Disclaimer: Rien ne m'appartient. Les droits reviennent à J.K Rowling

Au 4 Privet Drive vivait la famille Dursley. M.Dursley était un chef d'entreprise. C'était un homme gros et imposant, possédant une moustache volumineuse, bien trop pour un visage aussi ridiculement proportionné que le sien et qui vous faisait dévier votre regard de ses yeux globuleux pour la regarder. Mme Dursley quand à elle était une femme mince et blonde, la femme au foyer exemplaire qui faisait la cuisine à la perfection et s'occupait en permanence de son fils, Dudley. Celui ci avait grandi en ressemblant à son père, gros et blond. Il avait été pourri gâté par ses parents, en faisant un enfant capricieux et mal élevé.

Rien ne laissait supposer qu'un autre enfant habitait dans cette maison.

Dans le placard sous l'escalier résidait Harriet Potter, âgée de dix ans, presque onze. Orpheline, elle vivait avec son oncle et sa tante depuis le décès de ses parents dans un accident de voiture. C'était en tout cas ce que lui avaient dit les Dursley. Elle etait d'apparence chétive, petite et maigre, c'était peut être dû au fait qu'elle vivait dans un placard, elle ne le saurait jamais. Elle était forcée de porter les vêtements de son cousin, qui était quatre fois plus gros qu'elle et ça n'arrangeait pas sa morphologie. Son visage était mince, ses cheveux noirs en carré étaient indomptables et elle portait des lunettes rondes qu'elle avait du rafistoler avec du scotch après un coup de poing que lui avait donné Dudley. Sur son front, Harriet portait une fine cicatrice en forme d'éclair, qu'elle essayait de cacher avec une mèche, sans succès. Elle la tenait de l'accident de voiture qui avait coûté la vie à ses parents lui avait dit tante Pétunia.

Ce matin là, Harriet fut réveillée par le voix stridente de sa tante.

-Debout ! Immédiatement !

Harriet essaya de se souvenir du rêve qu'elle avait fait, en vain. Elle se souvenait juste que cela avait été un magnifique rêve.

-Tu es levée ? Je veux que tu surveille le bacon. Ne le laisse surtout pas brûler ! Tout doit être parfait pour l'anniversaire de mon Dudlynouchet chéri !

L'anniversaire de Dudley ! Comment avait elle pu oublier ! Harriet s'habilla et chercha ses chaussettes sous son lit. Une araignée s'y était logée pendant la nuit et elle la chassa. Harriet était habituée aux araignées dans son placard et cela ne la dérangeait pas plus que ça.

Elle sortit enfin du placard et entra dans la cuisine. La table croulait sous le poids des cadeaux. Cependant, elle ne s'y attarda pas et s'attela au bacon. L'oncle Vernon était installé à la table lisant le journal. Il ne leva même pas les yeux pour saluer Harriet. Puis, Pétunia et Dudley rentrèrent dans la pièce. Il se mit à compter ses cadeaux pendant qu'Harriet disposa le bacon sur la table.

-Trente sept ! L'année dernière j'en avais trente huit !

-Oui, je sais mais il y en a qui sont plus gros mon chéri...S'excusa Pétunia

Dudley devint tout rouge et Harriet savait que l'une de ses colères allait arriver. Tante Pétunia le sentit aussi.

-Nous irons acheter deux autres cadeaux lorsque nous sortirons tout à l'heure, ça te va mon petit agneau ?

Dudley réfléchissait. C'était apparemment un exercice difficile.

-Ça en fera trente...trente...

-Trente neuf mon chéri !

-Bon, dans ce cas, ça va.

Soudain, le téléphone sonna. Pétunia alla répondre.

-Mauvaise nouvelle. Mrs Figg ne peut pas s'occuper de Harriet. Elle s'est cassée une jambe.

Le coeur d'Harriet se souleva ! Elle n'aurait pas à rester toute la journée à écouter Mrs Figg parler de ses chats. Chaque année, le jour de l'anniversaire de Dudley, les Dursley allaient au cinéma, au parc d'attraction ou au fastfood, laissant Harriet avec cette vieille folle qui sentait le choux.

-On pourrait téléphoner à Marge, suggéra l'oncle Vernon

-Tu es fou ! Tu sais bien qu'elle déteste cette enfant !

Les Dursley parlaient souvent de Harriet en faisant comme si elle n'existait pas ou qu'elle n'était pas là.

