Cette histoire se situe un peu avant la dixième saison. Dans la chronologie des mes autres épisodes virtuels, elle arrive après "Le passager clandestin".
Quand la jeune mésossienne se réveillait après un mois d'hibernation, la première sensation était la lourdeur dans tous ses membres, puis, vint la soif, atroce et intense au creux du ventre. Quand un mésossien hibernait, on mettait toujours une cruche d'eau pour son réveil, mais depuis qu'elle voyageait avec le docteur, c'était toujours la même chose. Elle s'endormait dans le Tardis et elle se réveillait dans un lieu inconnu où le docteur l'avait déposé, parfois pour sa sécurité, d'autres fois pour des raisons étranges et complexes. Elle en comprenait que le docteur n'aimait pas avoir un dormeur sur le Tardis. Elle soupçonnait qu'il craignait de l'oublier.
Elle se réveillait toujours dans des lieux inconnus et jamais personne ne lui laissait d'eau pour son réveil, puisqu'ils ignoraient tout des mésossiens.
Cette fois-ci n'était pas différente. Au moment où elle reprit conscience, elle resta allongé encore un moment, les yeux fermées à écouter les sons de son nouvel environnement. Elle entendait le bruit du vent faisant bruisser les feuilles des arbres et le cris des oiseaux au loin.
Elle ouvrit les yeux. La pièce où elle se trouvait était petite, mais circulaire, ce qu'elle trouva d'abord étrange. Les murs étaient en bois pâles, presque blancs, mais toute de même un peu rustiques. Sur la table de chevet se trouvait une bouteille transparente, remplie d'un liquide qui pourrait bien être de l'eau. Cela la surprit. Le docteur avait-il enfin aviser ses hôtes, cela l'aurait surprise. Elle avait eut beau le lui répéter à chaque fois qu'elle entrait en hibernation, au réveil c'était toujours pareil. Avec lourdeur, elle s'assit dans son lit et d'un geste maladroit, elle tendit la main vers la bouteille. Elle était froide au toucher. Elle la prit et but le liquide cristallin avec lenteur et en prenant de longues pauses, comme on le lui avait enseigné.
Elle sentit alors une faim atroce lui marteler l'estomac. Ça se passait toujours après qu'elle se soit désaltérée, cela faisait parti du processus normal de réveil d'un mésossien, mais on n'avait pas laissé de nourriture pour elle dans la chambre.
Elle se leva encore chancelante et remarqua ses vêtements déposés sur une chaise. Elle s'habilla en vitesse et elle se dirigea vers la porte. Il était maintenant temps de découvrir l'identité de ses hôtes.
Elle s'avança vers la porte sans poignée, l'examina, la poussa, la frappa, l'injuria et pourtant, rien n'y fit, la porte ne voulait pas s'ouvrir. Elle dû se rendre à l'évidence : elle n'était pas leur invité, mais leur prisonnière.
Dans quel bourbier le docteur s'était-il mit cette fois?
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La pièce était petite, pourtant, pour la trouver, il avait gravi une montagne immense. Pour une fois, donc, c'était plus petit à l'intérieur qu'à l'extérieur. Dit comme ça c'était beaucoup moins impressionnant. Mais être coincé dans une petite pièce ou dans un grand vaisseau temporel ne faisait aucune différence : il était bel et bien coincé.
Il avait du gravir la montagne pour trouver ce piège et il s'y était jeté sans réfléchir. Tout ça semblait invraisemblable, maintenant qu'il y pensait. Il avait atterrit avec son Tardis sur un petit village situé au creux des montagnes sur une planète naine de la constellation de Karbarok, près de la nébuleuse de Trifide.
Il n'avait jamais entendu parler de ce village avant. Au départ, il était certain que cette planète n'était pas habitée. Jamais rien d'important n'avait transpiré de cette planète dans tout son histoire. Il ne s'y était jamais rien passé et il ne s'y passerait jamais rien. Pourtant, elle était habitée et toute planète habité avait le potentiel de se faire remarquer à un moment de son espace temps. Pourquoi n'était-ce pas le cas de cette civilisation?
Au moment où il se posait cette question, il opérait la console du Tardis, seul. Solidy venait de s'endormir pour un autre cycle. Il était aller la chercher sur la station spatiale futuriste où il l'avait laissé la dernière fois, peu de temps après avoir rencontré un super héros qu'il avait contribué à créer sur Terre. Il avait ensuite été contacté par un exécuteur pour lui demander à assister à l'exécution d'un seigneur du temps renégat. Il avait accepté, mais comme il était certain qu'il s'agissait encore du Maître, probablement sous la forme de Missy, il avait choisi de partir à l'aventure avec Solidy avant. Posséder une machine à voyager dans le temps avait certains avantages, comme celui de ne jamais arriver en retard à ses engagements quoi qu'on fasse.
Mais il avait fallu qu'il la récupère au moment où elle devait retourner en hibernation. Avant, il s'était toujours plaint du temps énorme que les humains passaient à dormir, avec les mésossiens, c'était plus rapide, deux heures par nuits, sauf quand ils entraient en hibernation. Au moins, les humains étaient plus réguliers, huit heure par nuit en général, c'était beaucoup plus simple.
Alors, il se retrouvait encore seul, mais ça ne l'empêcherait pas d'y aller. Cette planète avait attiré son attention et il mourrait d'envie d'aller y faire une visite.
Ça l'avait conduit à ce village, à cette montagne et à cette pièce. Il y deviendrait un résident permanent s'il ne trouvait pas un moyen de s'échapper de ce piège.
