A LIRE: Je met en ligne plusieurs fanfictions que j'ai commencé il y a longtemps ou même plus récemment. Mon imagination est débordante et j'ai un peu de mal à me focaliser uniquement sur une seule histoire. Donc, je met en ligne mes fics les plus intéressantes et celles avec le plus de reviews je les continuerais !

Auteur: felli46

Pairing: Harry Potter / Ron Weasley assez sombre, puis plus tard HP/ Lucius Malfoy plus romantique.

Raiting: M

Disclaimer: Tout à J.K Rowling à part l'histoire remanié à ma sauce !

Résumé: Ron et Dumbledore veulent détruire Harry d'une façon qui laisse ce dernier horrifié. Il se laisse faire, sombrant peu à peu dans les ténèbres, mais un espoir va percer son enfer. Une potion écrite par Salazar Serpentard lui même plus exactement ! Voyage dans le temps, bashing, slash HP/RW amour destructeur. HP/LM plus tard, plus romantique.

Wicked game: Chapitre 1

On dit que les humains s'habituent à tout, peut-être est-ce vrai, en tout cas lorsqu'il n'est pas question de sois. Les gens sont égoïstes, tant que la souffrance des autres ne les touche pas directement ils se fichent de ce qui leur arrive. C'est ce que Harry avait durement appris après 15 ans passés chez les Dursley et 5 ans à Poudlard. Le seul avantage si l'on peut dire avec les Dursley c'était qu'au moins eux ne se faisait pas passer pour de gentils petits moutons et lui montraient leur véritables visages de loups agressifs. Harry soupira en longeant les obscures couloirs de Poudlard. Il commençait à ne plus pouvoir croire en la nature humaine, surtout maintenant qu'il revenait de l'antre de celui qu'il considérait comme étant le pire d'entre eux. Cette fois-ci, le célèbre directeur n'y avait vraiment pas été de mains mortes. Le souffle laborieux et le regard un peu vague Harry tenait son bras ensanglanté en faisant attention à ne pas trébucher sur les pavés irréguliers. Juste un peu plus et il pourrait rejoindre son dortoir et enfin sombrer dans le sommeil. Enfin la douleur s'apaiserait.

Mais malheureusement, la séance « d'entraînement » avait été ce soir-là bien trop éprouvante pour le corps mince et frêle du brun et il s'écroula brusquement. Ses genoux s'égratignèrent sous le choc, mais il ne fit aucun bruit, ne poussa aucun gémissement ou plainte. A la place, il s'adossa au mur, le froid mordant les plaies de son dos et entoura ses jambes de ses bras tremblants. Pourquoi devait-il endurer ça ? Pourquoi on ne le laissait pas tranquille pour une fois ? Pourquoi devait-il autant souffrir ? Pourquoi le faisaient-ILS autant souffrir ? Une larme salée dégringola aux travers de ses cils et dévala sa joue. Pourquoi la vie s'acharnait-elle autant sur lui ? Qu'avait-il fait de mal ? Un sanglot secoua sa poitrine et il enterra son visage dans ses bras. Alors il pleura, encore et encore, tel l'enfant qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'être.

A cet instant il se fichait de la douleur, il se fichait que ses pleurs résonnent sur les pierres et que n'importe qui pouvait en être alerté. Il aurait tout donné pour disparaître, pour se fondre dans le mur et ne faire plus qu'un avec le château. Il voulait n'être qu'une bulle de savon pour se faire emporter dans l'horizon, loin des gens, loin de leur noirceur et finir son chemin dans le firmament. Il voulait être comme ses parents : de fragiles bulles de savon qui avaient éclatés pour se répandre dans les cieux. Tout à son chagrin il ne vit pas les 4 visages désolés penchés sur lui, ni la gentille main qui lui caressa les cheveux. Il sentit seulement qu'on l'entourait de douceur et de chaleur alors que sa conscience lui échappait.

Lorsqu'il se réveilla le lendemain matin, papillonnant des yeux, ses paupières lourdes de sommeil refusant de tout à fait s'ouvrir, une question traversa le brouillard de son esprit. Comment avait-il fait pour se retrouver dans son lit ? Il se souvenait juste de s'être évanoui dans le couloir, puis le noir total. Il se frotta les yeux et se retourna sur le dos, mais s'immobilisa de surprise. Son dos ne lui faisait pas mal ! Il souleva son bras et au lieu de voir la chair mutilée il ne vit que sa peau parfaitement lisse et blanche. Il se redressa, s'étira, mais aucune douleur ne le tirailla, pas même une courbature. Étonné il se rallongea et essaya de se remémorer la nuit dernière.

Il avait senti une main se poser dans ses cheveux, une grande et chaude main, certainement masculine. Il toucha le sommet de son crâne sans trop y croire. Le toucher avait été si gentil, personne à Poudlard ne pouvait en être le responsable. Il soupira encore une fois. Quand est-ce qu'il allait enfin comprendre quelque chose qui lui arrivait ? Mais peu importe qui l'avait reconduit dans son dortoir il ne le remercierait jamais assez, grâce à cette personne il s'était évité une humiliation et des remontrances. Aucun doute que si Dumbledore ou Ron et Hermione auraient su qu'il s'était ainsi laissé aller il aurait eu le droit à une punition. Ils ne lui laissaient aucun répit.

