Pairing : Thomas x Newt

Infos : Tout d'abord j'annonce qu'il y a des GROS SPOILERS concernant le Tome 3 de l'Épreuve. Ensuite, je précise qu'il s'agit d'un OS transformé en Fanfic de cinq chapitres, je publierais tous les jours étant donné qu j'ai déjà écris la fin :p Cette Fanfic se situe entre le chapitre 22 et 23, lorsque Thomas décide d'aller à Denver avec les autres immunisés. Le titre émane de la chanson de Anna He - Running after my fate, si vous êtes curieux écoutez là ;) Merci à Chinensis, ma correctrice que j'aime très très très fort.

Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à James Dashner.

Bonne lecture ! :D


Violente paranoïa

Ça y est. Ils avaient enfin échappé au WICKED. Mais Thomas, Newt et Minho avaient encore ces foutus implants dans leurs cerveaux, et Thomas était bien décidé à se le faire enlever à Denver.

Tout le monde donna son accord, cependant lorsque ce fût à Newt de donner son avis, il répondit sèchement : « Je suis un fondu. On se fiche bien de ce que je pense ». Ce ton si froid qu'il prenait de plus en plus chaque jour serra le cœur de Thomas, et quand Brenda lui proposa de venir avec eux malgré sa maladie, son ami s'emporta. Il cogna la cloison derrière lui et parla à toute vitesse.

Il se foutait complètement d'avoir un implant, après tout il serait au bout du rouleau dans peu de temps, et il ne voulait pas crever en sachant qu'il avait contaminé une ville en bonne santé. Newt avait conclu son monologue sur le fait que même si le remède miracle du WICKED existait, il n'en voudrait pas, car il ne trouvait aucun intérêt à vivre sur cette planète. Puis il s'éloigna d'un pas rageur et se retira dans un coin de la soute du berg.

Personne n'osa briser le silence. Jusqu'à ce que Thomas décide de rejoindre son ami. Minho voulut l'imiter mais Brenda le retint par le bras, l'incitant à les laisser seuls.

Thomas traversa le berg, il ne voulait pas laisser Newt seul avec son esprit rongé par la Braise, pas après ce qu'il venait de dire. Il se retrouva dans la vaste pièce où l'on entreposait les conserves, des bouteilles et quelques meubles de bois dont un grand placard vide. Newt était assis en tailleur à même le sol, ses yeux noisette voyageaient dans la pièce sans pouvoir trouver un point fixe, comme s'il suivait les déplacements d'un papillon. Sauf qu'il était le seul à le voir. Un de ses doigts était coincé entre ses lèvres. Thomas s'arrêta de respirer lorsqu'il vit des filets de sang glisser sur sa main et son menton. Newt se mordait la peau du doigt jusqu'à l'os.

Thomas savait qu'il devait venir à lui doucement pour ne pas l'effrayer, il était évident que Newt n'était pas dans son état normal, mais ça avait été plus fort que lui. Il se jeta sur son ami en lui criant d'arrêter, mais Newt n'entendait rien, alors il s'agenouilla et lui retira le doigt de sa bouche rougie par son propre sang.

- Qu'est ce qui t'as pris ?

D'un seul coup les yeux sombres de Newt le transpercèrent, le blond le poussa violemment et se remit sur ses pieds. La colère se mêla à l'effroi dans son regard, une haine profonde qui glaça le cœur de Thomas, car c'est lui qu'il fixait. Alors il se plaça sur ses genoux et mit ses mains devant lui, prouvant son inoffensivité.

- Newt ? C'est moi, c'est Tommy. Dit Thomas d'une voix mal assurée.

L'interpelé eut l'air d'enfin ressentir une douleur à son doigt meurtri puisqu'il grimaça et prit la parole sur un ton agressif.

- Laisse-moi tranquille.

- Je veux t'aider ok ? Seulement t'aider. Répondit Thomas en se relevant.

- Tu ne peux pas m'aider. Alors maintenant casse-toi.

- Si tu m'expliquais ce que tu ressens, je pourrais t'aider.

- Tu es sourd ? Je t'ai dit de te barrer ! Cracha Newt avant d'emprisonner sa tête de ses mains en gémissant à cause d'un terrible mal de tête.

Le brun s'approcha de son ami, l'air inquiet. Il ne pouvait pas le laisser souffrir comme ça, c'était au-dessus de ses forces. Cependant, Newt le repoussa brutalement lorsqu'il sentit sa main sur son épaule.

