Titre : 30 slash

Disclaimer : Rien n'est à moi.

Pairing : Severus/Neville

Rating : PG

Genre : c'est gentil tout mimi shonen aï (ou quelque chose d'approximatif il n'y a pas de kissouille)

Note : ceci est un défi sur la communauté 30slashHP allez vous y inscrire

Résumé : On est peut-être pas un beaucoup mis en avant, mais je te comprends comme toi tu me comprends.

Défi : Un sourire de toi (num7)

OoOoO


Compréhension

Je crois bien que le jour où quelque chose changea fut celui de la grande victoire. Ou peut-être celui de la grande bataille, ou je me demande si ca ne serait pas plutôt celle de La grande commémoration.

Bref je trouvais ces propos très peu élogieux pour le nombre de personnes qui sont mortes au combat pour des milliers de raisons (qui seraient trop longue à réciter).

Mais les plus petites choses sont celles qui ont été passées à la trappe. Quand nous as-t-on rappelé le jour où Dean Thomas tomba dans une embuscade ? Ou le moment où la fin de la guerre était inaccessible, si loin et si proche que ne pouvait que tendre le bras pour l'attraper, mais que ce bras était si lourd que 1000 hommes n'aurait pu le soulever.

Je crois bien que CES moments ne seront jamais relatés. Un peu comme les idylles qui furent nées pendant cette sombre période.

Bien sur le mythique couple de Harry et Draco ne passera certainement pas inaperçu. Je vois déjà les gros titres :

" Notre sauveur au bras d'un mangemort repentant "

" Qu'il y a-t-il sous le couple Malfoy-Potter ? "

" Quel noir secret caché la famille Malfoy ? "

Ces vautours qui détruisent sans pitié les gens. Ils mettront quelques années avant que cette histoire se tasse. Et comme je le suppose, Harry n'attend que ce moment.

Mais je suis heureux de pouvoir enfin crier haut et fort que la guerre est finie. Mais avant de dire cela je devrais plutôt raconter l'histoire dans l'ordre.

C'était un peu confus, les morts et les disparus était dénombrés un peu trop ces jours-là. Chaque jour une missive noire apportée par un corbeau annonçait la perte d'un être cher. Parents, sœur, frère, tante, cousin… Tout le monde souffrait.

L'ambiance était morose. Assis à côté de moi il y avait Ron qui dès qu'il voyait un corbeau arrêtait sa fourchette en cours de route vers son gouffre sans faim qu'était son estomac. Cette scène aurait pu être tordante si seulement le but de cet action n'était pas la peur de découvrir le nom d'une victime d'un massacre.

Harry et Hermione lisaient de long en large la gazette du sorcier en quête de question auquel je ne savais pas grand-chose. Tous les matins c'était le rituel, macabre rituel dirons-nous mais c'était la routine au collège Poudlard.

Je dois dire que moi-même je n'étais pas au meilleur de ma forme. Quelques jours plus tôt j'avais appris que Sainte Mangouste avait été attaqué. Ne laissant presque aucun survivant. Et logiquement la section des cas à longues durée avait été détruite. Personne ne penserait à protéger des hommes aussi intelligent que des légumes.

A l'époque je trouvais ca plus que pitoyable, mais avec le recul de l'expérience et des années je compris que la défense s'était plus axée sur les personne pouvant un jour redevenir en état. Que leur cas n'était pas perdu. Et que les " légumes " avait été depuis longtemps classé sans changement dans l'avenir.

Donc moi-même avachi sur la table j'essayais de ne pas penser à tous les corbeaux qui voletait au-dessus vers le plafond empli de soleil.

La table des professeurs était elle aussi sinistre. Bien sur il y avait encore quelque rares élus qui à mon avis rien ne ferait changer. McGonagall avait son chignon tellement serré qu'on aurait dit presque une chinoise avec ses yeux tirés, Albus Dumbledore bien que un peu voûté avait toujours le regard pétillant et Severus Snape irrémédiablement austère et de mauvaise humeur.

C'était rassurant de savoir qu'on avait une routine, quelque chose de stable qui nous éclaterait pas à la figure comme un mince château de carte explosives, dont on ne sait jamais si elles vont nous éclater à la figure ou nous brûler les sourcils.

Donc comme je le disais les temps étaient sinistres. Chacun se battait, se jaugeait du regard, tout le monde était suspectés…Un peu comme un retour dans le passé pendant la première période de Voldemort au pouvoir.

