Titre : Le Dragon de l'Unité
Disclaimer : Pas à moi, sauf l'idée et l'apparence de divers personnages qui apparaîtront plus tard…
Résumé : suite de "Trop Tard". Vous n'êtes pas obligé de lire l'OS, il n'y aura aucun problème de compréhension ! Lorsqu'un étrange bracelet et un héritage changent radicalement le destin d'Harry.
Paring : réfléchissons…
Rating : Je pense que 13+ suffira…
Bêta : Mina 008
Avertissement :IL Y AURA DANS CETTE FIC DU SLASH, SOIT DES RELATIONS ENTRE DEUX PERSONNES DE MEME SEXE !!!!! DONC LES HOMMOPHOBES, DU BALAI ET QUE CA SAUTE !!!!!!
Bonne lecture !
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Immobile dans le froid et la douleur.
Accablé par la dure vérité et la peur,
Il reste figé, hurlant, souffrant,
De la perte inestimable de son amant.
OoOoOoOo
Je t'ai aimé.
Je t'aime.
Et je te t'aimerais à jamais.
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- POTTER ! Debout ! tonna une voix grasse alors qu'un poing assez volumineux s'écrasait violement plusieurs fois sur la porte lourdement cadenassée.
Harry siffla de douleur en se redressant trop vivement. Une voire quelques unes de ses côtes devaient être fêlées et le fait de se relever si brusquement avait réveillé la douleur qui s'était légèrement atténuée durant son sommeil…Même si techniquement, il n'avait dormis que cinq heures, insomnies et cauchemars obligent.
Soufflant laborieusement, il marcha vers la porte de sa chambre dont les verrous venaient d'être tirés avant de s'arrêter un instant devant son miroir. Il grimaça un peu en touchant sa joue où un gros bleu d'une inquiétante couleur violette s'étalait sur toute sa pommette.
Son oncle n'y était pas allé de main morte, loin de là ! S'il s'était calmé sur les punitions physiques depuis ses onze ans, il s'était rattrapé dès le début des vacances. Les menaces de l'Ordre du Phénix, le fait que Sirius soit mort et que par conséquent, son neveu n'avait plus de protection, ayant été les déclencheurs de sa fureur. Harry grimaça à ce souvenir. Jamais, ô grand jamais il n'avait eu l'intention de prévenir ses relatifs de la mort de son parrain. Par contre, cela n'était pas au goût du Grand Albus Dumbledore qui s'était empressé d'envoyer une lettre aux Dursley leur expliquant la situation et leur demandant d'aider le garçon à 'se remettre de cette tragique perte' dixit Dumby.
Mais heureusement, sa magie compensait le manque de soin en guérissant rapidement ses blessures et de toute façon, celles-ci n'étaient pas très graves…pour le moment.
Harry poussa un soupir, se préparant mentalement à une nouvelle journée de corvées diverses et variées. Puis, il descendit lentement les marches du petit escalier, se crispant parfois à cause de la douleur provoquée par ses côtes mal en point.
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« Un jour… »
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Harry se laissa tomber à plat ventre sur son lit, épuisé et courbaturé de partout. Il sortit son nez de l'oreiller pour pouvoir respirer plus librement et son regard tomba sur les deux parchemins disposés sur son bureau. Sur les lettres qu'il avait envoyées à l'Ordre du Phénix, aux membres de l'AD, aux Weasley et à Hermione, seuls les Jumeaux et Neville lui avait répondu. Avec en prime, une signature de Luna au bas de celle de Neville et trois cadeaux en avance pour son anniversaire.
Luna lui avait envoyé un bon pour deux tatouages magiques. Ce qui n'était pas rien au vu des prix des tatoos magiques, l'encre qui les animait étant assez difficile à préparer et les ingrédients coûteux. De plus, il pouvait ne pas l'utiliser en une fois. Ainsi il avait le choix entre avoir deux tatouages en même temps ou en avoir un puis le deuxième deux ans plus tard par exemple…
Neville, lui avait offert une bourse sans fond. La petite sacoche, rattachée à un cordon de cuir qu'Harry avait immédiatement passé autour de son cou, avait la particularité de ne pas être détectable à une fouille magique ou corporelle. Le jeune homme y avait placé son éclair de feu, la carte des Maraudeurs, la cape de son père et sa baguette, qu'il était allé récupérer une nuit en crochetant silencieusement la serrure de sa chambre puis celle de son placard. Il y avait aussi ajouté le cadeau de Luna puis celui des Jumeaux.
Celui-ci était un bracelet de cuir noir long d'une dizaine de centimètre et se fermant des deux côtés par un lacet de cuir blanc. Sur le dessus, il y avait un lion dressé sur ses pattes arrière, enlaçant la tête d'un serpent qui s'était entortillé autour de lui. Un fil argenté tissait les yeux du serpent et un autre doré ceux du lion. Les contours des deux animaux étaient blancs strié de rouge pour le fauve et de vert pour le reptile. Sur le dessous, deux épées croisées se faisaient lier par des ronces surmontées de deux roses noires. Les deux armes étaient encerclées par l'Alpha et l'Oméga.