- Tu ne comprends rien Tommy, et tu ne comprendras jamais. Dois-je te rappeler que tu es un sale immune ? Tu ne comprendras jamais ce que je peux ressentir ! Maintenant tu peux t'en aller. Pense à ton avenir.

Il avait prononcé ces derniers mots avec tellement de dégoût que Thomas eut honte d'être un épargné de la maladie. Cependant cet être ingrat et blessant que la Braise avait créé pour remplacer son ainé, commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs.

Ce n'était pas les mots de Newt.

Thomas le prit de force par les épaules et l'obligea à le regarder.

- Maintenant tu vas m'écouter. Tu ne vas pas laisser la Braise prendre le dessus d'accord ? Tu vas rester avec moi. Moi et Minho. On est tes amis et on ne te lâchera pas.

En le regardant, Thomas se rendit compte à quel point Newt avait changé en si peu de temps. Son teint était pâle et de grandes cernes gisaient sous ses yeux vides, comme s'ils étaient déjà morts. Un sourire étrange déforma le visage de Newt, puis il lui dit en haussant un sourcil :

- Toi et Minho ? Mes amis ? C'est ça oui. (Il ricane puis reprend). Vous devez bien vous marrez avec les deux autres guignols quand j'ai le dos tourné. Mais dis-moi quand je ne suis pas là, vous m'appelez le fondu ou …

Thomas sentait son cœur s'émietter petit à petit. Son ami avait tellement perdu la raison qu'il avait oublié son propre prénom.

- Newt … Murmura Thomas.

- Oui c'est ça ! S'écria joyeusement Newt en le pointant du doigt.

Thomas se sentit abattu, il lâcha doucement les épaules de Newt en reculant. Il ne savait plus quoi faire. Comment en étaient-ils arrivés là ?

Comme si l'autre garçon avait lu dans ses pensées, il annonça :

- C'est toi qui as voulu ça Tommy.

- Ne dis pas n'importe quoi, comme si j'y étais pour quelque chose.

- Tu étais de leur côté, n'est-ce pas ? Tu aurais pu tout arrêter après la mort des créateurs, mais tu étais buté et tu as continué à arracher des vies en espérant en sauver d'autres. Sauf que maintenant je te pose la question Thomas : où est ce foutu remède ? Newt leva les mains pour appuyer sa question. Il était étrangement calme et aborda un grand sourire.

- Newt tu sais très bien que je ne suis plus celui que j'ai été. Je suis Thomas, celui que tu as connu dans le labyrinthe, celui qui est contre le WICKED et tous leurs agissements.

- Toutes ces vies gâchées. Murmura Newt, les yeux rivés au sol, ignorant complètement les paroles de son vis-à-vis.

Puis le malade commença à chuchoter « C'est de ta faute » à Thomas qui tentait désespérément de le raisonner mais il voyait bien que la conversation ne rimait à rien.

Il tenta de contenir sa rage et sa panique lorsque le blond commença à le pousser en continuant de lui cracher des choses horribles au visage. A croire qu'à ce moment même, son seul but était de le détruire.

Brusquement l'attitude de Newt changea. Il ne murmurait plus, il hurlait. Il ne le poussait plus, il le frappait. Et les traits de son visage exprimaient toute sa haine. Le cadet tenta de se protéger avec ses avant-bras car il n'osait pas contre-attaquer. La dernière fois qu'il avait vu Newt aussi agressif c'est lorsqu'il s'était battu avec Minho, et s'il y avait une dernière chose que Thomas voulait faire c'était se battre avec son ami.

Avec une force que Thomas ne soupçonnait pas, Newt réussit à le déséquilibrer. Le brun s'écroula au sol et y resta un moment le temps de digérer tous les coups qu'il avait reçu. Il vit du coin de l'œil Newt se diriger vers une étagère puis il entendit le léger bruit du verre. Quelque secondes après s'être relevé, une bouteille s'écrasa à un mètre de lui. Il cria à Newt d'arrêter mais c'était vain. Il fixa les quatre bouteilles restantes dans ses bras avec un regard effrayé.

Il essaya d'atteindre la porte du petit entrepôt mais Newt jeta une bouteille juste devant lui pour le stopper dans son mouvement. Terrorisé par le tranchant du verre, Thomas se recula en protégeant instinctivement sa tête. Newt fît voler une autre bouteille, puis une autre. Le liquide transparent s'éparpillait par terre, et éclaboussait Thomas, qui guidé par les éclats des projectiles, se retrouva dans un coin de la pièce recroquevillé sur lui-même. C'est à ce moment qu'il comprit, trop tard, que c'est ce que le blond cherchait depuis le début. Le coincer.