-Harry ! Tu es réveillé ? Demanda Ron au travers des rideaux qui entouraient son lit.

Vraiment aucun, pensa-t-il.

-Oui, qu'est-ce qu'il y a ? On est dimanche matin, répondit-il en les entrebâillant.

-Ce n'est pas parce qu'on est dimanche que tu peux traînasser, le réprimanda le rouquin.

Harry ne dit rien, mais vu que Ron venait à peine de se lever lui aussi il n'en pensa pas moins.

-Aller va prendre ta douche et après descend, Hermione t'as fait un emploi du temps pour la journée.

Harry se retint de le fusiller du regard, ça ne lui rapporterait que des ennuis et obéis. Il se leva, ses pieds nus rencontrant le tapis feutré et se baissa pour fouiller dans sa malle. Il attrapa ses affaires et fila dans la salle de bain vide. Il les posa dans un petit coin au sec et allait retirer son pyjama, un tee-shirt trois fois trop grand, lorsque encore une fois une question le laissa perplexe. Il ne se souvenait pas avoir mis son pyjama... Haussant les épaules il se déshabilla prestement et entra dans l'une des douches alignées contre le mur. Il soupira de bien être alors que l'eau chaude tombait dans ses cheveux et sur ses épaules. C'était l'un des rares moments de la journée où il pouvait être seul. Malheureusement, sa solitude fut de courte durée, car il entendit la porte s'ouvrir et le son de vêtement tombant au sol. Quelqu'un enlevait ses habits et approchait de lui.

-Ron ? Demanda Harry en se retournant à demi, les bras serrés contre son torse.

-Je vais te laver le dos, dit le roux en prenant une bouteille de savon.

Mal à l'aise Harry détourna les yeux du corps nu derrière lui et, crispé, se retourna face au mur. Ron se mit sous le jet d'eau, très proche du petit brun et fit couler du savon dans le creux de sa main. Puis, il la passa sur les épaules tendues et frotta doucement. Harry se laissa faire, mais avec l'envie très forte de s'enfuir en courant. Il ne comprenait pas pourquoi Ron faisait ça tout à coup. La main du rouquin descendit le long de sa colonne vertébrale et caressa les multiples cicatrices blanches. Soudainement, Harry glapit lorsque Ron passa ses bras autour de sa taille et le serra contre lui, son visage dans son cou.

-Qu'est-ce que...Qu'est-ce que tu fais ? Balbutia-t-il, effrayé.

Ron l'embrassa juste derrière l'oreille et murmura, comme déboussolé :

-Tu comprends n'est-ce pas ? Tu comprends pourquoi on est si dur avec toi, hein ?

Il ressemblait à un enfant qui demandait maladroitement pardon. Que devait-il répondre à ça ? Oui, qu'il comprenait pourquoi ils faisaient de sa vie un enfer ? Qu'il comprenait pourquoi, à cause d'eux, il était venu à se poser la question monstrueuse de pourquoi il n'était pas mort avec ses parents cette nuit-là ? Qu'il ne leur en voulait pas de mettre des idées de suicide dans sa tête ? De se demander pour quelle raison était-il venu au monde si c'était pour autant souffrir ? C'était une occasion de lui dire tout ce qu'il pensait vraiment, de le rendre encore plus mal et d'augmenter la culpabilité qu'il voyait en ce moment. Mais, étrangement, il ne le fit pas. Il n'eût pas le courage de mettre l'autre adolescent plus bas que terre, de lui dire à quel point il le détestait pour ce qu'il lui faisait endurer tous les jours. Alors, il baissa la tête, posa sa main gracile sur le bras qui l'encerclait et répondit :

-Oui...

Ron releva son visage déchiré par le remord.

-Tu...Tu me pardonnes ?

Non ! Jamais ! Avait-il envie de lui répondre, mais où ça mènerait ? Même s'il lui disait ce qu'il ressentait rien ne changerait, il n'y avait aucune gratification à accabler Ron, il n'y avait rien à gagner. Et Harry n'était pas le genre de personne à faire du mal aux autres gratuitement, même si cette personne lui en avait fait à lui. Il hocha la tête et Ron resserra son emprise.

-Merci.

Harry sentit une désagréable sensation se répandre dans son ventre. Ce « merci » ressemblait à un arrêt de mort pour lui, il ne signifiait rien de plus que d'autres souffrances. A cet instant, il détestait véritablement Ron et il se sentait malade d'être si proche de lui. Mais il ne pouvait rien faire, Ron faisait deux têtes de plus que lui, il ressemblait à un enfant comparé à lui. Il ne pouvait le repousser et s'il utilisait la magie il n'imaginait pas les répercussions que ça aurait sur lui. La porte s'ouvrit et Ron se recula brusquement, le lâchant et lui permettant de mieux respirer.

-Bon, euh je te laisse finir, on se retrouve en bas.

