Disclaimer : Les personnages et tout l'univers "Harry Potter" appartiennent à JK Rowling. Le titre de l'histoire est celle d'une chanson du groupe"A Fine Frenzy".
Couples : (pour ce premier chapitre) Harry/Ginny (oui, je sais, ça vous choque autant que moi, mais c'est juste une brève mention dans l'histoire, ne vous inquiétez pas, il s'agit bien d'un drarry) et Blaise/Théo.
Rating : M – contenu pour adulte (très) explicite.
Genre : Romance
Résumé : Harry soupira. Cette huitième année était supposée se passer tranquillement. Il se réjouissait de pouvoir passer du temps avec ses amis pour une dernière année scolaire, sans embrouilles, ni méchant sorcier psychopathe à ses trousses. Pourquoi pas même en profiter pour perdre sa virginité ? Comment était-ce possible, s'il devait à présent partager le dortoir avec Draco Malfoy ?
Bonne lecture !
-O'O- You picked me -O'O-
Chapitre 1 : Un Potter à Serpentard !
Ron tapota l'épaule d'Harry, en un geste qui se voulait compatissant, quand ce dernier passa à ses côtés, au bout de la file des élèves qui attendaient d'être répartis. Quelques pas plus loin, assise à la table des Gryffondors, Hermione fronça les sourcils alors qu'elle lui enserrait brièvement la main avant de la lâcher.
Au lieu de s'asseoir à ses côtés, Harry continua son chemin, ignorant les murmures et regards portés sur lui. Il n'avait plus le "droit" d'être à cette table. Pour la simple et bonne raison qu'il n'appartenait plus à la maison de Godric Gryffondor. Tout ça parce que ce stupide Choixpeau venait de placer Celui-qui-a-survécu-deux-fois chez ces satanés Serpentards.
Pendant un instant, Harry s'était revu à son premier jour d'école de magie quand le Choixpeau fut posé sur sa tête.
« Pas à Serpentard, pas à Serpentard » avait-il pensé très fort à cette époque et le Choixpeau avait exaucé son vœu. Pas cette fois-ci. En même temps, Harry n'en avait pas eu l'idée. Il se pensait à l'abri d'une telle chose. S'il avait su, il aurait supplié une fois encore. Il était malheureusement trop tard pour ça.
Harry portait la faute à McGonagall et son souhait de "donner à tout le monde une seconde chance" ainsi qu'un truc à propos de "la coopération inter-maison." Motifs qu'elle avait évoqués lors de son discours, avant de demander à chaque élève de huitième année de prendre part à la cérémonie de la répartition.
Harry n'était pas le premier élève de sa promotion à devoir changer de maison. Mais merde quoi ! Qui se souciait de cette fille de Serpentard ou de ce garçon de Serdaigle ? En plus, eux avaient l'air on ne peut plus ravis de se retrouver ensemble à Poufsouffle. Oui, ils étaient extatiques. Contrairement à lui.
Le seul point positif à tout ça était de savoir qu'il y avait un autre élève qui semblait encore plus dévasté par la nouvelle que lui, et cet autre élève était à présent assis à cinq couverts de l'endroit où Harry prit place.
EEE]
|ò ó|
| v |
Draco ne pouvait pas croire ce qu'il venait de se passer.
D'abord Millicent (même s'il devait admettre qu'une place à Poufsouffle lui convenait en réalité parfaitement), puis Pansy (qui était un peu trop à l'aise à son goût, assise à côté de Granger) et maintenant Potter.