Ce dernier lui hurla une autre chose en élevant sa dernière bouteille : « Toujours à vouloir être sur le devant de la scène. Sale égoïste ». Thomas s'enfonça encore plus dans son coin, se faisant le plus petit possible. Il ferma les yeux avec violence, menaçant une larme de dégringoler sur sa joue.

Un silence éphémère. Un sifflement dans l'air. Et le verre se fracassa contre le haut de son crâne.

Une explosion de douleur se fît sentir, et la porte s'ouvrit à la volée.

Thomas était tellement sonné qu'il reconnut à peine Brenda à genoux près de lui. La jeune fille lui parlait mais il ne l'entendait pas, tout ce qu'il percevait étaient les reproches paranoïaques que Newt faisait à Minho, alors que ce dernier tentait de le calmer. Leurs cris semblaient si lointains.

Soudain la brune examina sa tête, et lorsqu'elle retira ses mains, celles-ci étaient couvertes de sang. Newt ne l'avait pas raté. Elle grimaça et soutint Thomas par la taille pour le soulever, elle voulait l'éloigner pour le soigner.

Une fois debout, les cris s'estompèrent brusquement. Thomas tourna son regard vers ses deux meilleurs amis qui haletaient. Minho était tout aussi surpris que lui du silence soudain de Newt. A présent le blond fixait Brenda d'un air mauvais, une lueur de folie dans les yeux. Il s'avança dangereusement vers elle en l'insultant de tous les noms, tout le monde resta pétrifié. C'était incompréhensible.

Le malade arracha Thomas de Brenda en lui postillonnant au visage : « Ne le touche pas ! ». Il l'éloigna d'elle comme s'il voulait protéger son ami, or c'est de lui qu'il aurait fallu l'éloigner. Newt se rapprocha du corps chancelant du brun et lui murmura au creux de l'oreille : « Tu ne dois pas lui faire confiance Tommy ». Puis il le regarda droit dans les yeux. Il avait l'air au bord des larmes.

Le garçon tremblait de rage quand il retourna son attention sur son nouvel ennemi. Il s'adressa aux deux blocards en disant : « Elle a travaillé pour le WICKED, et elle continue. Vous ne voyez pas ce que cette pétasse essaie de faire ? (Sa voix se fait de plus en plus forte et menaçante). Elle veut nous dissoudre, nous monter les uns envers les autres (il se saisit d'une bouteille de verre brisée à terre en vitesse, et brandit l'objet pointu vers Brenda). Elle veut vous éloigner de moi ! ».

Thomas tenta de s'élancer afin de retenir son ami mais sa tête lui faisait trop mal. Heureusement, Minho se chargea de Newt en le bousculant violemment avant qu'il ne blesse la jeune fille. En sentant comme de gigantesques coups de marteau à l'intérieur de son crâne, Thomas tituba jusqu'au mur le plus proche et se laissa glisser, dos au mur. Impuissant, il entendit le blond hurler contre l'asiatique suivit de plusieurs bruits de coups.

Le fondu s'était jeté sur Minho, et le cognait sans retenue. Mais le coureur ne se laissa pas faire et en quelques mouvements, il reprit le dessus sur son adversaire. Minho balaya vite la pièce du regard lorsqu'il réussit à le coincer entre ses bras, puis il cria : « Brenda ! L'armoire ! ». Elle comprit vite ses intentions et courut vers le meuble qu'elle ouvrit en grand. Newt se débattait comme un animal, il criait à s'en déchirer les cordes vocales, il mordait, et agitait ses jambes dans tous les sens, furieux contre ses amis qu'il désignait à présent comme ses ennemis.

Les deux immunes arrivèrent à l'enfermer dans l'armoire et une fois verrouillée, ils s'éloignèrent vivement. Thomas était resté par terre, livide, le sang coulant sur sa tempe et sa joue. Newt continua à hurler et à ébranler le meuble, si bien que Minho pensait qu'il allait chuter.

Maintenant que le danger était écarté, Brenda alla chercher une trousse de soin et s'occupa de Thomas qui était en total état de choc, les yeux grands ouverts sur l'armoire instable, il murmurait sans cesse : « Ce n'était pas Newt. Ce n'était pas Newt. Ça ne pouvait pas être Newt ». Minho essaya plusieurs fois de lui parler, mais les seules choses que Thomas entendait, était les hurlements de son ami à travers le bois.


Voilà j'espère que ce premier chapitre vous a donné envie de lire la suite :p

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