« D'après ce que nous avons pu trouver, ce bracelet a deux légendes rattachées à sa création. La première serait que Godric Gryffondor l'ait fabriqué pour Salazar Serpentard afin de symboliser leur amitié…La deuxième version, elle, dit que ce serait Salazar qui l'aurait réalisé, culpabilisant d'avoir tué son ami. Personne ne sait vraiment laquelle est vraie et personne n'en veut. Les Sangs Purs bouchés refusent de s'en approcher de peur que ce soit Gryffondor qui l'ait fait tandis que les autres, alliés des Moldus n'en veulent pas, ne souhaitant pas toucher ce qui a pu être de la main de Serpentard. Néanmoins, on s'est dit que cela t'intéresserait vu que tu es un Gryffondor ayant faillit aller à Serpentard… »
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« …nous nous retrouverons… »
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Harry n'avait pas mis le bracelet. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il ne voulait pas que les Dursley ne lui enlèvent et le détruisent. Mais aussi parce que quelque chose, une sorte de conscience, une petite voix, lui disait que ce n'était pas le bon moment, qu'il devait attendre…Attendre encore un peu le moment idéal…
Et sans savoir pourquoi, Harry sentait que ce moment allait arriver vite, très vite. Le jeune homme s'assit sur son lit, les jambes en tailleurs. Il passa sa main sous son T-shirt usagé et en tira sa bourse sans fond. Il sortit le bracelet et encore une fois l'admira, laissant glisser ses doigts sur le cuir souple et brillant. Regardant avec fascination la lumière de la lune se refléter sur les yeux brodés des deux symboles et retraçant avec crainte les contours des deux épées. Il avait l'impression qu'elles étaient là, prêtes à venir blottir leurs gardes dans sa main…
C'était une sensation étrange et grisante.
Mais ce n'était pas une perception de puissance absolue, non. C'était…C'était l'impression d'un retour proche. Et le sentiment d'impatience qu'Harry sentait monter en lui par à coups était celui se rapprochant le plus de l'image qu'il se faisait sur les retrouvailles d'une famille séparée depuis trop longtemps.
Le jeune sorcier sursauta et secoua la tête, sortant de ses pensées. Il rangea le bracelet et repassa la bourse magique sous son T-shirt. Un soupir lui échappa. De toute façon, il n'avait plus de famille. Ses parents étaient morts ainsi que son parain. Les Dursley le préféreraient mort plus qu'autre chose et Remus…Remus devait lui en vouloir d'avoir causé la mort de Patmol. Harry poussa un soupir, non. Il n'avait pas de famille. Il était seul, infiniment seul…
D'un geste morne et sans vie, Harry se saisit du petit calendrier en sa possession et le regarda. 29 juillet.
Deux jours. Dans deux jours, ce serait son anniversaire et il aurait seize ans…
Le jeune homme se coucha, se roulant en boule sous ses couvertures comme lorsqu'il était petit, dans son placard et qu'il avait fait un cauchemar. Ses bras entouraient son ventre comme pour retenir contre lui une présence réconfortante. Il s'endormit seul. Comme toujours depuis cette nuit fatidique qui vit la mort de ses parents.
Il s'endormit et pendant son sommeil, il ne se rendit pas compte que des souvenirs se débloquaient, lui racontant une histoire, son histoire. Souvenirs que son subconscient cacha aussitôt dans un coin de son esprit, inaccessibles, tant que le moment ne serait pas venu.
De cela, il n'en retient que la vague impression d'une promesse murmurée lui disant que jamais plus il ne serait seul. Qu'un jour IL serait là, de nouveau à ses côtés.
Et pour la première fois depuis longtemps, un vrai sourire heureux naquit sur les lèvres d'Harry Potter, le Survivant.
Le lendemain, lorsqu'il se réveilla, une fois de plus à cause de son oncle qui toquait comme un bourrin à sa porte, Harry se sentit bien. Sans qu'il ne sache ni comment, ni pourquoi, une étincelle d'espoir s'était rallumée dans son cœur.
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« …je te le promet… »
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Deux jours plus tard, …
Harry engloutit en vitesse son maigre repas, lava ses couverts et monta le plus vite et le plus silencieusement possible les escaliers avant de claquer la porte derrière lui. Le jeune homme se laissa glisser le long du mur le plus proche, le souffle court.
Depuis le début de la journée, il sentait une étrange chaleur se répandre en lui. Elle n'était pas douloureuse mais sa présence l'affaiblissait. Il se sentait pâteux et parfois soit il voyait trouble soit il vacillait sur ses jambes. Lorsque c'étaient les deux phénomènes en même temps, il avait l'impression qu'il allait s'évanouir et devait arrêter toute action pour ne pas perdre connaissance. Ces contretemps attisaient la colère de son oncle qui ne se privait pas pour le corriger, à sa manière.
Un sifflement de douleur lui échappa et il se recroquevilla sur lui-même. Cette fois, ces côtes n'étaient plus fêlées mais cassées.