Puis, il déguerpit. Harry soupira de ne savait pas qui avait ouvert la porte, mais il l'avait sauvé d'une horrible situation. Il finit de se laver tranquillement en prenant autant de temps que possible. Traînant des pieds, il descendit finalement dans la salle commune.

-Ah, bah enfin ! S'exclama Hermione. Viens, je t'ai préparé ton programme.

Harry n'eût même pas le temps de dire un mot avant qu'elle ne le tire vers une table dans un coin où une pile de livre et de parchemins l'attendait. Elle lui tendit une liste en lui disant de faire tout ça avant ce soir et elle repartit à ses occupations, soit discuter avec ses amies. Il s'installa en soupirant, ne remarquant pas les regards apitoyés des autres personnes présentes. Tout le monde trouvait que le traitement que subissait Harry était trop dur, mais comme c'était un ordre venant directement de Dumbledore personne n'osait dire quoi que ce soit. Et puis, ils commençaient à y être habitués et les mines désolés qui le suivait devenaient de moins en moins nombreuses. Tout le monde y devenait indifférent. Il jeta un coup d'œil à la liste et soupira de plus belle. Hermione avait vraiment une dent contre lui pour le surcharger autant de travail. Il ouvrit un bouquin de potion et commença ses devoirs. Après trois longues heures, son estomac cria famine, mais Hermione lui avait interdit d'aller à la grande salle pour midi. Elle lui avait promit qu'elle lui apporterait quelque chose, mais manifestement elle avait oublié. Il n'arrivait pas à se décider à aller chercher quelque chose et gigotait nerveusement sur sa chaise, mais il s'immobilisa lorsque quelqu'un s'approcha. Il leva la tête de ses parchemins pour voir Neville qui lui tendait un sandwich et de l'eau.

-Neville...

-J'ai pensé que tu aurais faim, dit timidement l'adolescent.

-Merci Neville ! S'exclama Harry en attrapant la nourriture avec un grand sourire faisant rougir l'autre. C'était rare de voir le sourire du survivant.

-Euh, de rien. Tu veux de l'aide peut-être ? Demanda-t-il en regardant la liste d'un mauvais œil.

Harry resta silencieux un instant avant de répondre, l'air désolé et gêné:

-Non, tu pourrais avoir des ennuis si Hermione le découvre.

-Elle ne me fait pas peur, tu sais.

Le petit brun sourit doucement, touché.

-Peut-être pas elle, mais elle le dira probablement à Dumbledore et là tu pourrais avoir peur.

-Harry...Pourquoi es-tu aussi...docile face à tout ça ? Demanda Neville d'un air peiné et impuissant.

-Que veux-tu que je fasse d'autre ? Je n'ai pas le choix et à part Poudlard je n'ai pas d'autre endroit où aller. Bon à plus tard, je dois aller à la bibliothèque.

Il prit un livre et se rua presque vers la sortie. Il aimait beaucoup Neville, c'était un des rares qui se préoccupait encore de lui, mais sa question était dérangeante même s'il avait le droit de la poser. Ce n'était pas comme si Harry aimait cette situation, il n'avait simplement pas le choix. Malgré tout ce qu'on lui faisait subir ici, il considérait toujours Poudlard comme sa maison et c'était vrai qu'il n'avait aucun autre endroit où aller. De toute façon le directeur le retrouverait où qu'il aille. C'était peine perdu, il ne pouvait pas fuir. Le soleil commençait à décliner, ce qui rendait l'atmosphère du château douce et rassurante. Les couloirs vers la bibliothèque étaient déserts. C'était agréable de se promener à cet heure de l'après midi. Avec cet état d'esprit Harry se permit un petit sourire. Cependant, il le perdit lorsqu'il vit une silhouette tourner au coin du couloir et venir vers lui. C'était le professeur Snape, vêtu comme à son habitude de sa longue robe de sorcier noir, et son visage dépourvu du moindre éclat de joie. Il s'arrêta devant lui et Harry eût la courtoisie de faire de même en relevant la tête pour pouvoir le regarder.

-Monsieur Potter, que faites-vous à déambuler dans le château alors que tous vos petits camarades profitent du beau temps dehors ? Demanda-t-il d'une voix pour une fois sans animosité ni moquerie.

-Hermione m'a dit d'étudier toute la journée, mais je ne comprends pas quelque chose alors je dois aller à la bibliothèque.

Severus aperçut le livre de potion que le survivant tenait contre son torse.

-Il se trouve que les potions sont mon domaine, peut-être puis-je vous éclairer ?

-Vraiment ? Vous voulez bien m'aider ? Demanda Harry comme s'il n'en croyait pas ses oreilles.

-Bien sur, je suis professeur, je suis là pour ça. Venez, nous serons plus à l'aise dans mes quartiers, invita d'emblée l'homme.

Heureux, Harry le suivit jusqu'aux étages les plus bas et entra dans le petit appartement lorsque Severus lui fit signe qu'il était le bienvenu.

-Asseyez vous, l'enjoignit le professeur en indiquant un canapé.

