongles déchiraient ses paumes. Il avait besoin de cette douleur, il avait besoin de cette déchirure. Pour le ramener à la réalité. Pour ne pas craquer. Pour ne pas pleurer. Cette nuit, sans vraiment s'en rendre compte, Malfoy s'était laissé submergé par Potter. Il l'avait imaginé, soumis, à ses pieds. Il avait frissonner à cette pensée. Il avait vu Potter nu, des traces d'ongles sur tout le corps, des bleus, des entailles profondes. Il avait vu son cul se tendre, quémandant comme une chienne en chaleur. Malfoy avait tremblé de désir. Quand il avuait imaginé fouetter Potter, il avait bandé. IL s'était branlé violemment, violant virtuellement le corps meurtri de son ennemi. Il avait goutté le sang de Potter, celui qui s'échappait de son cul alors qu'il le prenait sauvagement. Merlin, il avait entendu ses cris...Puis il avait jouit. Brutalement. Bestialement. Il n'avait jamais recommencer. Trop honteux.

Il secoua la tête. Inspira. Malfoy n'osa pas imaginé l'état de ses cheveux après ce plaquage. Alors qu'il marchait tranquillement ; avec classe, alors que deux filles avaient déjà tombées dans les pommes, ce...ce... ce GRIFFONDOR de chiotte le cassait dans son élan ! Il fallait que Potter s'immisce dans sa vie , par n'importe quels moyens. Il ne savait pas comment ce merdeux y arrivait, mais il le croisait tout le temps. Et inévitablement, leur regard s'accrochait. Pas un jour, sans qu'une confrontation ait lieu. Pas une nuit, où Malfoy ne maudissait le griffondor. Pas un cours commun avec lui, où ils ne cessaient de se tester, se rabaisser.

Malfoy regarda avec une fascination teintée d'excitation le spectacle qui s'offrait à ses yeux. Potter à ses pieds, le dos courbé, comme un animal misérable. Le regard vert vit l'acier.

Une minute après, les coups pleuvaient, les insultes fusaient. Ils n'utilisaient pas leur baguette – à quoi bon, cela mettait trop de temps pour lancer un sort à son adversaire. Les poings s'enfonçaient, fendaient, meurtrissaient les peaux des deux combattants. Des cris de rage s'élevèrent . Il n'y avait plus de paroles dites. Seulement la haine avec leurs yeux, seulement l'échange, l'évacuation de ce sentiment avec leur corps. Malfoy entendit distinctement les os du nez de Potter se briser sous son poing. Il ne souriait pas, il ne laissait transparaître que sa répugnance face au survivant avec ses attaques. Il sentit confusément que deux fortes poignes le saisissait par les épaules.

Une seconde plus tard, un choc derrière sa nuque.

La douleur fulgurante qui traverse ses nerfs.

Puis...Le noir absolu.

Foutu Potter.