Alors que Simon se dirigeait vers son dortoir après avoir été en retenue encore une fois après les cours, il fut surprit par une odeur étrange qui provenait du corridor à sa gauche. Simon s'approcha lentement en relevant délicatement le bas de son t-shirt pour pouvoir empoigner sa baguette qui était coincée dans sa ceinture. Plus il avançait plus l'odeur envahissait ses narines et bientôt il remarqua que de la fumée épaississait l'air ambiant. Il était de plus en plus convaincu qu'il s'agissait d'un feu qui s'était déclenché dans une aile plus isolée. Évidemment, le château était tellement vieux qu'il n'y a rien qui puisse avertir les élèves ou les professeurs de ce feu alors Simon décida d'éteindre le feu à la source. Il avait sa baguette en main et était prêt à jeter un sort banal pour éteindre l'incendie avant qu'il ne fasse trop de ravage. Il fit un virage à sa droite, puis à sa gauche à deux reprises et se retrouva dans un long corridor obscur au bout duquel brillait une lumière verdâtre. L'origine de ce feu était visiblement magique.
Simon pressa le pas jusqu'à ce qu'il ait atteint le feu et jeta un sort sans succès. Puis un deuxième, mais soudain le feu s'intensifia et forma un cercle autour de lui. Simon commença à paniquer : il ne connaissait que quelques sorts qui pourrait éteindre un feu. Les flammes vertes persistaient autour de lui malgré les sortilèges que la baguette de Simon projetait. Plus les secondes passèrent plus les flammes montaient en hauteur jusqu'à ce qu'elles aveuglent la vue de Simon du corridor par lequel il était arrivé. Il persévéra à jeter des sorts sur l'incendie, mais il semblait même que le feu formait peu à peu un dôme autour de celui-ci. La chaleur s'intensifiait inévitablement et la fumée commençait à inonder les poumons de Simon. Plus il tentait de respirer les dernières bouffés d'air qui lui restait avant que le dôme ne se referme entièrement sur lui, plus la fumée semblait s'épaissir dans ses entrailles. Finalement le dôme fut complet, mais il n'avait pas finit de faire suffoquer Simon ; celui-ci se rétrécissait sur lui. Il se recroquevilla sur lui-même désespérément lançant un dernier sort alors qu'il sentait ses forces le quitter. Ses paupières se refermèrent peu à peu alors que sa vision des flammes vertes commençait à s'embrouiller.
Soudainement, un éclat bleu aveugla Simon qui était au bord de l'inconscience et les flammes vertes repartirent avec celui-ci. Simon lutta pour prendre connaissance de ce qui se passa. Il remarqua le plancher brûlé en un cercle parfait qui l'entourait et la silhouette qui s'agenouilla près de lui. De douces mains attentionnées relevèrent sa tête et Simon vit le visage d'une jeune fille rousse qui lui souriait tendrement. Une voix mielleuse lui dit de ne pas s'inquiéter qu'il irait bien. Le néant s'empara alors de l'esprit de Simon.
Simon se réveilla dans un lit de l'infirmerie qu'il commençait à fréquenter beaucoup trop souvent. Il remarqua la même jeune fille rousse assise au pied de son lit qu'il reconnaissait maintenant comme étant Penelope qui lui sourit malicieusement.
-Bon matin le paresseux, lui dit-elle.
-Qu'est-ce que tu fais là ? Que s'est-il passé ?
-Je prends soin de toi, car tu viens de te réveiller d'un semi-coma et j'ai encore sauvé ton joli petit cul. Ce que je n'aurais pas eu à faire si tu prenais le temps d'étudier tes sorts un peu de temps en temps.
-Encore en train de te vanter Madame Je-sais-tout ? rétorqua Simon.
-Au moins, moi, je n'ai pas besoin de me faire secourir comme une damoiselle en détresse.
-Pff !
-Allez repose-toi encore un peu, tu sembles un peu irritable, répondit Penelope en lui lançant un clin d'œil avant de se lever.
Simon lui grimaça alors qu'elle s'éloignait, mais il ne tarda pas à se rendormir d'un lourd sommeil réparateur.