Harry obéit, évitant d'observer les lieux pour ne pas paraître grossier, mais la tentation était assez forte. Il se trouvait dans l'espace personnel de son mystérieux et sombre professeur après tout. Il jeta un discret coup d'œil et découvrit un charmant salon aux teintes étonnamment chaleureuses. Il était assis sur un douillet canapé marron et ses pieds touchaient un tapis à poils longs beige. Des bougies étaient allumées ci et là et une bibliothèque longeait un des murs. L'homme s'assit en face de lui dans un fauteuil et demanda à un elfe de maison de leur servir du thé et quelques gâteaux. Ils furent servis quelques secondes plus tard. D'abord, il y eût un silence gênant pour Harry qui se retint de gigoter, puis il demanda en prenant sa tasse de thé :

-C...Comment va Draco ? J'ai entendu dire que c'était votre filleul ?

Severus comprit que le garçon voulait se montrer poli et respecter les manières de courtoisie. Il sourit pour la première fois devant un élève.

-Très bien, merci de demander. Il est en école supérieur de potion et je dois dire qu'il se débrouille très bien. Je suis très fier de lui.

Ravi que son professeur ne l'ai pas rabroué ou ignoré, les joues d'Harry se colorèrent légèrement en avalant une gorgée du liquide brûlant. Ça faisait du bien d'entendre quelqu'un parler avec lui simplement, sans réprimande ou leçon de morale.

-Alors ? Vous bloquez sur quel sujet ? Demanda Severus.

-Le principe d'équivalence entre la quinte et le houx glacé dans le chapitre 5...

Ils passèrent environ une heure à ne parler que de potion, Severus expliquant avec patience et plaisir. Contrairement à ce que les autres pensaient Harry avait soif de savoir et mettait de la bonne volonté dans son apprentissage. Si en public Severus était si désagréable avec lui, c'était car le directeur lui avait ordonné de l'être. Le professeur de potion ne connaissait pas les raisons derrière cet ordre, il le trouvait inutile et cruel, mais il n'avait pas le choix que d'obéir. Il devait trop à Dumbledore même si celui-ci en jouait et s'il ne le faisait pas les conséquences retomberaient de toute façon sur Harry. Et puis, rien ne l'empêchait de l'aider en privé, comme il le faisait maintenant. Mais alors qu'il regardait ce magnifique garçon, ses prunelles émeraudes pures, mais encombrées d'une ombre qui ne devrait pas exister, ce visage fin et gracieux qui buvait ses paroles il sentit son cœur se serrer. Le fils de sa défunte meilleure amie était devenu une arme, un objet que Dumbledore utilisait à sa guise. Albus était en train de briser cet enfant et pourquoi ? Pour qu'il fasse ce qu'il voulait ? Qu'il devienne son arme de guerre et de propagande personnelle ? Lui, Severus, esclave du directeur, que pouvait-il faire ? Comment pouvait-il se racheter auprès de Lily et de James ? Soudain une idée lui vint à l'esprit, une idée risqué et peut-être un peu folle, mais il était déterminé à aider Harry peu importe comment.

-Monsieur Potter, vous semblez intéressé par les potions.

-Euh, oui, plutôt, même si je m'intéresse à toutes les matières...

-Eh bien pour vous récompenser je vais vous offrir un cadeau, dit Severus en se levant.

-Un...Un cadeau ? Balbutia Harry en écarquillant les yeux.

Le professeur alla dans une pièce adjacente, puis revint quelques secondes plus tard avec un épais livre.

-Tenez, il est rare et ancien, prenez-en soin.

Il le lui tendit sans cérémonie et après un moment de surprise, Harry le prit, les mains tremblantes et les yeux brillants.

-P...Pourquoi vous voulez me donner un objet si précieux à moi ? Je...

-Parce que vous le méritez.

Harry papillonna des yeux pour retenir ses larmes, ce qui choqua le maître des potions. C'était vrai que le livre était précieux, mais de là à en pleurer...

-M...Merci beaucoup, dit le petit brun en se levant et en serrant le cadeau contre lui.

Il sourit avec bonheur et remerciement, faisant presque rougir Severus.

-Euh, oui, bon, dit-il en toussant avec gêne. En tout cas, je pense que ce qu'il contient pourrait vous aider. Tendez-le vers moi, je vais l'ensorceler pour que vous seul puissiez le lire.

Severus sortit sa baguette et Harry le lui présenta à bout de bras. Il murmura un long sort en faisant quelques mouvements du poignée.

-Voilà, ne le montrez à personne surtout.

-Oui d'accord !

Severus sourit et posa sa main sur la tête du plus jeune. Il caressa les doux cheveux ébène avec affection, comme il le faisait pour Draco. Harry rougit et c'est plus heureux que ce qu'il avait été depuis très longtemps qu'il sortit de l'agréable et chaud appartement. Heureusement, il n'y avait plus personne dans la salle commune, pas même ses deux empêcheurs de tourner en rond. Il se dépêcha de monter dans son dortoir pour cacher son nouveau livre sous son matelas et se rassit à sa table afin de continuer son programme esclavagiste. Lorsqu'il leva à nouveau la tête de ses études, il fut surpris de voir que la nuit était tombé et que la pièce s'était déjà remplie d'une vingtaines d'élèves. Hermione abandonna les genoux de Ron, son petit ami, et vint vers lui.