Une nouvelle vague de chaleur le submergea, noyant sa douleur et lorsqu'elle se retira, Harry s'aperçut avec surprise, en soulevant son haut, que ses flancs ne portaient plus aucune marque de coups, rien. Même ses côtes ne le faisaient plus souffrir !
Le sorcier se redressa. La chaleur était toujours là mais plus ténue. Il s'approcha du miroir tout en retirant son haut pour s'examiner. Son corps ne portait plus les petites cicatrices qu'il s'était faites au Quiditch ni celles qu'il avait reçues lors de ses affrontements contre le Mégalomane de service ni celles dues à ses relatifs.
Assurément, sa magie avait fait des siennes, remarquez, il n'avait pas de quoi s'en plaindre…
Moins de cinq secondes plus tard, Harry retira ce qu'il venait de dire quand il s'effondra en hurlant de douleur sur le sol de sa chambre. L'étrange chaleur s'était fait plus présente, plus puissante, semblant vouloir sortir par tous les pores de sa peau. Puis tout avait explosé et Harry avait hurlé. Hurlé à s'en arracher les cordes vocales alors qu'une douleur sans nom le traversait de part en part, martyrisant ses membres, explosant dans sa tête et derrière ses yeux.
Quand enfin il cessa de crier, Harry se demanda vaguement pourquoi Vernon n'était pas déjà venu pour donner une bonne correction à son neveu. Il tressaillit lorsqu'il ouvrit les yeux. Pourquoi voyait-il flou ? Il roula sur le ventre et à tâtons commença la recherche de ses lunettes lorsqu'il se figea à cause de plusieurs choses.
Premièrement, il sentait un poids, certes infime sur son nez mais bel et bien présent, signifiant sans aucun doute possible que ses lunettes se trouvaient déjà sur son nez.
Deuxièmement, ses doigts touchaient un tapis poussiéreux. Or, il n'avait jamais eu de tapis dans sa chambre.
Et enfin, l'air autour de lui sentait le renfermé et il faisait sombre. Trop sombre pour être dans sa chambre du 4 Privet drive alors qu'il ne possédait aucun rideau !
Tremblant, il retira ses lunettes et regarda autour de lui. Là encore, plusieurs trucs clochaient. Il n'avait pas besoin de lunettes alors que d'habitude, il était pratiquement aveugle sans ! Ensuite rien que la déco lui faisait présager le pire.
Il se trouvait dans une vaste chambre qui devait faire au moins trois toute la maison des Dursley. Les carreaux de la porte-fenêtre étaient brisés et celle-ci était barricadée à la va-vite par de grosses planches de bois. Un lit à baldaquin aux rideaux usés et en lambeaux se trouvait contre le mur à droite de la fenêtre. A l'opposé de celui-ci, lui aussi contre le mur il y avait un large bureau avec dessus une simple enveloppe scellée. Une petite table entourée de deux fauteuils au milieu de la pièce, une imposante cheminée près du bureau et trois portes complétaient le tout qui inspirait que le propriétaire devait être assez riche.
Après inspection, la première porte menait à un dressing remplit à ras bord de vêtements moldus et sorciers en tout genre et de toutes les époques avec des chaussures assortis. Comme ceux-ci n'étaient pas victimes de l'usure, Harry en conclut qu'ils étaient placés sous un sort de conservation. La deuxième s'ouvrait sur un long couloir dont Harry remit l'exploration à plus tard. Et enfin, la dernière le conduisit dans une magnifique salle de bain dont la baignoire ressemblait plus à une piscine olympique qu'autre chose. Salle de bain qui s'illumina sitôt qu'il y eut mis un pied, pour se figer aussitôt. Non pas que la beauté des lieux certes ternie par la poussière l'étonnait –il avait déjà vu bien assez avec la chambre. Non, il s'était arrêté de surprise car le riche miroir ne renvoyait pas son reflet habituel. Et la seule chose qui lui assurait que c'était bien lui était le fait qu'il portait toujours les vieux habits de Dudley, qu'il était torse nu, que son T-shirt se trouvait dans sa main et que sa bourse sans fond était autour de son cou.
Le miroir lui montrait le reflet d'un homme d'une vingtaine d'année, grand, légèrement musclé, aux traits fins et aristocratiques et dont la pose montrait son assurance. Il avait de longs cheveux argentés qui lui arrivaient au bas de son dos et des yeux gris argent écarquillés de surprise.
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« …Salazar… »
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Voilà donc la suite de "Trop tard" à l'époque d'Harry…
En espérant que ça vous plaise…
Je remercie encore une fois Mina 008 pour être la Bêta de cette fic. Le deuxième chapitre est déjà écrit et le troisième est sur feuille.
Que les anti-Harry ne s'inquiètent pas puisqu'Harry ne sera pas réellement "Harry"…Pour les anti-Dumby, vous allez être content par contre. Pour ce qui est de Ron et d'Hermione…je ne sais pas encore…
Une ch'tite review ?
Karuka-san