Sauf que tous les regards étaient posés sur Dumbledore et Harry. J'étais dans un état d'angoisse mêlée à de l'indifférence. J'avais appris d'une manière comme une autre que mon destin aurait pu être lié à celui de Lord Voldemort comme l'était Harry. Ca m'avait jeter un froid inimaginable.

Jusque là je me voyais que comme un adolescent aussi normal que peuvent l'être un ado. J'admirais Harry pour les exploits qu'il affrontait pour la plupart seul, le jugement des sorciers qui pesait souvent sur lui, cette solitude qu'on sentait transpirer de ses pores. Mais penser que cette enfant qu'ils acclamaient, jetaient en pâture à la mort aurait pu être moi, m'horrifiait.

Et j'avais honte.

Honte de ne pas être à la hauteur de mes parents.

Honte de n'être pas digne de la maison Griffondor.

Quand la cloche des cours annonça qu'il était l'heure je me levais pour rejoindre les cours. Apathique le temps semblait bien fuyant, un peu comme si le monde accélérait que moi je traînais ne voulant pas grandir, changer.

Mais malheureusement le temps n'attends pas. Et je me suis retrouvé avec mes camarades devant la salle de potions.

Puis les Serpentards arrivèrent, jaugeant les rouges et or. C'était un peu marrant de voir Harry et Draco s'ignorant pour ne pas que les autres remarquent qu'ils se regardent fixement.

Je crois bien que j'ai été le premier à suspecter une romance sous ses deux-là. Je ne suis pas aussi intelligent que Hermione, aussi puissant que Harry, aussi beau que Ron, aussi amusant que Dean, aussi emporté que Seamus ; mais j'ai toujours regardé.

Là où certains ne voient que insultes blessantes chez le beau serpentard, moi je voyais solitude et horreur d'être seul.

J'ai eu toujours ce don de percevoir par les gestes et l'intonation de la voix, les émotions des personnes.

Mais s'il y avait une personne sur laquelle mon sixième sens fonctionnait à merveille, c'était bien la personne que je voulais éviter. Celui-là même qui ouvrit la porte de sa classe.

Il y avait quelque chose d'angoissant dans son regard. Une ombre et un vide aussi profond que le néant. Tout ca caché par une couche de cynisme et de remarques sarcastiques.

Je n'avais pas peur de lui, comme le pensait tout le monde, mais mon don ne supportait pas le mal qui l'habitait.

Il m'avait fallu bon nombre de recherches pour trouver le nom de mon don. J'étais un empathe. Une personne pouvant percevoir les sentiments.

A certains moments il était si précis que je me trouvais presque à la place de la personne qui éprouve ses sentiments. Je n'avais pas appris à maîtriser ce pouvoir. Je n'avais pas la force de résister à tous les sentiments, c'était comme une vague trop grande à surmonter.

C'était un des facteurs de ma solitude, ça et le fait que l'amitié m'avait tellement déçu dans mon enfance. Je pouvais sentir le moindre mensonge, sentiment de jalousie, de colère etc…

Donc devant cet homme froid et amer qu'était le professeur Snape je ne pouvais que courber l'échine et essayer d'endiguer toutes les ondes négatives. Mais devant la haine qu'il éprouvait devant les griffondors mes mains commencèrent à trembler.

Chaque geste était une torture car je savais qu'à un moment où un autre je ferais quelque chose qui me donnerait le droit d'avoir le courroux de mon professeur.

Puis je le sentis arriver derrière moi, il jeta un regard soupçonneux sur mon chaudron. J'entendis même son inspiration pour me combler de remarques toutes plus blessantes les unes que les autres.

Mais son inspiration resta bloquée devant la douleur fulgurante de son bras gauche, je sentis au plus profond de mes entrailles sa douleur, je restais tétanisé devant la brûlure. Il était trop près de moi, si seulement il y avait eu plus de place entre nous deux, peut-être aurais-je pu éviter ce qui arriva…ou peut-être ne voulais-je pas.

Ce qui découla de cet instant aurait pu changer le cours du temps.

Je geignis misérablement serrant mon bras, là où la douleur brûlait celle de Snape. Un peu plus loin j'entendis Harry criait. Et plus faiblement qu'au bras je ressentais la migraine.