-Alors Harry ? Tu as avancé ? Demanda-t-elle gaiement en s'installant en face de lui.

Sa bonne humeur est vraiment déplacée, pensa-t-il en se retenant de grimacer.

-J'ai presque fini la dissertation de botanique, après j'ai tout terminé.

-C'est bien, dit-elle avec étonnement, tu as bien travaillé. Le professeur Dumbledore m'a dit de te dire qu'il te laissait la soirée. C'est bien pour toi, non ?

-Euh, oui, c'est bien.

Sans un mot de plus, il n'avait vraiment pas envie de lui parler plus longtemps, il rabaissa la tête sur sa copie et continua à écrire. Environ une autre heure plus tard, il déposa sa plume en soupirant de soulagement. Il avait enfin fini ! Il sursauta brusquement lorsqu'une main se posa sur son épaule.

-Ron ! Tu m'as fait peur ! S'exclama-t-il en se retournant.

-Désolé. Tiens, dit le roux en lui tendant un sandwich.

-Ah, merci, répondit-il en le prenant, mal à l'aise à cause de la main caressante qui montait vers sa nuque.

Ron la massa un instant avant de se détourner et de rejoindre Seamus et Dean sur les canapés. Tremblant, Harry rassembla ses affaires et monta en vitesse dans le dortoir où il s'emmitoufla rapidement dans ses couvertures après avoir préalablement tiré ses rideaux. Il ne pouvait arrêter de trembler. Pourquoi Ron faisait-il ça ? Voulait-il l'effrayer ? Parce que c'était réussi. Harry tremblait de peur dans son lit, seul et impuissant. Était-ce une manœuvre de Dumbledore pour le mettre encore plus bas que terre ? Pour le rendre encore plus faible et isolé qu'il ne l'était déjà ? Espérait-il que ça le rende plus manipulable ? Ou alors était-ce juste Ron qui prenait un malin plaisir à le voir ainsi, sans défense ? Ou...Était-ce possible que Ron le désirait ? Non, impossible. Il était avec Hermione et avec tout ce qu'il lui avait fait, après sa trahison il n'avait pas le droit, n'est-ce pas ? Il rouvrit les yeux en entendant la porte s'ouvrir. Ne pouvait-on pas le laisser tranquille juste cinq minutes ?! Il sursauta lorsque ses rideaux furent ouverts un grand coup et que la couverture vola au loin. Brutalement, Ron attrapa ses poignets et le cloua au lit, se positionnant au-dessus de lui.

-Harry, murmura-t-il, les yeux brillants d'une lueur qui ne plût pas du tout au petit brun qui sentit son pouls s'accélérer par la peur.

-Qu'est-ce que...Qu'est-ce que tu fais ?!

-Chut ! Intima le rouquin en posant sa main sur sa bouche.

Puis, choquant Harry, il l'embrassa. Ce n'était ni doux, ni tendre, mais violent, il écrasait ses lèvres contre les siennes sans aucun égard. Harry essaya de se débattre, mais ça sembla encourager Ron qui emprisonna les deux poignets graciles dans l'une de ses mains et de l'autre, il remonta le tee-shirt du brun. Il pinça un téton et Harry gémit de douleur ce qui lui fit ouvrir la bouche, laissant le passage à la langue du roux. Harry essaya de le repousser, mais avec ses maigres forces il ne faisait que gesticuler contre le corps sur lui qui sembla apprécier. Il s'immobilisa en sentant quelque chose de dur contre sa cuisse et des larmes débordèrent de ses yeux.

Il allait se faire violer sans pouvoir rien faire, sans personne pour l'aider. La honte le submergea tel un ras de marée, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Il n'avait jamais rien dit, il avait supporter la maltraitance, la malnutrition, les coups, la torture physique et psychologique, mêmes les humiliations quotidiennes, mais là, la peur absolue qu'il ressentait était de trop. Il se sentait sale, indigne et il se demandait ce qu'aurait pensé ses parents si ils le voyaient en ce moment. Ils seraient certainement déçus, effondrés que leur fils soit réduit à cette chose obéissante et avilie. Mais, alors qu'il allait perdre espoir, que Ron descendait ses mains dégoûtantes sur son corps, un bruit sourd les fit sursauter. Ron releva la tête, se stoppa, ce qui donna l'opportunité à Harry de se dégager et de trébucher hors du lit. Il rabattu son haut et se recula aussi loin de l'autre garçon qu'il le put.

-Va-t-en! Cria-t-il, les larmes inondant son visage.

-Ha...Harry, dit Ron avec une expression choqué.

-Va-t-en! Répéta Harry en lui jetant la première chose qu'il trouva, soit un oreiller.

-Ok, ok, je m'en vais, je...Je suis désolé, bégaya le garçon en s'enfuyant à toute jambes.