Draco espérait que Blaise le rejoindrait bientôt. Il ne pouvait pas rester seul avec lui. LUI ! Le Sauveur du monde sorcier, un Potter, chez les Serpentards, ça n'était pas concevable ! Il devait forcément y avoir une erreur quelquepart. Ou c'était une blague -pas drôle - du Choixpeau, qui devrait sérieusement songer à prendre sa retraite avant de perdre complètement la tête. (Métaphoriquement parlant bien sûr car un chapeau, ça n'a pas de tête.) Ou alors quelqu'un lui avait peut-être jeté un sort de Confusion ? Qui voudrait ensorceler le Choixpeau ? Les jumeaux Weasley lui vinrent à l'esprit, mais ils avaient quitté Poudlard depuis longtemps et surtout l'un des deux faisait partie des trop nombreuses pertes humaines de la seconde guerre contre Voldemort.
Qu'importait le coupable, il y avait une autre question à se poser : Pourquoi faire cela ? « Pour m'emmerder, certainement » songea-t-il.
Seule récompense, Potter avait l'air tout aussi choqué que lui.
Pourquoi est-ce que personne ne faisait rien ? Quelqu'un devait y remédier. Ce n'était pas acceptable ! Son feu-Directeur de maison/professeur de potions adoré et de loin préféré/parrain énigmatique et protecteur de l'ombre, le charismatique Severus Snape lui manquait beaucoup, d'un seul coup. Il était évident que LUI aurait dit ou reniflé de dédain ou fait n'importe quoi pour rétablir la situation.
Malfoy glissa sur le banc pour s'éloigner le plus possible de Potter. Voilà, Draco avait agi pour montrer son désaccord. Alors pourquoi est-ce que ce foutu Survivant à lunettes continuait de s'approcher de sa table au lieu de protester ou de faire demi-tour ? Il ne pouvait pas s'asseoir ici comme si c'était normal. Ça ne l'était pas ! C'était scandaleux ! Draco était furieux.
YYIUL
-O`O-
| u |
Malfoy lui envoya un dernier regard meurtrier avant de l'ignorer complètement. Du moins, Harry le supposa. Nott- qui avait dû échanger de place avec Draco – était à présent assis entre Malfoy et lui. Théo était plus grand qu'Harry et Draco. Harry ne pouvait qu'apercevoir du coin de l'œil (Il ne les fixait pas !) le dos fin et musclé de Nott et parfois une mèche de cheveu blond. Il s'en fichait de toute façon d'avoir l'attention du blond.
Harry soupira. Cette huitième année était supposée être tranquille et reposante. Harry avait été ravi à l'idée de pouvoir finir sa scolarité et surtout impatient de partager du bon temps avec ses amis, sans constantes menaces de mort ou attaques envers sa personne par des forces obscures alliées à un psychopathe dangereux.
Peut-être même pouvait-il mettre à profit cette dernière année à Poudlard pour perdre sa virginité ?
À nouveau.
Oui, "à nouveau" parce que, techniquement, il l'avait perdue, en quelque sorte.
C'était après la fête –pas vraiment surprise- pour célébrer son dix-huitième anniversaire, au square Grimmauld.
Ginny et lui étaient nus dans le même lit, s'embrassant et s'enlaçant. C'était sympa. Vraiment. Puis, la main de Ginny vint agripper son sexe pour le caresser. Après cinq minutes, il n'était qu'à demi érigé, mais ces choses-là prenaient du temps. Peut-être. Harry n'y avait jamais vraiment songé avant. Pour sa défense, il avait passé plusieurs mois à traquer des Horcruxes et à se cacher de Voldemort et de ses sbires. Il avait combattu pendant la guerre et s'était sacrifié. Tout ça affecterait n'importe qui. Il avait besoin d'un peu de temps. Il était peut-être aussi un peu (beaucoup) éméché. Quand Ginny écarta ses cuisses et qu'il glissa lentement entre, il fut pris d'un vertige. C'était bizarre. Humide, étroit, chaud. Mais plus bizarre encore, c'était lorsqu'il ouvrit les yeux - il les avait fermés pour se concentrer et réprimer son haut-le-cœur - le moment d'après, il était seul dans le lit. C'était le matin.