Finalement, ils ne trouvèrent pas d'autre solution que de l'emmener au zoo avec eux.

L'oncle Vernon la pris à l'écart.

-Je te préviens, avait il dit, sa grosse figure rouge contre le visage de Harriet, je te préviens que si il se produit la moindre chose bizarre, tu ne sortiras pas de ce placard avant Noël !

-Je ne ferais rien, lui assura t-elle, c'est promis.

Il ne la croyait pas. Personne ne la croyait jamais.

Le problème est qu'il se passait toujours des choses étranges autour d'elle et les Dursley ne voulaient jamais croire qu'elle n'y était pour rien.

C'était un samedi ensoleillé et nombreuses étaient les familles qui avaient décidées de se rendre au zoo. Son oncle et sa tante acheterent à Dudley une glace énorme au chocolat. Lorsque la vendeuse demanda à Harriet ce qu'elle voulait, ils se sentirent obligés de lui acheter quelque chose, pour se faire bien voir. Il lui prirent une sucette à la fraise bas de gamme. Elle n'avait pas si mauvais goût que ça d'ailleurs pensa t-elle.

Ils allèrent d'abord voir les singes. Ils s'arrêtèrent devant un enclos contenant des babouins. Harriet trouva un air de ressemblance entre eux et Dudley. Bien que ceux ci aient l'air plus malins et gentils que lui !

Puis ils allèrent déjeuner. Dudley fit une crise car sa coupe de glace géante n'était pas assez grosse. Il lui en commenderent une deuxième.

Mais tout cela était trop beau pour durer, elle aurait dû s'en douter.

L'après midi, ils allèrent voir les reptiles au vivarium.

Il y faisait sombre et frais. On pouvait apercevoir plusieurs sortes de lézards et de serpents onduler derrière les vitres. Dudley ne mit pas longtemps pour repérer le serpent le plus gros et long du zoo. Il aurait pu s'enrouler deux fois autour de la taille de Dudley ce qui n'était pas peu dire.

-Fais le bouger ! Dit il à son père

Il tapota sur la vitre, le serpent ne bougea pas.

-Recommence ! Gronda Dudley

Il donna de petits coups secs sur la vitre mais il n'eu aucune réaction.

-C'est nul, on s'ennuie ici.

Dudley s'éloignait tandis que Harry s'approcha de la vitre. Harriet plaignait le pauvre serpent, enfermé dans une cage et exhibé devant des personnes tels que les Dursley. Ils n'étaient pas si différents tous les deux finalement, même si Harriet pouvait se déplacer dans la maison. Le serpent ouvrit ses yeux, jaunes. Il mit sa tête au même niveau que celle de Harriet et lui fit un clin d'oeil. Elle n'en revenait pas, elle se frotta les yeux, pensant avoir rêvé. Il l'observait toujours. Elle lui demanda,

-D'où tu viens ?

Le serpent lui indiqua du bout de la queue un petit écriteau. Né en captivité.

Dudley revint vers la cage en se dendinant comme une autruche.

-Pousse toi de là Potter ! Dit il en poussant Harriet par terre.

Tout se passa très vite. Dudley qui se tenait appuyé sur la vitre tomba en avant dans la cage du boa. La vitre avait disparue ! Le serpent lui en profita pour s'échapper de sa prison. Les visiteurs s'enfuirent du vivarium en criant de terreur. Lorsque le boa s'arrêta devant Harriet, celle ci cru l'entendre dire mersssssi.

Le directeur du zoo se confonda en excuses et leur offrir une tasse de thé. Lorsqu'ils furent rentrés chez eux, Dudley dit,

-Harriet, tu as parlé au serpent pas vrai ?

L'oncle Vernon devint rouge et sa fureur fut telle qu'il ne pouvait plus parler.

-File...placard...pas bouger...Sans manger.

Beaucoup plus tard, Harriet attendait que les Dursley soient allés se coucher pour pouvoir sortir manger. Cela faisait dix ans qu'elle vivait avec eux, dix sombres années depuis que ses parents étaient morts dans cet accident de voiture. Parfois, elle essayait de chercher dans sa mémoire, des souvenirs. Un seul en ressortait toujours, un éclair de lumière verte. Elle ne savait rien de ses parents, ni même à quoi ils ressemblaient. Les Dursley ne parlaient jamais d'eux. Plus jeune, elle avait rêvé qu'une personne vienne la chercher et l'emmène loin de cette famille terrible.