Harry courut vers la porte et la claqua. Il s'y adossa, le souffle irrégulier et glissa lentement au sol, des sanglots secouant ses épaules. Il lui semblait qu'une éternité s'était passé depuis sa rencontre avec Ron. Comment celui qu'il avait considéré comme son meilleur ami avait pu tourner ainsi ? S'était-il autant trompé sur cette personne ou était-ce la faute de Dumbledore ? Oui, tout était de la faute du vieux sorcier. Il avait transformé Ron et Hermione pour qu'ils fassent exactement ce qu'il voulait et les avaient enrôlés dans sa guerre en leur assurant que tout ce qu'ils faisaient était bien, qu'ils sauveraient le monde.

Ils étaient réduit à n'être que de vulgaire soldat tenant parfaitement dans la main du directeur. Que pouvait-il faire contre ces manipulations ? Il n'y pouvait rien, il n'était qu'un adolescent abandonné de tous, seul face au monde. Il sécha ses larmes, ça ne servait à rien de pleurer, et se releva. Il tituba et s'effondra sur son lit, rebondissant sur le matelas, à plat ventre. Personne ne pouvait l'aider. Cette phrase résonna dans sa tête comme le glas sonnant son exécution. Il soupira, abattu. Cependant, ces mots réveillèrent également le souvenir de cet après-midi.

Je pense que ce qu'il contient pourrait vous aider.

C'était ce que lui avait dit le professeur Snape en lui offrant le livre. Soudain, une étincelle d'espoir s'illumina dans son regard rendu vide par le tourment. Il se redressa, ferma ses rideaux et attrapa le livre caché sous son matelas. Il s'installa confortablement sous sa couette pour le dissimuler facilement si besoin et le déposa délicatement sur ses genoux. Il caressa la couverture rugueuse et vierge de la moindre indication sur son contenu. Harry souffla, extatique et ouvrit ce qui pour lui était peut-être son échappatoire. L'écriture était fine, écrite à la main et dans un ancien dialecte pour l'époque, mais tout de même compréhensible.

Il y avait des symboles, des schémas, même de petits dessins, comme si le livre était en fait le journal d'un grand maître de potion. Fasciné, Harry passa le bout de ses doigts sur la première page, effleurant l'encre. Il n'y avait pas de titre ou d'introduction quelconque, simplement une recette de potion avec toutes les explications nécessaires et détaillées avec précision. L'intitulé était :« potion pour traverser la matière ». Excité au possible Harry referma le précieux bouquin et le glissa sous son matelas. Son professeur lui avait intimé de ne le montrer à personne donc il ne voulait pas risquer que quelqu'un le surprenne en train de le lire, surtout pas Ron. En pensant à lui, sa bonne humeur retomba et son expression se fit sombre.

-Faut que je me brosse les dents, murmura-t-il en se rappelant que le goujat avait introduit sa langue dans sa bouche.

Il courut à la salle de bain et se la rinça plusieurs fois. Puis, il resta prostré dans son lit toute la soirée, sauta même le dîner et fit semblant de dormir lorsque les autres garçons allèrent se coucher. Cependant sa tactique pour ignorer Ron ne marcha pas malheureusement pour lui. Le persistant garçon, alors que la chambre était plongée dans le noir et que l'on entendait les ronflements de Seamus, se glissa hors de son lit, complètement nu et s'introduit tel un serpent dans le lit d'Harry. Le petit brun sentit nettement le matelas s'enfoncer, la couette se soulever, mais ne bougea pas d'un pouce. Il se disait que s'il faisait semblant de dormir son harceleur le laisserait peut-être tranquille. Mais l'esprit pervers du roux ne s'en préoccupa pas, au contraire, cela ne l'empêcha pas de se coller contre le dos d'Harry et de passer ses bras autour de lui.

Harry essaya de ralentir ses battements de cœur pour que son ancien ami ne remarque pas qu'il était réveillé et se laissa totalement faire. Encore une fois, il ne savait pas pourquoi Ron faisait ça, mais il avait le sentiment que s'il se rebellait maintenant ça ne se terminerait pas aussi bien que cette après-midi. Il sentait que cette fois Ron pouvait devenir violent, c'est pourquoi il ne fit rien lorsque celui-ci passa ses mains sous son tee-shirt et lui lécha le cou. Le rouquin descendit le boxer d'Harry, prenant le temps de caresser longuement ses cuisses. Le brun se retint de toute ses forces de crier d'horreur lorsque Ron coinça son érection entre elles. Il sentait son souffle sur sa joue, ses mains voyageant sur ses pectoraux, son ventre, ses jambes et ses fesses. Il avait envie de vomir. Le rouquin se mit à bouger des hanches, se cognant contre la peau de ses fesses et se fut presque sa perte. Mais il tint bon, même aux chuchotements écœurant soufflés dans le creux de son oreille :

-Oh oui, Harry. Tu m'excites tellement. Ma petite pute, tu es ma petite pute, hein ? Tu es tellement délicieux.