Harry ne s'était jamais senti aussi embarrassé et honteux que lorsque Ginny lui raconta plus tard qu'il s'était évanoui au-dessus d'elle.
Elle n'était pas fâchée - merci Merlin - et franchement elle avait de quoi l'être, mais Harry savait qu'elle était triste et déçue. Lui aussi, il l'était parce qu'il n'avait vraiment pas été à la hauteur. Elle méritait mieux.
Harry n'était pas surpris quand elle lui annonça qu'elle voulait mettre un peu de distance entre eux pour réfléchir à leur relation.
Ils restèrent bons amis et Harry passa le mois d'août à chercher une solution pour arranger les choses. Même si au fond de lui, mais pas encore prêt à l'admettre, il savait que les choses ne seraient plus comme avant et que leur séparation était probablement définitive. Il ne devait plus se leurrer : avant même leur "première fois", certains signes étaient là : il ne ressentait plus cette douce sensation au ventre qu'il éprouvait auparavant quand elle était à ses côtés, ni cette étincelle de désir quand ils s'embrassaient.
Cependant, il tenta de comprendre ce qui avait pu se passer ce soir-là.
Il découvrit, une nuit, qu'il n'avait pas besoin de beaucoup de temps pour que sa virilité soit tendue et gonflée au maximum. Allongé sur le dos, sobre, et quelques caresses longues et appuyées suffisaient. Ginny avait été trop douce et un peu trop pressée. La clé du succès était de garder un rythme régulier, sur toute la longueur, bien fort, pendant que sa main gauche massait ses testicules. Oh, oui, ça c'était très agréable. La preuve : des gouttes de sperme s'échappaient. Il passa son pouce sur le gland, avant d'enserrer son membre plus fermement encore et de descendre sa main jusqu'à la base. Il recommença le même geste encore, et encore et -hmm oh oui! - encore, jusqu'à venir dans un long râle de plaisir.
Soulagé d'avoir atteint si rapidement la première étape, Harry se demanda s'il serait aussi facile d'y parvenir si quelqu'un d'autre le touchait de cette manière. Il n'était pas prêt à demander un coup de main pour le savoir à Ginny. Pas pour le moment et surtout pas après le fiasco de leur première fois. Il pouvait toujours avoir un avis sur le sujet de la part de son meilleur ami, mais tout son courage disparaissait dès que l'occasion d'aborder le sujet avec Ron se présentait. Parler de sexe avec Hermione était à proscrire. Il ne se souvenait que trop bien des détails, dont il se serait bien passé, et qu'elle lui avait fournis, à propos du cycle menstruel de la femme.
Harry préféra donc s'entraîner seul pendant deux autres semaines. "C'est en forgeant qu'on devient forgeron", disait le proverbe.
Il essaya d'autres positions : assis au bord du lit ; à genoux ; debout avec une main agrippée au poteau du lit ; dos contre le mur ; Il aimait particulièrement être à quatre pattes sur le lit, une main serrant le drap pendant que l'autre le branlait furieusement. Comme il avait vu faire ce jeune homme moldu une fois à la télévision. Harry avait bandé si fort cette fois-là en observant ce Moldu se donner du plaisir qu'il avait presque joui dans son pantalon sans même se toucher. Il n'en fut rien car Harry était trop choqué, au début, quand il réalisa que son excitation était provoquée par un mec. Bon plutôt bôgosse, musclé comme il faut et membré comme un putain d'hippogriffe, mais un mec quand même !
Harry n'était pas sûr de ce que cela signifiait. Peut-être était-il simplement un adolescent avec des hormones en ébullition qui pouvait être excité devant n'importe quel genre de films érotiques ? Il devait approfondir les recherches sur le sujet.
Une semaine plus tard d'intenses investigations, Harry arriva à la conclusion que sa libido était bien plus réceptive et démonstrative envers les hommes que les femmes.
Donc oui, Harry espérait pouvoir expérimenter les plaisirs charnels, mais de préférence avec un homme.