Devant tant de douleur je ne pus que crier ouvrir les yeux en grand et m'évanouir. La seule chose que j'aperçus avant de sombrer dans l'inconscience fut le regard surpris de Snape.

L'air était chargé de médicament. Les murs blancs agressait mes yeux qui peinait à s'ouvrir.

Je détestais l'infirmerie comme bon nombre de personnes ayant eu un mauvais souvenir. Moi ca venait plutôt du fait que les blessures m'atteignaient, me rendant faible.

A des moments j'exécrais mon don plus qu'autre chose, plus que la guerre qui tuait, plus que la malchance qui me frappait.

Mais il faisait parti de moi, je ne pouvais lutter. La vague était trop puissante.

Un mouvement vers ma droite me fit tourner ma tête et j'aperçus le professeur Snape assis sur un fauteuil le regard dans le vide. Et quand son visage de marbre me transperça, je ne pus que frissonner encore une fois mal à l'aise.

" Heu…Bonjour " dis-je maladroitement

Je ne reçus que pour réponse un hochement de tête.

Il avait un drôle de regard un peu comme celui d'un acheteur vérifiant la marchandise. C'était très dérangeant.

" Je n'arrive pas à vous comprendre Mr Londubat. "

Je le regardais étonné, lui ne pas me comprendre ? Et moi que devais-je dire ?

" Je sais que vous n'avez pas peur de moi, mais je n'arrive pas à mettre le doigt sur votre sentiment. "

C'était donc ca ! Je ne pouvais décemment pas me montrer à nu devant cet homme. Aussi triste et vide qu'il était.

" Comment se fait-il que votre bras vous ait fait souffrir en même temps que moi ? "

Prenant le peu de courage que j'avais en réserve je tentais une approche.

" Je…je l'ai sentis. "

" Ne vous fichez pas de moi Londubat. Vous ne pouvez sentir ce genre de chose, surtout pas ca. "

" Comment vous pouvez le savoir ? "

" Parce que vous n'êtes pas mangemorts que je sache. "

Je tremblais devant le ton impérieux et la douleur qu'il avait mis dans sa phrase. Je sentais son dégoût de lui-même d'être ce qu'il était, sa culpabilité, l'horreur. Comment les gens pouvaient-ils dire qu'il était un bâtard insensible ?

Puis tout se précipita. Je croisais son regard et je tombais dans une mare de sentiment, de pensée, d'images.

Tout s'entrechoquait, me baladant, me précipitant dans un monde de cauchemar.

" ASSEZ ! " dis-je en me tenant la tête.

" Assez " soufflais-je pour moi. " Arrêtez de vous torturer " ne puis-je m'empêcher de dire, ne pensant pas au conséquences de mes mots.

" Je ressens tout, je sais que vous n'y prenez pas de plaisir arrêtez d'y penser. C'est plus que je ne peux supporter. "

Je regardais partout sauf là où il y avait le professeur, abasourdi par mes mots.

" Qu'est-ce que vous dites ? " demanda-t-il éberlué.

Je refusais à dire mon secret, bien que ce n'a soit pas un. Mais c'était quelque chose d'intime.

" Vous pouvez sentir… "

" Oui. " je n'avais pas besoin d'entendre la suite.

Cet homme si fort m'avait touché la première fois que je l'avais vu. Il renfermait tellement de chose.

Bizarrement je ressentais sa joie d'être compris, d'être accepté. Il pouvait être si touchant quand il le voulait.

Puis aussi légère qu'une brise un sourire apparut sur ses traits figés. Un sourire de lui.

Mais un murmure dans ma tête me disait :

Un sourire de toi.

Puis il se leva et partit. Quelque chose que j'avais compris et qu'il avait compris était suspendu entre nous. Une compréhension si fragile.

Avant que la porte ne claque je relevais ma tête pour apercevoir ses yeux noirs charbons. Son sourire y était, c'était la première fois que je le voyais.

Son geste m'avait redonné le courage.

Peut-être que ca aurait pu se passer autrement, peut-être que ce lien qui était entre nous aurait pu en rester là ?

Mais franchement quand je repense à 'maintenant' alors que je suis dans ses bras je ne regrette rien.

Peut-être qu'on est le couple le plus improbable, peut-être qu'on est discret mais personne n'aurait imaginé pour nous deux.

Même pas moi.

The end...


Gros bisous et j'espere que ca vous as plu ! dites-moi si c'est nul ou non.

Ange de un cisme