Et il continuait à lui lécher le cou, la joue, l'oreille, l'épaule. Il attaquait chaque centimètre de sa peau qu'il pouvait atteindre tout en le serrant dans une étreinte puissante et douloureuse. Ses coups de reins étaient de plus en plus brusques et violents et il tenait ses jambes bien serrées pour augmenter son plaisir. Face à la force de Ron Harry ne pouvait plus bouger le moindre muscle alors même s'il aurait essayé de le repousser il n'aurait pas pu. Il s'empêcha de pleurer, Ron le remarquerait et à la place il continua à subir en silence. La culpabilité qu'il avait vu ce matin dans la douche avait complètement disparu. Peut-être l'avait-elle rendu fou ? Puis, dans un râle qui donna le haut le cœur à Harry, il jouit dans un dernier coups de buttoir. Le pervers prit le temps de retrouver son souffle, embrassant l'épaule d'Harry. Il se recula un peu et étala son sperme sur la peau des cuisses du survivant avant de déchirer le haut gênant. Désormais nu, Harry trembla de terreur, croyant que Ron allait aller plus loin.

-Tu as froid ? Demanda doucement le rouquin en le retournant pour qu'ils soit face à face.

Il le prit contre lui, serrant le plus petit contre son torse musclé et caressa ses cheveux. Harry essaya de laisser un espace entre eux, mais Ron posa sa main sur ses fesses et le ramena vers lui. Il sentait nettement le sexe désormais au repos du roux pressé contre son ventre et il pensa qu'il ne pouvait pas toucher davantage le fond. Le rouquin s'endormit rapidement, mais son emprise ne se desserra pas d'un iota pour autant. Harry resta toute la nuit éveillé, dégoûté de sentir cette main sur son postérieur et effrayé que Ron puisse se réveiller en pleine nuit pour lui faire d'autres choses perverses. Et toute la nuit une seule question tourna en boucle dans son esprit : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? La nuit fut longue et il commençait sérieusement à ne plus sentir un côté de son corps, lorsque le jour se leva enfin.

Ron se réveilla à ce moment et Harry referma aussitôt les yeux pour faire semblant de dormir. Le roux relâcha son étreinte d'acier et s'étira. Puis, Harry sentit la couverture lui être enlevé. Le rouquin admira la nudité du survivant contre lui, les yeux remplis d'une satisfaction folle. Il passa sa main le long de sa hanche, de ses côtes en remontant vers son cou. Il lui releva le menton et déposa un baiser sur sa bouche en faisant courir ses doigts dans les cheveux noirs. Et enfin, il mit fin au calvaire du petit brun, il se leva et repartit se coucher dans son lit pour qu'aucun de leur camarades ne les voient ensemble. Alors Harry s'autorisa à se redresser, sonné par la nuit qu'il venait de passer. Il écarquilla les yeux en voyant le sperme sur ses cuisses et cette fois les larmes passèrent la barrière de ses cils.

La main devant sa bouche, il n'arrivait pas à quitter des yeux ces marques blanches, cette souillure inadmissible. Il attendit que les ronflements de Ron se fassent entendre avant de se précipiter le plus silencieusement qu'il put vers la salle de bain. Il se jeta dans l'une des douches, fébrile et tremblant. Des traces rouges apparurent sur sa peau alors qu'il frottait ses cuisses avec bien trop de force, les larmes ne s'arrêtant pas de dégringoler le long de ses joues. Mais bientôt les sanglots le firent tomber à terre et incapable de se relever ou de faire quoi que ce soit d'autre il laissa libre court à sa souffrance. Une demi heure s'écoula ainsi, le jet d'eau chaude tombant sur lui sans qu'il ne s'en préoccupe, avant de finalement s'essuyer et retourner dans son lit. Il lui restait environ deux heures avant que les autres ne se réveille pour aller en cours et il n'avait aucune envie de dormir.

Il reprit son nouveau livre, mais cette fois avec le cœur vide et absent. Il le feuilleta, indifférent aux potions qui défilaient devant ses yeux. Que cherchait-il ? Une potion pour échapper à ses malheurs ? Pour que les gens le laissent en paix ? Pour juste...disparaître ? Pour se transformer en bulle de savon peut-être ? Soudainement, son cœur rata un battement et ses pupilles se dilatèrent. Devant ses yeux s'étendait sur deux pages une potion à l'air complexe dont le titre réveilla l'espoir étouffé dans sa poitrine : « Potion pour échapper à son destin ».

La journée passa à une allure affolante. Harry se sentait comme ballotté par les flots de la foule, l'esprit ailleurs à cause de son manque de sommeil. Grâce à une quelconque divinité suprême Hermione ne cessa de coller son petit-ami ce qui laissa à Harry le temps de souffler. Il ignora les longs regards du roux et resta toute la journée complètement seul. Personne ne vint le déranger dans ses songes pour une fois et il en fut reconnaissant. Après l'horrible nuit qu'il venait de passer ainsi que la recette de potion qu'il avait découverte qui tournait et tournait dans sa tête, il n'aurait pas pu faire bonne figure. Cependant, comme toutes les bonnes choses avaient une fin, l'heure de son entraînement quotidien arriva. Il se rendit dans le bureau du directeur en traînant des pieds et frappa à la porte, une boule au ventre.

-Entre !

Harry obéit et poussa la porte. Comme tous les soirs, il n'y avait que le directeur, assis comme toujours derrière son grand bureau de chêne.