Comment est-ce que ça allait bien pouvoir arriver s'il était coincé dans un dortoir avec 1) des Serpentards et 2) ce crétin égocentrique de Malfoy ?
Harry songeait réclamer à MacGonagall une chambre privée. Après tout, il avait sauvé toute l'école. Elle lui devait bien ça. Sauf que Harry n'était pas du genre à profiter de sa renommée pour avoir une faveur. Il pouvait peut-être amener Malfoy à demander à sa place. Lui, il ne se gênerait pas pour demander un service, n'est-ce pas ? Néanmoins, il était peu probable que la directrice de Poudlard accepte. Dommage, car Harry avait la certitude qu'il lui serait pourtant si facile de pousser Malfoy à bout et d'obtenir cette requête.
La preuve : Harry n'avait pas mis deux pieds dans le nouveau dortoir que Draco (après un bref "ton lit est là et la salle de bain par là") lui faisait un discours sur les règles à suivre obligatoirement, sinon Malfoy aurait grand plaisir à lui pourrir chaque jour de sa dernière année.
Harry vit là sa chance de mettre son plan en action. Il ouvrit la bouche, mais fut interrompu dans son élan par l'entrée de Zabini, suivi de près par Nott.
« Hé salut, Potter! Bienvenue parmi les Serpentards !»
Blaise tendit sa main. Harry hésita deux secondes, puis fit un pas en avant pour lui serrer la main. Cependant, il se prit les pieds dans sa valise et faillit trébucher en avant. Par chance, Théo l'aida à retrouver son équilibre juste à temps en lui agrippant le bras. Harry le remercia et fut récompensé par un sourire charmeur éblouissant. Il avait la bouche sèche d'un seul coup. Il déglutit alors que ses yeux s'attardaient sur les lèvres de Nott avant de remonter son regard vers ces sombres yeux couleur chocolat noir, puis à nouveau vers ses lèvres.
Heureusement, son attention fut détournée par la question de Blaise :
« J'espère que ce cher Draco ne t'importunait pas avec sa longue et ennuyeuse liste de -il imita alors le ton guindé du blond - "règles à respecter si tu ne veux pas qu'il te pourrisse l'année scolaire" ?»
« Va te faire foutre, Blaise » répondit Malfoy, avec nonchalance, et sans se froisser - ça devait être habituel - de l'imitation (plutôt réussie). Ce dernier était assis à son bureau en train d'écrire avec frénésie sur un parchemin (sûrement une lettre pour son père, supposa Harry).
- C'est plus ou moins notre programme de la soirée, répliqua Zabini avec bonne humeur. »
Il fit un clin d'œil à Harry, puis prit la main de Nott.
Harry pouvait respirer à nouveau normalement, maintenant que Théo était à une distance plus respectable, jusqu'à ce qu'il comprenne le sous-entendu et l'implication qui découlait de ses mots. Il vit les deux Serpentards -qui leur souhaitèrent "bonne nuit"- disparaître derrière les rideaux d'un des lits.
Draco leva simplement les yeux au ciel sans stopper son écriture. Il ne semblait pas très affecté. Alors qu'Harry était planté au milieu de la pièce, rougissant, parce que par la barbe de Merlin, ils n'allaient pas faire... Ça ? Maintenant ? … Avec eux encore présents dans le dortoir ?… Harry avait de nouveau des difficultés à respirer convenablement. Il faisait particulièrement chaud d'un seul coup. Il avait besoin de prendre l'air ou une douche froide. Très froide, pour faire descendre son début d'érection.
Dans une minute.
Quand l'afflux sanguin reviendrait irriguer les vaisseaux de son cerveau afin de lui permettre de donner l'ordre à ses jambes de se déplacer.
Non.
Maintenant.
Avant que Malfoy ne leva la tête et n'aperçut...
Trop tard.
A suivre…