-Bonsoir Harry, assis-toi je t'en prie, dit-il gentiment en pointant le fauteuil rembourré en face de lui.

Harry s'assit, essayant de ne pas faire transparaître sa nervosité.

-Bon, commença le vieux sorcier sans préambule, aujourd'hui nous ne ferons pas d'exercice de résistance à la douleur, ni de duel.

Il se leva et s'approcha doucement du petit brun qui s'empêcha de déglutir. Il se positionna derrière lui et déposa sa main sur sa nuque, tout comme Ron l'avait fait la veille. Son cœur tambourina dans sa cage thoracique et son dos se recouvrit d'une fine couche de sueur. Maintenant il en était absolument certain. Les attouchements sexuels de Ron étaient la nouvelle stratégie de Dumbledore. Que cherchait-il à faire ? Harry ne comprenait pas ses motivations. Il faisait déjà tout ce qu'ils voulaient, obéissait au moindre ordre qu'on lui donnait. Pourquoi en rajouter davantage ?

-Lève-toi, ordonna le directeur d'une voix toujours doucereuse.

Un frisson désagréable parcourut l'échine d'Harry, mais il se leva tout de même pour lui faire face. Dumbledore tendit les bras vers lui et le prit dans ses bras. Harry cessa de respirer, surpris, mais se tétanisa totalement lorsque l'autre glissa sa main dans son pantalon et engloba ses fesses. Ce n'était pas la même peur que celle qu'il ressentait avec Ron qui le prit à la gorge cette fois-ci, mais une terreur pure. Son sang se glaça dans ses veines et il avait l'impression que tout passait au ralenti. Puis il comprit. Il comprit que quoi qu'il fasse il ne pouvait échapper aux mains crochues de son destin. Il comprit qu'il était l'esclave de Dumbledore, l'esclave de Ron et qu'il ne pouvait rien y faire. Il ne pouvait pas fuir.

Étrangement, lorsque cette pensée remplaça tout le reste dans sa tête, ses épaules tendues se relâchèrent et il se détendit contre l'adulte, enfouissant son visage dans les épaisses robes. Albus sourit d'une satisfaction cruelle et perverse, une étincelle de folie dans ses yeux bleus et bougea sa main sur le postérieur rebondis. Il le pelota pendant plusieurs minutes, comme il le voulait et Harry se laissait faire, amorphe. Il sentait les rides des mains du directeur contre sa peau, mais n'eut même pas la force de se sentir dégoûté. Il le touchait rudement, malaxant ses fesses, crispant ses doigts autour de ses rondeurs et Harry n'émettait aucun son. Cependant, une phrase que Dumbledore n'aurait jamais dû dire, trop pris par son excitation, le ramena sur terre :

-Ah Harry, Sirius serait tellement fier de toi s'il te voyait maintenant.

Le petit brun écarquilla les yeux et il ne put réagir pendant un long moment. Il ne remarqua même pas que son bourreau avait passé sa main sous ses robes et se masturbait en le pelotant, tellement il était choqué. Il papillonna des yeux seulement lorsque Albus resserra sa main sur ses fesses et se tendit contre lui. Ils restèrent un instant sans bouger avant que l'adulte ne se recule et lui tapote gentiment la tête.

-C'est très bien Harry. Tu peux y aller, reviens demain après tes cours.

Tel un robot sans âme Harry se détourna et sortit. Il marcha jusqu'aux toilettes les plus proches, le visage figé, presque impassible. S'enfermant dans un cabinet il tomba à genoux et vomi dans les toilettes. Il vomit et vomit encore jusqu'à ce qu'il ne lui reste plus que de la bille. Puis il pleura encore une fois, mais pas pour ce que son directeur venait de faire. Ses larmes étaient pour son défunt parrain qui, contrairement à ce qu'il lui avait dit, n'aurait jamais voulu qu'Harry subisse ça, qu'il devienne un objet sexuel pour deux pervers. Il lui manquait tellement, lui et son parrain de cœur, Remus. Tous les deux morts, assassinés par les mangemorts. Les mangemorts ? Vraiment ? C'était ce que lui avait raconté Dumbledore. Mais pouvait-il le croire ? Bien sur que non.

Soudain une détermination sans faille colora ses émeraudes. Il devait sortir d'ici, s'enfuir pour protéger la mémoire de ceux qui l'avaient aimé. Ses parents, Sirius et Remus, pour eux il devait se protéger, survivre à cet enfer. Il allait faire la potion, trouvait une solution peu importe comment. Et il se promit également que la prochaine fois qu'il se permettrait de pleurer sera celle de sa liberté. Il sortit des toilettes vides avec un peu plus de couleur sur le visage et rétreint la détermination qui brillait dans son regard pour que personne ne se doute de quelque chose. Il ne savait pas encore comment il allait préparer la potion ni combien de temps cela lui prendra, mais il s'en fichait. Tant qu'il parvenait à son but, peu importe ce que Dumbledore ou Ron pouvait lui faire. Il ne céderait plus jamais. Malheureusement, comme si un être supérieur avait une dent contre lui, Ron apparut soudain devant lui.

To be continued...